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Re: Back to you ft Dany ♥
Mar 8 Sep 2020 - 22:41
Mon sac sur le dos, j'reviens chez nous. Chez nous. J'aime me le dire et me le répéter. C'est chez nous, ici. Y'a un point d'ancrage à nos fins de journées, presque un goût de normalité, si on regarde sur la forme et pas sur le fond.
Aujourd'hui, j'ose me dire que je reviens avec de bonnes nouvelles. Enfin, de bonnes nouvelles, à voir, mais il s'agit de nouvelles quand même, et des nouvelles qui ne menacent pas nos vies, alors je prends. Ce sera toujours mieux que rien, après tout.
C'est calme, tout le monde doit encore être à l'extérieur. Prudent malgré tout, j'prends soin de m'arrêter avant d'entrer dans chaque pièce, histoire de pas me faire surprendre. Après tout, il s'agit d'un Refuge, plus ou moins ouvert à tout le monde. Pour l'heure, peu de survivants sont au courant de l'existence de cet endroit. Il y a déjà eu quelques petits passages sans importance, mais j'suis jamais bien à l'aise quand j'vois une nouvelle tête.
Une mélodie me parvient, de l'étage, et me fige. Un sourire se dessine immédiatement sur mon visage alors que j'accélère un peu l'allure, tout en restant discret. J'monte les marches deux par deux, et arrivé à l'entrée de notre chambre, je m'arrête. La porte est entrouverte, je la pousse doucement, sans cesser de sourire bêtement, et j'observe la scène comme si je regardais un clip.
J'porte une main à mes lèvres parce que j'ai envie de rire bêtement. Les joues rendues roses par le ravissement que me provoque cette vision. Ouais, j'suis sans doute un peu hypersensible. Mais la musique, la musique … si en plus elle est créée par Curtis, alors je suis un homme heureux.
Si pris dans ma contemplation que j'suis à dix mille lieux de capter qu'il m'a remarqué. J'me prends l'oreiller de plein fouet, mes cheveux se décoiffent – si au moins ils étaient coiffés au départ – sous le choc, et le nuage de plumes me surprend alors que j'éclate d'un rire sonore.
Poussé par les provocations de Curtis, j'laisse tomber mon sac derrière moi.
- Moi je cherche les problèmes ? Moi, moi je cherche les problèmes ?
Mes pieds m'envoient directement sur lui. J'passe à travers le nuage de plumes qui retombent en silence autour de moi et j'saute sur le lit.
- Tú empezaste la guerra, niño ! pero soy una máquina real, ¡la técnica del cojín es ineficaz para mí !
Dans un cri de guerre, j'enroule mes bras autour de ses épaules et bascule de tout mon poids sur lui. La guitare rebondit sur le sol dans un son étouffé, mais j'me laisse pas déconcentré et j'me démène pour maîtriser mon adversaire. On défait les draps au passage, l'autre coussin voltige dans la salle. J'essaie de me concentrer sur ses poignets dans l'optique de l'immobiliser, mais il se débat comme si sa vie en dépendait.
Mais allez savoir. Retournement de situation. Je bascule subitement au-dessus de lui. Ma jambe passe par-dessus ses hanches, et aussitôt, je cale mes genoux contre ses épaules. Mes deux mains attrapent ses mains, et je plaque ses deux bras contre le matelas, au-dessus de sa tête.
Une exclamation victorieuse m'échape. Essoufflé, les cheveux et les vêtements en vrac, j'peux pas m'empêcher de sourire alors que je contemple ma proie prise entre mes filets.
En nous voyant, il est difficile de nous imaginer au même endroit mais au milieu de la nuit. Rien à voir. J'y pense même pas.
- Ahah ! Alors on fait moins le malin, señor el cantante ! À partir de maintenant, j'veux que tu m'appelles, hum …
J'lève le nez une seconde, à la recherche d'un surnom proportionnel à la grandeur de ma force:
- Faisons simple et efficace: mi rey. Mon roi. Et pour que je te relâche, il faut dire la formule magique: Eres el más fuerte, mi rey, y me inclino ante tu grandeza. En espagnol. Allez. Je t'aide … Eres … el más … fuerte … non, fueerrrrte, fuerrrte, avec la langue, là, rrrrr !
J'lui explique le r roulé du mieux possible, et j'continue joyeusement, au moins jusqu'à ce qu'il termine la phrase une fois complètement.
Aujourd'hui, j'ose me dire que je reviens avec de bonnes nouvelles. Enfin, de bonnes nouvelles, à voir, mais il s'agit de nouvelles quand même, et des nouvelles qui ne menacent pas nos vies, alors je prends. Ce sera toujours mieux que rien, après tout.
C'est calme, tout le monde doit encore être à l'extérieur. Prudent malgré tout, j'prends soin de m'arrêter avant d'entrer dans chaque pièce, histoire de pas me faire surprendre. Après tout, il s'agit d'un Refuge, plus ou moins ouvert à tout le monde. Pour l'heure, peu de survivants sont au courant de l'existence de cet endroit. Il y a déjà eu quelques petits passages sans importance, mais j'suis jamais bien à l'aise quand j'vois une nouvelle tête.
Une mélodie me parvient, de l'étage, et me fige. Un sourire se dessine immédiatement sur mon visage alors que j'accélère un peu l'allure, tout en restant discret. J'monte les marches deux par deux, et arrivé à l'entrée de notre chambre, je m'arrête. La porte est entrouverte, je la pousse doucement, sans cesser de sourire bêtement, et j'observe la scène comme si je regardais un clip.
J'porte une main à mes lèvres parce que j'ai envie de rire bêtement. Les joues rendues roses par le ravissement que me provoque cette vision. Ouais, j'suis sans doute un peu hypersensible. Mais la musique, la musique … si en plus elle est créée par Curtis, alors je suis un homme heureux.
Si pris dans ma contemplation que j'suis à dix mille lieux de capter qu'il m'a remarqué. J'me prends l'oreiller de plein fouet, mes cheveux se décoiffent – si au moins ils étaient coiffés au départ – sous le choc, et le nuage de plumes me surprend alors que j'éclate d'un rire sonore.
Poussé par les provocations de Curtis, j'laisse tomber mon sac derrière moi.
- Moi je cherche les problèmes ? Moi, moi je cherche les problèmes ?
Mes pieds m'envoient directement sur lui. J'passe à travers le nuage de plumes qui retombent en silence autour de moi et j'saute sur le lit.
- Tú empezaste la guerra, niño ! pero soy una máquina real, ¡la técnica del cojín es ineficaz para mí !
Dans un cri de guerre, j'enroule mes bras autour de ses épaules et bascule de tout mon poids sur lui. La guitare rebondit sur le sol dans un son étouffé, mais j'me laisse pas déconcentré et j'me démène pour maîtriser mon adversaire. On défait les draps au passage, l'autre coussin voltige dans la salle. J'essaie de me concentrer sur ses poignets dans l'optique de l'immobiliser, mais il se débat comme si sa vie en dépendait.
Mais allez savoir. Retournement de situation. Je bascule subitement au-dessus de lui. Ma jambe passe par-dessus ses hanches, et aussitôt, je cale mes genoux contre ses épaules. Mes deux mains attrapent ses mains, et je plaque ses deux bras contre le matelas, au-dessus de sa tête.
Une exclamation victorieuse m'échape. Essoufflé, les cheveux et les vêtements en vrac, j'peux pas m'empêcher de sourire alors que je contemple ma proie prise entre mes filets.
En nous voyant, il est difficile de nous imaginer au même endroit mais au milieu de la nuit. Rien à voir. J'y pense même pas.
- Ahah ! Alors on fait moins le malin, señor el cantante ! À partir de maintenant, j'veux que tu m'appelles, hum …
J'lève le nez une seconde, à la recherche d'un surnom proportionnel à la grandeur de ma force:
- Faisons simple et efficace: mi rey. Mon roi. Et pour que je te relâche, il faut dire la formule magique: Eres el más fuerte, mi rey, y me inclino ante tu grandeza. En espagnol. Allez. Je t'aide … Eres … el más … fuerte … non, fueerrrrte, fuerrrte, avec la langue, là, rrrrr !
J'lui explique le r roulé du mieux possible, et j'continue joyeusement, au moins jusqu'à ce qu'il termine la phrase une fois complètement.
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Re: Back to you ft Dany ♥
Lun 14 Sep 2020 - 2:45
Je vois bien à son expression que je l'ai pris par surprise. Son rire qui résonne à mes oreilles, plus belle musique qu'il me soit donné d'entendre. Et contraste presque douloureux avec ses larmes qui bercent nos nuits. Je donnerais cher pour l'entendre rire comme ça le plus souvent possible. Alors, j'affiche aussitôt un sourire satisfait. Comme si pour aujourd'hui, j'avais réussi à accomplir quelque chose qui puisse donner de la valeur à ma journée. Tout faire pour lui rendre la vie plus facile, lui donner un peu de bonheur. Je sais aussi en regardant son visage que je ne perds rien pour attendre et que les représailles ne vont pas tarder. Son sac qui retombe derrière lui et un rire qui secoue mes épaules.
Moi je cherche les problèmes ? Moi, moi je cherche les problèmes ?
Je m’apprête à lui répondre que en effet c’est bien à lui que je m’adresse , mais je n’en ai pas le temps. Déjà il bondit droit sur moi et saute sur le lit. Les plumes qui s’agitent partout autour de nous.
Tú empezaste la guerra, niño ! pero soy una máquina real, ¡la técnica del cojín es ineficaz para mí !
J'explose de rire parce que il sais très bien que je ne comprends pas un mot de ce qu'il raconte et que au passage je trouve cela absolument charmant. Ses bras se ferment autour de mes épaules et son poids me bascule sur le lit. Je ne lui oppose pas autant de résistance que je pourrais le faire parce que je n'ai aucune envie de lutter contre lui. Je grimace par contre en entendant la guitare retomber sur le sol dans un bruit caractéristique. Mon visage qui s'approche de son épaule comme pour le mordre en signe de représailles, mes dents qui se referment sur le vide alors qu'il m'échappe. Et pris au jeu, je finis par me débattre sérieusement, tenant de le renverser en vain. C'est lui qui bascule au-dessus de moi et s'empare de mes mains. Je pousse un gémissent douloureux fortement exagéré comme si je pourrais le convaincre de lâcher prise parce qu'il me fait mal. J'ouvre un œil pour le regarder et j' éclate d'un rire contenu par son poids sur moi.
Ahah ! Alors on fait moins le malin, señor el cantante ! À partir de maintenant, j'veux que tu m'appelles, hum …
Je le défie du regard en continuant de me débattre entre deux éclats de rire.
Faisons simple et efficace: mi rey. Mon roi. Et pour que je te relâche, il faut dire la formule magique: Eres el más fuerte, mi rey, y me inclino ante tu grandeza. En espagnol. Allez. Je t'aide … Eres … el más … fuerte … non, fueerrrrte, fuerrrte, avec la langue, là, rrrrr !
J'éclate de rire encore plus fort en le voyant faire sa démonstration de prononciation. Je suis partagé entre l'envie pure et simple de lui céder et celle de le mener en bourrique. Je continue de le défier du regard avant de m'avouer vaincu. Je lui laisse volontiers cette victoire. Je sais en revanche que je suis incapable de prononcer correctement cette phrase et que je vais très certainement écorché chaque mot. Entre deux éclats de rire , je tente tout de même de lui délivrer une version approximative.
Eles e má fulrte, mi rey, y me incli ante tu gandeza.
Je le regarde en hochant la tête. L’air de dire c’est bon j’ai fait de mon mieux. Ma tête qui retombe sur le matelas et mon regard qui se fait implorant.
C’est bon t’as gagné. T’es le roi. T’es dieu même si tu veux. Batman. Les étoiles. TOUT !
Et je continue de rire en me débattant et gémissant pour qu’il ait pitié de moi. Faisant mine d’étouffer sous son poids. Je me laisse retomber lourdement, arrêtant toute résistance et jouant au mort sur le matelas couvert de plumes.
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Re: Back to you ft Dany ♥
Mar 22 Sep 2020 - 21:04
Ça a quelque chose de sacrément grisant, d'être ainsi au-dessus de Curtis, de le voir, les cheveux emmêlés, essouflé, le visage hilare. Tout. Tout lui, toujours lui, encore lui. Rien que lui. J'aurais jamais pu croire pouvoir me sentir si connecté à quelqu'un.
J'essaie de m'empêcher d'éclater de rire quand il ose parler espagnol. J'plaque une main contre ma bouche et gonfle les joues pour pouffer comme un gamin dans la paume de ma main. Finalement, j'explose d'un rire sonore et même pas contenu, les joues rendues roses par l'effet que m'a donné sa vaine tentative de m'exprimer dans ma langue. J'trouve ça simplement charmant.
Quel comédien ! J'le contemple faire sa dramaqueen en continuant de rire. J'vais finir par faire une crise d'asthme à force.
- GENRE !
Sans aucune délicatesse, je me mets à la secouer comme un prunier quand il fait le mort.
- J'suis pas si lourd que ça hein ! Debout, allez ! Hop, hop, hop !
Je recule mon bassin pour me caler sur ses hanches, afin que mon visage soit à hauteur du sien. Un instant, j'contemple ses traits parfaits, à quelques centimètres de lui. Puis, pris d'une soudaine inspiration, je plaque mes lèvres contre les siennes et j'souffle un grand coup dans sa bouche. Si ça, ça le réveille pas !
Quand il réagit, j'éclate de rire.
- Alors ça fait tout drôle hein ?
Je plaque mes deux mains contre son visage et je lui tapote doucement les joues, je lui pince le nez, j'essaie de fourrer mon indexe dans sa bouche … bref, insupportable.
Finalement, j'me lasse de mon petit jeu. J'reste sur lui, mais je laisse mes avants-bras s'appuyer légèrement contre son buste. J'cache mon nez derrière et je laisse juste mes yeux dépasser pour le regarder.
- Je t'aime, je souffle après un petit silence nécessaire pour reprendre mon souffle.
Mon visage sort de sa cachette pour venir cueillir ses lèvres, cette fois-ci avec tendresse et douceur.
J'essaie de m'empêcher d'éclater de rire quand il ose parler espagnol. J'plaque une main contre ma bouche et gonfle les joues pour pouffer comme un gamin dans la paume de ma main. Finalement, j'explose d'un rire sonore et même pas contenu, les joues rendues roses par l'effet que m'a donné sa vaine tentative de m'exprimer dans ma langue. J'trouve ça simplement charmant.
Quel comédien ! J'le contemple faire sa dramaqueen en continuant de rire. J'vais finir par faire une crise d'asthme à force.
- GENRE !
Sans aucune délicatesse, je me mets à la secouer comme un prunier quand il fait le mort.
- J'suis pas si lourd que ça hein ! Debout, allez ! Hop, hop, hop !
Je recule mon bassin pour me caler sur ses hanches, afin que mon visage soit à hauteur du sien. Un instant, j'contemple ses traits parfaits, à quelques centimètres de lui. Puis, pris d'une soudaine inspiration, je plaque mes lèvres contre les siennes et j'souffle un grand coup dans sa bouche. Si ça, ça le réveille pas !
Quand il réagit, j'éclate de rire.
- Alors ça fait tout drôle hein ?
Je plaque mes deux mains contre son visage et je lui tapote doucement les joues, je lui pince le nez, j'essaie de fourrer mon indexe dans sa bouche … bref, insupportable.
Finalement, j'me lasse de mon petit jeu. J'reste sur lui, mais je laisse mes avants-bras s'appuyer légèrement contre son buste. J'cache mon nez derrière et je laisse juste mes yeux dépasser pour le regarder.
- Je t'aime, je souffle après un petit silence nécessaire pour reprendre mon souffle.
Mon visage sort de sa cachette pour venir cueillir ses lèvres, cette fois-ci avec tendresse et douceur.
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Re: Back to you ft Dany ♥
Lun 28 Sep 2020 - 19:04
Lorsque nos éclats de rire se mélangent, que l'on passe un moment d'insouciance comme ça tous les deux, je pourrais jurer que le monde autour s'arrête de tourner. Que il n'y a plus rien d'autre d'important et que je voudrais pour toujours pouvoir figer cet instant. Retour à la réalité qui ne s'avère que chaque fois un peu plus difficile. Mais je me laisse prendre au jeu avec le plus grand des plaisirs. Il me secoue et je me retiens d'abord de rire avant d'exploser finalement lorsqu'il dit ne pas être si lourd que ça. J'ouvre alors un œil, puis l'autre et les refermer aussi vite tout en continuant de rire. Je fais semblant de ne pas le voir. Le mort le moins convaincant de l'histoire du mort. Il glisse un peu plus bas et son visage se pose à quelques centimètres du mien. Je sens sa respiration sur moi et je dois rassembler tous mes efforts pour ne pas lui céder. Ses lèvres viennent rencontrer les miennes et ça pourrait suffire à « me faire revenir à la vie », mais en plus il souffle un grand coup, gonflant mes joues au passage. Je sursaute avant de partir dans un nouvel éclat de rire, les yeux grands ouvert cette fois et lui adressant un regard faussement offusqué.
Alors ça fait tout drôle hein ?
Il continue de m'envahir, adorablement insupportable et je me laisse faire. Faisant tout de même mine de vouloir le mordre cache fois qu'il passe à ma portée. Faisant exprès de rater mes attaques pour ne pas lui faire mal. Il renonce finalement. Mon rire se calme et je me contente de l'observer. Ses grands yeux verts pétillant, ce sourire, ses lèvres. Il cache une partie de son visage, laissant seulement ses yeux qui dépassent et je me laisse aller à regard empli d'amour et de douceur. Il me rend dingue, il le sait.
Je t'aime.
Et il bondit hors de sa cachette et viens chercher mes lèvres. Je lui rends son baiser sans me faire prier une seule seconde. Mes bras qui se referment autour de lui et le sert avec force contre mon corps. Mon baiser s'enflamme aussitôt et se fait plus insistant, avant qu'un soupire ne quitte mes lèvres. Je le repousse en le bousculant doucement pour qu'il s'écrase à côté de moi sur le lit et je viens l'entourer de mes bras, mes lèvres qui se perdent dans sa nuque.
Je t'aime aussi.
Il arrive de plus en plus souvent que je doive me forcer à ne pas me laisser emporter par ce genre d'élan. Le désir toujours présent et dévorant de ne pas pouvoir être proche de lui comme je le voudrais. Seulement il est encore trop tôt, je doute que l'on soit prêt à en reparler et à faire face pour le moment. Je me contente donc de le serrer contre moi, ma main qui joue distraitement avec ses cheveux...---------------------------------
Another day...Another time…
La pluie. Elle se déverse sans relâche depuis plusieurs jours. L'eau qui monte partout, les rat qui pullulent et envahissent les lieux. Tout est trempé, humide, dégueulasse. A croire que le déluge ne va jamais cesser. Que plus jamais on sera au sec et que le ciel ne quittera plus cette parure lourde et grisâtre. Et ça fait quelques jours qu'on se sent vaseux, fatigués. Pas en forme. Et ce matin c'est pire. Je me réveille avec le t-shirt qui colle à ma peau, lea nuque couverte de perles d'une transpiration fiévreuse. Mon corps tout entier me fait mal et lorsque je tente de me redresser une toux vient me déchirer la gorge et me cloue en arrière. J'inspire lentement, perdu dans un délire fiévreux lorsque je tourne la tête, ma main qui part chercher le corps de Dany à côté de moi. Il est brûlant lui aussi et je trouve alors la force de me redresser. Il me tourne le dos et mon menton se pose contre son épaule. Ma main viens se poser sur son front où la peau est beaucoup trop chaude.
Je ne peux m'empêcher de me demander si c'est moi qui lui ait filer cette crasse. Je me sens coupable alors que je n'en ai aucune preuve et que Jeff aussi souffre des mêmes maux dans la chambre voisine. Je toque d'ailleurs contre le mur dans un petit signal qu'on a mis au point et il répond en toquant lui aussi, signe qu'il est bien là. Agonisant mais conscient. Je me penche alors vers l'oreille de Dany et murmure doucement.
Comment tu te sens sweetheart ? Je peux faire quelque chose pour toi ? De l'eau, faudrait que tu boives de l'eau...
La fièvre déshydrate. Il faut qu'on soit prudent à ne pas oublier l'essentiel. Je tente à nouveau de me redresser, mais tout tourne autour de moi. Pas encore...attendre un peu c'est mieux.
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Re: Back to you ft Dany ♥
Sam 3 Oct 2020 - 18:50
La maladie. Cette sensation d'extrême inconfort que je ne connais que trop bien. Durant ces dernières années, il s'agissait de mon quotidien. L'épuisement, le manque, la faim … j'étais constamment malade. Alors sans pour autant que ça ne me fasse rien, j'crois que j'arrive presque à encaisser.
Mon sommeil est agité, comme d'habitude. Les brusques montées de fièvre, j'y ai droit presque toutes les nuits. Là, c'est d'autant plus puissant. Mon cerveau tourne au ralenti. Par moment, mon cœur s'accélère, et mes yeux voient des choses, des ombres, qui n'existent pas. Je lutte contre mes cauchemars et mes tourments, quitte à m'épuiser réellement, car Curtis souffre également, et je ne veux pas l'inquiéter encore plus.
Mes paupières s'ouvrent péniblement quand sa voix enrouée me parvient, et mon corps bascule doucement vers lui. On est poisseux, trempé de sueur, mais je passe tout de même mon bras autour de ses épaules pour lui coller un baiser sur la tempe.
- Ca va, j'baragouine. T'en fais pas.
J'crois que je repars pendant une fraction de seconde. Quand je rouvre mes yeux, Curtis n'a pas bougé malgré sa proposition. Le voir ainsi me donne envie d'absorber sa souffrance, quitte à être plus mal encore.
J'roule doucement sur moi-même jusqu'à m'asseoir au bord du lit. J'ignore la nausée, les vertiges, le tambour qui frappe dans ma tête, et après une éternité, je me hisse sur mes jambes pour avancer jusqu'à notre gourde, que j'attrape ainsi qu'une petite serviette relativement propre.
Mon vieux corps se réécroule sur le lit avec soulagement. Je me tourne vers Curtis, ouvre la gourde et humidifie la serviette. Puis, avec douceur, je la passe sur son front, ramenant ses cheveux clairs en arrière.
- Mi Angel … tiens … bois un peu. Tu peux te redresser ?
Je l'aide comme je peux, sans le brusquer, et porte le goulot à ses lèvres en le couvant d'un regard tendre et inquiet. Un frisson désagréable me parcourt la nuque.
Mes doigts passent machinalement le linge sur son visage, tamponne légèrement ses joues, sa gorge, sa clavicule dans l'espoir d'apaiser la fièvre. Cela me rappelle mes moments de crises de panique. Dans ses moments-là, on pourrait me mettre sous un jet d'eau glacé que ça me sortirait à peine de ma léthargie.
La vérité est que je suis terrifié.
- Tu me laisses pas, hein ?
Ma voix est un murmure, je ne suis même pas sûr qu'il m'entende.
- Tu reste avec moi. Tu laisse pas cette saloperie gagner, d'accord ?
J'ai perdu plusieurs de mes compagnons d'infortune, lorsque j'étais dans le trafic, à cause des maladies. C'était généralement fulgurant. Et c'était un cauchemar que de constater que la vie pouvait nous être arrachée si simplement, parfois alors que cela partait d'un simple rhume. À une certaine époque, j'aurais aimé y passer aussi. À présent que j'ai un but, que j'ai Curtis … je ne peux plus m'imaginer cela. Et penser que lui pourrait succomber à ça me coupe le souffle.
Je me mords la lèvre pour ravaler de stupides larmes, et je me penche sur lui pour poser mes lèvres contre son front. Je reste ainsi, yeux fermés, en proie également aux symtômes de la maladie.
Mon sommeil est agité, comme d'habitude. Les brusques montées de fièvre, j'y ai droit presque toutes les nuits. Là, c'est d'autant plus puissant. Mon cerveau tourne au ralenti. Par moment, mon cœur s'accélère, et mes yeux voient des choses, des ombres, qui n'existent pas. Je lutte contre mes cauchemars et mes tourments, quitte à m'épuiser réellement, car Curtis souffre également, et je ne veux pas l'inquiéter encore plus.
Mes paupières s'ouvrent péniblement quand sa voix enrouée me parvient, et mon corps bascule doucement vers lui. On est poisseux, trempé de sueur, mais je passe tout de même mon bras autour de ses épaules pour lui coller un baiser sur la tempe.
- Ca va, j'baragouine. T'en fais pas.
J'crois que je repars pendant une fraction de seconde. Quand je rouvre mes yeux, Curtis n'a pas bougé malgré sa proposition. Le voir ainsi me donne envie d'absorber sa souffrance, quitte à être plus mal encore.
J'roule doucement sur moi-même jusqu'à m'asseoir au bord du lit. J'ignore la nausée, les vertiges, le tambour qui frappe dans ma tête, et après une éternité, je me hisse sur mes jambes pour avancer jusqu'à notre gourde, que j'attrape ainsi qu'une petite serviette relativement propre.
Mon vieux corps se réécroule sur le lit avec soulagement. Je me tourne vers Curtis, ouvre la gourde et humidifie la serviette. Puis, avec douceur, je la passe sur son front, ramenant ses cheveux clairs en arrière.
- Mi Angel … tiens … bois un peu. Tu peux te redresser ?
Je l'aide comme je peux, sans le brusquer, et porte le goulot à ses lèvres en le couvant d'un regard tendre et inquiet. Un frisson désagréable me parcourt la nuque.
Mes doigts passent machinalement le linge sur son visage, tamponne légèrement ses joues, sa gorge, sa clavicule dans l'espoir d'apaiser la fièvre. Cela me rappelle mes moments de crises de panique. Dans ses moments-là, on pourrait me mettre sous un jet d'eau glacé que ça me sortirait à peine de ma léthargie.
La vérité est que je suis terrifié.
- Tu me laisses pas, hein ?
Ma voix est un murmure, je ne suis même pas sûr qu'il m'entende.
- Tu reste avec moi. Tu laisse pas cette saloperie gagner, d'accord ?
J'ai perdu plusieurs de mes compagnons d'infortune, lorsque j'étais dans le trafic, à cause des maladies. C'était généralement fulgurant. Et c'était un cauchemar que de constater que la vie pouvait nous être arrachée si simplement, parfois alors que cela partait d'un simple rhume. À une certaine époque, j'aurais aimé y passer aussi. À présent que j'ai un but, que j'ai Curtis … je ne peux plus m'imaginer cela. Et penser que lui pourrait succomber à ça me coupe le souffle.
Je me mords la lèvre pour ravaler de stupides larmes, et je me penche sur lui pour poser mes lèvres contre son front. Je reste ainsi, yeux fermés, en proie également aux symtômes de la maladie.
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Re: Back to you ft Dany ♥
Jeu 8 Oct 2020 - 18:03
Cloué au fond du lit je me sens déjà coupable de ne pas être en mesure d'assurer alors que Dany aussi est dans le besoin. Je ne supporte pas de me sentir diminué et pourtant je sais bien que j'étais déjà trop faible ces derniers temps. Pas encore totalement remis des privations de nourriture et des excès de substances à la suite de mon agression. Je n'ai pas encore totalement reprit du poil de la bête et cela doit jouer dans ma résistance a la maladie. Je ne peux pas m'empêcher de maudire la situation et de me demander quand est-ce qu'on aura la chance d'avoir vraiment un peu de répit. Les drames qui s'enchaînent un peu trop depuis notre rencontre et viennent toujours compliquer les choses. Je pourrais penser que tout est plus difficile depuis que je m'inquiète à nouveau pour quelqu'un d'autre que moi. C'est tout le contraire en vérité. Il est toujours la meilleure des raisons de me battre et d'aller de l'avant. Lui qui m'a relevé lorsque je touchais le fond. Son sourire qui se dessine toujours au bout de l'obscurité comme pour me guider dans les méandres de cette vie. Et c'est à cet instant qu'il bascule vers moi et rétablis le contact. Ma peau qui me fait mal, chaude et parcourue de frissons mais j'en ai rien à foutre et je rassemble le peu de force dont je suis capable pour le serrer contre moi en retour.
Ça va. T'en fais pas.
Je pousse un grognement rauque. Il faut que un de nous deux puisse prendre le dessus sur tout ça . Ne serait-ce que pour assurer le minimum vital. J'inspire lentement et tente de trouver l'énergie pour me redresser quand c'est finalement lui qui y parvient. Ma main qui se referme sur le drap encore chaud. Il prend le temps et moi je suis à deux doigts de lui dire de laisser tomber et de ramper s'il le faut, lorsque finalement il se lève. Mon regard brumeux qui ne le quitte pas un seul instant, juste au cas ou. Il tient le coup et reviens rapidement à mes côtés. Un soupire qui quitte mes lèvres lorsqu'il passe la serviette humide sur mon front et une pointe de culpabilité au fond de mes yeux bleus. Mais aussi sous les vagues de fièvre, un léger sourire. Souvenir de ce premier soir où il m'a trouvé dans un état lamentable et s'est occupé de moi. Je déplore toujours de ne pas pouvoir me souvenir clairement de cette soirée, de notre première rencontre. Et je pourrais brûler pas mal de souvenirs juste pour pouvoir retrouver celui là.
Mi Angel … tiens … bois un peu. Tu peux te redresser ?
Mes bras glissent sous moi et en appuis sur les coudes, je me redresse lentement tout en grimaçant sous la douleur qui se répand entres mes muscles endoloris. Je le laisse m'aider et boit quelques gorgées avec difficulté avant de profiter du léger soulagement apporté par de ses soins et ses attentions. Je relève un regard fiévreux vers lui et murmure.
Tu dois boire toi aussi.
Je remarque à cet instant la lueur inquiète qui obscurcit son regard et ma main vient se poser sur son genou que je presse doucement entre mes doigts.
Tu me laisses pas, hein ? Tu reste avec moi. Tu laisse pas cette saloperie gagner, d'accord ?
Un frisson me glisse le long du dos. Pas uniquement guidé par la fièvre. Je ne sais pas très bien ce qui me rendrait le plus fou...le laisser en arrière ou que lui il parte sans moi. Impossible de concevoir l'un ou l'autre tant nos destins me paraissent profondément liés. Je ne peux plus un seul instant imaginer à quoi ressemblerait ma vie sans lui. Il se penche et pose ses lèvres sur mon front. Ma main qui vient lentement se glisser contre sa nuque. Appuyant doucement ce geste que j'accompagne d'une caresse de mon pouce.
Impossible mon cœur. Je reste près de toi, je me bats de toutes mes forces et t'es pas prêt d'être débarrassé de moi. Tu vas en avoir plus que marre de me voir. Je ne te lâche pas.
Mon visage se redresse doucement et mes lèvres se posent sur le bout de son nez.
Et toi aussi tu t'accroches! Parce que on a plein de choses à vivre ensemble et que avec toi tout ce merdier a enfin un sens.
Mon front brûlant se pose contre le sien et même dans la maladie, la peur, je me sens bien puisqu'il est là, à côté de moi.
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