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Voir et regarder
Lun 5 Oct 2020 - 21:46
Dîner spectacle
EXORDIUM.
J'ai pas mal pédalé aujourd'hui, ça fait du bien mais même si je commence à avoir sacrément la dalle, je m'en fiche : tout à l'heure, j'ai trouvé une boîte de haricot dans un vieux sac, une boîte même pas entamée, une conserve presque propre ! Alors je sais que je peux pédaler, pédaler sans m'embêter, j'ai de quoi manger, je ne risque pas de m'effondrer. Il faut faire attention aux vertiges, ils surviennent sans qu'on s'y attende, ils sont traitres, fourbes mais moi, je sais comment les combattre : d'abord, il faut boire ! Autant qu'on peut, ce n'est jamais trop, le corps sait comment réguler, parfois je vomis un peu mais ce n'est que de l'eau, il suffit d'ouvrir la bouche vers le ciel pour en avoir. Ensuite, manger, c'est le plus difficile, c'est sur ça que tout repose. Ces derniers temps, je fais une obsession sur la bouffe, j'avoue, mais trop de vertiges, il faut que je reprenne des forces, drainer celles des autres ne va pas suffire.
Enfin : dormir. C'est le plus simple, c'est même super facile, moi je dors quand je veux.
Depuis plus d'un mois maintenant, j'explore le no man's land à vélo ou a pied. Principalement pour chercher de l'alcool, c'est vrai, même s'il n'y en a plus beaucoup. En vrai, j'aime bien regarder. Je suis les gens, j'observe leurs habitudes, les boutiques, les maisons qui se peuplent parfois. Les gens n'aiment pas qu'on lui observe, même de loin, alors je me montre discret, je me cache, ça me fait rire, ils ne sont pas très bon pour regarder autour d'eux. Quand on me remarque, je pars, j'ai un vélo, personne ne peut me rattraper.
Autour de moi, les rues changent, défilent à tout allure, le paysage se brouille, je sens la pluie sur min visage, le vent, j'adore, je ferme les yeux, je me prends un trottoir, je me gamelle. Ça fait mal. Je me relève en grimaçant, rien de cassé, évidement, le monde veille sur moi, il ne peut rien m'arriver, je l'ai compris depuis longtemps. Je rit, j'ai mal, je m'en fous, le vent bat autour de ma tête, claque mes cheveux, mon regard se pose sur un étrange bâtiment. Certaines fenêtres sont illuminées, je cligne des yeux. Il y a aussi une grande porte, on peut voir à travers.
A l'intérieure, une silhouette se détache, c'est une fille, les cheveux roux, longs, je regarde, je me demande ce qu'elle fait. J'aime bien regarder alors je continue. Elle ne passe devant la porte que par intermittence, parfois il faut patienter longtemps avant de la revoir, ce n'est pas grave, j'ai tout mon temps. Je finis par sortir ma conserve, je l'ouvre avec mon couteau, rapidement la pluie tombe dedans, ça fait comme une soupe de haricot alors je me dépêche de manger, j'ai froid mais ça aussi je m'en fiche. Je le sais, maintenant, que je ne tomberai pas malade, la pluie me nourrit, me fait grandir, affute ma vision, je vois plus loin plus perçant, mais je finis quand même pas sortir mes jumelles, on y voit mieux.
Enfin : dormir. C'est le plus simple, c'est même super facile, moi je dors quand je veux.
Depuis plus d'un mois maintenant, j'explore le no man's land à vélo ou a pied. Principalement pour chercher de l'alcool, c'est vrai, même s'il n'y en a plus beaucoup. En vrai, j'aime bien regarder. Je suis les gens, j'observe leurs habitudes, les boutiques, les maisons qui se peuplent parfois. Les gens n'aiment pas qu'on lui observe, même de loin, alors je me montre discret, je me cache, ça me fait rire, ils ne sont pas très bon pour regarder autour d'eux. Quand on me remarque, je pars, j'ai un vélo, personne ne peut me rattraper.
Autour de moi, les rues changent, défilent à tout allure, le paysage se brouille, je sens la pluie sur min visage, le vent, j'adore, je ferme les yeux, je me prends un trottoir, je me gamelle. Ça fait mal. Je me relève en grimaçant, rien de cassé, évidement, le monde veille sur moi, il ne peut rien m'arriver, je l'ai compris depuis longtemps. Je rit, j'ai mal, je m'en fous, le vent bat autour de ma tête, claque mes cheveux, mon regard se pose sur un étrange bâtiment. Certaines fenêtres sont illuminées, je cligne des yeux. Il y a aussi une grande porte, on peut voir à travers.
A l'intérieure, une silhouette se détache, c'est une fille, les cheveux roux, longs, je regarde, je me demande ce qu'elle fait. J'aime bien regarder alors je continue. Elle ne passe devant la porte que par intermittence, parfois il faut patienter longtemps avant de la revoir, ce n'est pas grave, j'ai tout mon temps. Je finis par sortir ma conserve, je l'ouvre avec mon couteau, rapidement la pluie tombe dedans, ça fait comme une soupe de haricot alors je me dépêche de manger, j'ai froid mais ça aussi je m'en fiche. Je le sais, maintenant, que je ne tomberai pas malade, la pluie me nourrit, me fait grandir, affute ma vision, je vois plus loin plus perçant, mais je finis quand même pas sortir mes jumelles, on y voit mieux.
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Re: Voir et regarder
Mar 6 Oct 2020 - 1:37
Lucy regarda le ciel couvert et la pluie qui tombait impitoyablement. Pas question pour elle d’observer le ciel ce soir… Elle serait certainement contrainte de travailler, elle n’aurait pas beaucoup d’excuse pour se défiler. Mais pas question de coucher avec un client, elle n’en n’avait simplement pas envie. C’était l’avantage de sa position, recevoir les clients, les guider vers la fille qu’ils voulaient, danser pour certains d’entre eux et, pour les plus chanceux, leur montrer ce qu’elle savait faire à l’horizontale, à la verticale et parfois même à l’envers.
Cependant, les clients se faisaient rare justement, la pluie semblait avoir refroidis les plus téméraires d’entre eux. Alors la rousse s’occupait en quelques tâches ménagères, profitant du calme pour rentre l’entrée du motel plus présentable. Peine perdu, les gens se fichaient bien de ça, ils voulaient juste que l’entrée des filles soient présentables. Lucy le savait, mais elle ressentait le besoin de s’agiter pour mériter d’être à l’acueil et pas là-haut à se faire prendre par un inconnu adipeux. Alors qu’elle vaquait à ses occupations, Lucy vit une silhouette de l’autre côté de la rue. Immobile, qui semblait la fixer comme un mort vivant. D’ailleurs, pendant un instant, elle cru que ça en été un justement. Un rôdeur qui serait arrivé jusque là… Comment ? Elle serait curieuse de le savoir. Mais à bien y regarder, le zombie semblait bien frais et mobile, il semblait tenir quelque chose dans sa main… une boite de conserve, des haricots, elle pouvait lire l’étiquette d’ici.
Il mangeait… Non, ce n’était pas un zombie, pas du tout. C’était un jeune homme qui la fixait en mangeant… La rousse le regarda précisément, intensément. Elle eut un sentiment de malaise en le voyant manger. Mais… mais c’était peut-être un client comme un autre. La rousse s’assura de la proximité d’Amalia avant de se planter devant l’entrée de la réception, de prendre son sourire et sa pose la plus sexy possible avant de faire signe à l’homme de s’approcher. Peut-être qu’il était simplement timide ? Dans tous les cas, quand l’autre s’approcha, avec les cheveux qui dégoulinaient de pluie et avec un vélo. Lucy ne montra en rien ses réserves, au contraire. Il était jeune, assez mignon. Sensiblement de la même taille qu’elle : « Bienvenue au Reign of Venus, vous êtes timides pour nous observer comme vous le faite ? Il n’y a pas de quoi pourtant… nous savons recevoir ici. »
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Re: Voir et regarder
Mar 6 Oct 2020 - 3:08
Dîner spectacle
EXORDIUM.
Il a suffit de pas grand chose, presque rien en fait, que je regarde ailleurs, le fond de ma conserve certainement, et elle était là, dans l'encadrement de la porte, à me fixer comme je la fixais quelques instants plus tôt. Je déglutis, un peu difficilement, j"avale la bouchée que j'ai en bouche, il ne se passe rien l'espace d'un instant, je me demande s'il faut que je me barre à vélo là, maintenant ? Ce serait encore le plus sage, mais j'ai aussi appris à suivre mon instinct, enfin, le destin qui me parle et ce soir, j'ai furieusement froid et aussi une curiosité que je ne m'explique pas, alors bon...
Une main sur sa hanche, un déhanché, je déglutis encore, elle me propose de la rejoindre. Ah. Les gens sont plutôt hospitaliers par ici, c'est fou, entre Nina et Kaz, je n'ai pas à me plaindre. Peut-être que je vais me faire une nouvelle amie ce soir ? Je ne sais pas trop, j'hésite, c'est dangereux quand même, il faut être prudent avec les étrangers, surtout quand on les espionne, surtout quand on se fait prendre. Je regarde à gauche, à droite, puis encore à gauche, autour de moi on n'y voit presque rien : la nuit et l'averse bouche mon champ de vision. L'appel d'un peu de chaleur me tente, je dois bien l'avouer, mais je ne devrai pas entrer comme ça dans un lieu inconnu alors je m'agite, remue toujours assis sur le trottoir. Lentement, la pluie a à moitié rempli ma conserve, finalement je respire un grand coup, je bois le fond de haricot à l'eau et je jette la boîte.
Je me relève, j'attrape mon vélo, traverse la route qui me sépare de la porte, voila, je suis devant la fille aux cheveux roux. Je lui souris. Elle est jolie, très jolie, et elle a l'air gentille.
- Timide ? Je demande. Non ça va merci.
La timidité... en vérité, je ne sais même pas très bien ce que c'est. Si c'est avoir peur des autres, alors je suis timide, sinon... sinon ça va. J'aime bien discuter. Ça me manque d'ailleurs quand je reste trop longtemps loin de tout, alors je parle à ma radio.
- C'est chez vous ici ? C'est un bel endroit pour habiter.
Je suis sincère, c'est l'un des plus beau bâtiment que j'ai vu dans le no man's land, même la Taverne est plus sale. La décoration est classique mais agréable, elle manque juste un peu de fantaisie peut-être, mais ce n'est pas quelque chose d'obligatoire et puis, chacun est libre de décorer comme il veut, je ne vais pas juger.
Je reste sur le pas de la porte, debout à côté de mon vélo, les mains sur le guidon, trempé, sous la pluie, je lui souris.
- C'est gentil de m'accueillir. Je dis. La plupart des gens ne font pas ça, ils se méfient des étrangers, je me méfie aussi un peu, honnêtement, mais je pense que je vais mourir si je reste encore trop sous la pluie.
Je ris. "mourir" c'est une blague entre moi et moi, je sais que je ne peux pas, enfin, pas comme ça, disons que j'ai de la ressource, la pluie ne va pas me dévorer comme les autres.
- Si je peux entrer, vous croyez que je peux accrocher mon vélo quelque part ? Il ne faut pas qu'on me le vole.
Une main sur sa hanche, un déhanché, je déglutis encore, elle me propose de la rejoindre. Ah. Les gens sont plutôt hospitaliers par ici, c'est fou, entre Nina et Kaz, je n'ai pas à me plaindre. Peut-être que je vais me faire une nouvelle amie ce soir ? Je ne sais pas trop, j'hésite, c'est dangereux quand même, il faut être prudent avec les étrangers, surtout quand on les espionne, surtout quand on se fait prendre. Je regarde à gauche, à droite, puis encore à gauche, autour de moi on n'y voit presque rien : la nuit et l'averse bouche mon champ de vision. L'appel d'un peu de chaleur me tente, je dois bien l'avouer, mais je ne devrai pas entrer comme ça dans un lieu inconnu alors je m'agite, remue toujours assis sur le trottoir. Lentement, la pluie a à moitié rempli ma conserve, finalement je respire un grand coup, je bois le fond de haricot à l'eau et je jette la boîte.
Je me relève, j'attrape mon vélo, traverse la route qui me sépare de la porte, voila, je suis devant la fille aux cheveux roux. Je lui souris. Elle est jolie, très jolie, et elle a l'air gentille.
- Timide ? Je demande. Non ça va merci.
La timidité... en vérité, je ne sais même pas très bien ce que c'est. Si c'est avoir peur des autres, alors je suis timide, sinon... sinon ça va. J'aime bien discuter. Ça me manque d'ailleurs quand je reste trop longtemps loin de tout, alors je parle à ma radio.
- C'est chez vous ici ? C'est un bel endroit pour habiter.
Je suis sincère, c'est l'un des plus beau bâtiment que j'ai vu dans le no man's land, même la Taverne est plus sale. La décoration est classique mais agréable, elle manque juste un peu de fantaisie peut-être, mais ce n'est pas quelque chose d'obligatoire et puis, chacun est libre de décorer comme il veut, je ne vais pas juger.
Je reste sur le pas de la porte, debout à côté de mon vélo, les mains sur le guidon, trempé, sous la pluie, je lui souris.
- C'est gentil de m'accueillir. Je dis. La plupart des gens ne font pas ça, ils se méfient des étrangers, je me méfie aussi un peu, honnêtement, mais je pense que je vais mourir si je reste encore trop sous la pluie.
Je ris. "mourir" c'est une blague entre moi et moi, je sais que je ne peux pas, enfin, pas comme ça, disons que j'ai de la ressource, la pluie ne va pas me dévorer comme les autres.
- Si je peux entrer, vous croyez que je peux accrocher mon vélo quelque part ? Il ne faut pas qu'on me le vole.
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Re: Voir et regarder
Dim 11 Oct 2020 - 14:11
De plus près, le jeune homme n’était pas désagréable à regarder, un petit minet, le genre d’homme qui se laissait peut-être facilement faire ? Elle pourrait mener la danse avec lui, littéralement. Elle hocha doucement la tête en souriant. Il fit beaucoup de compliment sur l’endroit, avec une pointe de fiertée, la rousse regarda ce qui avait été accompli ces derniers temps et fut obliger de concéder à son interlocuteur : « C’est chez nous, le Reign of Venus, l’endroit le plus accueillant de tout Seattle. » Même s’il semblait y avoir une petite confusion dans l’esprit du jeune homme, elle ne l’invitait pas pour boire un thé et partager sa compagnie… Enfin, si, il pouvait lui demander de faire ça, mais il devrait en payer le prix comme tout le monde.
Gravement, elle se pencha en avant pour qu’il puisse bénéficier d’une vue plongeante sur elle et deviner la couleur de son soutient gorge. Bleu vif, pour une fois : « Tu ne sais peut-être pas ce que nous faisons ici. » Le nom, son comportement, la réputation de l’endroit, il devrait pourtant comprendre le jeune homme ? « Si tu veux passer un moment agréable, au sec et au chaud, en bonne compagnie. On peut s’arranger tu sais. » ça oui, ils pouvaient s’arranger. Elle pourrait lui sécher les cheveux et lui masser les épaules avant de le glisser dans ses draps et lui montrer qu’elle était bien suppérieur à ce que pouvait éventuellement offrir Alba. Non, pas question de lâcher l’affaire, la métisse et elle-même ne s’entendaient pas et Lucy n’allait pas céder un mètre de terrain pour lui faire plaisir, d’autant plus que l’autre n’était jamais contente de toute façon.
Elle prit la main du jeune homme et lui dit : « La seule chose est d’offrir une juste compensation à la jeune femme avec qui tu désires passer un moment. » En l’occurrence, ce pourrait tout à fait être elle-même. « Tu peux m’appeler Sety si tu veux, je pourrais m’occuper de toi, je suis très gentille et… très douce… sauf si tu veux autre chose, je suis ouverte à pas mal de choses. » D’ailleurs, elle passa sa main sur son visage, elle avait oubliée de mettre un masque… Il faudrait réparer ça une fois dans la chambre. Elle ne répondit pas à la dernière question du jeune homme, pas question qu'il entre s'il ne donnait pas ce qu'il fallait. Le petit malin...
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Re: Voir et regarder
Dim 11 Oct 2020 - 17:19
Dîner spectacle
EXORDIUM.
Je suis toujours sous la pluie et on ne m'invite pas à entrer ce qui me semble un peu étrange. Est-ce que cette fille sait que je ne risque pas de tomber malade ? Je ne l'ai pas dit à grand monde, seulement à Kaz en fait je crois, et peut-être à Yulia, mais c'est tout, il faut que je garde certaines informations pour moi dans un premier temps, la discrétion est la clef. Du coup, je ne me formalise pas, mais je reste en alerte, j'écoute attentivement, j'essaye de trouver des signes de complicité dans ses paroles mais ce n'est pas toujours évident de faire le tri, la conversation avance rapidement, j'en perds un peu le fil si je n'y prends pas garde.
Pour ne rien arranger mon regard est quand même pas mal attiré par ses seins ce qui ne m'aide pas du tout à me concentrer il faut bien le dire. C'est bizarre d'ailleurs, en général je gère plutôt bien ce genre de situation mais sans doute que leur soudaine proximité rend les choses plus différentes. Si j'aime bien regarder les gens de loin, ça ne prête pas à conséquence, je les comprends et les interprète dans leur ensemble, comme des êtres humains complets et fascinant mais le fait d'être si proche rend plus difficile le fait de faire abstraction des détails pour cerner l'entièreté de la chose alors j'essaye de focaliser mon esprit sur d'autres détails mais ce n'est pas simple, j'ai toujours été assez mauvais quand ils 'agit de me concentrer.
- « Tu ne sais peut-être pas ce que nous faisons ici. Si tu veux passer un moment agréable, au sec et au chaud, en bonne compagnie. On peut s’arranger tu sais. »
Je souris, un peu rassuré de n'avoir pas fait fausse route.
- Oui c'est une bonne idée, merci.
Jusque là, ça va, je trouve que je gère plutôt bien l'altérité. Il faut dire que j'ai eu plusieurs occasions de me réhabituer depuis que je traine à la Taverne, avec Nina, Kaz, Yulia, petit à petit je comprends mieux comment ça marche et je retrouve des sensations familières. Discuter, dialoguer, regarder de près, ce n'est pas aussi difficile que ça en a l'air malgré les apparences et je me surprends même à bien aimer ça en fait, tant qu'on respecte certaines précautions.
Le problème, c'est que tout le monde ne fait pas ça et lorsqu'elle attrape ma main, même si c'est fait délicatement, forcément, je me tends. Ce n'est pas aussi violent que lorsque Kaz a posé la sienne sur mon épaule, bien sûr, depuis le temps j'ai redécouvert un peu le contact physique alors je ne repousse pas directement la fillemais par contre je déteste qu'on me prenne par surprise. Je fixe ces deux mains qui se sont rencontrées, c'est forcé que je sois crispé, je prends le temps de me calmer, ça va bien se passer.
J'écoute d'une oreille distraite ses dernières paroles, je prends mon temps, il ne faut pas que j'essaye de faire comme si ça ne m'atteignait pas, c'est le meilleur moyen de me mettre à stresser et ça va tout gâcher. Un coup d'oeil au vélo que je tiens toujours : il serait encore temps de repartir sous la pluie, d'essayer de trouver un appartement vide où passer la nuit, mais les lumières des lieux et la gentillesse de la propriétaire m'attirent comme une mouche une lampe. Difficile d'avoir envie de regagner le froid et l'obscurité du dehors après avoir vu ça, bien sûr, je ne suis pas complètement insensible au confort et au luxe, même si j'ai appris à faire sans.
- « La seule chose est d’offrir une juste compensation à la jeune femme avec qui tu désires passer un moment. Tu peux m’appeler Sety si tu veux, je pourrais m’occuper de toi, je suis très gentille et… très douce… sauf si tu veux autre chose, je suis ouverte à pas mal de choses. »
Je m'agite un peu, le contact de la main est toujours là mais je commence à l'oublier un peu, mon regard est fuyant, se pose sur plein de choses différentes, revient parfois à la poitrine mais ça va, décidément tout ça est bizarre, j'ai un peu l'impression que quelque chose cloche. Une juste compensation hein ? Je ne suis pas sûr de tout bien piger parfaitement en fait, mais ça me va, don contre-don, pourquoi pas, je connais le principe, c'est un deal, j'en ai signé beaucoup avec le destin, et plus récemment avec Nina d'ailleurs.
- D'accord... Je dis. Le problème c'est que je n'ai pas grand chose à donner. Je peux peindre si tu veux ? Je suis très fort pour ça. Mon sourire revient, c'est vrai peindre c'est mon truc, personne ne peut me battre et en plus j'ai de quoi faire à l'intérieur de mon sac.
Je la fixe avec curiosité : impossible de savoir si ça ira et puis soudain j'ai une idée.
- Attends regarde. Je lâche sa main et déjà ça va un peu mieux, j'attrape mon sac, je fouille dedans un peu trop vite, un ou deux pinceaux tombent par terre mais j'en sors des feuilles. La plupart sont mouillées à cause de l'humidité dehors mais les dessins restent visibles. Il y a de tout, des paysages urbains, des choses plus abstraites, des portraits, des rêves. Je suis fier de lui montrer ça.
- Tu peux en avoir un si tu veux ? Sinon je peux en peindre un de toi. Ou de tes amies ?
Ce serait chouette d'avoir un vrai modèle pour une fois, peindre de loin c'est difficile, surtout quand les gens ne sont pas au courant que je le fais et bougent.
Pour ne rien arranger mon regard est quand même pas mal attiré par ses seins ce qui ne m'aide pas du tout à me concentrer il faut bien le dire. C'est bizarre d'ailleurs, en général je gère plutôt bien ce genre de situation mais sans doute que leur soudaine proximité rend les choses plus différentes. Si j'aime bien regarder les gens de loin, ça ne prête pas à conséquence, je les comprends et les interprète dans leur ensemble, comme des êtres humains complets et fascinant mais le fait d'être si proche rend plus difficile le fait de faire abstraction des détails pour cerner l'entièreté de la chose alors j'essaye de focaliser mon esprit sur d'autres détails mais ce n'est pas simple, j'ai toujours été assez mauvais quand ils 'agit de me concentrer.
- « Tu ne sais peut-être pas ce que nous faisons ici. Si tu veux passer un moment agréable, au sec et au chaud, en bonne compagnie. On peut s’arranger tu sais. »
Je souris, un peu rassuré de n'avoir pas fait fausse route.
- Oui c'est une bonne idée, merci.
Jusque là, ça va, je trouve que je gère plutôt bien l'altérité. Il faut dire que j'ai eu plusieurs occasions de me réhabituer depuis que je traine à la Taverne, avec Nina, Kaz, Yulia, petit à petit je comprends mieux comment ça marche et je retrouve des sensations familières. Discuter, dialoguer, regarder de près, ce n'est pas aussi difficile que ça en a l'air malgré les apparences et je me surprends même à bien aimer ça en fait, tant qu'on respecte certaines précautions.
Le problème, c'est que tout le monde ne fait pas ça et lorsqu'elle attrape ma main, même si c'est fait délicatement, forcément, je me tends. Ce n'est pas aussi violent que lorsque Kaz a posé la sienne sur mon épaule, bien sûr, depuis le temps j'ai redécouvert un peu le contact physique alors je ne repousse pas directement la fillemais par contre je déteste qu'on me prenne par surprise. Je fixe ces deux mains qui se sont rencontrées, c'est forcé que je sois crispé, je prends le temps de me calmer, ça va bien se passer.
J'écoute d'une oreille distraite ses dernières paroles, je prends mon temps, il ne faut pas que j'essaye de faire comme si ça ne m'atteignait pas, c'est le meilleur moyen de me mettre à stresser et ça va tout gâcher. Un coup d'oeil au vélo que je tiens toujours : il serait encore temps de repartir sous la pluie, d'essayer de trouver un appartement vide où passer la nuit, mais les lumières des lieux et la gentillesse de la propriétaire m'attirent comme une mouche une lampe. Difficile d'avoir envie de regagner le froid et l'obscurité du dehors après avoir vu ça, bien sûr, je ne suis pas complètement insensible au confort et au luxe, même si j'ai appris à faire sans.
- « La seule chose est d’offrir une juste compensation à la jeune femme avec qui tu désires passer un moment. Tu peux m’appeler Sety si tu veux, je pourrais m’occuper de toi, je suis très gentille et… très douce… sauf si tu veux autre chose, je suis ouverte à pas mal de choses. »
Je m'agite un peu, le contact de la main est toujours là mais je commence à l'oublier un peu, mon regard est fuyant, se pose sur plein de choses différentes, revient parfois à la poitrine mais ça va, décidément tout ça est bizarre, j'ai un peu l'impression que quelque chose cloche. Une juste compensation hein ? Je ne suis pas sûr de tout bien piger parfaitement en fait, mais ça me va, don contre-don, pourquoi pas, je connais le principe, c'est un deal, j'en ai signé beaucoup avec le destin, et plus récemment avec Nina d'ailleurs.
- D'accord... Je dis. Le problème c'est que je n'ai pas grand chose à donner. Je peux peindre si tu veux ? Je suis très fort pour ça. Mon sourire revient, c'est vrai peindre c'est mon truc, personne ne peut me battre et en plus j'ai de quoi faire à l'intérieur de mon sac.
Je la fixe avec curiosité : impossible de savoir si ça ira et puis soudain j'ai une idée.
- Attends regarde. Je lâche sa main et déjà ça va un peu mieux, j'attrape mon sac, je fouille dedans un peu trop vite, un ou deux pinceaux tombent par terre mais j'en sors des feuilles. La plupart sont mouillées à cause de l'humidité dehors mais les dessins restent visibles. Il y a de tout, des paysages urbains, des choses plus abstraites, des portraits, des rêves. Je suis fier de lui montrer ça.
- Tu peux en avoir un si tu veux ? Sinon je peux en peindre un de toi. Ou de tes amies ?
Ce serait chouette d'avoir un vrai modèle pour une fois, peindre de loin c'est difficile, surtout quand les gens ne sont pas au courant que je le fais et bougent.
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Re: Voir et regarder
Ven 16 Oct 2020 - 1:23
Lucy pencha la tête sur le côté en souriant, quand l’autre lui annonça ce qu’il était prêt à payer pour passer la nuit avec elle. Si elle ne lui rit pas ouvertement au visage, le sourire qu’elle avait n’était plus celui de la bienveillance et de l’accueil, mais celui de la moquerie. Avec autant de délicatesse que possible, elle repoussa son offre « Je crains que ce ne soit pas suffisant mon ami. Même si tes œuvres sont très belles, je ne peux pas les accepter, elles ne m’aideraient pas à payer mon loyer, tu comprends. » Elle espérait qu’il comprenait et au-delà de ça, normalement il devrait payer pour faire un dessin, du moins si on croyait ce que disait Oxana.
Une autre raison, plus personnelle poussait Lucy à refuser cette offre, elle trouvait simplement que les dessins d’Otis étaient plus beaux, plus fin. Mais ce n’était que son opinion personnelle. Commerçante, elle tenta d’orienter les affaires sur les produits qui pouvaient interesser le motel : « De plus… J’ai déjà un dessinateur personnel. Mais tu sais, si tu as des armes, des munitions, des médicaments, ou des objets utiles, nous pouvons négocier. Comprends que… ce que nous faisons, c’est intime, ça nous demande beaucoup. La rousse porta un regard sur le vélo du jeune homme. Ce serait un paiement parfaitement adapté à la situation. Un moyen de locomotion silencieux et rapide, moins fatiguant que la marche à pied. Oui, s’il lui donnait son vélo, elle pourrait éventuellement lui présenter quelques étoiles. Celles qu’elle trouverait dans ses yeux quand elle aurait terminé de s’occuper de lui.
« Ton vélo serait parfait. Si tu me le cèdes, je danserai pour toi avec la tenue que tu veux, n’importe laquelle, celle que tu choisirais. Et ensuite, je te montrerai tout ce que je sais faire. Sois certains que j’en connais beaucoup… qu’en dis-tu ? » Lucy posa doucement sa main sur celle du jeune homme, souriant de toutes ses dents. « ça te plairait de passer un moment avec moi ? Tu dois être frigorifié, nous pourrions prendre une douche ensemble, bien chaude avant de passer aux choses sérieuses. » Oui, la rousse voulait ce client, pour une fois qu’un d’eux se montrait raisonnable, ce n’était pas le moment de le laisser filer. Sans compter qu’il semblait un peu… simple, donc il y avait d’autant plus moyen de lui soutirer des choses.
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Re: Voir et regarder
Lun 19 Oct 2020 - 0:39
Dîner spectacle
EXORDIUM.
Le sourire de Lucy semble m'encourager alors je souris en retour mais finalement il semble que j'ai mal interprété alors je reprends une face neutre comme si de rien n'était, pour garder contenance. Je regarde ailleurs, mes pieds, les murs, le décolleté, encore les murs, je ne sais pas trop ce que je peux proposer du coup, là comme ça.
- Ah. Je dis, un peu déçu. Elle reprend en expliquant qu'elle a déjà son propre dessinateur, voila qui est déjà plus intéressant ! Oh c'est vrai ? Et c'est qui ? Je demande. Je serai curieux de le rencontrer, il n'y en a pas beaucoup encore des gens qui peignent et c'est un travail important, crucial même, j'espère vraiment qu'il ne fait pas n'importe quoi mais si c'est quelqu'un de sérieux, alors je suis certain que la discussion sera intéressante, peut-être même que j'aurai trouvé quelqu'un qui comprenne vraiment mon travail ?
Ma réflexion est interrompue quand Lucy reprend la parole, je fronce les sourcils, je n'écoute même pas la suite de sa phrase : il faut que je lui explique qu'elle fait fausse route.
- Quoi le vélo ? Je dis. Non j'en ai besoin. On me l'a donné.
Le destin l'a mis sur ma route pour que je le trouve, en fait. Quand je suis tombé dessus, dans un garage abandonné il y a de ça deux ans, il était flambant neuf, totalement intacte, une vraie merveille. Encore aujourd'hui malgré quelques bosses il a fière allure, j'en suis très fier. Avec lui, je fends dans le vent, j'évite les hordes et je fuis le danger, c'est ma plus grande force, presque ma maison d'ailleurs, si je pouvais dormir dessus je le ferai sans doute. Non décidément ce n'est pas possible. Je secoue la tête, j'envoie des gouttes un peu partout autour de nous. Oups.
Lucy prend ma main, à nouveau j'ai un frisson mais je me contiens, je prends l'habitude.
- « ça te plairait de passer un moment avec moi ? Tu dois être frigorifié, nous pourrions prendre une douche ensemble, bien chaude avant de passer aux choses sérieuses. »
Je la regarde quelques secondes en clignant des yeux, j'essaye d'ajouter cette nouvelle information à ce que je comprends de la situation mais celle-ci ne va nulle part et puis tout d'un coup tout ce que j'avais compris se remet en place et j'ouvre un peu la bouche mais rien ne sort alors je rougis. Je viens de comprendre...!
- Heuuuuuuu... Je ne trouve rien de plus pertinent à répondre soudain.
Pas que l'idée ne soit pas séduisante mais alors clairement je ne m'y attendais pas du tout en fait, moi je voulais juste un endroit chaud ou dormir en fait. Je sens la panique monter à mesure que je ne trouve toujours rien à dire et plus je me sens idiot plus je me sens fébrile. Je fais un pas en arrière, le contact en nos mains se rompt.
- Alors, heu, ce serait avec grand plaisir, en fait je crois que le plaisir charnel est aussi important que l'art dans les deux cas il participe à bâtir un certain rapport au monde en fait et savoir qu'il existe comme ça des espaces de douceur eh bien ça transfigure clairement notre rapport aux choses, oui oui, je pense même que les deux ne sont pas incompatibles, oui, le body painting par exemple c'est quelque chose d'intéressant c'est sûr même si c'est brut après avec de la danse, on peut en faire une chorégraphie enfin pas nous je veux dire je ne sais pas danser de toute façon non mais c'est une création multi-disciplinaire en fait comme la musique on comble un maximum d'espace la couleur, le corps, les sons les odeurs, c'est très bien oui, enfin ce que je veux dire c'est que ça ne me déplairait pas du tout...
Je prends une grande inspiration et dit d'une petit voix.
- ... mais j'ai rien du tout pour payer désolé...
- Ah. Je dis, un peu déçu. Elle reprend en expliquant qu'elle a déjà son propre dessinateur, voila qui est déjà plus intéressant ! Oh c'est vrai ? Et c'est qui ? Je demande. Je serai curieux de le rencontrer, il n'y en a pas beaucoup encore des gens qui peignent et c'est un travail important, crucial même, j'espère vraiment qu'il ne fait pas n'importe quoi mais si c'est quelqu'un de sérieux, alors je suis certain que la discussion sera intéressante, peut-être même que j'aurai trouvé quelqu'un qui comprenne vraiment mon travail ?
Ma réflexion est interrompue quand Lucy reprend la parole, je fronce les sourcils, je n'écoute même pas la suite de sa phrase : il faut que je lui explique qu'elle fait fausse route.
- Quoi le vélo ? Je dis. Non j'en ai besoin. On me l'a donné.
Le destin l'a mis sur ma route pour que je le trouve, en fait. Quand je suis tombé dessus, dans un garage abandonné il y a de ça deux ans, il était flambant neuf, totalement intacte, une vraie merveille. Encore aujourd'hui malgré quelques bosses il a fière allure, j'en suis très fier. Avec lui, je fends dans le vent, j'évite les hordes et je fuis le danger, c'est ma plus grande force, presque ma maison d'ailleurs, si je pouvais dormir dessus je le ferai sans doute. Non décidément ce n'est pas possible. Je secoue la tête, j'envoie des gouttes un peu partout autour de nous. Oups.
Lucy prend ma main, à nouveau j'ai un frisson mais je me contiens, je prends l'habitude.
- « ça te plairait de passer un moment avec moi ? Tu dois être frigorifié, nous pourrions prendre une douche ensemble, bien chaude avant de passer aux choses sérieuses. »
Je la regarde quelques secondes en clignant des yeux, j'essaye d'ajouter cette nouvelle information à ce que je comprends de la situation mais celle-ci ne va nulle part et puis tout d'un coup tout ce que j'avais compris se remet en place et j'ouvre un peu la bouche mais rien ne sort alors je rougis. Je viens de comprendre...!
- Heuuuuuuu... Je ne trouve rien de plus pertinent à répondre soudain.
Pas que l'idée ne soit pas séduisante mais alors clairement je ne m'y attendais pas du tout en fait, moi je voulais juste un endroit chaud ou dormir en fait. Je sens la panique monter à mesure que je ne trouve toujours rien à dire et plus je me sens idiot plus je me sens fébrile. Je fais un pas en arrière, le contact en nos mains se rompt.
- Alors, heu, ce serait avec grand plaisir, en fait je crois que le plaisir charnel est aussi important que l'art dans les deux cas il participe à bâtir un certain rapport au monde en fait et savoir qu'il existe comme ça des espaces de douceur eh bien ça transfigure clairement notre rapport aux choses, oui oui, je pense même que les deux ne sont pas incompatibles, oui, le body painting par exemple c'est quelque chose d'intéressant c'est sûr même si c'est brut après avec de la danse, on peut en faire une chorégraphie enfin pas nous je veux dire je ne sais pas danser de toute façon non mais c'est une création multi-disciplinaire en fait comme la musique on comble un maximum d'espace la couleur, le corps, les sons les odeurs, c'est très bien oui, enfin ce que je veux dire c'est que ça ne me déplairait pas du tout...
Je prends une grande inspiration et dit d'une petit voix.
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