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haunting night

Sam 17 Oct 2020 - 16:29

Celui qui sait pas raconter les histoires



Parfois, il y a des choses qu’on a pas envie de raconter, qu’on préfère oublier, les moments peu glorieux, ceux où on s’en prend plein de la gueule sans aucune classe… bref, en fait, c’est presque toute ma vie depuis qu’on est arrivé a Seattle, et peut être même avant si je prenais le temps d’y penser, mais cette histoire, plus particulièrement, est de celles a part. le genre que l’on garde pour les longues soirée d’automne ou on est en manque de sensation et surtout de citrouilles et de bonbons.  

Nous sommes donc dans une de ces nuits noires encre qui nous rappellent que l’été s'est bel et bien barré pour de bon. Winter is coming, dirait le sage, en admettant qu’il sache quelque chose ce Jean Neige, toujours est il que l’automne c’est un peu le crépuscule de saison, ce moment entre chien et loup, entre bikini et doudoune où il se passe toujours plein de trucs. Je me suis aventuré plus loin que d’habitude dans un quartier soi-disant huppé a la recherche de quoi passer du temps avec Johanna. Ah ouai, pour ceux et celles qui ne suivent pas, Johanna c’est ma petite amie, sauf que je ne sais pas trop ce que ca veut dire, du coup c’est la nana qui travaille chez les prostitués que je surkiffe mais avec qui je couche pas et que je paye pour voir. Comment ca c’est encore moins clair ? Bah ca tombe bien, parce que justement, alors que j’étais dans ce quartier, j’ai commencé a voir moins clair… je vous explique la nuit, en automne, c’est un peu comme les flics quand ils sont pas filmés, les préavis, on se les fout dans le cul ou c’est balancé plus vite que la sauce pour un puceau qui vit sa première fois.

Je me retrouve donc paumé, dans ce qui ressemble a un parc devenu une jungle plus touffue qu’une foufoune d'actrice porno des années 70, pour une fois j’ai ma lampe frontale avec moi et la batterie est même chargée… pourtant je me demande si le cadre serait pas moins flippant dans le noir complet plutôt qu’avec un maigre rayon de lumière qui me fait sursauter a chaque fois qu’il se pose sur les visages trop blêmes des vieilles statues couvertes de mousses et de lierres. Possible que j’ai explosé la tête d’une d’entre elle en pensant que c’était un zombie. Mais chut, ca reste entre nous. Je suis nerveux ce soir et j’ai l’étrange sentiment que les morts moisis ne sont pas ce qui est le plus dangereux dans ce parc qui semble sans fin et surtout sans aucun sens. En plus y’a des marres, c’est boueux, y’a des ronces, des morceaux de caillasses, pas de flèches d’indication… bref un dédale et en plus il flotte… formidable. Il manquerait plus que des lapins et je pense que je saurais que c’est vraiment pas une histoire qui va me plaire.

Je finis par voir de la lumière au loin qui guide mes pas hors de ce merdier végétal qui prouve bien que la nature c’est de la merde. Je mets y certain temps à comprendre que je suis dans une sorte de court, comme dans les films, devant une pure baraque et que… heu… y’a de la lumière a l’étage ? Ca pu l’embrouille a mort et je m’apprête a faire demi tours, parce que j’ai vu assez de film d’horreur dans ma vie, mais ca la ou j’entends un cris… pas le genre d’actrice de série Z qui tente de percé autrement qu’avec ses nichons. Plus un cri d’horreur et de détresse d’un enfant terrorisé. Le genre de son qui fait que le peu de bon sens que je sais avoir est oublié et quoiqu’il puisse avoir dans cette maison, je sais déjà que je vais y aller. Je me précipite vers la porte avant de sursauter a un mouvement sur mon côté, pas un cotonneux façon morts désarticulés. Était ce une personne perdue comme moi ? Une alertée par les cris ? Ou est ce que j’étais encore en train de péter un câble et voir des choses qui n’existaient que dans ma tête ?

HRP la maison:


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Re: haunting night

Sam 17 Oct 2020 - 23:12

Haunting Night

Luisa se sentait bien mieux ce matin et ce fut la première fois depuis cette fichue maladie. Ce n’était pas la seule à avoir été touchée mais la conclusion était la même pour tout le monde : cet épisode resterait gravé dans sa mémoire comme étant la seconde période la plus désastreuse en cette année 2020.

La première bien évidemment était cet empoisonnement. La mexicaine était encore touchée par les décès. Elle aurait pu y passer également mais ce n’était pas ça qui comptait le plus. Elle se sentait encore responsable de leur avoir cuisiné ces desserts rempli de ce poison qui allaient réduire à néant bien des personnes et surtout … des enfants. Cette tragédie, elle le portait encore en elle. Et ce pour un moment.

Encore dans les effluves de cette saison de malheur, Luisa souhaitait rendre service en se rendant chez un “client” pour amener du nécessaire et commencer peut-être un nouveau commerce concernant le miel. Concernant le “deal”, elle laissait à ceux qui savaient négocier. Luisa elle, était encore assez naïve et pouvait très bien tomber dans le panneau de certains clients malhonnêtes. Elle ne se faisait pas confiance. Pas encore du moins.

Ce jour-là, la mexicaine savait qu’elle rentrerait à la nuit tombée et avait prit du matériel si jamais cela devait arriver. Comme une lampe torche, un briquet et bien sûr son Beretta 92 avec son couteau de chasse. Elle souhaitait rentrer le plus rapidement possible et fit un détour pour gagner du temps. Elle se retrouva dans un parc assez grand semé de ronces et de broussailles. Malheureusement, ce chemin là, elle ne le connaissait pas. Merde, je me suis perdue ? Pas possible ! Mais dans le noir c’était beaucoup plus compliqué de se retrouver.

C’est alors qu’elle entendit un cri qui lui donna la chair de poule. instinctivement, la trentenaire sortit son arme et s’accroupit. Elle entendit un vague bruit qui suivait ce cri. Quelqu’un dehors ? Ce hurlement … c’était pas un cadavre. C’était comme si une personne avait vu la mort de près .. ou peut-être … non, Luisa se refusait de croire qu’à quelques mètres d’elle une personne était morte. Elle se releva doucement et essaya de distinguer quelque chose : un autre bruit, des craquements, des ombres ou de la lumière. Elle fit quelques pas tout en tremblant légèrement, et en levant la tête vit un halo de lumière par une fenêtre du second étage. Elle se trouvait sur le côté de la maison. La fenêtre donnait sûrement sur une chambre.

Deux options s’offrit à elle : courir le plus loin possible de cet endroit, ou voir si tout allait bien. Un cri comme cela ne pouvait pas s’inventer … et elle n’était pas de ceux qui laissait une âme en peine ou en danger. La gorge nouée, la mexicaine avait fait son choix tout en le regrettant... Elle contourna la maison pour atteindre la porte d’entrée très prudemment. C’est alors qu’elle vit un homme s’approcher également de la porte. Elle leva alors son arme pour le pointer dans sa direction Pas un geste !! Vous êtes qui ?? A son expression, elle pouvait voir qu’il était aussi perdue qu’elle.

Vous vivez ici ? Répondez !



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Re: haunting night

Dim 18 Oct 2020 - 12:33

Celui qui sent que ca pue


Alors que j’allais vers la porte, sans prendre le temps de me dire que faire un rapide coup d’œil du propriétaire ou juste réfléchir a ce qui pouvait se passer pourrait être utile, j’entend une voix de foufoune me dire de plus bouger et me demander qui je suis. Et merde !!  Sans réfléchir, enfin, pas plus que d’habitude, je tourne la tête vers elle, lui foutant bien la lumière dans la tronche. Y’a un joli p’tit lot, certes, armé, qui me fait face. Hey !! Salut coquine !! Non c’est pas le moment-là ! Non mais ho ! Y’a un gosse en détresse. Elle me demande si je vis ici et j’aurais le temps de lui dire que son père devait être un voleur d’étoiles, je pense que ca me ferait marrer qu’elle me prenne pour un rupin, mais là, je me sens surtout dans l’urgence.

« Ca se vois pas que je suis le facteur et que j’ai un colis pour le gosse qui appelle a l’aide. »


Hey !! je suis nerveux !!! Pas a cause de la brunette au gros flingue braqué sur moi. Si une gonzesse était dangereuse ça se saurait. A tous les coups sont armes c’est un jouet piqué a sa petite sœur et en plus elle risque de se casser un ongle avec. Non c’est juste que j’aime pas l’ambiance de cette nuit qui sent pire qu’un élevage de lapin pour moi. Ah, oui, si vous aviez oublié, parmi mes nombreux « charmant petits défauts » qui font que ma mort ne fera surement pas pleurer grand monde, il y a le fait que dès que je suis nerveux, j’ai tendance a me la jouer rires et chansons.

« Bon tu as l’air bien mignonne, je sais pas qui tu es mais y’a un gosse qui a hurlé a l’intérieur alors a moins que ca soit le tien et que tu arrives a me faire avaler que tout va bien, je te conseille de poser ton joujou ou d’aller draguer ailleurs car je suis… »

Interrompu… non en fait c’était absolument pas ca que je voulais dire mais je suis vraiment interrompu là par un grincement horrible. Pour mon ego de cambrioleur, j’imaginais la scène bien badass de moi qui crochetait la serrure de cette porte plus grosse que la bite présumée de Vaughndemort croisée avec celle se super monsieur parfait alias Connor… J’aurais sauvé le gosse surement juste coincé a l’intérieur, la nana aura grave frétillé tellement elle aurait été épatée et m’aurait sauté dans les bras pour une séance de papa dans maman. Mais dans la vie, les choses se passent rarement comme on le veut et encore plus rarement comme moi je le veux.

Avec un frisson dans le dos, j’entends un crissement sinistre qui me donne envie de remercier le hasard d’avoir vidé ma vessie avant de venir. Je tourne la tête, détournant, aussi, par la même occasion, le faisceau de lumière de la tronche de la foufoune pour le braquer sur la porte qui vient de s’ouvrir… toute seule ??? Non mais non… là ça craint trop. Sans la meuf là je pense que je serais en train de faire un cri suraigu mais je me contente d’avaler péniblement ma salive. Je sais que c’est c’est le moment de lui dire de se barrer et de jouer au héro en y allant seul mais… je crois que pour le coup je le sens pas. Un nouveau cri me fait sursauter. C’est bref, c’est fugace, c’est poignant, et ça me fait oublier toute possibilité de juste me barrer. Pourtant je me précipite pas comme le con que je suis en avançant avec précaution vers ce qui ressemble à un grand hall de film. Je lâche à la fille :

« Tu sais ce qui se passe ici ? »



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Re: haunting night

Mar 20 Oct 2020 - 10:41

Haunting Night

Le prendre par surprise n’était pas une si bonne idée. Luisa se retrouva aveuglée par la lampe torche de l’homme en question. Elle détourna la tête, le flingue toujours pointé dans sa direction mais au lieu de se défendre il répondit ironiquement à sa question. Elle comprit alors que tout comme elle, il venait de se pointer après avoir entendu le cri ...

Ca te gêne pas de basculer ta lumière sur cette foutue porte !!
Elle ne voyait même pas à quoi il ressemblait ! Plus surprenant encore, il aurait pu, en l’ayant aveuglé, profiter de la situation. Il restait en position, la mexicaine ne lui faisait pas du tout peur. Un grincement. Elle sursauta en étouffant un cri, le flingue bascula instinctivement sur la porte et la lampe torche de l’individu aussi. La peur au bide, bizarrement elle se sentait à moitié soulagée d’avoir quelqu’un avec elle et de ne pas être solo face à cette maison de malheur.

Tout comme toi j’ai entendu .. un cri, fit-elle ses yeux jouant au tennis entre la porte et l’étranger. Il était bien plus grand qu’elle, elle arrivait à distinguer son visage lorsque ses pupilles pu à nouveau s’habituer à la nuit. Il avait l’air jeune et for sympathique après son monologue d’il y a quelques secondes. Mais pour autant, il n'avait pas l’air aussi courageux qu’elle.

Et non, c’est pas mon fils. Jamais de la vie je … , elle fit un pas en arrière lorsqu’un nouveau cri lui arracha le cœur et ses poumons. Les mains tenant fermement son arme, elle avala sa salive comme si c’était un clou. La gorge serrée, elle ne sut si elle devait faire demi-tour ou sauver ce gamin.

Elle croisa le regard du brun alors qu’il s’introduit en ouvrant cette porte. Le petit devait sûrement être en danger. C’était la seule raison valable pour elle de rester ici et de monter à l’étage pour le tirer de là. L’étranger prenait la peine de découvrir le hall, Luisa le suivait au talon. Putain mais qu’est-ce que je fou ici ? cette question lui échappait des lèvres. Situation pour le moins surprenante. Entendre des cris provenant d’une maison délabrée, suivre un inconnu pour voir ce qui se tramait en ces lieux qui ne présageaient rien de bon avec ces grincements !

Il y a encore quelques années elle aurait pu prendre la poudre d’escampette. Elle avait suivit assez d’entraînement pour viser en pleine tête. Question pour le moins sérieuse de la part de l’homme en question, Luisa répondit Non … je pense qu’il est en danger, il faut faire vite un repérage des lieux et monter au premier …

Soudain, elle sentit un courant d’air dans ses jambes et la porte d’entrée se mit à claquer fermement. PUT … ! Elle s’était tournée en reculant, effrayée pour buter contre l’individu. Elle se détacha aussi vite de lui le regard à la fois confus et apeurée dans sa direction. Putain, je reste pas ici 107 ans ! Faut avancer !


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Re: haunting night

Mer 21 Oct 2020 - 18:03

Celui qui aime pas les portes


J’avoue que je ne suis pas fier, en fait, je sais pas si ca me fait chier que la gonzesse soit là, parce que je me sens pas d’assumer que je suis une flipette devant elle. Ouai, devant un témoin baisable, je suis condamné à jouer au brave, enfin, essayé quoi. Après, j’avoue qu’on soit deux me  quand même rassure un peu, même si ca reste une fille donc pas un truc bien utile en dehors d’une cuisine ou d’un pieu. Allez, putain, c’est juste une baraque un peu glauque, c’est pas un élevage de lapins non plus.

Je l’entends se poser la même question que moi quand on entre dans le hall sur savoir ce qu’on fout là. Ouai, sans un gosse en danger je pense que l’on devrait être loin d’ici. Enfin, c’est ce que mon instinct de survie est en train de me gueuler là, pour une fois qu’il se branche celui-là. Du coup je sais pas trop quoi lui répondre. Ca le ferait moyen le « t’as raison, vient, je te paye un verre, le gosse va savoir se démerder seul ». En plus c’est moyen mon genre, enfin, pour le gosse, pour le verre y’a moyen par contre que je tente quand même. Je sais que je devrais faire mon brave et lui dire un « t’inquiète, je gère » sauf que ça veut pas sortir. En même temps, quand on a mon historique des moments où j’ai dit ces quelques mots avant que tout foire, c’est surement pas plus mal.
maison:

On devrait surement courir mais là encore, pour une raison aussi oppressante que l’ambiance poussiéreuse qui règne dans cette demeure d’un autre temps, je me sens pas de faire un footing. Je secoue vigoureusement la tête afin d’acquiescer quand elle dit des trucs vachement censés pour une gonzesse. Ouai, faut faire ca, mais juste regarder le grand escalier double (que je vois pas le besoin d’en faire un aussi large, ils étaient si gros les bourges à l’époque ?) avec ses décos rococos glauques sur les coté ou les tableaux pas souriants au-dessus…  avec la lumière de ma frontale, je vous jure, ca vend pas du rêve. C’est galant si je lui dis après toi ?

Je soupire en me passant la main sur le visage et en faisant bouger le faisceau de lumière par la même occasion et là, je sursaute pas une, ni deux mais bien trois fois !! Mieux qu’un effet kisscool ! Bon, comme je suis un mec sympa, le genre qui vous ménage, je vais y aller doucement. Alors, pour commencer, dans la lumière vacillante de ma lampe, j’ai cru, et j’insiste sur le j’ai cru, voir quelque chose bouger là où ca aurait pas dû. Me demandez pas quoi, j’en sait rien, plus un mouvement furtif et aussi sournois qu’un gros lapin, ou une meuf bonne en chemise de nuit de vieille, bref, que du flippant quoi. Ensuite il y a eu la porte qui s’est refermée d’un coup sec et pour finir, la meuf d’a coté qui a crié en me rentrant dedans. Je n’ai pas crié, mais possible que je me sois accroché a elle avec un air pas rassuré… quoique, je sais pas si j’ai envie de vous préciser ça.

Non mais mettez-vous a ma place !! Dans tous les films d’horreur, le petit basané est jamais dans les survivants. La bonasse ouai, mais le basané JAMAIS !!! Alors ouai, j’ai une raison vachement logique de pas être tranquille.

Sans m’en apercevoir j’ai attrapé la main de la fille, mauvais réflexe que vous traduirez, j’en suis sur, par un geste viril de réconfort pour cette pauvre créature, et non pas celui d’un petit garçon effrayé. Dès que je m’en aperçois, je la lâche vivement avec un air gêné en allant, le plus courageusement que je le peux, inspecter cette putain de porte.

Je sens un frisson glacé me parcourir la nuque. La porte massive taillée dans un seul morceau de bois pèse assez lourd pour tuer un éléphant si elle lui tombait sur la gueule. J’essaye de la bouger sans succès. Bref, pour le courant d’air, on repassera, mais c’est autre chose qui me file un frisson d’angoisse. Je murmure presque :

« Y’a pas de serrure… comment c’est possible une porte sans serrure ? »

Ouai j’ai de quoi crocheter mais là, c’est la porte qui n’y met pas du sien ! Un rapide tour nerveux aux fenêtres d’a coté me confirme mes craintes. Que ça soit pour éviter les squatteurs il y a longtemps ou pour se barricader des morts il y a moins longtemps, les fenêtres du rez de chaussée ont été condamnées. J’essaye de me souvenir si j’avais vu que c’était aussi à l’étage avant d’essayer de me rassurer… j’avais remarqué de la lumière en arrivant non ? Donc forcément que ça va être bon pour s’enfuir par là ? Je tente d’avoir l’air confiant en disant à la fille :

« En tout cas on sortira pas par là. »

Bon, allez, un peu de courage, au moins, ça sent le lapin, enfin, j’espère. Je fouille vite fait dans mon sac et choppe une lampe poche que je lui tends. Vous vous demandez pourquoi j’ai deux lampes de poches avec moi ? Putain, depuis le début de cette histoire et tout ce que j’ai racontés, c’est vraiment le seul truc qui vous choque dans ce qui est en train de se passer !!? Sans déconner ?

« Tu vas rester près de moi ok ? S’il y a une merde tu choppes le gosse et tu te barres, je gère le reste. »

Ouai, j’ai dit la phrase qui annonce les catastrophes et en plus j’ai même essayé de sourire, la totale pour annoncer une nouvelle fin du monde.

« Et au fait, moi c’est Isha. »

Je commence a avancer avec précaution sur le plancher qui me semble traitre et, pour une fois que j’ai du cul, j’arrive a sentir une latte traitresse et avec la souplesse d’un chat, non seulement j’arrive a éviter de tomber dans le trou qui se forme lorsqu’elle craque, mais en plus, j’arrive a attraper la taille de a foufoune pour la prendre en princesse avant de nous faire passer par-dessus le tout avec grâce et agilité mieux qu’un film !! Je vous le jure. Putain, je saurais ce qui se passe, je vous dirais que ca sent bon un jet de réussite critique. Mais dans ce cas-là, je saurais aussi que j’ai foiré mon jet de perception pour voir que la planche avait été sciée et qu’on vient de passer par-dessus un putain de piège mortel. Pour le moment, je suis juste tout fier de moi avec gros poumon en bas de l’escalier. Je la libère avec un :

« Je crois qu’il va falloir se méfier, ca sent la vielle baraque »




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Re: haunting night

Ven 23 Oct 2020 - 18:48

Haunting Night

Luisa traînait derrière l’étranger. Le courant d’air venant du hall lui fila une sacrée peur tout comme cette vulgaire porte. Derrière elle, l’individu pris la main de Luisa. Elle virevolta impuissante à tout ce qui venait de se produire mais alors cette main sur la sienne fut le clou du spectacle. Et encore elle avait rien vue. Elle se défit de lui et recula pour mieux le sonder, ce dernier se précipitant sur la porte. Elle garda cet air incompréhensible sur son visage et mit ça sur le compte de la peur.

Évite d’être tactile quand t’as peur, c’était plus un conseil qu’un véritable reproche. Tant qu’il ne la butait pas dans un recoin sombre de cette maison à moitié abandonnée. Ils étaient liés désormais par ce semblant de sauvetage et cette angoisse qui ne la quittait pas ! Le constat fut sans appel : la porte était bien fermée et sans serrure. Comment c’est possible ?? demanda Luisa. Elle prit la tête dans ses mains avant de tirer ses cheveux en arrière. On est tombé dans leur piège comme des idiots…

Pas de sortie donc par la porte principale. Faut en trouver une autre. A l’étage il y a des fenêtres. Au pire on passera par là … Allez il faut retrouver l’enfant et vite. Elle remit son arme en avant s’enfonçant à la suite de l’étranger dans le hall. Deux escaliers se réunissaient en leur sommet. On aurait dit un manoir et non pas une grande maison de campagne. Par le passé, cette maison immense pouvait faire le bonheur de grandes familles. Ce genre de demeure, Luisa les considérait trop grande pour elle.

Alors qu’il lui tendit une lampe torche, la mexicaine lui fit un merci de la tête qu’il n’a peut-être pas vu dans la pénombre. Son partenaire d’infortune s’arrêta pour prévenir d’une quelconque situation qui pourrait arriver. Il essaya de sourire mais la trentenaire tiqua Tu es contradictoire. Me dire qu’il faut rester près de toi pour me dire par la suite de fuir avec l’enfant, je dirais que tu flippes plus que moi. Elle souhaitait créer une atmosphère un peu plus saine dans une ambiance carrément glauque. Perdu. Mais oui je pars pas d’ici sans lui.

Enfin, ce dernier se présenta Luisa, répondit-elle tout en scrutant les lieux. Elle n’eut pas le temps de continuer son repérage qu’elle entendit un craquement. Isha avait sentit l'effondrement et avant même que le trou se forma, prit Luisa dans ses bras pour l’amener de l'autre côté. Le coeur battant, elle monta quelque marches de l’escalier lorsqu'il la relâcha pour s’éloigner de cet affaissement … et de lui. T’as de ces réflexes ! Merci, fit-elle en reprenant ses esprits. Désormais, elle conclut qu’elle pouvait avoir confiance en lui.

Ca sent la vieille baraque oui … la vieille demeure piégée. Je me demande même si ces cris ne sont pas faits pour nous appâter. Et ils ont réussis… Cette conclusion faisait mal au bide à l’ancienne serveuse. Faut continuer … on doit sortir d’ici rapidement.

Arrivée en haut des escaliers, malgré la pression monstre, Luisa inspectait chaque mètre carré de ce lieu minutieusement. Elle était passé devant, emprunta le couloir de gauche et … vit quelque chose à ses pieds. Quelque chose qui brillait à la lueur de la lumière. STOP, cria t-elle à Isha. Un autre piège. Elle leva la tête et vit un lustre. Super, ils avaient évité le pire. Le mince fil était relié à elle ...

C’est pire que tout, je me demande si c’est raisonnable de continuer à avancer … à la seconde où cette phrase sortit de sa bouche, un autre cri la fit se crisper sur la lampe et le flingue au bout de ses bras. Ce cri était encore plus horrible que les précédents. Et ce courant d’air … elle sentit à nouveau du frais dans ces jambes.

Il y a quelque chose de pas normal, au fond du couloir elle crut voir une silhouette qui disparut. Elle étouffa un cri en hurla par la suite Il y a quelqu’un ? On est armé sortez de là !! Elle donna un rapide coup d’œil à Isha avant de continuer. On va compter jusqu’à 3 et vous avez intérêt à sortir de votre cachette !!
1 …, elle mit son doigt sur la gâchette.
2 … il n’y avait plus aucun bruit.
3 !!

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Re: haunting night

Dim 25 Oct 2020 - 21:07

Celui qui cumule

Moi tactile ? Mais genre quoi ? Et pis… ca veut dire quoi ? Que j’ai du tact ? Ouai quand on pense bien, je suis vachement tactique… Pis d’où qu’elle pense que j’ai la trouille non mais ho. Elle est bien mignonne la Louisette, mais va falloir calmer ses ovaires, c’est pas le bon moment pour tenter de m’allumer avec ses mots compliqués et ses insinuations peut être provocantes. D’ailleurs, c’est presque choqué que j’assume pas verbalement d’avoir peut être un peu les chocottes.

« Hey ! C’est pas moi qui flippe ici !! Mais j’ai peur de ri… putain… c’était quoi ca ???»

C’était rien, mais j’ai cru voir passé un lapin. Dediou… c’est trop d’émotions cette histoire. Bon, je vous rassure de suite, c’est pas le bon contexte pour que je lui foute une main au panier. Revenons a nous moutons, enfin, a notre situation pas glorieuse après que je m’insurge dans un grognement de contestation que j’espère être des plus virils quand elle m’affirme que je serais contradictoire. Non mais elle me prend pourquoi là ? Une meuf ou quoi ? Pis elle m’embrouille là. Bref, nous revoilà a mon moment de gloire, pour une fois que j’en ai un, j’entends bien qu’on passe un peu de temps dessus. Louisiane me sort un truc intelligent puisque c’est un compliment sur mes réflexes qui m’ont surpris aussi. Tel un héros modeste, je me sens de lui répondre :

« Et encore, tu m’as pas vu dans un pieux. »

Mais d’où qu’elle voit des pièges partout ?! Bah voila, je suis tombé sur une parano. Y’a un bout de plancher qui s’abime et de suite on est tombé sur la bande de cannibales cinglés du coin. Bon a ça décharge, je suis d’accord avec elle que ca tourne pas rond dans cette maison et qu’il vaut mieux pas s’attarder. Je me fige a son stop et voit le fils en ricanant.

« Putain, t’as l’œil. Bon, Ok, t’as p’être raison… mais tu vois… je préfère ca a autre chose… »


Genre une attaque de lapins. Des humains, c’est comme des morts moisies, ca se tranchent… les lapins, ce sont des créatures démoniaques, perso, je vois ca, je tente rien, je me barre en courant parce que je suis pas suicidaire. Je soupire en regardant le mécanisme. C’est discret, bien fait, presque du taff de prof, ouai on a eu un putain de coup de cul que Louisette soit pas R’née la taupe… pas comme moi sur ce coup là, mais attendez un peu a la suite si vous voulez vous foutre de ma gueule, parce que le pire arrive.

« Je pense que pour le rapidement… on va oublier de suite… c’est le truc a se vautrer dans des pièges comme des cons. Attends, je vais désamorcer celui-là, ca évitera a d’autres benêts manquent de se le bouffer… »


Ou juste nous en cas de replis trop hâtif. Tout en sortant ma pince pendant qu’elle semble me couvrir je vais pour couper le fils qui amorce le truc. Tout en m’affairant, je tente un placement de produit très subtile :

« On m’appelle doigt de fée dans le milieu, plus de doigté que moi tu meu…. »

Alors, coup de chance, enfin, si on sait dire, je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase. C’est déjà ca. Maintenant coup de malchance, je sais pas ce que j’ai foutu, j’étais sur de moi, mais j’ai coupé le mauvais fils et le lustre vient juste de s’éclater la gueule la ou nous étions dans un foin qui fait vibrer toute la maison. Coté discrétion… c’est la merde là. J’étais pourtant sur de moi. Presque en même temps, il y a un nouveau cri, je me redresse prestement, genre c’est pas moi qui est fait ca, et vois Louisette en train de mettre en joue je ne sais qui je plisse les yeux… pour voir qu’une des portes est entrouverte et qu’un canon est pointé sur elle.

Je bondis pendant qu’elle fait son décompte en pestant. Quand elle arrive a trois je la percute violemment et on s’écroule comme deux merdes au sol en même et même temps que j’entends une détonation. Est-ce elle ? La personne qui la visait ? Putain je déteste les armes a feu !! Je n’aide même pas la brunette a se redresser que je cours vers la porte où j’avais vu l’arme dépasser et l’ouvre avec précipitation pour me figer… c’est…

« C'est juste un placard vide??? »

Mais non quoi !!!!!! Impossible je suis sûr de moi. Je me tourne vers la pauvre Louison que j’ai plaquée comme dans un match de rugby.

« Je te jure qu’il y avait une arme pointée sur toi... et … tu … toi tu braquais qui d’abord ??? »


Une porte qui claque vers la ou elle pointait son arme est ma seule réponse. J’ai peut-être encore fait une boulette… mais bon sang !! Je vous jure que je suis sur de mon coup… ouai, comme le lustre… c’est pas faux.


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