Cela faisait deux jours que nous étions revenus du voyage au canada. Ce même voyage où j'avais faillis me faire bouffer. J'avais néanmoins retrouvé Eli, mon pote d'enfance et je dois avouer que j'étais plus qu'heureuse de le retrouver dans ce camps. Comme quoi le monde est sacrément petit. Un autre truc que j'avais par contre pas apprécié et surtout pas vraiment vu venir c'était le rapprochement entre Corray et Andrea. Fallait bien que je me rende à l'évidence, ce mec commençait à en pincer pour la cheffe et j'faisais pas bien l'poids à coté. Ce matin j'avais décidé de passer ma journée dehors. J'avais préparé mon sac afin d'aller chasser. Peut être que je passerais la nuit dans une des maisons abandonnées ? J'avais pas vraiment pris ma décision mais une chose était sur, j'allais pas rester entre les murs du camps. Je n'étais pas blessée et j'avais encore de l'énergie. Ces dernières nuits, j'avais plutôt bien dormi. Je décidais à partir seule, j'affirmais en avoir besoin après ce qu'il s'était passé au canada et étrangement ... ils me crues. Bon c'est vrai que j'avais faillis finir en steak pour rôdeurs quand même.

J'avais mon sac en bandoulière avec des bouteilles d'eaux et de la nourriture ainsi que des munitions. J'avais également mon fusil et mon couteau de chasse. J'étais prête à y aller; à vrai dire je n'étais pas vraiment dans cette chasse pour ramener de quoi manger mais surtout pour m'aérer l'esprit. Je ne voulais pas aller bien loin du camps, Tacoma tout au plus, ou du moins les routes qui y allait. Ce qui était bien c'est que j'avais toujours la possibilité de rentrer au chalet si je rencontrais des étrangers que je ne devais bien sur pas ramener au camps. Je marchais donc avec prudence et silence au milieu des arbres. Je me sentais chez moi et j'hésitais les quelques marcheurs sans grande difficulté. Ils avaient beaux avoir faim, ils étaient étrangement moins sur le qui vive que les biches.

soudain j'entends un bruit de moto et je m'abaisse. Je fronce les sourcils. Un survivant ici ? Peut être que je pourrais prendre sa moto. Ce serait cool d'en avoir une ! Je m'approche avec prudence, mon couteau en main. il marche et je le suit aussi discrètement que possible. Si il va vers le camps je n'aurais pas de crainte à le mettre hors d'état de nuire ou à le faire changer de direction. Mais pour le moment je le suit quand il arrive à une voiture. Trop curieuse certainement je ne vois pas la branche et pose mon pied dessus dans un craquement sourd. - Et merde. Si proche du but ! je soupire, je me sent conne. J'attends de voir si il l'entends ou pas. Je ne bouge plus d'un pouce. Je retiens presque ma respiration, ma main se serre sur le manche de mon couteau, prête néanmoins à prendre mon fusil si je le vois avec une arme à feu.

Bon pour le coup je n'avais pas vraiment été douée. Je m'étais fait entendre comme on entends un éléphant dans un magasin de bibelot. Si c'est là l'expression car ça fait des BOUM, BIM, BANG partout. D'ailleurs en voilà un autre de BAM. Je grimasse j'ai clairement mal pour lui là. Néanmoins je me redresse parce que faut pas se mentir. Il m'a calculer. Ma main reste sur mon arme, après tout la sienne aussi. Bon ok la sienne est plus grosse mais on est pas là pour jouer à qui à la plus grosse, si ? Non parce que je part pas gagnante pour le coup. Quoi que le canon de mon fusil est ... bon je m'égare.  

Dans tout les cas il lâche son arme et ça me rassure, j'attends quelque secondes sans bouger puis il sort cette phrase. Franchement pour être surprise je le suis, autant ne pas le nier. Alors j'arque un sourcil, un sourire aux lèvres. - Essayes pour voir ... ou tu préférés jouer à chats ? je hausse une épaule mais mon sourire montres bien que sa petite phrase m'a amusée, puis je me décide à remettre mon arme à sa place pour m'avancer vers lui et sa voiture. Je manque d'écraser une sorte de souris, ou un mulot qui était resté proche de la roue. Je reste prudente, je ne connais pas du tout cet homme et je n'ai pas envie de crever aujourd'hui, ni de tuer d'ailleurs. Le dernier mec qui a reçu un coup de fusil de chasse à bout portant le résultat n'était pas joli joli et en plus j'ai finis dans un camps. Non pour le coup j'avais pas envie de tuerie aujourd'hui alors j'espérais qu'il se comporte bien. C'est pas trop demandé si ?

Je regarde un peu dans le capot et ce que je vois ne me dis franchement rien qui vaillent .- Tu vas vraiment réussir à faire remarcher ce truc ? Non parce que ci il arrive à faire ça c'est vraiment un génie le mec. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il se prend la tête pour une voiture toute pourrie alors qu'il doit y en avoir des en bien meilleure condition dans les garages des maisons. Mais bon chacun fait ce qu'il veut hain ? Moi je chasse bien le ... non en faite là pour le coup je chasse rien du tout. Faudrait quand même que je trouve quelque chose avant de rentrer. Je pourrais peut être avancer encore et visiter quelques maisons de la ville, peut être que j'aurais de meilleurs résultats puis qui sait , Bob le bricoleur pourrait même peut être me trouver une voiture qui démarre ? Ce serait franchement pas de trop même si je sais pas vraiment où j'irais avec mais ... avoir un véhicule à moi ce serait quand même pas mal.

Est ce que je devrais me méfier ? Bien sur non de Zeus ! Et pourtant ... bah pourtant je me retrouve à coté de cet inconnu qui essaye de réparer une épave. Moins je devrais un peu plus me méfier mais après tout je m'étais déjà bien trop méfier dans ma vie post apo. Puis il semblait pas bien vilain alors pourquoi rester en retrait ? Après tout s'était moi la plus flippante à sortir de derrière un buisson avec un fusil et un couteau de chasse. Ouai j'étais effrayante en faite... ou pas. Finalement je le vois regarder autours de nous comme pour chercher d'éventuels amis à moi. Et non copain je suis solo, j'aime pas les gens j'y peux rien. Enfin j'aime pas la plupart des gens en faite. Il me demande si mes parents ne m'ont pas appris que les étrangers étaient dangereux. Alors je souris tout en regardant l'intérieur de la voiture sans y comprendre grand chose. - Non ils m'ont appris à me servir de mes armes. Je tourne mon regard bleu vers lui pour lui faire un grand sourire. Psychopathe ? Et bah même pas en faite. Je replonge ensuite mon regard vers le moteur. - Puis j'ai toujours penser que nos proches étaient beaucoup plus dangereux ... on s'méfie pas quand on connait bien. Bah oui s'était bien connue, la plus part des meurtres et des agressions étaient fait par l'entourage proche de la victime. Et ouai Sherlock !

Finalement je fini par lui demander si il comptait vraiment réparer ce tas de férailles. Bon je l'avais pas dis comme ça par respect. On sait pas c'était peut être la voiture de ta grande tante Georgette ? Il affirmait presque fièrement qu'il allait réussir. Alors je haussais les épaules. - T'étais garagiste ou un truc du genre ? Les voitures s'étaient pas ma came. J'avais la mienne bien sur et je savais y faire les choses de base : changer une roue ou vérifier les niveaux mais de là à connaitre la mécanique s'était pas vraiment mon délire. Moi mon truc s'était chasser et c'était tout. Enfin presque ! J'aimais bien sortir aussi et trouver des gens intéressants. Mais là n'est pas l'histoire du moment. Donc on était tout les deux devant ce moteur dégueulasse - non, pardon mais il fallait le dire quand même - et finalement on se connaissait ni d'Adam ni d'Eve. D'ailleurs Bob de bricoleur eu un petit tilt à se sujet et me demanda qui j'étais.

Je penchais un peu la tête sur le coté et lui souris. - Ta conscience et je suis là pour te dire qu'il faut que tu trouves et répare un véhicule pour la gentille demoiselle que tu as devant toi ... Sourire colgate de publicité que je perdis bien trop rapidement à sa tête. - Elisabeth. Mais tu peux m'appeler Eli. et toi c'est quoi ton nom ? Car dans mon esprit tu es Bob le bricoleur mais bon ... tu t'appelles pas Bob .. si ?  Franchement si il s'appelait Bob ce serait un hasard vraiment intrigant. Non mais quand même le vrai Bob le bricoleur ce serait énorme vous ne pensez pas ? Non ? Bon ok .

Inutile de dire que je n'allais surement pas lui dire que je vivais au fort. Alors de façon parfaitement naturelle je lui expliquais avec calme. - J'vis pas trop loin d'ici , dans une baraque abandonnée et j'me suis dis qu'il était temps de trouver un peu de gibier. Faut dire qu'on en a des belles bêtes maintenant qu'il y a plus d'humain pour les faire chier. dis je en regardant droit devant nous. Partout où l'on posait les yeux la nature avait repris sa place, même dans cette voiture. C'était pour dire !