Celui qui a ni test ADN ni lunettes de soleils

Mallow a disparu, la taverne est partie dans les flammes et j’ai beau retourné tout le NML en promettant prime ou juste d’arrêter de donner des baffes, rien n’y fait, elle reste introuvable. Le pire c’est que personne ne semble rien savoir. Sa sbire, que je sentais pas, m’avait dit qu’elle était en vacances. Mais genre ? Bon ok, ca avait marché pour me faire lâcher l’affaire sur le moment. Mallow était pas très connue pour être méga stable et, comme moi, elle avait pas mal morflé avec la séparation de notre troupe. Sauf que maintenant qu’elle s’était envolée en fumée en même temps que son établissement, la Nina me semblait vachement moins crédible avec son histoire à la con.

Je ne savais pas ce qui s’était passée et je commençais vraiment a regretté d’avoir gardé mes distances a cause de sa super copine qui travaillait avec. J’avais très mal encaissé que la patronne me reproche d’avoir perdu Vaughn par ma faute et encore moins qu’elle s’entiche de ce parasite qui avait préféré sauver son chien que la gueule de l’ex tribun. Impossible de savoir quel drame c’était joué ici et le fameux Tyler n’était pas facile a débusquer non plus.

J’étais incapable de savoir ce qui s’était passé et redoutait de plus en plus un drame mortel pour la caractérielle de l’Arène. J’avais bien essayé de faire comme dans les anciennes séries, a savoir rester accroupi a regarder les cendres et restes de la taverne en attendant le truc qui me saute aux yeux, mais a part de la poussière dans le droit, on sait pas dire que ca avait été une grande réussite. J’avais même poussé le trait jusqu’à meumeumé le générique des experts. Au point ou j’en étais…  

La seule chose qui me rassurait, c’était de ne pas avoir retrouver de restes calcinés qui me semblaient humain. Parce que ca brule pas bien les os, en fait pour vraiment faire disparaitre un corps c’est pas simple sans acide. Grace a mon géniteur, au moins, j’avais appris ça. Mais pour le moment, sauf a ce que la patronne ait sacrement rétrécie au lavage, ca ressemblait plus a des bouts de rats, de piaf ou je sais même pas quoi qu’autre chose. Bon, en vrai, je ne suis sur de rien parce que je suis méga flippé et inquiet. Je voulais demander a Allia, mais je ne suis pas sûr d’avoir envie qu’elle stresse pour notre ancienne camarade disparue. Du coup, c’est vers ma sœur que je me suis tourné. Aby elle sait vachement pister et plein d’autres trucs plus efficaces que moi pour comprendre ce qui s’est passé.

C’est pour ca qu’elle est avec moi et que, à peine arrivé, je suis déjà comme un gosse en voiture au départ des vacances. Sauf qu’au lieu de de faire « c’est quand qu’on arrive » j’ai un autre texte.

« C’est bon ? tu as trouvé une piste ? il s’est passé quoi ? Tu vois quoi ? Elle est vivante ? »

Ouai, comme je bite rien au truc de pisteur, pour moi c’est un peu magique et je m’attends presque qu’elle lise dans les cendres avec des flashback a la clé ou est Mallow.

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Celui qui commence a comprendre qu'il a merdé

Comment ne pas être nerveux alors que Miss Mallow était portée disparue, peut être blessée ou enlevée ou pire, en attendant notre aide… Ou, plus surement, déjà morte parce que j’avais pas fait attention a elle. Oui, alors, vous pouvez peut être ne pas comprendre mon inquiétude pour celle qui m’a marqué autant le cuir que la caboche au sens propre du terme, mais j’ai une notion de meute et de loyauté qui est bien a moi. Même si je me plais à imaginer ma vie sans mon ex femme, au fond, possible que je ne lui souhaite pas la mort et que je bougerais mon cul si besoin pour elle aussi. Bref, ne cherchez pas à me comprendre, même moi j’ai arrêté. C’est un peu sec que je lui réponds :

« C’est pas ma dulcinée, c’est celle de Vaugndemort ! Et putain, je sais pas moi si ton truc c’est magique ou pas, quand tu trouves tes bidules, je sais pas comment tu fais, alors refaits comme d’hab !!! s’il te plait !! »

Je vois a son regard que ca va pas être comme d’hab, qu’elle va pas me faire un miracle et que le happy end pour retrouver Mallow sent plus le sapin que moi le fauve. Je voudrais faire de l’esprit, je vous dirais que la piste est plus froide que les cendre de la taverne, mais je me sens pas d’humeur a faire de l’humour.

Je tique un peu quand même, malgré la situation, quand elle me demande a quoi Miss Mallow ressemble « en gros ». C’est con parce que c’est un des rares mots que je mettrais pas dans la même phrase que le sac d’os autoritaire qu’est l’ancienne tribun de l’Arene :

« Blonde, juvénile de train, je pense qu’elle est cassée du sourire et on lui voit les cotes et pas que. En vrai elle fait comme les gamines de la pub contre les nanas maigrichonnes tu vois le genre ? C’était la patronne de la taverne, son assistante était méga louche quand je l’ai vue… elle m’a dit qu’elle était partie en vacances… et moi… moi j’ai rien dit…. »

Je me passe la main sur le visage sans me soucier que je suis en train de me tartiner de cendre la. Je me sens con de chez con. Je parle vite mais plus je pose des mots sur mes idées et plus j’entends la réponse que ma sœur ne trouvera surement pas dans les cendres.

« Abi… sa serveuse avait déjà fait un truc louche et Miss Mallow avait failli crever a cause d’elle… tu …. Tu crois que… »

Je finis pas ma phrase mais vu qui était notre père, ma sœur va bien se douter que je lui parle pas d’une soirée tricots et films hormonaux entre copine mais plus d’un fait divers sordide en Picardie. Je la regarde avec un air de chiot perdu et désespéré.

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Celui qui ne sait pas renier son sang

Je me marre cyniquement quand Aby me demande s’il a dragouillé toute la ville. De ma fenêtre elle est loin du compte. Tout en grattant du pieds les cendre comme si un indice était juste en dessous avec écrit ou était Mallow, je lui dis :

« Si seulement il s’arrêtait a la dragouille. Avec sa belle gueule et sa façon de raconter des conneries aux nanas, il a déjà limé la Mallow, mon ex femme, mon ex copine et va savoir qui d’autre. Si tu veux un conseil, évite-le ou accroche toi a ta culotte, je sais pas comment il fait mais ce mec pense qu’a piner. »

Je commence a lire sur le visage de ma sœur que sa magie de pisteuse a ses limites et je ne me sens pas prêt à baisser les bras si vite. Je me contracte quand elle commence à me faire son rapport avant d’arriver à me détendre quand elle m’annonce qu’il n’y a pas de corps ici. Ca me redonne de l’espoir, Mallow n’est surement pas morte.

Après qu’elle ne soit pas arriver pour tailler en pièce ceux ou celles qui ont foutu le feu a son établissement me laisse perplexe. C’est qu’elle est pas du genre cool avec ceux qui l’a fond chier la tribun.  Je me penche vers ce qu’elle a trouvé comme si j’allais comprendre quoique ce soit quand elle annonce que l’incendie a été fait par des cocktails molotov…

« A tous les coups, elle est obligée de se planquer et il s’est passé un truc… »

Je réfléchie sur savoir sa situation actuelle et secoue la tête à ses questions : je n’ai aucune réponse. Avec son caractère de merde, Miss Mallow avait un don inouï pour se faire des ennemis partout. Je secoue tristement la tête regrettant amèrement la distance qu’il y avait depuis que je m’étais pris la tête avec sa serveuse. Je n’étais plus informée de rien.

« A par la pouffe qu’elle employait et qui l’avait déjà abandonné a un violeur de façon très suspecte… je ne sais pas. En fait a cause de cette nana je ne venais plus. Je m’étais juré de la tuer et la patronne était pas d’accord. »

Sauf que la patronne était introuvable et que la seule qui savait peut-être ce qui s’était passée était cette foutue gonzesse louche.

« Ecoute je sais ou est la caravane de la Nina, on va y aller et on va poser quelques questions et si elle s’obstine avec ses conneries de vacances, on insistera… »

J’ai un sourire mauvais sur les lèvres, un qui rappelle que j’ai mon géniteur dans ma tête.

« On lui rappellera ce que c’est qu’un Cornwell »

Sur ces bon mots j'ouvre le chemin vers la caravane de l'ex boxeuse qui ne sait pas encore ce qui l'attend.

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Celui qui est en difficulté

Aby est logique et méthodique, comme notre vieux, sauf que moi, je le suis que dans certain cas, si on oublie la mécanique ou les combats, ma tête, c’est comme l’arrière de la LM, un gros bordel ou je suis le seul à m’y retrouver. Putain, je suis con, vous le savez forcement vu que vous étés dans ma tête. Bordel, parfois, je me fatigue sans l’aide de personne.

J’essaye de réfléchir quand elle me parle de planque. Le hic est, qu’une fois de plus, la distance qui a été mise avec mon ex patronne fait que j’ai pas de réponse et ca me rend grognon d’etre pris en défaut.

« Je.. je ne sais pas Aby !! Putain !! C’était ca son refuge !! »

Je montre le tas de cendres en me souvent que les deux là, la pouff et l’autre avec sa trogne de viking a la mord moi le nœud, ils m’avaient dit qu’elle était en vacances et qu’elle ne revenait que pour chopper de la bouffe. Je la vois mal lâcher son affaire en vrai et je m’en veux a mort de les avoir écoutés. Mais quel con !! Mais qu’elle con !! Rageusement je fous un coup de pied dans un truc qui s’avère être un parpaing. J’ai vachement mal et ça n’arrange rien a mon humeur.

« MAIS PUTAIN DE SA MERE LA PUTE !! FAIS CHIER BORDEL DE MERDE A QUEUE !!! »

Oui, ca me rend poète ces moments-là. Pis l’autre qui m’en remet une couche avec le pire truc qu’elle savait me sortir.

« Comment que tu m’as appelé là ? »

Je dois être rouge de colère et le Joshua de ma tete est mort de rire. Je pense que niveau insulte elle a fait fort la frangine. Après, je serais vraiment comme le vieux, il y aurait plus de cadavre de cacher dans mon sillage, pas assez subtile, pas assez patient, bref, plus chien fou que Renard comme le disait le vieux Cornwell.

« Azy, c’est toi qui cause comme le vieux et non, on va pas l’écarteler… »

J’ai un sourire mauvais qui se dessine sur mes lèvres et qui, pour le coup, prouve bien que la vieille a pas fricoté avec le facteur 9 mois avant ma naissance.

« Non, mais son chien adoré, celui pour qui elle a laissé sa « sœur de cœur » manquer de se faire vi… vii.. enfin, malmenée quoi, Max, je pense qu’on va être moins sympa. T’as un épluche légumes sur toi ? »

La question con mais avec le teaser, ca avait toujours été l’arme préféré du vieux. Et ouai, le mot viole, j’ai du mal. Bref, les conversations sur la route sont joyeuses… non je déconne, on est frère et sœur et on va surement faire du Cornwell a quelqu’un. On s’est chipoté sur la route façon bac a sable avant d’arriver à la caravane de la fameuse Nina. Je regarde Aby s’acharner sur la porte avec la satisfaction prétentieuse de la voir faire n’importe quoi.

« Laisse un prof faire… »

Je sors mon kit de crochetage la serrure en moins de deux. Je me tourne vers Aby avec un air triomphant avant d’entendre un coup de feu et me jeter au sol. L’occupante des lieux a visiblement entendu le barouf et fait comme ma sœur. Je ne suis pas blessé, du moins pas encore, mais je me sens comme une fourmi entre deux fronts. J’ai à peine le temps de me retourner que Max, le berger Allemand me saute dessus. Je redresse mon bras et pour le moment c’est mon cuir qui morphe. Putain faut le pecho vivant lui et la grognasse aussi !

« Vous êtes qui vous voulez quoi ??? »

Je tente un :

« C’est pour les pizaaaaaa !! »

Mais un nouveau coup de feu me fais penser qu’elle en a pas commandé ou que j’ai pas mis la bonne intonation.

Codage par Libella sur Graphiorum