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Re: There are two kinds of people in this world; avoid both || James
Mer 20 Jan 2021 - 16:49
Thea & James
En son for intérieur, dans le secret de sa pensée ; il jubilait. James avait fait naître l’embarras chez la jeune femme en lui faisant indirectement remarquer qu’elle le scrutait. Ce n’était pas le genre de gêne qui lui donnait envie de fuir, de prendre ses jambes à son cou. Il avait dosé ce qu’il fallait, enchaînant rapidement avec autre chose, juste assez pour voir le rose monter sur les joues lisses et claires de la blonde. L’anglais ignorait tout de ce qui se passait exactement dans l’esprit de cette inconnue mais à cet instant précis, elle semblait incarner la candeur même. Cette pureté et cette innocence qu’il aimerait salir, noircir.
Il secoua la tête l’air aussi amusé que le sourire qu’elle affichait.
- Il y a quelques années, je n’aurais jamais pensé que les morts pouvaient se relever alors… Je me dis que tout peut arriver maintenant.
Après tout, il le pensait vraiment. Non pas qu’il retrouverait ce Jasper et qu’il le ramènerait mais voilà maintenant plus de cinq ans qu’ils vivaient tous dans un monde devenu contestable par les cartésiens de l’époque alors plus rien n’étonnait le britannique. Il fronça cependant les sourcils, lorsqu’elle lui demanda de décrire à son tour la personne qu’il recherchait.
- Et bien… Elle est légèrement plus petite que vous. Teint hâlé, cheveux longs, bruns, bouclés et yeux noisette.
James n’avait pas eu à chercher bien loin pour la décrire, c’était la dernière personne pour qu’il avait ouvert sa boîte. S’il ignorait tout du sort de ce Jasper, il savait pertinemment que la personne qu’il venait de décrire n’était déjà plus parmi eux. Aussi préféra-t-il détourner la conversation, en même temps que son regard. Lorsqu’il finit par reposer ses yeux sur l’inconnue, dont le rouge montait encore un peu plus sur ses joues, l’anglais afficha une moue presque désolée.
- Excusez-moi. Je ne voulais pas être gênant et je vous promets, ce n’est pas de la drague. Vraiment, c’était plus… Un fait qu’autre chose !
Par chance, une fois encore, cela ne la fit pas déguerpir. Au contraire même, elle accepta de répondre à sa question. James lui adressa un signe de tête entendu à sa proposition, un sourire au coin des lèvres. Sa curiosité sur l’origine de la jeune femme fut rapidement comblée ; soulevant toute fois d’autres questions. Pourquoi avait-elle quitté son pays d’origine ? Pourquoi avait-elle appris l’anglais si tôt ? Elle affirmait que maintenant, il savait tout ou presque. James esquissa un nouveau sourire. Il ne savait rien pour le moment, si ce n’est la chose la plus importante pour lui. L’existence de Jasper.
Puis, d’un coup, elle prétexta avoir du travail, tout en s’excusant une nouvelle fois. À nouveau, l’anglais hocha la tête.
- C’est moi qui m’excuse encore pour ce faux espoir et d’avoir pris un peu de votre temps. Je vous souhaite bonne continuation et faites attention à vous.
Il lui adressa un autre sourire et commença à tourner les talons avant d’incliner légèrement son visage.
- Ha et une dernière chose… Je viens d’Angleterre. De Londres plus précisément. Ça explique mon accent. À bientôt, peut-être.
Et cette fois-ci, il s’éloigna pour de bon. Instinctivement, sa main vint chercher une de ses armes, pour empoigner fermement le manche. C’était juste un moyen de se concentrer sur autre chose que cette envie de faire demi-tour, de la coincer dans une ruelle sombre et s’amuser à sa façon. Mais il le savait, il ne pouvait pas le faire. Il ne connaissait rien d’elle et avant tout chose, il devait savoir si elle appartenait à un groupe ou si elle était seule ; si quelqu’un remarquerait ou non sa disparition. Il allait devoir se renseigner avant de pouvoir agir ou non.
Plusieurs jours s’écoulèrent. Dans son groupe, personne ne semblait connaître cette jeune femme aux cheveux blonds parsemés de rose. Il était retourné au no man’s land, il avait questionné quelques personnes aux étales, prétextant qu’il avait peut-être retrouvé la trace de l’homme qu’elle cherchait. Mais personne ne paraissait savoir. Certains disaient qu’elle venait toujours seule avec quelques animaux morts à troquer, qu’elle était discrète. Plus attentive que bavarde.
James les haïssait, ces miséreux incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. Il ne demandait pas la lune, il voulait seulement savoir si cette inconnue avait un groupe. Il devait quitter cet endroit avant de faire quelque chose qui mettrait les jumelles en colère. Retenir ses pulsions, retenir son exutoire, garder les idées claires. Voilà ce à quoi il songeait alors qu’il rejoignit l’endroit où les wagons étaient aménagés. James se dirigea vers celui de Tyler et cogna plusieurs fois à la porte, dans l’espoir que sa cave était occupée par quelqu’un sur qui l’anglais pouvait passer ses nerfs. Malheureusement pour lui, le criminel semblait être aux abonnés absents en cette fin d’après-midi.
James devait se rendre à l’évidence, ce n’est pas dans les heures qui suivraient qu’il allait pouvoir assouvir son besoin. Ou du moins, pas ce genre d’appétit. Il regagna son wagon et fouilla dans ses affaires volées à la recherche de quelque chose qui pourrait avoir de la valeur aux yeux de certains. Il se changea également, enfilant l’un de ses costumes préférés taillé sur mesure. Un cadeau d’un ancien client. Une chemise blanche, une veste noire, un pantalon et un nœud papillon de la même couleur ; en tissu noble. Il referma sa ceinture en cuir et mit ses chaussures, de la même matière également. Les survivants de Seattle étant toujours un peu interpellés par une allure trop soignée, il dissimula le tout sous un long manteau. Il attrapa ses armes et se dirigea d’un pas décidé vers l’endroit qu’il avait en tête.
L’anglais n’avait habituellement pas besoin de payer pour ces choses là mais il avait envie, besoin de se sentir puissant, en charge. Parce qu’après tout, le client était roi. Alors, il arriva rapidement devant ce vieux motel où il fit « accueilli » par une femme, probablement à la fois secrétaire et sentinelle. Elle le questionna sur ses attentes, lui répondit brièvement. Il se moquait bien de savoir les compétences spécifiques de certaines, encore moins de la couleur de ses cheveux ou sa corpulence. La femme s’éclipsa et quelques instants plus tard, elle lui indiqua un numéro de chambre dont l’occupante avait été prévenue de son arrivée. Sans plus de cérémonie, James se dirigea au numéro indiqué. Il ouvrit la porte et, alors que la jeune femme était de dos, son cœur manqua un battement. C’était elle. C’était l’inconnue aux cheveux parsemés de rose. Sa main était encore posée sur la porte qu’il n’avait pas refermée alors que son esprit était entrain de se questionner.
James l’avait retrouvé, sans le vouloir. Il savait maintenant que sa silhouette manquerait au paysage si elle venait à disparaître. Et à l’intérieur, il y avait la déception qui se mêlait à la colère. L’anglais était énervé, parce qu’il allait devoir continuer à jouer le gentil survivant, parce qu’il n’allait pas pouvoir faire ce qu’il voulait vraiment faire en venant ici. Il sentait ses muscles se crisper petit à petit. C’était trop tard maintenant pour faire demi-tour puisque voilà que la brésilienne se retournait. James passa sa main libre dans sa nuque, grimaçant légèrement pour feinter le malaise.
- C’est… un peu… gênant ? déclara-t-il faussement mal assuré
Il n’avait toujours pas refermé la porte, aussi il jeta un rapide coup d’œil dehors avant de se racler la gorge.
- Je peux… Je crois qu’il faudrait mieux que je m’en aille, non ?
Ce n'était qu'une question qui se voulait polie parce qu'il avait l'intention d'aller nulle part autre que dans ce lit. Il avait payé pour ça.
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Re: There are two kinds of people in this world; avoid both || James
Jeu 21 Jan 2021 - 13:50
Hum...Angleterre, donc. Ça explique ce petit accent tout à fait ravissant quand il parle. Je lui adresse un petit sourire, il a ce petit je ne sais quoi qui parvient à mettre à l’aise assez facilement, et qui laisse croire qu’il fait partie des gentils de ce monde. Ou en tout cas...c’est ce qui ressort de ce mec, à première vue. Il s’excuse pour la énième fois, et je hausse les épaules, un peu gauchement. “-Oh...c’est pas grave, je m’en remettrais, vous savez…” Je préfère qu’il évite de culpabiliser pour rien, ça n’en vaut vraiment pas le coup. Quoiqu’il en soit, je finis par annoncer que je dois y aller, on m’attend au motel, et je suis certaine que lui aussi doit avoir des tas de choses à faire. Je lui adresse donc un nouveau sourire léger, avant d’esquisser un pas pour m’éloigner de lui. “-Promis, si on se revoit, j'essaierai de faire une entrée un peu moins brutale…Au revoir.” Et je m’en vais comme je suis arrivée, en coup de vent, pour rejoindre le motel, où je dépose la viande restante, que je dépèce avec soin, sachant que la peau peut être appréciée par certains survivants, au troc.
Les jours s’enchaînent finalement, avec une régularité à laquelle je commence tout juste à m’habituer. Les clients viennent, font leurs petites affaires, puis repartent comme si de rien était, et j’ai quartier libre, le reste du temps. Je commence même à m’investir assez au motel pour prendre des tours de garde, où je joue les vigies, attention déployée au maximum pour repérer tout ce qui pourrait venir menacer les filles. Je commence doucement à me faire à cet endroit, à mes comparses, à ce retour à la vie en communauté, ce qui, après plus d’un an à vadrouiller seule, me faisait un peu peur. Comme si j’avais peur d’être cassée, et de ne plus savoir comment on fait pour vivre avec d’autres personnes. Mais je crois que je m’en sors pas trop mal, et que cet endroit pourrait devenir mon chez moi, pour de bon. Je m’y sens bien, en sécurité, et je crois que j’ai confiance en Oxana aussi. En tout cas, elle fait tout pour, et je lui en suis reconnaissante. Elle m’a même fait un baiser sur le front l’autre jour, et ça...ça, personne ne me l’avait jamais fait, à part Jasper. Enfin...tout ça pour dire que je suis bien ici, vraiment.
Quand Amalia vient m’annoncer l’arrivée d’un client, je hoche la tête, et tourne le dos à la porte, le temps de tirer les épais rideaux, et d’allumer quelques bougies, pour rendre l’ambiance un peu plus tamisée, feutrée, propice au genre d’activités que je m’apprête à livrer. Je resserre à peine les liens de mon peignoir noir en satin, ouvert juste ce qu’il faut pour laisser entrevoir la fine dentelle du body couvrant mon corps, qui permet au client de deviner, sans réellement le voir pour autant, ce qui se cache en dessous. Un léger bruit me fait me tourner, et j’hausse les sourcils en voyant qui vient d’ouvrir la porte de ma chambre. “-Oh...mais c’est l’englishman !” Il est clair que je ne m’attendais pas à le revoir dans ces circonstances, mais...hé bien, ce sont les aléas de la vie. Sa remarque m’arrache un léger sourire amusé, alors que je m’avance vers lui, mes escarpins faisant des petits “clac” sur le sol à chacun de mes pas. “-Ca n’a rien de gênant...et hors de question que je vous laisse filer. Venez, entrez.” Et je pose ma main sur le montant de la porte, prête à la refermer une fois qu’il sera entré, ce qu’il ne tarde pas à faire.
La porte se referme sur son passage, et je profite qu’il soit de dos pour glisser un regard sur sa silhouette, et ce costume dans lequel on ne croise plus beaucoup de survivants ces temps-ci. “-Vous vous êtes mis sur votre 31. Vous m’en voyez flattée.” Ouais, il aurait pu tomber sur Alba, ou Ellie, mais ça, c’est du détail. Je quitte la porte pour m’avancer vers lui, avisant son petit nœud papillon tout mignon. “-On vous a expliqué les règles de la maison ?” Je suis sûre que oui, et qu’il les a même acceptées, sinon il ne serait pas là, mais je préfère vérifier, et m’assurer une nouvelle fois que le client sait où il a foutu les pieds, et qu’Oxana sera sans pitié s’il déconne.
Je le détaille un peu plus, proche de lui, relevant le minois parce qu’il est plus grand que moi. Je suis plutôt étonnée qu’il ai besoin de venir ici pour s’envoyer en l’air. Avec son minois, et son corps que je devine sculpté sous son costume, je suis sûre que les filles doivent tomber à la pelle devant lui ! “-Vous pouvez me dire votre prénom, si vous en avez envie. Ou un pseudo, c’est comme vous le souhaitez. A vrai dire, vous pouvez même ne rien me dire du tout…” que j’ajoute, en esquissant un petit sourire en coin. Certains se donnent pas vraiment la peine de parler, ils viennent, tirent leur coup, et repartent après un vague grognement. Ni plus, ni moins. Je retrouve ses yeux, pour demander finalement : “-J’ai besoin de savoir s’il y a des choses que vous refusez. Des zones que je ne dois pas toucher par exemple, des actes que vous n’appréciez pas…” Et si le ton est léger, je suis sûre que l’englishman comprendra tout seul que ça fait partie des étapes obligatoires avant la suite des opérations. J’ai moyennement envie qu’il m’étrangle parce que j’ai eu le malheur de promener mes mains là où il ne fallait pas.
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