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Re: Little dark Age
Dim 31 Jan 2021 - 17:28
Little Dark Age Stalks of light come from the ground When I cry there isn't a sound All my feelings cannot be held I'm happy in my new strange world |
Eddie était triste à pleurer. Maya cligna à plusieurs reprises des paupières et sentit la main du militaire glisser sur elle. Il déposait les armes, se rendait complètement à elle en la suppliant presque de l'aider. Elle lui avait promis ; par le passé, elle lui avait même demandé de venir la trouver s'il avait besoin de quoi que ce soit. La jeune femme était soulagée qu'il l'ait fait. Doucement alors, elle pressa sa main dans la sienne et se colla un peu plus à lui, comme pour lui indiquer qu'il ne sombrerait pas, qu'elle était là et qu'il pouvait parfaitement se raccrocher à elle si il avait peur de couler.
« Je te fais confiance aussi Eddie... En attendant que tu te reprennes, j'peux très bien assurer tes arrières, tu le sais très bien. » Elle se pencha sur lui alors qu'il se mit à sangloter pour lui embrasser le front, passant sa main libre dans ses cheveux bouclés, fous et emmêlés pour le calmer, lui massant le cuir chevelu. Maya se souvenait des gestes que son père avait pu lui prodiguer, qui soulageait les maux du corps mais aussi les maux du coeur. « On a pas le choix Eddie. Si tu veux que ça s'améliore... Quitte à ce que tu te sèvres ici. J'te lâcherais pas... »
Quand Eddie s'enfonça sur l'épaule de Maya, celle-ci le soutint davantage, l'entourant de ses bras, faisant glisser sa jambe hors de sa prothèse pour venir presque s'enrouler autour d'Eddie. Elle poursuivit son massage crânien, salvateur, en formant des cercles concentriques dans un rythme très lent, lui susurrant quelques ça va aller au creux de l'oreille. Il mentionna le fait de revenir en arrière, et là, je ne pu m'empêcher de penser à sa mère, celle que j'avais accompagné dans la maladie, celle à qui j'avais tenu la main squelettique lorsqu'elle s'en était allée... Il n'avait pas pu la voir une dernière fois, j'avais fait tout cela à sa place. Au fond, j'avais toujours culpabilisé un peu de lui avoir volé un moment qui lui aurait permis, s'il avait pu y assister, s'en remettre. Est-ce qu'il y avait une part de cet événement dans son malêtre ? Je n'osais pas le mentionner. Nous n'en avions pas reparlé depuis cette fois-ci.
« Eddie... Il faut que tu t'ouvres complètement, je suis là pour ça... Mais pour le sevrage physique, on a besoin d'un avis médical. Et t'en fais pas, je peux me charger de tout... Mais tout ira bien... » En disant cela, le fait de revenir en arrière comme il venait de lui dire lui revint à l'esprit. Elle lui embrassa la tempe, se serra contre lui qui était lové contre elle. D'une main tendre, elle lui releva le visage vers elle et esquissa un triste sourire compatissant. « Qu'est-ce que tu voudrais changer... Dans tout ça ? »
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Re: Little dark Age
Lun 1 Fév 2021 - 22:13
Maya était une amie incroyable, qu'il ne pensait pas mériter. Elle trouvait les mots justes pour le rassurer alors même qu'il pensait qu'il n'y avait plus aucun espoir pour lui. L'espace de quelques phrases échangées avec elle, il avait l'impression d'être capable d'entrevoir une lumière. Faible et timide, mais au moins, il savait qu'elle existait.
Il continua de pleurer, secoué de sanglots douloureux, incapable de s'arrêter, se blôtissant un peu plus contre elle. Il était loin, le temps de la séduction et l'époque où ils avaient partagé une nuit ensemble. Au final, c'était peut-être même cet échange charnel qui les avait tant rapproché, pour créer jusqu'à une connexion fusionnelle, pleine de tendresse et d'honnêteté.
Inspirer, expirer … Le militaire força son souffle à se calmer petit à petit, au moins pour pouvoir se concentrer un minimum sur la voix de la chercheuse. Elle lui répétait que ça irait. Qu'elle était là. Qu'elle allait s'en occuper, elle, et il la croyait. Que même si demain, lui ferait mine de rien, elle ne lâcherait pas l'affaire. Et que lui allait sûrement morfler comme jamais. Peut-être même qu'il détestera Maya, sur le coup. Ce serait affreux, mais malgré l'alcool lui embrouillant l'esprit, il savait parfaitement ce qu'un sevrage pouvait créer dans la tête du malade.
Sa main se glissa, tremblante, dans ses boucles emmêlées, pour les ramener maladroitement en arrière, et son regard fouilla le vide. Ce qu'il voulait changer ? Sans penser à la fin du monde entière ?
- J-j'en sais rien …
D'un revers de la main, il essuya ses joues et renifla. Il secoua la tête, désorienté.
- J'sais pas … je regrette … Tout. Tout ce qu'il s'est passé. Tout ce que j'ai fais. Ce que je suis aujourd'hui.
Il n'avait pas les mots pour exprimer ce profond malêtre. C'était juste … un désespoir sans fin. Un gouffre lugubre qui avait aspiré ce qui faisait d'Eddie un humain accompli. Il pensait trop. Et la petite voix qui accompagnait chaque vivant s'était peu à peu transformé en sa pire ennemie. Elle lui répétait ses gestes, ses actions, toutes ces missions, au début de tout ça, où il avait abattu ces gens sans sourciller. Quand il pensait mettre de côté son cerveau pour faire le pire, il se rendait à présent compte qu'il avait tout enregistré, et tout refoulé.
- Ca rime à rien. Je me suis perdu en route alors que j'pensais … j'pensais être en parfaite contrôle de moi-même.
Ses paupières se fermèrent brièvement et il eut un soupir saccadé, expulsant ses douleurs petit à petit. Les caresses de Maya, le contact de ses doigts sur sa peau, dans ses cheveux, la chaleur de son corps collé au sien, loin, loin du désir pûrement charnel qu'il avait ressenti pour elle, tout ça possédait un pouvoir certain d'apaisement et de lumière. Comme si elle aspirait les ténèbres, le temps d'une confuse confession.
- J'ai honte d-de ce que je suis. J'ai pas de fierté à exister, à survivre. J'me voile la face à me dire que je sauve des humains, parce que ça a toujours été au prix d'autres humains. J'souffre plus de tout ça …
Son indexe tapota sa tempe pour illustrer ses mots. Sa voix s'était légèrement adoucie, assez pour qu'il arrive à ordonner ses phrases sans trop s'embrouiller. Il se sentait lourd. Toute sa carcasse pesait sur sa conscience, même si cette dernière était bien plus lourde encore.
- Que des souffrances physiques que j'ai enduré.
La tête toujours posée sur l'épaule de Maya, il leva les yeux pour capter finalement son regard à elle, fronçant les sourcils pour mieux la discerner. La main qui ne tenait pas la sienne se leva pour se poser sur la joue de la jeune femme, captant sa chaleur et toute la vie qui émanait d'elle. S'il avait été un vampire, il lui aurait aspiré son énergie vitale sans aucun regret. C'était un peu ce qu'il avait l'impression de faire, la collant toujours plus, dans l'espoir peut-être de disparaître pour toujours.
- Et j'pensais que boire ça allait m-m-m'aider, que j'étais plus fort que ça. Mais j'crois que c'est pire que tout. Ça a tout rongé dans ma tête. Même les souvenirs et les actions qui auraien pu être ... des choses agréables.
Il continua de pleurer, secoué de sanglots douloureux, incapable de s'arrêter, se blôtissant un peu plus contre elle. Il était loin, le temps de la séduction et l'époque où ils avaient partagé une nuit ensemble. Au final, c'était peut-être même cet échange charnel qui les avait tant rapproché, pour créer jusqu'à une connexion fusionnelle, pleine de tendresse et d'honnêteté.
Inspirer, expirer … Le militaire força son souffle à se calmer petit à petit, au moins pour pouvoir se concentrer un minimum sur la voix de la chercheuse. Elle lui répétait que ça irait. Qu'elle était là. Qu'elle allait s'en occuper, elle, et il la croyait. Que même si demain, lui ferait mine de rien, elle ne lâcherait pas l'affaire. Et que lui allait sûrement morfler comme jamais. Peut-être même qu'il détestera Maya, sur le coup. Ce serait affreux, mais malgré l'alcool lui embrouillant l'esprit, il savait parfaitement ce qu'un sevrage pouvait créer dans la tête du malade.
Sa main se glissa, tremblante, dans ses boucles emmêlées, pour les ramener maladroitement en arrière, et son regard fouilla le vide. Ce qu'il voulait changer ? Sans penser à la fin du monde entière ?
- J-j'en sais rien …
D'un revers de la main, il essuya ses joues et renifla. Il secoua la tête, désorienté.
- J'sais pas … je regrette … Tout. Tout ce qu'il s'est passé. Tout ce que j'ai fais. Ce que je suis aujourd'hui.
Il n'avait pas les mots pour exprimer ce profond malêtre. C'était juste … un désespoir sans fin. Un gouffre lugubre qui avait aspiré ce qui faisait d'Eddie un humain accompli. Il pensait trop. Et la petite voix qui accompagnait chaque vivant s'était peu à peu transformé en sa pire ennemie. Elle lui répétait ses gestes, ses actions, toutes ces missions, au début de tout ça, où il avait abattu ces gens sans sourciller. Quand il pensait mettre de côté son cerveau pour faire le pire, il se rendait à présent compte qu'il avait tout enregistré, et tout refoulé.
- Ca rime à rien. Je me suis perdu en route alors que j'pensais … j'pensais être en parfaite contrôle de moi-même.
Ses paupières se fermèrent brièvement et il eut un soupir saccadé, expulsant ses douleurs petit à petit. Les caresses de Maya, le contact de ses doigts sur sa peau, dans ses cheveux, la chaleur de son corps collé au sien, loin, loin du désir pûrement charnel qu'il avait ressenti pour elle, tout ça possédait un pouvoir certain d'apaisement et de lumière. Comme si elle aspirait les ténèbres, le temps d'une confuse confession.
- J'ai honte d-de ce que je suis. J'ai pas de fierté à exister, à survivre. J'me voile la face à me dire que je sauve des humains, parce que ça a toujours été au prix d'autres humains. J'souffre plus de tout ça …
Son indexe tapota sa tempe pour illustrer ses mots. Sa voix s'était légèrement adoucie, assez pour qu'il arrive à ordonner ses phrases sans trop s'embrouiller. Il se sentait lourd. Toute sa carcasse pesait sur sa conscience, même si cette dernière était bien plus lourde encore.
- Que des souffrances physiques que j'ai enduré.
La tête toujours posée sur l'épaule de Maya, il leva les yeux pour capter finalement son regard à elle, fronçant les sourcils pour mieux la discerner. La main qui ne tenait pas la sienne se leva pour se poser sur la joue de la jeune femme, captant sa chaleur et toute la vie qui émanait d'elle. S'il avait été un vampire, il lui aurait aspiré son énergie vitale sans aucun regret. C'était un peu ce qu'il avait l'impression de faire, la collant toujours plus, dans l'espoir peut-être de disparaître pour toujours.
- Et j'pensais que boire ça allait m-m-m'aider, que j'étais plus fort que ça. Mais j'crois que c'est pire que tout. Ça a tout rongé dans ma tête. Même les souvenirs et les actions qui auraien pu être ... des choses agréables.
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Re: Little dark Age
Sam 6 Fév 2021 - 20:15
Little Dark Age Stalks of light come from the ground When I cry there isn't a sound All my feelings cannot be held I'm happy in my new strange world |
Une connexion... Quelque chose de presque drôle à dire à haute voix, mais j'avais toujours été persuadé qu'Eddie et moi avions un lien très fort. Je pense qu'Amelia y était pour quelque chose. Ou peut-être pas tant que ça finalement... Maya continuait de le serrer fort, et sentait que, petit à petit, au fur et à mesure que les larmes jaillissaient, Eddie était capable de se livrer. Rien qu'à elle ? Peu importe, c'était déjà ça, quelque chose de précieux et d'essentiel à sa guérison. Elle croisa son regard humide après qu'elle lui ait demandé ce qu'il voulait changé et constata de la véritable détresse dans son regard. Maya pencha la tête sur le côté, une moue compatissante sur le visage, laissant le temps à l'ancien bègue qu'il était rassembler ses esprits.
« Eddie... Tu es militaire, ça ne veut pas dire que tu es une machine. C'est normal que tu y penses, et sain que ça ait un impact sur toi. » Maya lui passa une main dans les cheveux, chassant une mèche collée par les larmes de son visage. Maya avait tué, également, comme beaucoup d'autres, mais jamais elle ne s'était prétendue sans faille, sans peurs. Elle avait parfois eu peur, elle avait parfois souffert des pertes, de ses actions, mais ne pas rougir face à ses faiblesses avait été sa force : elle avait toujours agit justement, le plus justement possible, parce qu'elle était également bien entourée. Eddie avait joué un rôle depuis tellement de temps qu'il n'était pas étonnant qu'il se soit laissé dépassé par les événements.
« On est tous responsables de la mort de quelqu'un d'autre. C'est horrible. C'est affreux. Mais on a tous beaucoup trop à perdre. Et ça va continuer, j'en suis sûre. C'est pour ça qu'il est nécessaire de rester humains... Et ta réaction est purement et simplement humaine. » Quand il mentionna les souffrances physiques, la jeune femme esquissa un sourire en coin. Légèrement amère, ce sourire faisait transparaître la compréhension pure que Maya éprouvait. Elle qui avait tant souffert, si jeune. Elle continuait encore de souffrir, parfois, à cause des conflits, de la survie, de la dureté de leur nouvelle vie. C'était ainsi et si Maya se laissait guider par ses sentiments, elle avait un pouvoir de résilience qui s'était installé en même temps que la maladie, il y avait de nombreuses années de cela.
« Je sais Eddie... Je sais... » Dit-elle doucement alors, le laissant poser sa main sur sa joue. Elle sourit et vint poser sa main sur la sienne, avant de se serrer davantage contre lui. S'il avait été plus faible que cela, Eddie aurait été peut-être près, dans un élan d'espoir, à prendre Maya, de manière charnelle, comme un cri de désespoir dans le néant de leur existence, mais une tendresse venait interférer avec cette possibilité. S'il lui avait demandé, Maya se serait exécuté. Parce qu'elle avait devant elle la peine et le désespoir d'un homme qui lui, se jugeait, se remettait en question et souffrait du mal qu'il avait pu faire aux autres. Tout ce que Clyde n'avait pas fait. Elle secoua doucement la tête et vint poser son front contre le sien qu'elle pressa légèrement pour essayer de le calmer, d'apaiser ses maux.
« À quoi tu penses ? De quoi tu aimerais te souvenir ? » Elle passa sa main chaude sur la mâchoire d'Eddie et lui caressa ensuite la nuque en opérant toujours les cercles concentriques qui lui permettait de s'apaiser un peu. Elle se rappelait du réflexe d'ingérer de l'alcool pour faire passer la douleur et le désespoir des traitements, quand elle était adolescente. Le regret qu'elle avait éprouvé l'avait vacciné, mais elle se rappelait comme il avait été facile de disparaitre dans cette bouteille. « Je sais que c'est facile, de plonger là-dedans... Tu n'as pas fait exprès... C'est très très facile de se laisser prendre au jeu... Tu n'as pas à t'en vouloir autant. »
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