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Under his eye
Lun 8 Fév 2021 - 11:49
Elle déteste ce magasin. Les néons sont froids, trop forts, trop blancs. Il aseptise un endroit d’être désinfecté de toutes les notions d’individualité. Surtout maintenant, à peine six semaines après les manifestations. Mei-Lin voit le revers de ces scènes, comme des spectacles de marionnettes dont on peut distinguer les grosses ficelles manipuler les pantins. Chacun se tait, chacun vis sa vie, prétendant ne pas sentir cette chappe de plomb.
Oh, elle croise le regard d’un milicien qui veille au gré dans les allers de légumes, alors elle lui adresse un sourire polie. C’est ce qu’on attend d’elle, en toute circonstance. Pendant longtemps, Mei-Lin avait pu se fondre dans la masse. Avec Yvan, elle avait endormi le fauve, mis en cage son impatience à voir les choses changer, parce que ça aurait pu. Ça aurait pu fonctionner, ça aurait pu lui permettre d’oublier… mais ces derniers mois lui laissent un goût terriblement amer dans la gorge.
La voici donc dans l’épicerie, ses interminables cheveux noirs soigneusement peignés et tressés, vêtue d’un pull col roulé, d’une longue jupe noire, de bottines sobres et d’un manteau qui lui est bien utile vues les températures. Comme un fantôme moderne, celui de la femme qu’elle avait été. Véritable actrice, elle salue ses voisines, échanges quelques mots agréables avec celles qui engagent des discussions affreusement banales, puis se retrouve enfin devant les stocks de céréales. Elle a notamment besoin de maïs, de sorgo et de boulghour mais se trouve horrifiée par les prix affichés.
-Pardon ?! Ils sont sérieux ?! S’exclame-t-elle plus fort qu’elle ne le voudrait.
Plusieurs paires d’yeux se tournent dans sa direction, et notamment celles d’un des gardes armés qui fronce les sourcils. D’un signe de la main et d’une moue contrite, elle lui signale qu’elle est désolée, puis ouvre le sac besace qui ne la quitte jamais. Mei-Lin en sort ses tickets de rationnement et constate ce qu’elle sait déjà : elle a à peine de quoi s’en acheter quelques grammes, et devra probablement faire une croix sur les œufs et le fromage.
-Putain de rationnement de merde , marmonne-t-elle dans sa barbe.
Belle stratégie n’est-ce pas ? Monter les prix pour inciter la population à manger moins, mais surtout : pour pénaliser les femmes célibataires qui gagnent moins que leurs homologues. Tout ça pour les pousser à se mettre en couple ! Elle n’est pas complètement stupide quand même. Malgré le contrôle qu’elle s’efforce d’avoir, la jeune femme ne peut s’empêcher de souffler son mécontentement. Et elle reste là… comme si ça allait faire baisser les prix, ou dédoubler son nombre de tickets.
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Re: Under his eye
Mer 10 Fév 2021 - 11:40
Under his eye
Elle s'était habillée chaudement. Ce fut encore une journée des plus glaciales. Heureusement pour elle, elle avait un long manteau différent de ceux qu'elle portait à l’extérieur. Luisa commençait à se faire à cette vie ici, et débutait à peine sa "formation" d'intégration. Bien sûr, depuis son arrivée ici elle avait vu à quel point la politique penchait en faveur des hommes. Plusieurs discussions avec Kerwan ces derniers jours ont démontré que la vie ici était trop spéciale. Pour le moment, la mexicaine voulait penser à la sécurité de son bébé avant tout, qu'au contexte qui pourrissait les femmes dans cette communauté.
Elle essaya de regarder ses pieds, faisant une fixette une nouvelle fois sur cette robe qu'elle portait. Une robe ... quand ils lui ont demandé d'en porter une ... Quand elle a vu Emy lui faire un sourire pour l'accompagner dans cette nouvelle expérience de vie, ce fut presque un choc. Elle aurait pu en rire mais la base était là : les femmes devaient bien s'habiller, bien se pouponner, être polie et rester sage lorsqu'elles étaient entourées. Pour ce qui était de la vie à la maison, ce fut le moment le plus agréable pour la jeune femme. Fini le partage des chambres, Kerwan et elle avaient leur propre maison, leur chez soi. Son compagnon était toujours bienveillant avec elle et un peu plus encore depuis qu'il savait qu'il allait être papa.
Alors voilà tout ce qu'elle souhaitait retenir pour l'instant : ici le bébé aura plus de chances de survie, elle vivait avec un homme bien loin d'accepter de passer pour un fanatique et elle avait un toit sur la tête avec à disposition ce qu'il fallait pour se réchauffer, dormir et manger. Luisa cuisinait toujours, même si quelques odeurs ne la laissait pas indifférente depuis quelques jours. Mais avec les conseils de Tasya, elle avait commencé à se faire quelques tisanes avec des plantes comme la camomille et cela calmait ses nausées au plus plus grand bonheur de Luisa ! Sauf qu'il lui manquait du sucre et du thé à la menthe. C'est pour cela, qu'elle entra en se frottant les mains dans ce magasin.
Une sensation de déjà vu s'imposa en elle et elle se retrouva quelques années en arrière, avant ... tout ça. On aurait dit que le magasin était comme ceux de l'époque, et qu'au dehors l'infection n'existait pas. Elle faisait désormais ses courses comme tout le monde. Être dans la "normalité" avait quelque chose de bizarre mais aussi de réconfortant. Tickets dans sa poche, elle faisait quelques sourires timides. Cela se voyait qu'elle était nouvelle par ici. La mexicaine s'avança dans un des rayons et se retourna, lorsqu'elle entendit une jeune femme se plaindre.
Tout le monde la regardait. Luisa se sentit mal pour elle ... Après un moment d'hésitation, elle se rapprocha de la cliente en question Tout va bien ? demanda t-elle en toute bienveillance. Elle fixa alors les tickets dans la main de la jeune femme mais ne vit pas le nombre. cependant, elle n'eut pas trop de mal à comprendre ce qui la tracassait. Je peux vous aider ? elle cherchait à savoir ce qu'elle souhaitait prendre. Elle ne laisserait pas repartir cette cliente les mains vides, il en était hors de question.
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Re: Under his eye
Ven 12 Fév 2021 - 11:57
Mei-Lin sursaute lorsqu’on lui adresse la parole. Elle n’a pas entendu venir la jeune femme, trop occupée qu’elle était à ronchonner sur la conjoncture. Immédiatement, elle arbore un sourire de convenance et fait un signe de la main pour chasser ses tracas.
-C’est rien, ne vous inquiétez pas. C’est juste, hum… je vais devoir me passer me sorgo, merci à ces personnes qui ont attaqué Georges.
La critique n’est même pas factice en réalité : certes, tout est fait pour défavoriser les femmes célibataires, mais si l’avant-poste n’avait pas été ruiné, les réserves de céréales seraient toujours suffisantes pour qu’elle puisse s’en procurer. Mei-Lin rangea donc son portefeuille, rempli d’un nombre insuffisant de tickets de rationnement, et détailla l’inconnue.
C’est elle qui a l’air un peu perdue en vérité. Avec ses œillades timides, ses petites expressions un brin figé… et puis, la jeune femme ne l’a jamais vue dans ce quartier. Ils sont certes des milliers à Walla-Walla, mais elle habite dans le coin depuis suffisamment longtemps pour reconnaître les nouveaux des habitués. L’humain a ce truc merveilleux de préférer avoir des repères, des habitudes, des itinéraires définis. Alors à la longue, elle connait tous ceux qui fréquentent ce magasin…
-Nouvelle en ville ? Fait-elle en recommençant à se déplacer dans les rayons – direction la poissonnerie,les cours d’intégration se passent bien ?
Les gardes n’aiment généralement pas voir les femmes stagner en papotant parce que ça leur donne l’impression qu’elles complotent, ou bien qu’elles perdent inutilement du temps. Mei-Lin pense plutôt que c’est pour éviter qu’elles ne réalisent qu’ils passent des heures de leur journée à mater des nanas en jupe qui achètent des poireaux, mais on ne lui a pas demandé son avis. Heureusement, il y a la queue pour le poisson, alors elles peuvent s’arrêter sans avoir l’air suspect.
-Comment tu t’appelles ?
Tout en l’écoutant, Mei observe les étalages, comme si elle allait y voir autre chose que la truite habituelle. Qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour des crevettes… vu le temps qu’elle avait pu passer en cuisine ces dernières années, certaines recettes sont devenues des life goals à atteindre – notamment celle du pays natale de sa mère. Mais ici, il n’y a ni pousse de bambous, ni champignons noires, ni gambas, ni… rien de fun en fait.
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Re: Under his eye
Ven 12 Fév 2021 - 20:01
Under his eye
La jeune femme sursauta, Luisa ne voulait pas lui faire peur. Elle était attirée par la curiosité mais c'était l'entraide qui l'emportait. Ici, elle avait découvert que pas mal de personnes, surtout les femmes, se serraient les coudes. Ce n'était pas compliqué à comprendre. La place des hommes ici était bien trop importante. Elle avait parfois l'impression qu'elle faisait un bon de plusieurs siècles en arrière. Y avait-il pas un seul endroit sur terre où des groupes voire des communautés comme celle-ci, vivaient dans la bienveillance la plus totale hommes - femmes ? Luisa croyait t-elle vraiment au monde des bisounours ? Probablement. L'herbe pouvait être plus verte ailleurs, mais déjà, de pouvoir fréquenter d'autres personnes, avoir un service médical, pouvoir manger à sa faim étaient largement suffisant pour la mexicaine. Et depuis qu'elle avait appris pour sa grossesse, elle ne se plaignait pas car ici ses chances de survie doublait.
A la réponse de la cliente, Luisa pouvait percevoir une certaine colère. Georges ? La trentenaire mis un moment à comprendre. Avant leur arrivée ici, il y avait eu plusieurs ... manifestations et des attaques. L'avant poste de Georges en faisait partie et ils ont été dépouillés. La mexicaine ne connaissait pas encore toute l'histoire de la communauté mais elle savait pertinemment que c'est le genre d'information qui ne lui seront pas communiqué lors de sa future formation. Kerwan avait eu des infos avec Kendale, ça parlait beaucoup car les derniers événements avaient eu lieu en décembre, un mois avant leur arrivée... La tension n'était pas vraiment redescendu. Tout le monde ici le ressentait même les nouveaux arrivants comme eux ... En y pensant, c'était pas vraiment étonnant ...
Luisa pinça les lèvres. Elle n'était pas là lorsque c'était arrivée. Du coin de l’œil, elle vit les hommes de la sécurité poser leurs yeux sur elles. La cliente en question avait vu juste Je vois qu'on peut rien vous cacher. Ça se voit à ce point ? Qu'elle était différente et qu'elle venait fraîchement d'arrivée ? Dire qu'elle souhaitait se fondre dans la masse. Perdu.
Je suis encore en phase d'examens. La formation d'intégration c'est pour bientôt. En tout cas c'est comme ça qu'elle l'appelait. Vous avez dû passer par là vous aussi Elles arrivaient devant l'attente pour la poissonnerie. Moi c'est Luisa ... et vous ? Elle sourit un instant avant de regarder les rayons autour d'elle. Toujours impressionnée par cette "normalité".
Vous êtes ici depuis longtemps ? Demanda t-elle curieuse. Elle regarda à nouveau la sécurité et elle croisa le regard de celui de gauche. C'est moi où j'ai l'impression que tout le monde sait que je suis nouvelle ici ? Elle espérait au moins ne pas s'attirer d'ennuis. Elle était sage comme une image ...
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Re: Under his eye
Mer 17 Fév 2021 - 13:49
-Comme le nez au milieu de la figure , a-t-elle confirmé à son aînée qui lui demande si ça se voit qu’elle est nouvelle,c’est pas de votre faute : c’est une petite ville au final… on repère vite les visages.
Elle n’a même pas vraiment commencé l’intégration donc. Et bien, Luisa n’est pas au bout de ses surprises. Les prunelles de Mei-Lin la dévisagent, alors qu’elle se demande quel genre de personne elle sera. Va-t-elle se faire laver le cerveau facilement ? Va-t-elle voir le pourriture sous la dorure de cette communauté ? Va-t-elle savoir s’adapter ou bien finira-t-elle sur une croix dans deux mois ? Tous les questions qu’elle se pose maintenant à chaque nouvelle tête. Elles ont été nombreuses, ces nouvelles recrues débarquées avec lesquelles la jeune femme avait fraternisé, pour les voir condamnées quelques temps après. Et les autres… elles sont rentrées dans le moule. Quelque part, elles ont eu entièrement raison : c’est une question de survie.
-Je m’appelle Mei-Lin. Tu peux m’appeler Mei , précise-t-elle en faisant un pas dans la queue,je suis ici depuis… un sacré bout de temps oui. On était deux fois moins quand mon groupe a été ramené de l'Idaho.
Bien sûr, les enfants comptent dans la démographie et d’ailleurs, c’est un choc de voir aujourd’hui tous les premiers nés de Walla-Walla s’apprêter à rentrer à l’école. Si les grandes classes sont clairsemés, les maternelles vont bientôt accueillir des centaines de permanents. Il arrive vraiment, ce « nouveau monde »… et sa ribambelle de gamins formatés dès le berceau. C’est terriblement glaçant quand on y pense. Encore quelques années de cette mascarade et les dommages seront irréversibles.
-Tu vas t’y faire , assure Mei-Lin,si tu veux une astuce… fais profile bas et évite d’enfreindre le couvre-feu. Les gardes sont un peu nerveux là-dessus, surtout après tout ce qui s’est passé en fin d’année dernière… , ce n’est même pas volontaire qu’elle tease le drame et d’ailleurs, pour éviter de glisser dans une direction qui pourrait lui porter préjudice, elle tente de se rattraper :et choisis des recettes sans céréales : elles coûtent un rein maintenant !
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Re: Under his eye
Sam 20 Fév 2021 - 20:44
Under his eye
Comme ça, sa présence se voyait. Elle souhaitait passer inaperçu, c'était loupé. Pourtant, elle n'avait pas manqué de discrétion. Elle faisait ce qu'il fallait en toute nouvelle habitante et se faisait presque passer pour une habituée. En même temps, combien de fois s'était t-elle perdue ? Combien de fois avait-elle demandé son chemin ? Ses pupilles découvraient de nouveaux lieux, son air curieux valait d'être représentée comme "la nouvelle" fraîchement arrivée.
Si Mei, comme elle se présentait, parlait ici d'une petite ville, pour le moment Luisa voyait cette communauté comme un lieu gigantesque. Elle n'avait pas été partout et Kerwan non plus. Nul doute que leurs découvertes allaient durer des semaines, voire des mois. Elles firent un pas dans la file et Luisa poursuit Mei ... d'accord et avec curiosité la questionna Vous êtes donc une habituée des lieux, si vous avez des conseils pour apprivoiser cette ville je suis preneuse. la dure réalité était sous ses yeux mais Luisa avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir ici.
La phase d'intégration n'avait pas encore commencé que Luisa appréhendait d'en savoir davantage car pour le moment ... tout ce qu'elle apprenait sur les femmes, cette religion, cette politique ... faisaient froid dans le dos. Kerwan lui avait dit de ne pas s'inquiéter lorsqu'ils seraient dans l'intimité. Mais au dehors il était primordial de faire "comme monsieur et madame tout le monde". Ce qui n'arrangeait pas vraiment la jeune femme qui commençait à se faire une idée précise de New Eden...
Un coup d’œil autour d'elle, Luisa se sentait un peu cerné Je pense que je ne fais que ça ... faire profil bas, elle détourna le regard des gardes et fixa sa nouvelle connaissance Oui j'ai eu vent de ce qui s'est passé mais dans les grandes lignes. Ca se voit qu'ils sont sur la défensive ... Cela se voyait que les tensions n'étaient pas vraiment redescendus. Comment tu l'as vécu ... cette période ?
Cette curiosité n'était pas vraiment approprié mais il était insupportable pour la jeune femme de rester vraiment à l'écart de tout ce qui s'était passé ici. Elle souhaitait en savoir plus pour peut-être ... ne pas produire quelques erreurs qui pourraient leur coûter cher à Kerwan et elle. Mais aussi, elle ne souhaitait pas savoir si une personne avait été malmené ou mal traité durant cette période. Cette question pour elle n'était pas alors mal placé mais plutôt, pour se rassurer.
Sur le choix des recettes, Luisa fit un fin sourire et ajoutait Merci pour le conseil. Heureusement aujourd'hui je suis venue pour pas grand chose. Juste ce qu'il fallait pour colmater son estomac !
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Re: Under his eye
Lun 22 Fév 2021 - 23:22
Comment a-t-elle vécu les événements de fin d’année dernière ? Oh, Mei-Lin aimerait beaucoup dire la vérité. Elle en rêve. Parler de ce qu’elle a vécu depuis son arrivée dans ce groupe, de la situation qu’elle a vu se dégrader de jour en jour, de l’étendue de ses droits qui a fondu comme neige au soleil. Une retour planifié, millimétré, un siècle en arrière, sans que personne ne puisse se révolter. Elle aimerait, mais elle ne connait pas encore Luisa. Celle-ci est encore en formation mais pourrait tout aussi bien la balancer. Ça ne l’étonnerait pas que les nouvelles recrues soient incités à rapporter tous les éléments subversifs aux autorités… rien ne l’étonnerait maintenant.
-C’est pas facile… je me sentais un peu perdue , confie Mei-Lin sans regarder son interlocutrice,je venais de perdre mon compagnon dans une attaque de pillards sur notre avant-poste, alors…
Au moins, ça n’est pas totalement un mensonge. Elle était déboussolée par la mort d’Yvan, c’est probablement ce sentiment de trouble qui l’avait galvanisée et l’avait poussée à manifester. Ou bien était-ce une forme de liberté retrouvée… elle ne saurait dire mais ne regrettait rien. Finalement, la jeune femme hausse pudiquement les épaules et termine d’avancer dans la queue – c’est son tour. Elle achète sa truite, règle les tickets qu’on lui demande et laisse la possibilité à son aînée d’en faire autant si elle le désire.
-Tu as terminé tes courses ? Je te raccompagne ? Demande Mei-Lin qui ne peut s’empêcher d’être serviable,tu peux me raconter ce qui t’a amener ici si tu veux. Tu es seule ?
Les survivants ont tous des histoires et tous des raisons d’arriver dans cette ville. A la base, les deux cousines n’étaient mécontentes d’être recrutées ; car même si le groupe de Fruitland fonctionnait, il n’était pas fait pour tenir éternellement. Aujourd’hui, l’ancienne bénévole humanitaire a perdu contact avec pratiquement tous ses anciens partenaires de survie. Mais elle a toujours Hailey ; sa famille, sa sœur, sa meilleure amie. Elle ferait tout pour elle… probablement même des choses qui l’effrayeraient. Ne l’a-t-elle pas déjà fait ? Pour la protéger, elle avait dû tuer un homme…
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