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1, 2Re: Baiser volé
Sam 4 Sep 2021 - 14:29
Je souris, un peu béatement, quand il me chuchote ces deux mots à l'oreille, et je me laisse entraîner sans opposer la moindre résistance. L'esprit embrumé, le corps en feu. Ma vision est floue, tout va trop vite autour de moi. Je sais que j'ai abusé de l'alcool, je sens que ça me travaille, mais j'ignore mes ressentis avec soin, me concentrant sur l'excitation et sur mon beau brun qui m'ouvre la porte et me laisse passer devant lui.
À peine le temps à la porte de se refermer qu'il revient vers moi. Et le fait d'être enfin isolé me donne des ailes. Oui, j'oublie Curtis. Enfin, non, je ne l'oublie pas. Mais … je suis beaucoup trop ancré dans le présent pour me projeter. Et le présent, là, c'est Otis, mon Chippendale personnel que j'embrasse avec passion.
Mes mains se font baladeuses, elles glissent sur son torse, attrapent la boucle de sa ceinture avant de s'arrêter plus bas, sur la bosse de son pantalon. J'exerce une légère pression dessus, et mon visage se décale pour que mes lèvres puissent embrasser sa mâchoire, descendre sur son cou où mon souffle et ma langue trace un sillon humide.
Je m'y attarde une seconde, le temps de laisser l'emprunte de mes dents sur cette succulente peau brune, puis je reprends mon chemin sur son torse, paupières mi-closes, le souffle court, alors que mes mains, à l'aveuglette, s'activent pour retirer sa ceinture et descendre sa braguette.
Une seconde cependant, tandis que mes genoux touchent le sol, mes yeux se relèvent pour observer le visage d'Otis, dans une demande silencieuse perçant dans un éclair de lucidité. J'veux pas les brusquer, je veux pas donner l'impression d'aller trop vite, d'être trop entreprenant et lui faire peur. Manquerait plus que je passe pour l'un de mes agresseurs …
J'ai un flash en faisant ce raccourci. Un flash de toutes ces autres fois où j'ai dû me mettre à genoux contre mon grè, et alors d'autres visages se mettent à la place de celui d'Otis. Une peur viscérale me ronge d'un seul coup le ventre, et j'suis contraint de fermer les yeux.
Non, non, non c'est pas le moment …
J'ai le cœur qui me remonte au bord des lèvres. Toutes ces anciennes sensations reviennent m'assaillir, comme un ennemi invisible qui poserait ses milliers de mains sur moi. Je me force à respirer par le bouche, je secoue le visage pour chasser ces démons, en vain.
A-attends j'me sens pas bien …
De son point de vu, je dois donner l'impression d'avoir abusé de l'alcool. C'est en partie vrai, bien sûr. Je me redresse avec peine et m'écarte de lui en titubant, rejoignant un coin de la réserve. Mes mains se posent sur le mur, à plat, de chaque côté de mon visage baissé. La nausée est violente et m'empêche de respirer, comme si un Mal me consumait de l'intérieur. Je crache un long filet de salive, l'observe, embrumé, tâcher le sol pas spécialement propre de base. On m'en voudra pas si je vomis ici, n'est-ce pas ? Bah ! Ils sont pas obligé de savoir que c'est moi.
J'enfonce mon majeur et mon annulaire au fond de ma gorge, comme si ça pouvait expulser les souvenirs au même titre que l'alcool. Un soubresaut me secoue, je me courbe en avant, mais rien ne sort. En vérité, je suis même pas sûr d'avoir besoin de vomir, mais le besoin devient presque viscérale.
Désolé ... désolé ... je souffle entre deux spasmes, conscient qu'Otis ne doit pas vraiment comprendre ce qu'il se passe.
À peine le temps à la porte de se refermer qu'il revient vers moi. Et le fait d'être enfin isolé me donne des ailes. Oui, j'oublie Curtis. Enfin, non, je ne l'oublie pas. Mais … je suis beaucoup trop ancré dans le présent pour me projeter. Et le présent, là, c'est Otis, mon Chippendale personnel que j'embrasse avec passion.
Mes mains se font baladeuses, elles glissent sur son torse, attrapent la boucle de sa ceinture avant de s'arrêter plus bas, sur la bosse de son pantalon. J'exerce une légère pression dessus, et mon visage se décale pour que mes lèvres puissent embrasser sa mâchoire, descendre sur son cou où mon souffle et ma langue trace un sillon humide.
Je m'y attarde une seconde, le temps de laisser l'emprunte de mes dents sur cette succulente peau brune, puis je reprends mon chemin sur son torse, paupières mi-closes, le souffle court, alors que mes mains, à l'aveuglette, s'activent pour retirer sa ceinture et descendre sa braguette.
Une seconde cependant, tandis que mes genoux touchent le sol, mes yeux se relèvent pour observer le visage d'Otis, dans une demande silencieuse perçant dans un éclair de lucidité. J'veux pas les brusquer, je veux pas donner l'impression d'aller trop vite, d'être trop entreprenant et lui faire peur. Manquerait plus que je passe pour l'un de mes agresseurs …
J'ai un flash en faisant ce raccourci. Un flash de toutes ces autres fois où j'ai dû me mettre à genoux contre mon grè, et alors d'autres visages se mettent à la place de celui d'Otis. Une peur viscérale me ronge d'un seul coup le ventre, et j'suis contraint de fermer les yeux.
Non, non, non c'est pas le moment …
J'ai le cœur qui me remonte au bord des lèvres. Toutes ces anciennes sensations reviennent m'assaillir, comme un ennemi invisible qui poserait ses milliers de mains sur moi. Je me force à respirer par le bouche, je secoue le visage pour chasser ces démons, en vain.
A-attends j'me sens pas bien …
De son point de vu, je dois donner l'impression d'avoir abusé de l'alcool. C'est en partie vrai, bien sûr. Je me redresse avec peine et m'écarte de lui en titubant, rejoignant un coin de la réserve. Mes mains se posent sur le mur, à plat, de chaque côté de mon visage baissé. La nausée est violente et m'empêche de respirer, comme si un Mal me consumait de l'intérieur. Je crache un long filet de salive, l'observe, embrumé, tâcher le sol pas spécialement propre de base. On m'en voudra pas si je vomis ici, n'est-ce pas ? Bah ! Ils sont pas obligé de savoir que c'est moi.
J'enfonce mon majeur et mon annulaire au fond de ma gorge, comme si ça pouvait expulser les souvenirs au même titre que l'alcool. Un soubresaut me secoue, je me courbe en avant, mais rien ne sort. En vérité, je suis même pas sûr d'avoir besoin de vomir, mais le besoin devient presque viscérale.
Désolé ... désolé ... je souffle entre deux spasmes, conscient qu'Otis ne doit pas vraiment comprendre ce qu'il se passe.
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Re: Baiser volé
Mar 2 Nov 2021 - 14:48
Otis ne se pose pas de questions. Il laisse son envie parler, préférant trouver un endroit plus calme pour poursuivre cette entrevue avec Dany. Alors quand ils se retrouvent finalement seuls, rien que tous les deux, le métis ne se laisse par prier. Leurs baisers deviennent plus fiévreux, leurs caresses plus appuyées et l’artiste laisse échapper un soupir lorsqu’il sent les mains baladeuses de son ami se frayer un chemin jusqu’à son jeans. Il en fait de même alors qu’il s’empare à nouveau des lèvres du brun. Quand ce dernier semble vouloir prendre quelques initiatives, débouclant sa ceinture et baissant la fermeture éclair de son pantalon. Otis bascule légèrement la tête en arrière, profitant des baisers qui brûlent sa peau.
Quand leurs regards se croisent, il fait comprendre silencieusement à son partenaire qu’il peut aller plus loin. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres alors que son désir ne cesse de croître. Mais brusquement, l’attitude de Dany change subitement. Le jeune homme semble perdre pied, complètement. Il annonce au dessinateur qu’il ne se sent pas bien. Otis fronce légèrement les sourcils, inquiet. Il s’accroupit à son tour, pour tenter de comprendre ce qu’il se passe, posant doucement sa main sur la joue du brun. « Dany ?! Hé ? Ça va pas ?! » Souffle-t-il d’une voix calme. Mais visiblement, ça ne va pas. L’esthéticien s’éloigne, comme paniqué. Pris de nausées, il semble vraiment mal en point.
Le métis hésite, il referme son jeans, reboucle sa ceinture avec de s’avancer vers son ami. D’une main qui se veut rassurante, il vient frictionner le dos du jeune homme alors que celui-ci s’excuse. « Shhhhht, ça va aller. » Doucement, il aide Dany à se redresser, le soutenant jusqu’à l’autre bout de la pièce. Assis près de lui, il attrape sa main. « Respire… » Il n’a pas de mal à comprendre ce qu’il a pu se passer. Il connaît bien trop cette situation. Alors il aide son ami à reprendre son souffle, à le rassurer. Ce n’est que bien longtemps après, une fois Dany calmé, qu’il ose demander « Ça t’arrive souvent ce genre de crise ? Tu sais… Je… Je connais bien ça… » L’autre n’a pas besoin d’en parler s’il ne veut pas. « Je suis désolé… Je voulais pas te mettre la pression ou quoi. C’est pas grave, ok ? Vraiment… »
- Otis A. Copeland
Expendables
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Re: Baiser volé
Mer 24 Nov 2021 - 13:40
Je me prends la tête à deux mains alors que mes genoux touchent le sol, frissonnant, incapable d'expulser le Mal qui me ronge. J'ai honte d'en être là, face à Otis, cet inconnu qui m'a fait ressentir des choses agréables aux premiers abords. Pourquoi faut-il que tout soit si difficile ?
Je découvre mes yeux mouillés pour observer la main que le métisse pose sur la mienne. Il est resté, il ne s'est pas barré dès qu'il a capté que j'allais mal comme beaucoup l'auraient fait. La gorge serrée, le corps douloureux, je hoche la tête, renifle, essaie de calmer ma respiration saccadée, comme si je venais de courir un marathon. Paupières fermées, je balance le visage en arrière, posant mon crâne contre le mur froid, et j'inspire j'expire, j'inspire, j'expire, me calquant sur la respiration posée d'Otis.
Ça me semble durer une éternité, et je n'arrive même plus à parler, ni à m'excuser. Quand finalement, je sens que le sang dans mes veines cesse de bouillir douloureusement, je ramène mes jambes contre mon buste, les enveloppant de mes bras. Le fait d'avoir autant bu, ça ne m'aide pas vraiment non plus, j'ai les sens embrouillés, j'sais pas trop si je suis en train de rêver ou pas.
Le voix d'Otis m'aide à me rattacher à quelque chose. Il se montre empathique, bienveillant, s'excusant même pour une pseudo pression qu'il m'aurait mis.
Je secoue la tête.
Non, non, c'est pas toi, vraiment … c'était … c'était cool. Et je le voulais aussi. C'est juste …
Je soupire, me tapote la tempe et roule des yeux.
Des traumas, je résume dans un haussement d'épaules. C'est moi qui suis désolé. J'voulais pas te donner de faux espoirs ou quoi.
Mon visage se tourne vers lui, j'essuie mes joues trempées et lui adresse un petit sourire d'excuses. Ma main se pose sur sa cuisse, que je presse avec tendresse avant de remonter jusqu'à son visage. Je caresse du dos de mon indexe sa peau mâte.
Merci d'être resté. Beaucoup ce seraient barrés.
J'hésite une seconde, puis je me penche doucement sur lui pour poser sobrement mes lèvres sur les siennes, loin de la fièvre qui nous a enveloppé tous les deux plus tôt. J'ai envie de dire que ce n'est que partie remise, mais maintenant que j'émerge un peu, je culpabilise et pense à Curtis. Pas sûr qu'il valide mes attitudes.
Je découvre mes yeux mouillés pour observer la main que le métisse pose sur la mienne. Il est resté, il ne s'est pas barré dès qu'il a capté que j'allais mal comme beaucoup l'auraient fait. La gorge serrée, le corps douloureux, je hoche la tête, renifle, essaie de calmer ma respiration saccadée, comme si je venais de courir un marathon. Paupières fermées, je balance le visage en arrière, posant mon crâne contre le mur froid, et j'inspire j'expire, j'inspire, j'expire, me calquant sur la respiration posée d'Otis.
Ça me semble durer une éternité, et je n'arrive même plus à parler, ni à m'excuser. Quand finalement, je sens que le sang dans mes veines cesse de bouillir douloureusement, je ramène mes jambes contre mon buste, les enveloppant de mes bras. Le fait d'avoir autant bu, ça ne m'aide pas vraiment non plus, j'ai les sens embrouillés, j'sais pas trop si je suis en train de rêver ou pas.
Le voix d'Otis m'aide à me rattacher à quelque chose. Il se montre empathique, bienveillant, s'excusant même pour une pseudo pression qu'il m'aurait mis.
Je secoue la tête.
Non, non, c'est pas toi, vraiment … c'était … c'était cool. Et je le voulais aussi. C'est juste …
Je soupire, me tapote la tempe et roule des yeux.
Des traumas, je résume dans un haussement d'épaules. C'est moi qui suis désolé. J'voulais pas te donner de faux espoirs ou quoi.
Mon visage se tourne vers lui, j'essuie mes joues trempées et lui adresse un petit sourire d'excuses. Ma main se pose sur sa cuisse, que je presse avec tendresse avant de remonter jusqu'à son visage. Je caresse du dos de mon indexe sa peau mâte.
Merci d'être resté. Beaucoup ce seraient barrés.
J'hésite une seconde, puis je me penche doucement sur lui pour poser sobrement mes lèvres sur les siennes, loin de la fièvre qui nous a enveloppé tous les deux plus tôt. J'ai envie de dire que ce n'est que partie remise, mais maintenant que j'émerge un peu, je culpabilise et pense à Curtis. Pas sûr qu'il valide mes attitudes.
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Re: Baiser volé
Sam 8 Jan 2022 - 22:40
Oui, il est resté. En voyant Dany paniquer brusquement, le métis s’est senti impuissant. Il a eu peur d’avoir fait quelque chose de mal… Avant de réaliser que son partenaire était en pleine crise d’angoisse. Il aurait pu prendre peur ou s’en ficher… Pourtant, contrairement à d’autres qui seraient sûrement partis, laisser le brun seul ne lui a pas effleuré l’esprit. Au contraire, il a tenté de le rassurer, quelque peu désemparé. Lui-même sait à quel point il est compliqué, dans ce genre de situation, de trouver un moyen de calmer les angoisses. Peut-être est-ce sa propre expérience qui lui a permet d’aider son ami ?
L’autre jeune homme semble surpris en le voyant toujours installé à ses côtés. Encore une fois, Otis lui offre un sourire rassurant et bienveillant. De vieux traumatismes semblent avoir rattrapé le plus jeune ; le dessinateur pose une main sur son épaule, réconfortante. Ils ont tous eu une vie plus ou moins difficiles, surtout ces dernières années. Si Dany n’a pas envie d’en parler, il comprendra.
Lorsqu’il sent la main du brun caresser doucement sa joue, Otis frisonne, remarquant qu’il est toujours torse nu. L’euphorie qu’il ressentait quelques minutes plus tôt semble retomber et il réalise qu’il ne fait pas si chaud que ça. Quand Dany le remercie d’être resté, il sourit à nouveau. « Je suis bien placé pour savoir que dans ce genre de moment, on a besoin d’un peu de soutien pour aller mieux. » Se contente-t-il de souffler d’une voix calme avant que le brun vienne déposer un baiser sur ses lèvres. Le métis ferme brièvement les paupières. Puis doucement, il vient enlacer son ami pour le serrer contre lui. Jamais il ne viendrait à l’esprit de profiter de la situation ou de forcer Dany à quoi que ce soit. Il n’est pas ce genre de personne… En revanche, il sait être là quand il faut. Il restera à ses côtés le temps qu’il faudra. L’idée que son ami puisse se sentir mal le pousse à vouloir l’aider ; il n’attend pas à ce qu’il lui parle de ses traumatismes… Il le fera s’il le souhaite. A sa place, il aurait aimé pouvoir compter sur lui de la même façon… C’est devenu si rare dans ce monde…
- Otis A. Copeland
Expendables
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Re: Baiser volé
Lun 17 Jan 2022 - 16:45
Moi aussi, je frissonne. J'ai beaucoup moins chaud, d'un coup, malgré l'alcool qui colore encore mes joues et rend mon regard incertain.
Je crois bien être tombé sur une perle rare avec Otis qui me rassure encore. À tel point que j'en ai presque envie de pleurer. De la douceur, de la compréhension et de la tolérance, ce sont des choses que je ne connaissais plus, avant. Ça me faisait toujours autant de bien quand j'étais confronté à ça, moi qui pensais que le monde était perdu.
J'ai un sourire plus sincère bien qu'assez triste avant d'oser l'embrasser softement, avec toute la bienveillance et la douceur dont j'pourrais faire preuve. Plus de provocation, de désir. Juste … un amour sincère, comme on peut le ressentir pour un pair.
Merci.
Ses bras passent sur les miens. Je réponds à son étreinte, paupières closes, et hume son parfum, cette vague odeur de transpiration qui ne me dérange pas le moins du monde. J'dois pas non plus sentir la rose en cette fin de soirée bien arrosée.
On reste un moment ainsi, à moitié affalé sur le sol froid, presque à poil en ce qui le concerne, et j'pense qu'on doit offrir un tableau assez atypique, d'un point de vu extérieur. Mais j'sais pas, c'est peut-être moi qui suis trop sensible, mais j'crois que ça nous permet de créer quelque chose d'unique entre nous.
J'espère qu'on sera amené à se revoir, Otis.
Lentement, j'me détache de lui, lui offre un autre sourire avant de me redresser en m'aidant du mur. J'lui offre ma main pour qu'il se mette aussi sur ses jambes.
On retourne là-bas ? J'me sens … j'me sens mieux. Ça aurait pu être bien pire si t'étais pas resté je pense.
Et je pèse mes mots. J'crois que le beau métisse a mis le plus gros taquet possible à ma crise de panique, qui est repartie aussi sec la queue entre les jambes. J'pense que l'effet de surprise a joué, mais l'effet final reste le même.
Je crois bien être tombé sur une perle rare avec Otis qui me rassure encore. À tel point que j'en ai presque envie de pleurer. De la douceur, de la compréhension et de la tolérance, ce sont des choses que je ne connaissais plus, avant. Ça me faisait toujours autant de bien quand j'étais confronté à ça, moi qui pensais que le monde était perdu.
J'ai un sourire plus sincère bien qu'assez triste avant d'oser l'embrasser softement, avec toute la bienveillance et la douceur dont j'pourrais faire preuve. Plus de provocation, de désir. Juste … un amour sincère, comme on peut le ressentir pour un pair.
Merci.
Ses bras passent sur les miens. Je réponds à son étreinte, paupières closes, et hume son parfum, cette vague odeur de transpiration qui ne me dérange pas le moins du monde. J'dois pas non plus sentir la rose en cette fin de soirée bien arrosée.
On reste un moment ainsi, à moitié affalé sur le sol froid, presque à poil en ce qui le concerne, et j'pense qu'on doit offrir un tableau assez atypique, d'un point de vu extérieur. Mais j'sais pas, c'est peut-être moi qui suis trop sensible, mais j'crois que ça nous permet de créer quelque chose d'unique entre nous.
J'espère qu'on sera amené à se revoir, Otis.
Lentement, j'me détache de lui, lui offre un autre sourire avant de me redresser en m'aidant du mur. J'lui offre ma main pour qu'il se mette aussi sur ses jambes.
On retourne là-bas ? J'me sens … j'me sens mieux. Ça aurait pu être bien pire si t'étais pas resté je pense.
Et je pèse mes mots. J'crois que le beau métisse a mis le plus gros taquet possible à ma crise de panique, qui est repartie aussi sec la queue entre les jambes. J'pense que l'effet de surprise a joué, mais l'effet final reste le même.
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