your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 7:58
p a t i e n t m é t i c u l e u x r é f l é c h i t f r a n c m é t h o d i q u e d i s t a n t i n t r o v e r s i o n b o r n é m é f i a n t r a n c u n i e r | A la dextérité pour frapper en silence avec une batte de baseball ; un pistolet semi-automatique le Colt Delta Elite avec chargement par recul, utilisé en dernier recours ; couteau de lancer C185 dérobé qui loge dans le bas de son échine, si le combat corps à corps est inévitable. Trois armes appropriées pour se défendre sans modération et ce, peu importe la distance. Silhouette élancée, quelque peu charnue et porteuse de muscles saillants. L'exile et le manque de nourriture l'ont obligé à faire face à un physique amaigrit. Mais à force d'arpenter les routes, de se défendre, de grimper aux arbres ou bien encore de se sauver par les fenêtres si la ville tente de le garder prisonnier...il met son corps à rude épreuve et tente de retrouver une forme physique et une endurance. Rares sont les moments de répits, mais il s'autorise quelques séances physiques pour gagner en puissance. En revanche, les jeans lâchent laissent penser à la perte d'une masse musculaire, mais ces fesses restent pourtant encore bien galbées. Physique parfois délaissé, les cheveux bien trop longs, ou la barbe pas du tout entretenue reflètent sur lui, l'errance d'un vagabond inachevé. Une brûlure longiligne parcoure les deux pectoraux : ce n'est qu'une chute mal réceptionnée qui lui inflige cette marque cicatrisée faite par un fil d'alimentation hors tension. |
A contrario, il n'est pas du genre à se forcer pour rester à un endroit ou bien même tenir compagnie à un(e) inconnu(e). Le périple l'a conforté que sans les autres, il ne peut se forger davantage. Alors il essaye de s'ouvrir un peu plus, de détendre son visage pour en extraire un sourire, de faire confiance même si la méfiance reste d'aplomb.
1.01.1982 ; Issaquah, ville américaine située dans le comté de King recouverte d'une épaisse neige frôlant les températures glaciales. Et c'est ce nouveau né, qui ne hurle pas de sa venue au monde mais qui affiche déjà un sourire édenté.
E n f a n c e ; c'est bien l'gamin un peu potelé à quatre pattes qui se remue d'une pièce à l'autre, longeant le long corridor de la maison familiale pour tenter d'échapper aux pas bruyant d'sa grande soeur qui lui coure après ; un petit bout en train qui laisse son cris strident résonner pour le plaisir des oreilles irritées de ses parents. L'enfant au sourire inavoué, qui semble être conquis, heureux de vivre sans se soucier de toutes les responsabilités qu'il aura forcément un jour. L'enfant bon vivant, stimulant et stimulé par l'éveil incessant, la curiosité vaste d'un monde qui défile à grande vitesse sans avoir la notion de cette temporalité. Le seul fils charmé d'accueillir à son tour une petite soeur. Le fils intrépide qui semble divulguer une force de caractère dont le regard de son père reste fier. Seul garçon qui n'a jamais été délaissé, bien au contraire, une mère protectrice et un père quelques peu distant qui a trouvé en lui, un héritage certain.
A d o l e s c e n c e ; sautes d'humeur, besoin d'intimité, opposition parentale, adolescent qui a perdu tout sourire, toute envie de manifester qu'un brin de vie joyeuse. Intéressé vaguement par la scolarité, il arpente les salles de classes pour ne faire qu'acte de présence, tolérer quelques ami(e)s et dessiner des personnages fictifs sur des feuilles de brouillon. Passé la porte d'entrée de la maison, il n'est absorbé que par les jeux vidéos, de préférence les jeux de guerre où mort s'en suit et dont une seconde vie est alors attribuée. Les rétines sont sur sollicitées, la dextérité engagée, le cerveau n'est accablé que par ce monde fictif. L'autorité parentale est totalement déviée et ignorée. Et si le contrôle parental serait activé, il n'aura qu'à le contourner. L'unique fils se veut effervescent pour se dissoudre peu à peu, dans l'placard de sa chambre, sous les draps d'son lit, sans avoir de sujet autour du quel bavarder, sans avoir d'ambition pour une toute autre activité. Ses parents ne le reconnaissent plus. Il n'est plus l'enfant, il est l'adolescent ignorant et errant. Mais c'est sur son bureau poussiéreux qu'il passe la plupart de son temps. Accroché au clavier bruyant d'ces vieilles touches sur lesquelles se pressent ses pulpes digitales pour en extraire une multitude de formules mathématiques, les rendant alors concrètes pour du codage informatique. L'oeil inquiet mais étonné de son père, scrute ce tout premier système d'exploitation, totalement fondé et crée par son fils, âgé que de seize ans. La technique est admirable, le raisonnement est surprenant. Adolescent trainé pour subir des tests, il en résulte une intelligence quelque peu impressionnante concernant la manipulation des données mathématiques. Il n'a pas un potentiel élevé, mais se dirige sans hésiter dans des études de programmations informatiques.
L ' a n 2 000, s p é c i a l i s t e ; Seattle; la vie interrompue, mise de côté, ce n'est qu'un jeune adulte envouté par la programmation de système, les bases de données, les outils informatiques, et la gestion des ressources qui s'offre l'opportunité de finaliser une école d'ingénieur. La patience d'un esprit analytique est primordiale pour le développement de tels dispositifs. Personne n'a jamais entendu parlé de lui, ni à Seattle, ni même ailleurs, mais dans le domaine de l'informatique, beaucoup de personne chuchotent le prénom de Rick. Celui qui sacrifie sans hésiter l'amitié, l'amour, la famille, les choses simples d'une vie pour n'être au service que du codage. Pas l'ombre d'une déception, ni même d'une trahison ou d'un simple malentendu, il s'est individualisé, exclut du monde qui n'a pourtant, jamais cesser de brasser autour de lui. Pas d'regret, pas d'remord, il est aujourd'hui ce qu'il a toujours voulu être : l'astucieux méthodique insatisfait.
2006 - l ' u n i o n - r e t o u r ; Issaquah ; l'amour d'une famille est inépuisable. Abrité à nouveau dans la maison des Skins, Rick se veut spécialiste en informatique et jouit de son métier en retrouvant les siens. Seul enfant qui pourtant, revient vivre dans ses racines, bien qu'il ne soit plus l'enfant de quatre ans, ou bien l'adolescent de seize ans. Ce n'est qu'une fois adulte, âgé de vingt quatre ans et doté d'un travail, qu'il s'oblige à profiter enfin de sa famille, partageant ses envies auprès de ses deux parents.. Mais préférant tout de même arpenter le clavier de ses ordinateurs, il tolère et prend quelque peu goût aux repas de famille : c'est un bon début. Des amis d'autres amis, fêtant une année de plus, tous se livrent à l'ivresse d'un enchantement alcoolisé, alors que lui, n'a d'yeux que pour cette jeune femme. L'échine droite, pour des hanches cambrées, le corps de cette muse se veut attrayant et suscite en lui un intérêt plus qu'intellectuel. Laissant les invités s'empiffrer, le couple se donne, dans des ébats sexuels essoufflants. Une évidence à ses yeux, une aisance à s'imaginer bien plus qu'un simple partenaire, il finit par lui demander sa main, en bonne et due forme. Une femme, l'unique femme qui a pu partager les recoins de ses entrailles, l'antre d'une vie pas si remplie que ça.. Un train de vie paisible, un quotidien de couple marié, rien de très exaltant d'après lui, une routine incessante dans laquelle il n'a jamais cesser de s'user sur des processus programmés.
La famille, la femme et l'informatique deviennent alors trois aspects de sa vie, les plus importants. Ceux qu'il aspire à garder en vie, près de lui..
• Octobre 2015 / Issaquah : 19H45; le couple décide d'allumer l'écran de leur post de télévision, surement comme dans chaque foyer, depuis que des faits divers étranges sont omniprésents dans le journal télévisé. Rick passe la plupart de son temps sur ses codages et c'est bien grâce à Hannah - qui tient leur fils de six mois dans les bras - qu'il se tient informé. Les informations ne sont pas si rassurantes que cela... C'est que le père de famille ne daigne plus bosser sur ses ordinateurs et passent ses journées devant la télé pour suivre les actualités, jusqu'à s'endormir dans le canapé quelque peu usé. Ne devenant pas un sujet propice à la paranoïa, Rick se contente de déchiffrer les données transmises par les actualités. Et il comprend, que ça va très vite. 13/10/2015 : on parle d'un virus. Alors qu'il est seul à la maison, c'est son téléphone qu'il s'empresse de prendre pour appeler Hannah et lui ordonner de rentrer sur le champ. Les minutes semblent interminables et sa femme finit par rentrer. Rick décide alors de renforcer les serrures de leur maison : quelques verrous de plus, quelques chaines accrochées aux portes, juste par sécurité. Le couple décide alors de se calfeutrer pendant quelques semaines, par précaution... Mais quelques jours plus tard, Hannah tombe malade : recroquevillée sur elle-même dans leurs draps soyeux, nauséeuse, elle ne tarde pas à réclamer une bassine pour dégoupiller ses entrailles, le corps tremblant, frissonnant et courbaturé... La main masculine sur ce front suant, elle semble fiévreuse. Le regard inquiet et incompréhensif scrute attentivement la femme qu'il aime. Il tente de la rassurer, mais au fond de lui, il espère surtout qu'elle ne soit pas atteinte du virus. L'angoisse gagne l'intérieur de son estomac, Rick se veut au chevet de sa femme qui finit par s'endormir. Tenant son fils dans ses bras, le père retourne au salon, de nouveau face à l'écran de télévision. La présence des forces de l'ordre est déployée. Le monde ne semble pas maitriser cette crise sanitaire. C'est ce regard crispé et soucieux qui regarde ce fils dormir dans ses bras..
Trois jours plus tard, Hannah semble de plus en plus épuisée. Elle n'a rien mangé depuis et sa peau est de plus en plus pâle. Et c'est toujours cette même boule nerveuse qui vient à paralyser ses viscères... Une nuit sombre, durant laquelle l'informaticien décide de reprendre le codage : les pupilles resserrées face à l'écran, les sourcils froncés manifestent une grande concentration imperturbable, oubliant tout ce qui peut bien se tramer à l'extérieur, au vu des dernières informations de plus en plus inquiétantes.. Les doigts s'agitent gaiement sur les touches provoquant l'agilité des tendons bousculés. Une nuit noire, comme toutes les autres, durant laquelle Rick n'a pas quitté son poste. L'attention accaparée, la cochlée n'est figée que sur le clapotement de ses doigts. Et pourtant, à l'étage, le nouveau né se met à hurler : le fils a besoin de sa mère, et tente de réclamer une tété pour s'alimenter... Un soupire, Rick entend son fils brailler mais également le parquet craquer : Hannah a dû se lever, elle doit sans doute se sentir mieux.. Ce sont ces pieds nus qui se trainent pour se déplacer jusqu'à la chambre, les mains pâles sur lesquelles les veines bleutées s'entrechoquent, le corps qui se dandine d'un rythme lancinant, dont le râle légèrement essoufflé ne grogne pas encore. A l'arrivée de sa mère, l'enfant daigne enfin se taire... Rivé sur l'écran, ce n'est que son regard qui se plisse tristement, ne se souciant plus de son fils... Un filet de bave noirâtre se dépose sur la couverture, l'enfant s'arrache les cordes vocales qui cessent subitement de trembler. Interrompu curieusement par ce critère délétère, Rick décide de monter rapidement à l'étage, enjambant les marches de l'escalier deux par deux.. Face à la chambre de son fils, l'homme se fige : il ne voit que sa femme, tenant les quelques morceaux restant de leurs fils entre ses mains. L'iris violé s'alerte, les pupilles se dilatent, les narines s'informent de cette puanteur immonde, il ne la reconnait pas. Ce n'est pas Hannah. Et ça ne fait qu'un tour dans ses méninges : elle est contaminée par ce virus. Le palpitant s'applique à oppresser sa cage thoracique pendant que ses mains s'affairent à attraper l'unique défense qui se présente à lui : la batte de baseball de son grand-père, accrochée sur des piquets. Hannah ne semble pas agressive envers lui, non, mais bien vite le corps pivote pour se diriger vers lui, brandissant les mains souillées de sang. « Non, Hannah, j't'en supplie fais pas ça ! » Dépourvue de toute parole, Hannah se met à grogner un peu plus violemment. Les pas se font à reculons mais l'issue est catégorique : il frappe, la batte venant fracasser le crâne de sa bien aimée, il enchaine les coups jusqu'à visualiser qu'une marre de sang sur le sol. Il aurait aimé que ça se passe différemment, oui. Le coeur n'est plus libre, il pèse lourd dans la poitrine du père de famille et se veut délivrant par la gerbe extériorisée sur le plancher.. Les larmes n'arrivent cependant pas à s'écouler, la réalité est très vite comprise.. et la déglutition est difficile.
Abandon de tout système informatique, Rick s'isole quelques jours dans leur maison pour finir par prendre une décision. Il ne peut rester ici. Alors il regroupe quelques provisions qu'il entasse dans un sac à dos, une batterie portative, un ordinateur, une radio et s'arme de la batte pour quitter silencieusement l'asile égaré qui ne deviendra, avec le temps, qu'un vaste souvenir.
• Hiver 2015 / Issaquah ; épicerie : l'hiver ne tarde pas à arriver dans le pays qui perd inconsciemment toute humanité. Quelques fringues sur le dos ne lui suffisent plus à combattre le froid qui se veut de plus en plus robuste. A s'égarer un peu plus loin du centre ville, c'est aux abords d'une épicerie que le pas se précipite. Démunie de toute alimentation, l'estomac se noue alors que la raison se rend à l'évidence : il n'y a plus rien à bouffer. Quelque peu réchauffé entre les rayons alimentaires vides, l'homme s'assoit contre l'une des étagères effondrée. Le front pâle tenu entre ses mains, n'a plus la force à la réflexion. Il s'endort, quelques minutes ou bien quelques heures. Mais un bruit sourd l'extirpe de ce sommeil léger, le regard inquiet alors que le corps se redresse. Une gamine âgée de quelques dizaines d'années lui fait face, jouant de son grognement, pas si inoffensive que ça. Il la voit, elle aussi, contaminée. Il reconnait cette même odeur, cette peau lacérée et marbrée. Alors la batte se pose sur le ventre de la gamine pour l'immobiliser et se redresse pour venir éclater la cervelle innocente, juste sous ses yeux. Le dégoût, l'amertume qui se confronte sur son palais.. Il doit rester en vie et se jure de ne plus jamais tuer un enfant malgré une contamination certaine.. Il est encore bien trop proche de la ville et décide de quitter l'épicerie, malgré le froid..
• Été 2016 / les campagnes : le centre ville est dévasté, les campagnes sont sans doute plus sûres. La chaleur est pensante, à défaut du froid glacial. Les semelles usées se trainent sur l'asphalte brûlant, les musqueuses sont très vite assoiffées et la recherche d'eau est essentielle. Engagé dans une étendue de sapins, la terre sèche roule sous ses pieds, les mains balancées par sa démarche rythmée. Les yeux portés sur les bords d'une rivière d'eau douce se font plus grands. Il n'a jamais autant apprécier s'abreuver et laisser ce fluide s'écouler dans l'antre de son oesophage. Besoin pourtant vital qu'il n'a jamais autant solliciter auparavant. Parce que cette pandémie nous fait prendre conscience des éléments essentiels pour vivre.. Ce n'est que le claquement d'une sécurité retirée qui le fait se redresser, les paumes de mains levées vers le ciel, le palpitant s'affairant à nouveau dans l'creux de sa poitrine. Un groupe de survivants dont deux hommes, braquent une arme sur lui. L'intelligence se joue alors d'une négociation, d'un compromis pour partager des terres et pouvoir errer sans difficultés. L'accord accepté, le groupe ne reste cependant jamais bien loin de lui. L'homme armé de sa batte se veut avenant mais la solitude l'emprisonne. Ce n'est qu'une femme courageuse qui s'octroie le droit de l'approcher pour jeter à ses pieds une arme et quelques munitions. Pas d'remerciements, pas d'conseils non plus étalés, il doit apprendre à survivre, seul. Et pour survivre, il doit s'exercer au tir : discipline novice. Quelques entrainements différés avec à chaque fois l'objectif d'éradiquer un rôdeur de plus, pour un rôdeur de moins.. Solitaire parce qu'il l'a toujours été pour excellé dans son métier, il garde le pistolet entre ses mains, prenant conscience pour le coup, du poids qu'il a dans le creux d'ses paumes desséchées. Nulle envie d'se donner la mort ni d'ôter une vie, Rick repart de son côté, l'arme entassée parmi toutes ces affaires, à l'intérieur du sac qu'il porte inlassablement sur son dos.
• Fin de l'été 2016 / de passage : désormais doublement armé, Rick rebrousse chemin pour retourner dans sa ville natale : Issaquah. Il ne s'y rend pas pour récupérer d'autres affaires, non, il a pour seul objectif de retrouver ses parents retraités. N'ayant pour le coup, plus aucun contact d'eux, il se laisse à croire qu'ils se sont calfeutrer dans la maison familiale et connaissant son père, ça ne l'étonnerait guère qu'ils vivent dans le garage. A l'approche de leur lotissement là où les souvenirs refont surface, l'homme reste sur ses gardes malgré que les différentes villas sembles désertes. Pas après pas, dans un silence presque inaudible, il retrouve la maison de ses parents. La porte est bien fermée à clef mais celle de derrière la maison est restée ouverte. Gardant de son sang froid, il visite les lieux, chaque pièce, chaque chambre, y compris le garage, et se rend bien vite compte qu'aucune âme humaine ne vit ici.. Pas de corps retrouvés, pas non de rôdeurs repérés.. Fouillant dans les quelques placards du salon, il finit par tomber sur un couteau de lancer. Arme blanche qu'il dérobe alors en remerciant silencieusement son père, de ne pas l'avoir jeté suite au désaccord de sa mère. C'est au regard inquiet, qu'il scrute l'horizon en quittant la ville.
• Automne 2016 : les feuilles mortes tapissent le bitume des villes éviscérées, le vent vient à les soulever quelque peu, laissant l'odeur d'une nature reprendre ses droits. Le manque d'informations se fait savoir, la conscience sait quant à elle, qu'il doit continuer à marcher, loin des villes, l'instinct se veut donc protecteur. Mais l'instinct est déjoué par l'envie d'en savoir plus. Sur les bords d'une départementale, une ordre ne semble pas pour autant le dissuader de faire demi tour. Marchant dans la même direction que l'ordre, batte dans une main, arme à feu dans l'autre, ce n'est que son cris qui retentit violemment pour les attirer. Une prise de risque formelle et insensée. Il les observe tous, à faire demi-tour, comme attirés par le cri tremblant de ses entrailles.. Le regard sérieux s'endurcit, les muscles se contractent soudainement. L'ordre se divise subtilement pour lui faire face et se rapproche bien assez vite. Instant douteux, les oreilles sont titillées par un grognement qui se rapproche : un rôdeur. Nul besoin de lui apprendre à danser, la batte est lancée mais ne fait que de le blesser. Alors le canon se pointe rapidement en sa direction et le coup fait écho. Motivant davantage l'ordre à sa poursuite. Une rotation effectuée pour se rendre compte que là, il n'est autre qu'une proie, ou bien un simple morceau de viande. Panique intérieure, il s'en mordillera les doigts plus tard et se lance dans une course rapide, évitant chaque obstacle sur son chemin, Courir est un autre moyen pour rester en vie, il le découvre et ne se fait la promesse que d'utiliser son arme, au dernier recours.
• Année 2017 - hiver 2018 : une année passée, à se défiler quand un rôdeur est vite repéré, à errer dans les villes désertées et non sécurisées, à chercher des provisions, à se planquer dans n'importe quel trou pour espérer de passer une nuit tranquille et reposer le corps meurtris par la douleur d'une marche perpétuelle, à se défendre silencieusement pour ne pas s'attirer toutes les foudres, à s'baigner dans la solitude qu'il apprécie cependant, de moins en moins.. Le temps défile et l'homme ne sait pourtant pas quelle saison se prépare. Désorienté dans le temps, ignorant de tout indices naturels, il remercie - qui veut bien être remercier - chaque jour d'être encore vivant. Parce qu'il ne peut compter que sur lui-même, et ce, depuis toujours. L'air s'humidifie, ou bien se réchauffe. La pluie ne cesse de tomber, surement pendant quelques jours d'affilés. Qu'importe les intempéries, il continu sa marche..
• Été 2018 / la grange : à nouveau poursuivit par une petite ordre, Rick décide de morceler un rôdeur pour étaler ses entrailles sur la totalité de son corps, de ses fringues froissées. L'odeur est nauséabonde, il en aurait presque envie de dégoupiller à nouveau ses tripes, mais l'adrénaline le tient à vouloir sauver, une fois de plus, sa peau. Alors c'est quitte ou double, il se recouvre de toute cette saleté, restant figé sur le corps lacéré. L'ordre approche et ignore totalement son odeur, sa présence. Une découverte de plus pour lui, qui cependant ne le fait pas encore sourire. L'ordre passée, Rick décide de poursuivre sa route, dans le même état. Sous la chaleur incessante du soleil, il sue pour traverser un large champ. Le regard se redresse insouciant et se pose sur une sorte de ferme. Aucune clôture, il s'en approche un peu plus, poussant délicatement le portail de la grange. Un silence macabre flâne à l'intérieur, alors qu'il est une fois de plus sous le canon d'un fusil de chasse. Un petit groupe de dix personnes, pas plus, occupe la grange. Les mains levées subtilement devant lui. « Non, attendez, j'suis pas contaminé.. j'me suis juste camouflé.. » La méfiance est d'ordre mais le canon se rabaisse. Et en tant qu'homme éloquent, il gagne un peu de tranquillité et le groupe accepte sa présence pour quelques jours. La soupape de son inconscient est sur sollicitée, et Rick se force à devenir un peu plus avenant : apprenant à connaitre chacun des membres du groupe tout en offrant également ses quelques expériences depuis le commencement de la pandémie. Il faut se rendre à l'évidence que tout seul, il ne pourra pas survivre bien longtemps. Les quelques jours se rallongent et deviennent progressivement des mois. Prise de conscience alors qu'il peut vivre en communauté, avec autrui, sans sa femme, dans cette grange où il fait bon vivre. Des mois durant lesquels il participe intelligemment à la conception de pièges en tout genre pour sécuriser le périmètre préalablement délimité par le reste du groupe. L'informaticien semble s'ouvrir davantage et les traits de son visage tentent même à se détendre pour dessiner des semblants de sourire.. Mais un énième hiver se rapproche et le groupe décide de quitter les lieux pour trouver un refuge plus adéquat. C'est seul, qu'il décide de poursuivre sa route de son côté, n'oubliant pas ces visages..
• Décembre 2019 / No Man's Land : revenant sur ses pas, c'est la ville silencieuse de Seattle qui s'offre à lui. Se jetant dans la gueule du loup, prenant le risque de se retrouver une fois de plus, face à des rôdeurs, il entre dans la ville, le colt à la main, la batte posée contre son échine. Vadrouiller dans les rues oubliées, il finit par se retrouver devant cette large porte en ferraille. Porte qu'il pousse et qui lui dévoile cet entrepôt. Pas d'règle, c'est ce qu'il recherche. Le solitaire se contente simplement d'une vie moins sanguinolente et referme la porte derrière lui. Un peu de répit, des nuits plus ou moins calmes mais dont la sécurité reste stable. Un peu de ressources, bien qu'il ne se montre pas très bavard. Le corps étendu, la tête qui repose sur son sac, l'air tranquille mais dont les méninges se bousculent pour tenter de comprendre. Il ne cherche plus à maitriser, l'intelligence se résigne à tout ce qu'elle a enduré depuis.. Alors il se laisse vivre, le coeur tremblant, la caboche attristée par le manque d'une femme aimée. La poussière inhalée, l'ambiance et ces nombreuses présences sont tolérées. Mais l'être humain à le besoin de dialoguer, et l'homme solitaire semble s'ouvrir à nouveau aux autres plus aisément, malgré la méfiance. Il pose son sac quelques jours, voire une semaine ou deux, pas plus. Avant de reprendre sa route sans une réelle destination.
Sur les routes inoccupées, il s'éloigne une fois de plus de la ville. Il délimite sa propre zone, proche d'une ville sans vraiment l'être.
• Avril 2020 / dans les arbres : parcourir les champs pour vadrouiller en pleine forêt. L'hiver presque achevé, un mois pluvieux pour que l'homme doit d'apprendre à repousser lui même ses limites, son savoir-faire. Ça fait bien longtemps maintenant qu'il ne pense plus au confort d'un foyer réchauffé par un feu de cheminée. La hauteur en revanche, peut être confortable et sécurisante. En haut d'un arbre, c'est la radio qu'il traine depuis tout ce temps qu'il allume pour tenter de capter un réseau. Il a le besoin de s'informer davantage sur l'expansion vorace de cette pandémie. Mais le réseau est brouillé et ce ne sont que des voix entrecoupées qui résonnent entre ses mains. Toute phrase est ininterprêtable. La radio est finalement éteinte et l'homme finit par s'endormir, accroché à l'une des branches par un pull usé.. Une nuit froide qui fait ensuite place à un soleil levant transperçant le feuillage qui bruisse sous la bise rafraîchissante. Pas de rôdeur, il est le seul être vivant à encore respirer dans ce périmètre. Zone qu'il sécurise de son plein gré, avec quelques astuces apprises - du dernier groupe auquel il a fait partit - mises en application pour occuper en toute sécurité cet espace. Non, il n'aurait jamais pensé un jour dormir dans les arbres, mais Rick se prête au jeu et établit son propre petit campement dans un coin de la forêt, pour quelques mois de plus, seul..
• Mars 2021 : élire aucun domicile, c'est l'ordre auquel il se soumet. Alors il se contente de découvrir d'autres endroits : quelques maisons en bois abandonnées, d'autres fermes délabrées, des champs verdoyants, des garages vidés, des lotissements oubliés... Apercevoir des clans qu'il se contente simplement d'observer de loin, perché sur des branches ou cachés dans des tonneaux. Il aurait pu à plusieurs reprises s'élancer face à un clan pour tenter de faire partit d'une communauté, mais Rick a encore du mal à s'engager sérieusement.. En revanche, il ne refuserait surement pas quelques propositions.. Mais en attendant, il vagabonde dans les alentours de Seattle, préférant les vastes espaces verts.
Vivre au jour le jour : une devise certaine qui pourrait en revanche s'erroner avec le temps.
Vadrouiller dans un champ, longer une barrière, s'coucher dans les hautes herbes, grimper aux arbres, établir son propre campement avec un seul sac à dos, faire du feu pour ne jamais le laisser mourir mais l'étouffer par peur d'être repéré.. Ce ne sont pas pour autant les vacances tant rêvées. Parce qu'il doit vivre, chaque jour, avec cette même angoisse qui paralyse les tripes sans en avoir prit l'habitude, depuis toutes ses années. Croiser quelques clans, sans réellement les approcher, ni les aborder. Il fait parti de ceux qui attendent en vain, une fin à tout ça ; de ceux qui se laissent vagabonder sans la moindre réticence, à chercher de quoi se nourrir, à soutirer d'autres informations que les radio peuvent émettre, à croire que c'est toujours la même bande son qui défile depuis le commencement ; de ceux qui gardent au fond d'eux un semblant d'espoir dissimulé ; de ceux qui tentent de vivre, tout simplement et surement de ceux qui se porteront volontaires pour reprendre le dessus d'une vie raisonnée.
Vivre en sécurité : c'est pas donné à tout le monde après tout ce qu'il a pu voir et entendre. Alors qu'il ne savait que gérer des données informatiques, l'homme solitaire a du apprendre, à s'donner un minimum de confort pour se convaincre que rien n'est encore perdu. Mais la mort qu'il convoite, qui flâne sur chaque caboche encore vivante et luttante, est omniprésente..
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Re: your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 8:25
Malheureusement Ben Barnes est déjà réservé pour l'une de nos membres alors je vais être obligée de te demander de trouver un nouvel avatar ! éè Je te laisse le lien vers le bottin pour t'aider à faire ton choix ! o/
En tout cas bon courage pour ta fiche !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as des questions ! =D
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Re: your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 8:49
ne se fera pas sans moi
- Lukas S. Yoon
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Re: your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 9:01
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Re: your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 12:34
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Re: your guess is as good as mine ; Rick Skins.
Ven 21 Mai 2021 - 14:48
Merci pour votre accueil
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