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Anger & Truth
Lun 19 Juil 2021 - 3:43
Depuis Colville, pour Maes, plus rien n'allait.
Selon lui, les problèmes s'accumulaient et bientôt, ils se feraient avaler. La preuve en était qu'ils avaient été contraint de changer de planque parce que des alliés les avaient trahis. Comment est-ce qu'ils devaient accepter ça ? Oui, la pilule ne passait pas, depuis le temps. Et puis, il y avait les nouveaux aussi, qu'il ne supportait pas. Ils avaient prit leurs aises trop vite, trop facilement. Parfois, ils étaient d'ailleurs beaucoup trop relaxe et l'architecte pensait facilement qu'ils ne comprenaient pas l'intérêt du combat qu'ils menaient depuis longtemps déjà. En dehors de ça, il y avait eu l'attaque des supers monstres et l'accouchement de Yulia. Et maintenant, comment est-ce qu'ils pouvaient encore se battre alors que leur groupe accueillait des êtres innocents. Allïa aussi était enceinte, au même titre qu'Emilie, pas franchement loin du terme, s'il comptait bien. Deux mois, a peu près. Le problème avec la chasseuse, c'était qu'elle ne semblait pas comprendre ce que ça impliquait d'être parent et il y avait quelques semaines, elle était revenue couverte d'hématomes, de bleus, après un combat qui semblait avoir été compliqué. D'ordinaire, l'architecte aurait admiré la performance et aurait cajolé son épouse, aurait prit soin de ses bobos mais cette fois il n'avait pas pu. S'il n'empêchait pas sa moitié de faire sa vie car il comprenait bien l'importance pour elle d'être libre et de ne pas être définie par sa grossesse, il cherchait toujours à lui faire promettre de ne rien faire d'idiot qui pourrait la mettre en danger, elle ou le bébé. Hors, cette fois, c'était trop. Depuis, il n'avait eu de cesse de l'ignorer, d'à peine lui parler. Oui, il faisait la gueule, comme un môme qui boudeur.
"Merde !" avait-il pesté alors que la bouteille de vodka à peine remplie venait rencontrer le sol froid de sa nouvelle salle de distillerie. Le brun pesta encore encore en se baissant pour ramasser les morceaux et les mettre dans la petite poubelle non loin de sa table d'assemblage. Ses yeux glissèrent sur la pièce et soupira profondément. Il détestait le changement, surtout quand on le lui imposait de façon trop brutale et pour le coup, leur nouvelle maison, il la détestait. Même sa pièce de travail, il la détestait mais elle apportait tout de même un confort. Il pouvait être seul, esquiver tous les vivants en se planquant dans son bunker personnelle et se couper de tous les autres malandrins. L'espace d'un instant, son regard glissa dans le vide alors qu'il se perdait longuement dans ses pensées, laissant à sa main tout le loisir de rencontrer un bout de verre. La coupure le ramena à la réalité et le dakotain soupira encore une fois, venant plutôt s'asseoir sans même s'occuper de son doigt blessé dont le sang perlait désormais sur la table. Dans un geste devenu plutôt habituel, il vint se servir un verre de whisky, venant de la première bouteille qu'il avait distillé en revenant de leur mission et après avoir installé l'eau courante dans la planque.
La chaleur et les bruits de l'endroit firent somnoler Maes qui se laissait volontiers porté par l'ambiance des lieux. Combien de temps cela dura, il ne le savait pas mais les bruits de pas qui résonnaient à l'entrée le forcèrent à grogner. "Isha, si ton stupide pote et toi vous venez encore me demander une bouteille, j'te jure que les lapins, tu vas les voir de près !" fit-il d'un ton sévère en se retournant. L'agacement disparu, alors qu'il remarquait son erreur. Ce n'était pas Isha mais bel et bien Allïa. La surprise devait sans doute se lire sur son visage mais Maes se reprit assez rapidement, du moins l'espérait-il, cherchant à retrouver un ton plus doux. "Tu as besoin de quelque chose ?" qu'il commençait, un peu perturbé par la façon dont il s'exprimait, comme s'il avait la sensation de ne plus connaitre cette femme qui partageait sa vie et ses nuits depuis de nombreux mois, déjà. "Tu reviens d'un tour, je suppose. C'était bien ?" questionnait-il en se retournant finalement, s'éloignant pour aller vérifier une cuve à essence. Non, décidément, il ne parvenait pas à faire semblant de ne pas lui en vouloir.
Selon lui, les problèmes s'accumulaient et bientôt, ils se feraient avaler. La preuve en était qu'ils avaient été contraint de changer de planque parce que des alliés les avaient trahis. Comment est-ce qu'ils devaient accepter ça ? Oui, la pilule ne passait pas, depuis le temps. Et puis, il y avait les nouveaux aussi, qu'il ne supportait pas. Ils avaient prit leurs aises trop vite, trop facilement. Parfois, ils étaient d'ailleurs beaucoup trop relaxe et l'architecte pensait facilement qu'ils ne comprenaient pas l'intérêt du combat qu'ils menaient depuis longtemps déjà. En dehors de ça, il y avait eu l'attaque des supers monstres et l'accouchement de Yulia. Et maintenant, comment est-ce qu'ils pouvaient encore se battre alors que leur groupe accueillait des êtres innocents. Allïa aussi était enceinte, au même titre qu'Emilie, pas franchement loin du terme, s'il comptait bien. Deux mois, a peu près. Le problème avec la chasseuse, c'était qu'elle ne semblait pas comprendre ce que ça impliquait d'être parent et il y avait quelques semaines, elle était revenue couverte d'hématomes, de bleus, après un combat qui semblait avoir été compliqué. D'ordinaire, l'architecte aurait admiré la performance et aurait cajolé son épouse, aurait prit soin de ses bobos mais cette fois il n'avait pas pu. S'il n'empêchait pas sa moitié de faire sa vie car il comprenait bien l'importance pour elle d'être libre et de ne pas être définie par sa grossesse, il cherchait toujours à lui faire promettre de ne rien faire d'idiot qui pourrait la mettre en danger, elle ou le bébé. Hors, cette fois, c'était trop. Depuis, il n'avait eu de cesse de l'ignorer, d'à peine lui parler. Oui, il faisait la gueule, comme un môme qui boudeur.
"Merde !" avait-il pesté alors que la bouteille de vodka à peine remplie venait rencontrer le sol froid de sa nouvelle salle de distillerie. Le brun pesta encore encore en se baissant pour ramasser les morceaux et les mettre dans la petite poubelle non loin de sa table d'assemblage. Ses yeux glissèrent sur la pièce et soupira profondément. Il détestait le changement, surtout quand on le lui imposait de façon trop brutale et pour le coup, leur nouvelle maison, il la détestait. Même sa pièce de travail, il la détestait mais elle apportait tout de même un confort. Il pouvait être seul, esquiver tous les vivants en se planquant dans son bunker personnelle et se couper de tous les autres malandrins. L'espace d'un instant, son regard glissa dans le vide alors qu'il se perdait longuement dans ses pensées, laissant à sa main tout le loisir de rencontrer un bout de verre. La coupure le ramena à la réalité et le dakotain soupira encore une fois, venant plutôt s'asseoir sans même s'occuper de son doigt blessé dont le sang perlait désormais sur la table. Dans un geste devenu plutôt habituel, il vint se servir un verre de whisky, venant de la première bouteille qu'il avait distillé en revenant de leur mission et après avoir installé l'eau courante dans la planque.
La chaleur et les bruits de l'endroit firent somnoler Maes qui se laissait volontiers porté par l'ambiance des lieux. Combien de temps cela dura, il ne le savait pas mais les bruits de pas qui résonnaient à l'entrée le forcèrent à grogner. "Isha, si ton stupide pote et toi vous venez encore me demander une bouteille, j'te jure que les lapins, tu vas les voir de près !" fit-il d'un ton sévère en se retournant. L'agacement disparu, alors qu'il remarquait son erreur. Ce n'était pas Isha mais bel et bien Allïa. La surprise devait sans doute se lire sur son visage mais Maes se reprit assez rapidement, du moins l'espérait-il, cherchant à retrouver un ton plus doux. "Tu as besoin de quelque chose ?" qu'il commençait, un peu perturbé par la façon dont il s'exprimait, comme s'il avait la sensation de ne plus connaitre cette femme qui partageait sa vie et ses nuits depuis de nombreux mois, déjà. "Tu reviens d'un tour, je suppose. C'était bien ?" questionnait-il en se retournant finalement, s'éloignant pour aller vérifier une cuve à essence. Non, décidément, il ne parvenait pas à faire semblant de ne pas lui en vouloir.
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Re: Anger & Truth
Lun 19 Juil 2021 - 16:00
Dès qu'Allïa rentre dans la nouvelle salle de distillerie de son époux, l'odeur de vodka agresse ses narines. Elle retient à grande peine une grimace. Les odeurs l’incommodent beaucoup depuis le début de sa grossesse, elle a l'impression d'avoir développé son odorat d'un seul coup et de ne plus rien supporter. Quand elle pénètre dans la pièce, elle trouve Maes assis, le regard dans le vide, un verre de whisky à la main. La chasseuse fronce les sourcils alors qu'il la prend pour Isha. « Salut... » chuchote-t-elle. Allïa secoue la tête, elle n'a besoin de rien. « Je venais juste te voir. » Visiblement, elle ne tombe pas au meilleur moment.
A sa question, elle secoue la tête. « Non, je montais la garde sur le toit. » Elle avait considérablement restreint ses sorties depuis l'accouchement de Yulia. La fatigue prend souvent le dessus, son ventre a grossi d'un seul coup gênant la plupart de ses mouvements et en particulier la maitrise de son arc. Se défendre ou courir étaient devenus trop compliqués aussi. Allïa a encore son arbalète heureusement, mais étant donné que les supers rôdeurs peuvent être n'importe où, elle se montre prudente pour une fois. Elle se contente d'accompagner de temps en temps au No Man's Land et de ne pas y rester seule car ne plus sortir du Merchant la rendrait folle. L'achère tente de se montrer raisonnable aux yeux des autres aussi car elle n'a pas très envie que Maes, Isha ou même Valérian l'enferme dans sa chambre jusqu'à l'accouchement. Du coup, Allïa passe beaucoup de temps sur les toits à monter la garde ou à tourner en rond comme un lion en cage.
Son époux se relève et semble la fuir. Allïa pince les lèvres, troublée par la distance qu'il met avec elle. « Maes... » souffle-t-elle. Depuis quelques semaines, l'archère sent qu'ils s'éloignent. Ils ne se parlent plus comme avant, son époux est fuyant. Il lui en veut, elle le sent. Depuis l'agression qu'elle avait subi avec Ruby, rien n'est plus pareil. Et encore, elle ne lui avait pas tout raconté, Allïa n'avait pas pu lui parler de ses hommes, du viol auquel elle avait échappé car elle avait lu dans son regard qu'il ne le laisserait pas passer et que ce serait la goutte d'eau qui ferait déborder un vase déjà trop plein. Maes serait prêt à retourner toute la ville si elle avait cité pareille chose. Allïa était donc restée vague sur les hématomes qu'elle avait ce qui n'avait fait qu'empirer les choses avec son mari.
« Tu es blessé ? » s'inquiète-t-elle en voyant le sang sur la table et sur son doigt. Quand elle se rapproche de son époux, le bébé s'active, bouge dans son ventre en donnant des coups de pieds. C'est le cas à chaque fois que Maes parle et qu'elle est à côté Ce sont d'ailleurs les seules fois où elle le sent vraiment bouger, à croire que même le bébé sait d'avance à quel point son époux sera un père formidable et elle, une mère pitoyable. Presque timidement, elle prend sa main et la pose sur son ventre rebondi. « Tu le sens ? » Elle a conscience qu'elle doit faire des efforts, que depuis le retour de Colville, rien n'est simple et que Maes est fuyant. Elle le prive de sa joie d'être bientôt père en ne parvenant pas à apprécier sa grossesse, elle le sait mais c'est plus fort qu'elle.. Si elle n'arrive pas à lui parler, Allïa tente de faire le lien par le bébé...
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Re: Anger & Truth
Mer 4 Aoû 2021 - 1:27
La gêne était palpable. N'importe qui arrivant à cet instant aurait tourné les talons rapidement tant l'ambiance était étrange, comme si on marchait sur des oeufs, des clous rouillés et des morceaux de verre pilés. Bref, dans l'ensemble, personne avec un minimum de réflexion n'aurait accepté de rester dans la zone plus d'une minute. Maes aurait voulu, lui aussi, mettre une nouvelle distance avec son épouse. Evidemment qu'il l'aimait encore, de tout son coeur, de toute son âme. Evidemment qu'il aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, lui rappeler qu'il était là pour elle mais comment pouvait-il le faire alors qu'il avait la sensation que le fossé qui les séparait s'agrandissait à mesure que l'enfant était proche de la naissance. L'architecte haussa alors les épaules, en simple réponse à la question de sa moitié. Il s'était blessé, oui. "C'est rien. Un morceau de verre." fit-il sur un ton monotone, abandonnant sa cuve pour prendre un chiffon trainant dans le coin qui lui servirait de compresse. C'était difficile. Cette situation lui faisait mal et il avait conscience qu'il y était aussi pour quelque chose, qu'il ne pouvait pas tout mettre sur les épaules de la brune qui vivait sa grossesse comme elle l'entendait mais... Un léger sursaut le prit lorsque l'amazone lui prit la main pour la poser sur son ventre. Un regard de surprise sur son épouse et Maes offrit un doux sourire, peut-être emplit d'une forme de reconnaissance. Les petits coups donnés à cette poche protectrice par le bébé, c'était un don merveilleux. "Oui, je le sens..." murmurait le futur père. Son palpitant tambourinait d'amour et de tendresse pour cette petite chose, retenant son empressement et son excitation. Qu'il était difficile de devoir contenir ses émotions... Doucement, il vint coller son front contre le ventre d'Allïa, fermant les yeux, comme pour prendre le temps de créer un lien avec son enfant. "Salut crevette, c'est papa. J'espère que tu vas bien aujourd'hui. Je veux juste que tu saches que je t'aime encore plus qu'hier." fit-il d'une voix bien plus chaleureuse qu'au début de cette étrange entrevue.
Après quelques minutes supplémentaires à marmonner des douceurs au bébé, l'homme se releva enfin, ayant un élan de tendresse pour la femme qui possédait son coeur, venant lui offrir une légère caresse de son pouce sain sur la joue, se reculant enfin d'un pas. "Assieds toi, tu dois être fatiguée." Et à nouveau la gêne s'installa alors que l'homme restait debout, ses yeux regardant partout ailleurs en cherchant quoi dire. Finalement, il s'installa à moitié sur le plan de travail, récupéra son verre et le sirota lentement. "T'as le droit de venir ici ? Je veux dire... L'odeur de l'alcool, est-ce que ça peut avoir un impact sur..." qu'il commençait, stoppant sa phrase pour désigné la grosse de son doigt. "Enfin, tu vois." il poursuivait en venant finalement se servir un nouveau verre après avoir fini le premier. C'était étrange d'en venir à se beurrer la trogne parce qu'il ne se sentait pas à sa place, pas lui-même. C'était si peu habituel qu'il boive autant... Doucement, il vint se masser les tempes et reposa son verre sur le côté, laissant à son esprit le temps de s'évader. Et maintenant ? C'était foutrement dérangeant d'avoir la sensation d'être face à une étrangère. Surtout qu'il la connaissait par cœur. Le brun savait tout de son épouse et l'inverse était vrai, aussi. Les confidences sur l'oreiller, les longues discussions, les preuves d'amour... Pourquoi ils ne parvenaient plus à vivre ça ? "Je... Tu..." tentait l'homme qui venait soupirer finalement.
L'architecte se redressa et se mit à faire les cent pas, sa mâchoire se crispant et se décrispant à mesure que ses pensées, ses sentiments se bousculaient finalement pour finalement s'arrêter. "Je sais pas à quoi on joue, Allïa. Je sais même pas pourquoi on fait semblant." A nouveau, il se massa le crâne, de part et d'autres et attrapa directement la bouteille pour en prendre une longue gorgée. "Faut croire que cette grossesse gâche tout, entre nous." Doucement, il se mordilla la lèvre. "J'ai bien l'impression que depuis le début, t'en veux pas et si c'est ça, je l'élèverai seul. Je m'en irai et je l'emmènerai ailleurs. Pour que tu te sentes pas... Obligée." La fin de la phrase lui arracha une grimace de douleur. Bien sûr qu'il aimait l'idée d'être père et ça le chamboulait de toujours être sur la réserve pour ne pas contrarier la femme, il se retenait de lui éclater tous les jours à la figure depuis qu'elle lui avait dit ce qu'il s'était passé au No Man's Land, avec Ruby. Lentement, Maes se mordit l'intérieur des joues alors qu'il avait la sensation que ce qu'il restait de son monde s'écroulait. Le peu de stabilité qui restait dans sa vie se voyait partir en fumée avec la naissance prochaine d'un enfant. "Si t'en voulais pas, de ce gamin, t'avais juste à me le dire. Alors vas y, sois honnête. Dis le en me regardant dans les yeux." qu'il demandait finalement en fixant son regard dans celui de son épouse.
Après quelques minutes supplémentaires à marmonner des douceurs au bébé, l'homme se releva enfin, ayant un élan de tendresse pour la femme qui possédait son coeur, venant lui offrir une légère caresse de son pouce sain sur la joue, se reculant enfin d'un pas. "Assieds toi, tu dois être fatiguée." Et à nouveau la gêne s'installa alors que l'homme restait debout, ses yeux regardant partout ailleurs en cherchant quoi dire. Finalement, il s'installa à moitié sur le plan de travail, récupéra son verre et le sirota lentement. "T'as le droit de venir ici ? Je veux dire... L'odeur de l'alcool, est-ce que ça peut avoir un impact sur..." qu'il commençait, stoppant sa phrase pour désigné la grosse de son doigt. "Enfin, tu vois." il poursuivait en venant finalement se servir un nouveau verre après avoir fini le premier. C'était étrange d'en venir à se beurrer la trogne parce qu'il ne se sentait pas à sa place, pas lui-même. C'était si peu habituel qu'il boive autant... Doucement, il vint se masser les tempes et reposa son verre sur le côté, laissant à son esprit le temps de s'évader. Et maintenant ? C'était foutrement dérangeant d'avoir la sensation d'être face à une étrangère. Surtout qu'il la connaissait par cœur. Le brun savait tout de son épouse et l'inverse était vrai, aussi. Les confidences sur l'oreiller, les longues discussions, les preuves d'amour... Pourquoi ils ne parvenaient plus à vivre ça ? "Je... Tu..." tentait l'homme qui venait soupirer finalement.
L'architecte se redressa et se mit à faire les cent pas, sa mâchoire se crispant et se décrispant à mesure que ses pensées, ses sentiments se bousculaient finalement pour finalement s'arrêter. "Je sais pas à quoi on joue, Allïa. Je sais même pas pourquoi on fait semblant." A nouveau, il se massa le crâne, de part et d'autres et attrapa directement la bouteille pour en prendre une longue gorgée. "Faut croire que cette grossesse gâche tout, entre nous." Doucement, il se mordilla la lèvre. "J'ai bien l'impression que depuis le début, t'en veux pas et si c'est ça, je l'élèverai seul. Je m'en irai et je l'emmènerai ailleurs. Pour que tu te sentes pas... Obligée." La fin de la phrase lui arracha une grimace de douleur. Bien sûr qu'il aimait l'idée d'être père et ça le chamboulait de toujours être sur la réserve pour ne pas contrarier la femme, il se retenait de lui éclater tous les jours à la figure depuis qu'elle lui avait dit ce qu'il s'était passé au No Man's Land, avec Ruby. Lentement, Maes se mordit l'intérieur des joues alors qu'il avait la sensation que ce qu'il restait de son monde s'écroulait. Le peu de stabilité qui restait dans sa vie se voyait partir en fumée avec la naissance prochaine d'un enfant. "Si t'en voulais pas, de ce gamin, t'avais juste à me le dire. Alors vas y, sois honnête. Dis le en me regardant dans les yeux." qu'il demandait finalement en fixant son regard dans celui de son épouse.
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Re: Anger & Truth
Mer 4 Aoû 2021 - 15:13
Allïa hoche la tête. En temps habituel, elle se serait rapprochée, elle aurait soigné son mari, pris sa main pour s'assurer que sa blessure n'était pas grave, mais là, elle reste immobile. Maes se rapproche et pose la main sur son ventre. Il s'agenouille finalement pour parler au bébé. A l'intérieur d'elle, le petit être s'active, donne des coups de pied en entendant la voix de son père. Allïa l'observe et elle se retient pour ne pas passer une main dans ses cheveux. Elle peut au moins avoir la satisfaction de pouvoir lui offrir un enfant, un fils ou une fille et cette pensée lui soulève le cœur. Maes sera un excellent papa, elle n'en a jamais douté et le voir ainsi est touchant. Il y a déjà une connexion si particulière entre leur enfant et Maes. Elle se sentirait presque de trop, sentiment très étrange puisque le bébé est dans son propre ventre.
Il se relève, pose une main sur sa joue puis finit par s'éloigner. Allïa a tant de choses à lui dire. Elle devrait lui expliquer qu'elle n'a jamais voulu mettre en danger son bébé, que cette histoire avec Ruby, elle ne l'a pas cherché, mais elle s'en sent incapable parce qu'elle sait au fond d'elle, qu'elle est coupable. S'il était arrivé quelque chose à son bébé, elle s'en serait terriblement voulu. La chasseuse attire les emmerdes comme elle respire. Elle aurait dû rester sagement au Merchant ce jour-là et ne pas accompagner Sidney au No Man's Land. C'est plus fort qu'elle, et Allïa regrette amèrement.
L'archère hoche la tête, soulagée de s'assoir quelques minutes. Son ventre la tire de plus en plus. A-t-elle le droit d'être ici ? « Oui, tant que je ne reste pas trop longtemps. » Le procédé de fabrication de l'alcool n'en est pas à un stade où des effluves dangereuses peuvent affecter le bébé. Elle le regarde boire à nouveau, directement à la bouteille cette fois-ci et elle l'observe quelques secondes. Allïa a conscience que c'est compliqué pour lui aussi, qu'il semble nourrir une rancoeur contre elle et que la situation n'a rien d'évidente. Elle culpabilise énormément de le voir boire, fumer comme pour mieux affronter les choses.
Le regard d'Allïa suit Maes tandis qu'il fait les 100 pas devant elle. Sa nervosité augmente d'un cran. Il s'arrête et ses paroles lui donnent un coup dans le ventre. Sa respiration se suspend un instant quand il lui demande à quoi ils jouent et ses épaules s'abaissent légèrement comme si soudainement, elle se sentait beaucoup plus petite. Elle le fixe sans laisser passer un seul sentiment. Vide. Elle se sent complètement vide. Les mots de son mari heurtent son esprit et enfoncent un peu plus le mal-être qu'elle pouvait ressentir depuis quelques temps. Est-ce que c'est cela qu'elle souhaite ? Que Maes emmène le bébé loin d'elle dès qu'elle aura accouché ? Sa main se pose sur son ventre, là où un petit être est en train de grandir. Ses pensées sont beaucoup plus complexes que cela, ce n'est pas noir ou blanc, c'est gris avec beaucoup de nuances foncées ou claires. Ce n'est pas qu'elle veut ou non de ce bébé, de cette grossesse, c'est plus compliqué. Elle-même n'arrive pas à toucher du doigt ce qu'elle ressent réellement, ni ce qu'elle veut. Allïa baisse un instant le regard pour fixer le sol, elle se mord la lèvre, elle ferme même les yeux quelques secondes. Ce qu'elle a envie, là, maintenant, c'est de partir loin d'ici, loin de ces problèmes, de ces peurs qui la paralysent, mais elle ne peut pas car elle est prisonnière de son propre corps. Emilie lui a dit que l'instinct maternel viendrait surement avec le temps, mais plus les semaines passent et plus la date de l'accouchement se rapproche et elle se sent toujours aussi vide.
Finalement, elle regarde Maes au fond des yeux. « Je ne t'ai jamais caché que je n'étais pas faite pour être mère... » souffle-t-elle. « J'essaye, je te le jure, j'essaye de l'accepter, mais c'est compliqué. » Sa voix se fait plus suppliante. « Ce n'est pas ton corps qui est en train de changer, c'est le mien. Je sais que ce bébé, tu le veux, mais... » Elle détourne le regard, incapable de soutenir celui de son mari. « Je ne vais pas y arriver... » Au fond d'elle, c'est la peur qui la bloque complètement. « Je vais lui causer plus de mal que de bien... » Allïa n'a pas cette instinct qu'ont les autres à protéger les siens. Elle a échoué avec tout le monde. Sa famille, ses amis, ses proches, Mallowe, ils sont tous morts. Et si elle n'arrive pas à protéger ce bébé ? Ses yeux s'embrument mais elle ne verse pas de larmes. Elle est paralysée par ses émotions négatives, par ses peurs dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle sera une mauvaise mère, elle en est persuadée.
« Ce n'est pas à toi de partir... » murmure-t-elle. « Le bébé sera en sécurité ici... Il a déjà une famille. S'il y en a un de nous deux qui doit quitter les lieux, ce sera moi. » Si elle ne parvient pas à aimer cet enfant, la cohabitation sera trop dur. La chasseuse relève le regard, sa décision est prise. Si l'accouchement ne déclenche rien, elle partira. Pour la première fois depuis de longues semaines, elle se sent légèrement soulagée. Elle a une alternative possible et même si elle ne s'en remettra probablement pas, même si s'éloigner de Maes, de sa famille la condamnera elle, au moins, Allïa a une solution, un échappatoire pour protéger son bébé de sa propre influence négative.
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Re: Anger & Truth
Ven 27 Aoû 2021 - 9:45
Les mots d'Allïa résonnèrent dans la distillerie et l'homme ne broncha pas. Qu'aurait-il pu dire de toute façon ? Lui assurer qu'elle serait une mauvaise mère ? Lui dire qu'il fallait qu'elle se force un peu plus ? Bien sûr que non. Il n'était pas comme ça et encore moins une grosse merde du genre à culpabiliser l'autre même si, dans un sens, réclamer cette discussion, c'était un peu comme enfoncer le clou dans le futur cercueil de leur mariage. "Et donc ? Tu accouches, je reste ici, tu pars, j'élève notre enfant et quand il ou elle grandira, quand ce petit monstre me posera des questions sur toi, je lui dirais quoi ?" Un instant, il ferma les yeux, se mordit la lèvre jusqu'au sang et les ouvrit. "Je dois lui dire la vérité ? Tu me vois dire à ce gosse "Désolé, maman ne t'aimait pas et nous a laissé parce que c'était mieux pour toi.' c'est ça que je dois lui dire ?" Rien que ces mots arrachaient le coeur de l'architecte. Et si c'était vraiment ce qu'il devrait dire à l'enfant, plus tard ? Et si ce gosse ne supportait pas cette vérité et qu'il grandissait avec un manque impossible à combler ? Lentement, il se passa la langue sur sa lèvre blessée, goutant au fer de son hémoglobine et soupira profondément. "Vaut mieux une absence de parent qu'un parent de merde, c'est ça ?" Un ricanement amer quitta sa gorge alors qu'il s'asseyait à même le sol, face à sa guerrière.
Les parents de merde, il s'y connaissait, Maes. Y avait qu'à se rappeler le début de sa vie, lorsqu'il portait encore le nom des Bower, qu'il vivait avec son géniteur violent, que sa mère inexistante ne pouvait rien faire. Il connaissait les doutes, les questions, les "et si" qui ne changeaient rien. Il avait eu la chance d'avoir les Tremblay. Noam et lui, ils en avaient vu des choses en foyer. Son frère et lui, ils savaient ce que ça faisait de ne pas avoir l'amour des parents, ce vide que ça laissait et surtout, le temps que ça prenait de se construire avec ce poids sur l'âme, sans parler de ce manque de confiance. Il en était là, à vrai dire. A se demander si ça faisait partie de sa malédiction. Fallait-il qu'il n'ait jamais droit à l'amour infini de quelqu'un ? L'homme se mit à observer la chasseuse un long moment. Elle avait tout changé, tout chamboulé. Juste deux bouteilles de vin avaient suffit à le rendre heureux, un "oui" avait suffit à faire de lui un homme comblé et maintenant, un enfant venait tout briser sur son passage... "Je peux pas et je veux pas choisir entre vous deux, Allïa."
Une incroyable envie de fumer prit l'homme et aussi de boire alors il préféra la deuxième solution, à portée de main. Après quelques gorgées, Maes reprit sa marche, recommençant ses cents pas en quête d'une idée lumineuse sans que rien ne vienne. Et maintenant ? Il se sentait comme un Samson sans ses cheveux contenant ses forces. Plusieurs fois, il voulu ouvrir la bouche, proposer des idées à la con, dire des choses pour encourager sa femme à essayer de trouver la force d'accepter leur enfant comme lui l'avait fait pourtant rien ne venait. Foutrement rien. En fait, il n'avait déjà plus la force de se battre avec elle. Il aurait préféré combattre les morts, là, maintenant. Ou peut-être retourner sur le champ de bataille, contre les New Eden. Voire même aller chercher Ash par la peau du cul et le blesser encore une fois. Ou même aller se recueillir sur la tombe de fortune de Maria pour lui confier toute sa haine contre la vie qui lui offrait un enfant qui ne serait pas le bienvenue comme il le voudrait.
Au bout de longues minutes, sa mâchoire se décrispa. "On pourrait demander à Raina de le prendre et de l'emmener dans son groupe, de lui trouver une famille et..." Sa voix se brisa. "Elle lui trouverait une famille aimante... On demanderait à ce qu'on ne parle jamais de nous et qu'il grandisse dans l'ignorance jusqu'à la fin de tout..." Et cette fois, il eut un hoquet de dégoût pour lui même. Abandonner son bébé... Voilà ce qu'il proposait. Il s'obligeait à faire un choix qui lui arrachait l'âme et lui brisait le coeur. Comment pouvait-il suggérer ça ? Qu'est-ce qui le poussait à faire ça ? "Je sais pas quoi faire, Allïa... Je sais plus ce que je dois faire pour que ça marche pour nous... Je vois pas de solutions..." et cette fois, il se tut, à nouveau, le regard venant fixer le plafond de la distillerie. Il se dégoutait, se détestait. Il se sentait sale à l'instant, parfaitement conscient qu'il ne supporterait pas de perdre ce gamin qu'il désirait plus que quiconque. Une boule se forma dans sa gorge, bloquant sa respiration, lui faisant mal aux côtes. Ses mains se rapprochèrent et nerveusement, il se mit à jouer avec son alliance. Et s'il choisissait son bébé ? Etait-il prêt à perdre celle qu'il aimait plus que tout au monde ? Pourquoi devait-il subir cette malédiction ? Pourquoi est-ce qu'il fallait impérativement souffrir ? Longuement,il revint avaler de nombreuses gorgées d'alcool, manquant presque de s'étouffer.
"Te force pas. Vis comme tu le sens, pars à l'aventure, fais ce que tu fais le mieux. Je veux juste que tu sois heureuse et si c'est pas avec nous, alors tant pis." fit-il finalement, se résignant en fixant le vide. Sa combattante méritait le bonheur, même si c'était sans eux. "Dans tous les cas, je quitterai aussi le groupe. Je ne pourrai pas regarder Yulia et Jaren avec Lukas, pas même Isha et Emie ou n'importe qui. J'irai dans le chalet. C'est calme et pas compliqué a protéger..." qu'il marmonnait légèrement. "Peut-être que j'irai là bas pour préparer le nécessaire. Tu pourras me faire parvenir des messages via le NML ou a la cage, jusqu'à ce qu'on en finisse réellement..." poursuivait le brun d'un ton de plus en plus morne, comme un robot qui récitait bêtement ce qu'on lui demandait de dire. Il était vide. Vide de tout sentiment, de toute réflexion. Il s'enfermait sur lui-même, la façon la plus efficace qu'il avait de se protéger.
Les parents de merde, il s'y connaissait, Maes. Y avait qu'à se rappeler le début de sa vie, lorsqu'il portait encore le nom des Bower, qu'il vivait avec son géniteur violent, que sa mère inexistante ne pouvait rien faire. Il connaissait les doutes, les questions, les "et si" qui ne changeaient rien. Il avait eu la chance d'avoir les Tremblay. Noam et lui, ils en avaient vu des choses en foyer. Son frère et lui, ils savaient ce que ça faisait de ne pas avoir l'amour des parents, ce vide que ça laissait et surtout, le temps que ça prenait de se construire avec ce poids sur l'âme, sans parler de ce manque de confiance. Il en était là, à vrai dire. A se demander si ça faisait partie de sa malédiction. Fallait-il qu'il n'ait jamais droit à l'amour infini de quelqu'un ? L'homme se mit à observer la chasseuse un long moment. Elle avait tout changé, tout chamboulé. Juste deux bouteilles de vin avaient suffit à le rendre heureux, un "oui" avait suffit à faire de lui un homme comblé et maintenant, un enfant venait tout briser sur son passage... "Je peux pas et je veux pas choisir entre vous deux, Allïa."
Une incroyable envie de fumer prit l'homme et aussi de boire alors il préféra la deuxième solution, à portée de main. Après quelques gorgées, Maes reprit sa marche, recommençant ses cents pas en quête d'une idée lumineuse sans que rien ne vienne. Et maintenant ? Il se sentait comme un Samson sans ses cheveux contenant ses forces. Plusieurs fois, il voulu ouvrir la bouche, proposer des idées à la con, dire des choses pour encourager sa femme à essayer de trouver la force d'accepter leur enfant comme lui l'avait fait pourtant rien ne venait. Foutrement rien. En fait, il n'avait déjà plus la force de se battre avec elle. Il aurait préféré combattre les morts, là, maintenant. Ou peut-être retourner sur le champ de bataille, contre les New Eden. Voire même aller chercher Ash par la peau du cul et le blesser encore une fois. Ou même aller se recueillir sur la tombe de fortune de Maria pour lui confier toute sa haine contre la vie qui lui offrait un enfant qui ne serait pas le bienvenue comme il le voudrait.
Au bout de longues minutes, sa mâchoire se décrispa. "On pourrait demander à Raina de le prendre et de l'emmener dans son groupe, de lui trouver une famille et..." Sa voix se brisa. "Elle lui trouverait une famille aimante... On demanderait à ce qu'on ne parle jamais de nous et qu'il grandisse dans l'ignorance jusqu'à la fin de tout..." Et cette fois, il eut un hoquet de dégoût pour lui même. Abandonner son bébé... Voilà ce qu'il proposait. Il s'obligeait à faire un choix qui lui arrachait l'âme et lui brisait le coeur. Comment pouvait-il suggérer ça ? Qu'est-ce qui le poussait à faire ça ? "Je sais pas quoi faire, Allïa... Je sais plus ce que je dois faire pour que ça marche pour nous... Je vois pas de solutions..." et cette fois, il se tut, à nouveau, le regard venant fixer le plafond de la distillerie. Il se dégoutait, se détestait. Il se sentait sale à l'instant, parfaitement conscient qu'il ne supporterait pas de perdre ce gamin qu'il désirait plus que quiconque. Une boule se forma dans sa gorge, bloquant sa respiration, lui faisant mal aux côtes. Ses mains se rapprochèrent et nerveusement, il se mit à jouer avec son alliance. Et s'il choisissait son bébé ? Etait-il prêt à perdre celle qu'il aimait plus que tout au monde ? Pourquoi devait-il subir cette malédiction ? Pourquoi est-ce qu'il fallait impérativement souffrir ? Longuement,il revint avaler de nombreuses gorgées d'alcool, manquant presque de s'étouffer.
"Te force pas. Vis comme tu le sens, pars à l'aventure, fais ce que tu fais le mieux. Je veux juste que tu sois heureuse et si c'est pas avec nous, alors tant pis." fit-il finalement, se résignant en fixant le vide. Sa combattante méritait le bonheur, même si c'était sans eux. "Dans tous les cas, je quitterai aussi le groupe. Je ne pourrai pas regarder Yulia et Jaren avec Lukas, pas même Isha et Emie ou n'importe qui. J'irai dans le chalet. C'est calme et pas compliqué a protéger..." qu'il marmonnait légèrement. "Peut-être que j'irai là bas pour préparer le nécessaire. Tu pourras me faire parvenir des messages via le NML ou a la cage, jusqu'à ce qu'on en finisse réellement..." poursuivait le brun d'un ton de plus en plus morne, comme un robot qui récitait bêtement ce qu'on lui demandait de dire. Il était vide. Vide de tout sentiment, de toute réflexion. Il s'enfermait sur lui-même, la façon la plus efficace qu'il avait de se protéger.
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Re: Anger & Truth
Sam 28 Aoû 2021 - 23:19
Allïa a réellement l'impression que tous les mots qu'ils échangent ne font que les éloigner d’avantages. Elle a mal, elle voudrait revenir en arrière, à ce jour où ils se sont dit oui et où, à l'époque, ils étaient heureux et insouciants. C'était il y a quelques semaines seulement mais elle a l'impression que c'était il y a une éternité. Tant de choses se sont passés depuis, tant d'épreuves qu'ils auraient dû surmonter ensemble mais ils en ont été incapable. Qu'est-ce qu'il dira à leur enfant quand il posera des questions sur eux ? « Je ne sais pas, Maes... » Elle n'a aucune idée du mode d'emploi, de ce qu'ils doivent dire ou faire. L'archère a perdu de sa fierté, sa voix est plus faible. Elle est fatiguée. Entendre Maes donner sa version de l'histoire lui donne mal au ventre. Elle a conscience qu'elle passe pour un monstre. Elle aimerait que ça soit différent, oui, elle aimerait, mais elle ne peut pas contrôler ce qu'elle ressent. Allïa souffre de la situation elle aussi.
A sa nouvelle question, elle relève le regard : « Oui... Mieux vaut un parent absent qu'un parent de merde... » souffle-t-elle. Ses yeux se brouillent quand il laisse échapper un ricanement. « Je ne pourrais pas lui faire de mal si je suis loin... » Elle le regarde, assis sur le sol, en face d'elle. Comment en sont-ils arrivés à cette situation ? A cet éloignement ? « Je ne te demande pas de choisir... » murmure-t-elle. Elle le fait peut-être de manière involontaire, inconsciente. L'archère pose sa tête entre ses mains. Elle voudrait tant échapper à cette situation, à ce cauchemar dont elle-même ne voit aucune issue.
A sa proposition de confier leur enfant aux Haven, Allïa relève la tête brusquement. « Non... ! » Ses yeux se froncent. « Il en est hors de question. » Cette idée lui est inconcevable. « T'es pas comme moi Maes, cet enfant, tu le veux. Et tu seras un excellent père, je le sais. » Sa voix se brise tandis qu'elle continue : « T'as pas à souffrir à cause de moi... » Il n'y a qu'à voir à quel point il est prévenant pour cette grossesse. Dès qu'il en a l'occasion, il parle au bébé, il a déjà tout préparé pour l'arrivée de cet enfant, pourtant prévu dans quelques semaines encore. « Quand tu lui parles, il.. il réagit, à chaque fois. Il réagit à ta voix, à tes caresses. Il te connait déjà Maes. » Il faut qu'il enlève tout de suite cette idée débile de confier leur bébé à d'autres.
Son mari propose de partir quelques temps. « Non... Ce.. ce n'est pas ce que je veux, pas du tout. » Elle secoue la tête. « Je t'ai promis que je ne me mettrais plus en danger. Je serais prudente, je ferais attention, pour le bébé. » Sa sortie avec Ruby lui avait prouvé que le danger était omniprésent. « Je n'irais plus chasser, plus troquer au No Man's Land. Je resterais ici. » Allïa allait tourner en rond et les prochaines semaines seraient probablement horriblement longues, pour elle et pour les gens qui la côtoieraient. Elle pouvait bien faire cela, si elle ne maitrisait pas ses émotions et ses sentiments à propos de la vie qui grandissait en elle, la brune pouvait au moins être vigilante pour que sa grossesse se passe bien. « Je te le promets, je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose... » Elle secoue la tête. « Tu ne comprends pas, j'ai besoin de toi Maes. » Elle se sent perdue, épuisée, à bout.
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Re: Anger & Truth
Jeu 16 Sep 2021 - 3:34
S'enfermer, toujours plus. Sombrer dans une bulle hermétique aux sentiments multiples qui l'envahissait, c'était tout ce que pouvait faire le trentenaire. C'était sa seule façon de riposter à ce trop plein de négativité qui happait son coeur tandis que les propos de sa femme venait le poignarder longuement. "Et comment je peux t'aider ? Je sais pas comment t'aider ! Je sais pas..." finissait-il par dire alors que sa voix s'étouffait dans sa gorge, sentant arriver les premières larmes de colère, celles qu'il avait refoulé jusque là. "Moi aussi j'veux connaitre cet enfant. Notre enfant ! Je veux voir ses premiers sourires, entendre ses premiers rires, encourager ses premiers pas, l'écouter dire ses premiers mots. Je veux vivre tout ça avec toi, Allïa !" Sa main gauche vint s'écraser plus fort que prévu contre son front à cause de l'alcool déjà bien trop présent dans son sang. L'homme ne savait plus quoi dire, quoi penser. Ses doigts rejoignirent ses cheveux, glissant jusqu'à sa nuque, se forçant à garder les yeux bloqués contre le sol pour ne pas avoir à faire face à la réalité qui les enveloppait. Sa main droite serrait un peu plus la bouteille quasi vide alors qu'il cherchait quoi faire, quoi dire. Le pire dans l'histoire, c'était qu'il se sentait égoïste. Il lui avait promis de toujours être à ses côtés, à la guerrière, de la soutenir dans le meilleur comme dans le pire et là... Ce n'était absolument pas ce qu'il faisait, voulant surtout la faire plier à ce désir de fonder une famille. "Tu sais, je t'aime encore plus que tout au monde et j'aime déjà ce bébé..." commençait l'architecte en relevant finalement le visage pour observer la silhouette de son épouse. Lentement, il se redressa pour venir se place proche de la valkyrie et posa doucement la joue contre ses genoux. "Tu me manques... J'ai envie que tout se passe bien... J'ai envie qu'on forme une famille mais j'veux pas te forcer... Je peux pas t'obliger à rester bloquée ici, comme un lion en cage non plus..." marmonnait le brun en laissant finalement échapper un profond soupir. Durant quelques secondes, il fermait les yeux, essayant de rassembler ses idées, de calmer son palpitant, d'apaiser sa respiration. "Est-ce que tu crois que ça pourra s'arranger, un jour ? Qu'on arrivera à s'aimer de nouveau ?" qu'il questionnait simplement. "Dis moi comment t'aider, dis moi ce que je dois faire... Je suis perdu..." se confiait-il enfin, alors qu'il se relevait enfin pour venir l'embrasser, sentant son âme réagir comme avant tout ce foutoir, conscient qu'elle représentait encore tant pour lui à l'instant même où ses lèvres touchaient les siennes.
19/08/2021
Il était à peine 11 heures lorsque Maes retira ses chaussures pour venir s'allonger tranquillement dans le lit. La garde avait été longue, plus encore avec la chaleur de l'été caniculaire bien que l'air frais semblait revenir peu à peu. A vrai dire, il se sentait clairement rincé. Heureux mais rincé. Du berceau, des petits gémissement se firent entendre. La version miniature d'Allïa s'éveillait et réclamait de l'attention. Le jeune père s'étira une demi seconde et prit l'élan nécessaire pour se redresser. Cette vie lui plaisait. Pas cette fin du monde mais devoir offrir tout son amour à une petite chose qu'il avait participé à créer. Tranquillement, l'architecte s'approchait du petit lit d'enfant et prit avec énormément de précaution sa petite boule d'amour, les yeux pétillants de tendresse. Ses doigts glissèrent sur ses petites joues, son petit front pour finir par caresser une de ses petites mains qui s'agrippa à son index. Une nouvelle bouffée d'amour vint envahir le brun qui embrassait enfin le front de sa fille alors que celle-ci réclamait qu'on change sa couche. "Oui, je m'occupe de toi, mon trésor." fit-il en prenant une serviette pour la placer sur le lit et y poser Maya avec douceur. "Tu sais, je crois que maman va pas tarder à revenir et elle va vouloir te câliner, tu dois être toute propre pour ce moment." qu'il continuait de marmonner avec un sourire, venant doucement enlever le petit pyjama bleu et jaune et s'occuper de la lange sale.
Le nettoyage ne prit pas trop de temps et bien vite la petite merveille se retrouva à nouveau dans les bras de son père qui tournait lentement dans la chambre pour la bercer en attendant l'heure de la nourrir. Bon sang, que ses parents seraient heureux d'avoir une si belle petite-fille, d'une beauté et d'une douceur pareille. Ils auraient été contents de voir du renouveau dans tout ce foutoir, c'était sûr. Lorsque la porte de la pièce souvrit pour laisser place à la chasseuse, l'exilé se mit à sourire un peu plus. Ils avaient connus une mauvaise passe mais depuis l'altercation avec le médecin de New Eden et la peur qu'il avait eu de perdre la guerrière, de les perdre, elle et leur fille, Maes se sentait de plus en plus redevable, chaque jour. Il avait la sensation qu'une force cosmique l'avait aidé à éviter le pire et lui avait permit de retrouver les êtres les plus chères à son âme. "Bonjour, vous." dit-il à son épouse avec engouement, venant doucement l'embrasser sur la joue. "Comment tu vas, ce matin ?" qu'il demandait simplement en continuant de bercer leur fille.
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19/08/2021
Il était à peine 11 heures lorsque Maes retira ses chaussures pour venir s'allonger tranquillement dans le lit. La garde avait été longue, plus encore avec la chaleur de l'été caniculaire bien que l'air frais semblait revenir peu à peu. A vrai dire, il se sentait clairement rincé. Heureux mais rincé. Du berceau, des petits gémissement se firent entendre. La version miniature d'Allïa s'éveillait et réclamait de l'attention. Le jeune père s'étira une demi seconde et prit l'élan nécessaire pour se redresser. Cette vie lui plaisait. Pas cette fin du monde mais devoir offrir tout son amour à une petite chose qu'il avait participé à créer. Tranquillement, l'architecte s'approchait du petit lit d'enfant et prit avec énormément de précaution sa petite boule d'amour, les yeux pétillants de tendresse. Ses doigts glissèrent sur ses petites joues, son petit front pour finir par caresser une de ses petites mains qui s'agrippa à son index. Une nouvelle bouffée d'amour vint envahir le brun qui embrassait enfin le front de sa fille alors que celle-ci réclamait qu'on change sa couche. "Oui, je m'occupe de toi, mon trésor." fit-il en prenant une serviette pour la placer sur le lit et y poser Maya avec douceur. "Tu sais, je crois que maman va pas tarder à revenir et elle va vouloir te câliner, tu dois être toute propre pour ce moment." qu'il continuait de marmonner avec un sourire, venant doucement enlever le petit pyjama bleu et jaune et s'occuper de la lange sale.
Le nettoyage ne prit pas trop de temps et bien vite la petite merveille se retrouva à nouveau dans les bras de son père qui tournait lentement dans la chambre pour la bercer en attendant l'heure de la nourrir. Bon sang, que ses parents seraient heureux d'avoir une si belle petite-fille, d'une beauté et d'une douceur pareille. Ils auraient été contents de voir du renouveau dans tout ce foutoir, c'était sûr. Lorsque la porte de la pièce souvrit pour laisser place à la chasseuse, l'exilé se mit à sourire un peu plus. Ils avaient connus une mauvaise passe mais depuis l'altercation avec le médecin de New Eden et la peur qu'il avait eu de perdre la guerrière, de les perdre, elle et leur fille, Maes se sentait de plus en plus redevable, chaque jour. Il avait la sensation qu'une force cosmique l'avait aidé à éviter le pire et lui avait permit de retrouver les êtres les plus chères à son âme. "Bonjour, vous." dit-il à son épouse avec engouement, venant doucement l'embrasser sur la joue. "Comment tu vas, ce matin ?" qu'il demandait simplement en continuant de bercer leur fille.
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