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Re: Anger & Truth
Sam 18 Sep 2021 - 15:11
Allïa a envie de se boucher les oreilles et de hurler. Maes vient balayer toutes ses émotions par ses paroles. Elle ne sait plus ce qu'elle veut, seule la peur la prend aux tripes. Cette fichue peur qui la paralyse, qui l'empêche d'imaginer un futur heureux avec leur enfant. Elle pose ses mains contre ses tempes. La chasseuse sent une douleur sourde lui monter à la tête. Elle voudrait seulement tout oublier, ne pas être ici, ne pas avoir ce bébé dans le ventre, revenir il y a quelques mois le jour de leur mariage, quand tout semblait si simple et si beau. A l'époque, il n'était pas question de grossesse encore et Colville n'était qu'un lieu sur une carte, pas un lieu de cauchemar.
Allïa hoche la tête. Maes évoque clairement cette situation complexe et délicate. Il l'aime, il veut cet enfant, mais il ne peut pas maitriser ce qu'elle ressent elle. L'archère elle-même ne le peut pas. Elle sent un immense gouffre se former entre eux et elle se demande s'ils arriveront à le franchir pour se retrouver ensemble à nouveau.
Et il l'embrasse. L'archère sent ses barrières céder peu à peu quand il pose ses lèvres sur les siennes. Comment peut-il l'aider ? « Je ne sais pas Maes... Je ne sais pas... » Allïa refoule un sanglot et pose son front contre le sien. Elle ne sait pas comment aller de l'avant, elle ne sait pas... Elle glisse ses mains autour de sa taille et s'accroche à lui aussi fort que le lui permet son ventre rebondi. Cet enfant marque déjà une barrière physique entre eux.________
19 aout 2021
Allïa avait eu si peur de cette rencontre, de ce saut dans l'inconnu, de cette nouvelle vie avec leur enfant, et pourtant, à peine quelques jours après la naissance, elle se rend compte qu'il n'y a rien de plus beau que de donner la vie. Il lui suffit de poser ses yeux sur Maya pour sentir son cœur se gonfler d'amour. Certes, les débuts ne sont pas faciles. L'accouchement et le stress ressenti ce jour-là lui ont pris toute son énergie et elle se sent constamment épuisée. Maya se réveille à peu près toutes les heures pour téter et l'archère peut difficilement se reposer. Et pourtant, elle n'échangerait sa place pour rien au monde. Elle a parfois du mal à réaliser que c'est eux qui ont donné la vie à ce petit bébé, c'est un miracle.
Parfois, en la regardant dormir tout contre elle, Allïa a peur aussi. Et s'ils n'arrivaient pas à la protéger ? Et s'il lui arrivait quelque chose contre laquelle ils ne pourraient rien ? L'archère comprend mieux les choix difficiles qu'a dû faire Isha pour Gemma. Être responsable d'un enfant, c'est consacrer toute sa vie à se battre pour eux. La chasseuse sent une nouvelle force naitre en elle aussi : Maya lui donne envie de se battre encore plus contre les New Eden, elle est désormais la raison pour laquelle elle prendra les armes pour ce combat. La naissance de Maya est la meilleure chose qui lui soit arrivée, mais aussi la plus effrayante. Allïa se met un nouveau poids sur les épaules : elle se doit d'être à la hauteur de ce petit être innocent.
Et Maes ? Son époux est exactement comme elle l'avait imaginé en papa. Il est prévenant, attentionné et complètement gaga de sa fille. S'ils s'étaient disputés avant la naissance, l'accouchement avait tout balayé pour les rendre encore plus forts, encore plus complices. Ils formaient une famille désormais et Allïa se sent tellement chanceuse de les avoir tous deux dans sa vie.
Ce matin, la jeune maman avait profité d'une petite sieste de son bébé pour prendre une douche. A son retour, elle constate que Maes a déjà fini sa garde et que leur fille est réveillée. « Bonjour... » Un petit sourire flotte sur ses lèvres en rentrant dans la chambre et en voyant le tableau qui s'offre sous ses yeux. Maya, dans les bras de son père, il n'y a rien de plus beau désormais. Ses longs cheveux encore mouillés tombent sur ses épaules. Elle se penche vers son mari et esquisse un petit sourire. « Je suis... fatiguée ? Mais comblée... » Le doigt du bébé se resserre autour du sien. « Et toi ? » lui demande-t-elle en le tirant vers elle pour qu'il s'assoit sur le lit.
A cet instant, Allïa n'a envie que d'une seule chose : qu'ils se mettent tous les trois au lit pour profiter un peu de ce moment de calme ensemble. « Je t'aime... » souffle-t-elle à l'oreille de son époux.. « Je vous aime... » chuchote-t-elle en croisant le regard de son bébé avec un sourire ému. Si elle n'a jamais été très expressive au niveau de ses émotions, cette naissance a également tout bouleversé pour elle à ce niveau-là.
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Re: Anger & Truth
Dim 7 Nov 2021 - 20:38
Cette bulle d'amour était tout ce que Maes pouvait espérer de mieux. L'homme sentait son coeur battre à tout rompre en voyant son épouse débarquer dans la chambre et malgré ses cheveux mouillés, en bataille et l'air épuisé sur le visage, elle restait magnifique. Sa nouvelle beauté le frappait en plein visage, comme s'il redécouvrait comme elle était belle et combien il l'aimait. Sa voix le faisait sourire un peu plus. Ca aussi, il l'aimait d'une nouvelle façon. "Fatigué aussi mais heureux." laissait-il échapper sans cesser de la regarder.
Sans aucune résistance, l'architecte se laissait tirer jusqu'au lit, s'installant lourdement, prenant tout de même garde à ne pas chahuter Maya. Les mots d'Allïa lui vinrent aux oreilles et avec une infini tendresse, il posa la tête contre la sienne. "Je t'aime aussi. Je vous aime tant..." se confiait-il le plus sincèrement du monde. Si d'habitude ils étaient avares de marques d'affection, désormais ce n'était plus le cas. A dire vrai, Maes ressentait ce besoin de montrer à la brune qu'il l'aimait plus que tout, qu'il était reconnaissant pour l'arrivée de Maya dans leur vie et surtout, reconnaissant qu'elle n'ait pas céder à ses propositions débiles, quelques semaines plus tôt. Pour être encore tout à fait sincère, l'homme n'imaginait plus une seconde sa vie sans ces deux personnes. La guerrière et leur enfant lui permettaient désormais de respirer. Le regard du dakotain se posa sur le bambin et une vague de tendresse lui fût adressée. Comment pouvait-il renoncer à elle, maintenant ? Cette petite fille représentait l'avenir de Seattle. Elle représentait une liberté pour laquelle il fallait se battre. Elle était cette ce guide de guerre que le trentenaire était prêt à suivre aveuglément. New Eden représentait un danger important pour leur groupe, leur mode de vie, pour l'avenir de Maya et cette simple vérité suffisait à renforcer ce besoin de combattre et de repousser l'envahisseur, cet état de fait donnait envie à Maes de prendre les armes et de donner chaque heure de sa vie à l'affrontement. Pour Maya. Tout ce qui comptait c'était elle et il était hors de question de les laisser gagner si c'était pour que sa fille ne puisse pas être libre...
Le temps de l'admiration passé, le brun décida de poser le poupon gazouillant entre ses parents, gigotant dans tous les sens, faisant sourire son père. Cette fois, l'homme releva le visage pour fixer son épaule et lui prit la main entre les siens, embrassant ses doigts délicatement. "Merci. Merci de m'avoir choisi. Merci de faire de moi un père. Merci d'être encore là." fit-il avec un sourire doux. Lentement il vint glisser sa main libre sur le visage de son épouse et se pencha pour venir coller les lèvres aux siennes, lui offrant un baiser qui se voulait emplit de tout l'amour qu'il avait pour elle, pour lui faire comprendre à quel point elle représentait toutes les merveilles du monde pour lui. Cette fois, l'homme vint enlacer la femme comme il pu, malgré le bébé entre eux. Caressant sa nuque délicatement, l'homme soupira légèrement. "Ils vont te chercher... Tu ne seras plus en sécurité à l'extérieur..." marmonnait l'architecte alors qu'il baissait le regard vers Maya qui commençait à pleurer, sans doute pour réclamer que soit assouvie une de ses besoins vitaux. Doucement, Maes la prit dans ses bras pour la confier a la valkyrie et vint s'installer un peu mieux dans le lit conjugale. "Tu crois que le médecin a parlé plus que nécessaire ? Ou même qu'il est encore en vie ?" qu'il demandait en venant relever les jambes pour frotter ses genoux de ses paumes.
Finalement, l'homme s'allongea et passe les bras sous la tête en regardant le plafond. "Peut-être... Qu'il faudrait qu'on envisage de quitter les exilés, un temps, pour que Maya puisse grandir dans le calme et la paix, loin de la violence." Un petit rire quitta ses lèvres alors qu'il revenait fixer sa famille. "On serait incapables de les quitter..." Et c'était vrai. Ils étaient incapables de quitter ce groupe a qui ils devaient tant...
Sans aucune résistance, l'architecte se laissait tirer jusqu'au lit, s'installant lourdement, prenant tout de même garde à ne pas chahuter Maya. Les mots d'Allïa lui vinrent aux oreilles et avec une infini tendresse, il posa la tête contre la sienne. "Je t'aime aussi. Je vous aime tant..." se confiait-il le plus sincèrement du monde. Si d'habitude ils étaient avares de marques d'affection, désormais ce n'était plus le cas. A dire vrai, Maes ressentait ce besoin de montrer à la brune qu'il l'aimait plus que tout, qu'il était reconnaissant pour l'arrivée de Maya dans leur vie et surtout, reconnaissant qu'elle n'ait pas céder à ses propositions débiles, quelques semaines plus tôt. Pour être encore tout à fait sincère, l'homme n'imaginait plus une seconde sa vie sans ces deux personnes. La guerrière et leur enfant lui permettaient désormais de respirer. Le regard du dakotain se posa sur le bambin et une vague de tendresse lui fût adressée. Comment pouvait-il renoncer à elle, maintenant ? Cette petite fille représentait l'avenir de Seattle. Elle représentait une liberté pour laquelle il fallait se battre. Elle était cette ce guide de guerre que le trentenaire était prêt à suivre aveuglément. New Eden représentait un danger important pour leur groupe, leur mode de vie, pour l'avenir de Maya et cette simple vérité suffisait à renforcer ce besoin de combattre et de repousser l'envahisseur, cet état de fait donnait envie à Maes de prendre les armes et de donner chaque heure de sa vie à l'affrontement. Pour Maya. Tout ce qui comptait c'était elle et il était hors de question de les laisser gagner si c'était pour que sa fille ne puisse pas être libre...
Le temps de l'admiration passé, le brun décida de poser le poupon gazouillant entre ses parents, gigotant dans tous les sens, faisant sourire son père. Cette fois, l'homme releva le visage pour fixer son épaule et lui prit la main entre les siens, embrassant ses doigts délicatement. "Merci. Merci de m'avoir choisi. Merci de faire de moi un père. Merci d'être encore là." fit-il avec un sourire doux. Lentement il vint glisser sa main libre sur le visage de son épouse et se pencha pour venir coller les lèvres aux siennes, lui offrant un baiser qui se voulait emplit de tout l'amour qu'il avait pour elle, pour lui faire comprendre à quel point elle représentait toutes les merveilles du monde pour lui. Cette fois, l'homme vint enlacer la femme comme il pu, malgré le bébé entre eux. Caressant sa nuque délicatement, l'homme soupira légèrement. "Ils vont te chercher... Tu ne seras plus en sécurité à l'extérieur..." marmonnait l'architecte alors qu'il baissait le regard vers Maya qui commençait à pleurer, sans doute pour réclamer que soit assouvie une de ses besoins vitaux. Doucement, Maes la prit dans ses bras pour la confier a la valkyrie et vint s'installer un peu mieux dans le lit conjugale. "Tu crois que le médecin a parlé plus que nécessaire ? Ou même qu'il est encore en vie ?" qu'il demandait en venant relever les jambes pour frotter ses genoux de ses paumes.
Finalement, l'homme s'allongea et passe les bras sous la tête en regardant le plafond. "Peut-être... Qu'il faudrait qu'on envisage de quitter les exilés, un temps, pour que Maya puisse grandir dans le calme et la paix, loin de la violence." Un petit rire quitta ses lèvres alors qu'il revenait fixer sa famille. "On serait incapables de les quitter..." Et c'était vrai. Ils étaient incapables de quitter ce groupe a qui ils devaient tant...
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Re: Anger & Truth
Mer 17 Nov 2021 - 21:54
« Ne me remercie pas... » murmure Allïa. « Sans ta patience et ton amour, nous n'en serions pas là... » Si Maes avait craqué face à l'entêtement et à la stupidité de sa femme, où en seraient-ils aujourd'hui ? Il avait sauvé leur couple, leur famille et pour cela, elle lui serait éternellement reconnaissante. Il l'embrasse et elle lui rend son baiser avec passion. Le gazouillis de leur bébé les force à s'interrompre et un petit sourire illumine le visage de l'archère. Elle se sent différente, Maya la change, l'adoucie.
La discussion prend une tournure moins légère. Tandis qu'il lui confie leur fille qui commence à pleurer, l'archère l'écoute, sentant sa gorge se serrer. Elle hoche doucement la tête tandis qu'il parle à voix haute pour énoncer les doutes qui l'habitent depuis la naissance de Maya. Elle sait malheureusement que la situation avec le médecin des New Eden ne restera pas sans conséquence. « Je ne sais pas ce que le docteur a pu leur dire mais je suis prête à parier que les New Eden ne vont pas en rester là. Je m'en suis prise à eux, au sein même du dispensaire, ils vont surement vouloir faire de moi un exemple. » Est-ce qu'elle a peur ? Pas vraiment. Elle est plutôt embêtée à l'idée de ne plus pouvoir circuler librement dans les environs et au No Man's Land. Et si Maya a besoin de quelque chose d'urgent ? Elle ne pourra peut-être pas subvenir à ses besoins. Elle déteste l'idée d'être prisonnière ici mais pour autant, elle ne fera rien d'impulsif et de déraisonné. Plus maintenant. « Je ferais attention. » promet-elle. « J'ai de bonnes raisons de ne plus faire n'importe quoi. » Allïa a une famille à elle maintenant. Maya ne doit pas finir orpheline. « Valérian et Yulia ont peut-être quelque en tête. Je ne serais pas la seule recherchée. » Et il est probable que dans les mois à venir, ils soient encore plus nombreux à être primés.
Allïa fronce les sourcils tandis qu'il propose de quitter les exilés quelques temps. Elle est presque aussitôt rassurée quand il change d'avis avec un petit sourire. Non, il ne parlait pas sérieusement. Elle aussi serait incapable de les laisser. La brune les considère tous comme sa famille désormais. « Je ne me verrais pas les laisser, non. » Elle laisse échapper un petit soupir. « C'est compliqué. Seattle devient de plus en plus dangereux, je ne pourrais plus me déplacer librement. Entre la menace des New Edens, celles des rôdeurs, des potentiels criminels.. Élever un enfant dans ces conditions parait impossible. » Elle réfléchit à voix haute. « Et encore, on a de la chance que Maya soit entourée d'autres enfants de son âge. » A cette idée, elle a un petit sourire. Les deux autres bébés sont des garçons. « Deux petits garçons rien que pour elle et pour faire râler son papa. C'est parfait, non ? » Elle le pousse doucement de l'épaule.
« On y arrivera, j'en suis sûre. » souffle-t-elle finalement après quelques secondes de réflexion. Un petit sourire soulève le coin de ses lèvres. Maya a fini de manger, avec douceur, elle la repose dans les bras de son papa avant de poser sa tête sur son épaule. « Et toi ? Où tu en es de ta production d'alcool ? » lui demande-t-elle, curieuse. Il s’intéresse beaucoup à elle, à Maya, leur fille occupe déjà toutes leurs pensées, mais elle n'oublie pas son mari.
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