Le combat monte en intensité et je retrouve des sensations mises trop longtemps de côté durant ces mois passés à Walla-Walla. Je crois que j’ai rapidement retrouvé mes marques, sans quoi Anton m’aurait déjà mis au tapis. Je le connais suffisamment pour me méfier de ses coups, c’est un très bon combattant et il est clair qu’il ne lâchera rien. C’est d’ailleurs parce que je le connais autant qu’il est compliqué de savoir comment le battre. Et j’imagine que pour lui aussi. Dans tous les cas, ce combat sera serré… Je ne réponds plus à ses questions, je sais qu’il cherche à me déstabiliser, à me pousser à la faute. Ça n’arrivera pas.

Les coups s’enchaînent, chacun trouve des failles pour prendre momentanément l’avantage mais ça reste serré. Encore une fois, c’est Anton qui prend l’initiative, je le laisse approcher. L’attaque est vive, puissante nous échangeons quelques coups, bien plus rudes. Mais cette fois, je ne me laisse pas avoir par un coup de pied. Je ne baisse pas ma garde, serrant les dents pour supporter les coups de poings qu’il m’envoie, puis quand je juge le moment opportun, je me décale brusquement sur la droite pour venir le frapper d’un coup puissant dans la mâchoire. Un seul, avant de revenir en position, prêt à parer les prochaines attaques.

Spoiler:

Anton ne comptait pas abandonner, en dépit des coups puissants que Kendale lui infligeait. Mais le policier n’était pas en reste, même si le pompier sortait vainqueur, il était bon pour quelques jours de repos : « T’sais quoi, j’ai rien dis, bosser avec des fanatiques ça t’as un peu renforcé au final. » ça sonnait comme un venin, comme une insulte, comme un pathétique fait. Kendale était coincé la bas et Anton aurait peut-être du ménager sa susceptibilité au lieu de lui taper dessus ? Mais il était trop tard, il verrait après le combat :

« Du coup tu le vis comment ? » Comment il vivait d’être coincé dans une dictature où sa femme serait considéré pour un vagin et une paire de seins et pas pour la formidable doctoresse qu’elle est réellement. Anton se sentait un peu mal pour elle, mais la fièvre du combat repris le dessus assez rapidement

« Putain. Allez amène toi. » Anton s’essuya la bouche et repris sa garde, même si pour le coup, continuer à provoquer son camarade n’était pas la meilleure des idées. Mais Anton n’était pas du genre à se défiler après quelques coups pris dans la bouche.