Elle plaide encore sa cause, j'me contente d'hausser les épaules sans lui jeter un regard tandis que la provocation passe. J'sais pas trop à qui elle croit parler comme ça, mais c'est certainement pas à moi. En retour, la blonde a droit à un regard perçant, sans un sourire. Je joue pas à ça. Ça a jamais été dans mon tempérament de toute façon, et ensuite il est pas question que j'm'amuse à rigoler à des conneries du genre. Y'a pas à dire, elle est pas tombée sur le clown de la bande, j'me vanterais pas du contraire. J'ai qu'un geste du canon pour lui désigner la sortie :

Tu sais où est la porte, j'te retiens pas, qu'j'ajoute dans la foulée, j'peux même lui porter ses affaires dehors si elle cherche un peu trop à faire la maline. C'est pas une gosse - parce qu'on s'le dise, c'est une gosse à côté d'moi - qui va me monter la tête et essayer d'me faire m'inquiéter pour sa tronche. Elle fait faire la forte tête ? Qu'elle fasse. J'ai deux mômes sur les bras, j'vais certainement pas moucher une troisième au passage pour le plaisir de la gratuité. La prochaine fois, boucle d'or : quand un endroit a l'air trop propre pour être abandonné, c'est sans doute que ça l'est pas, qu'j'ajoute.

Je me détourne pour revenir à l'un des meubles. Dans les tiroirs de celui-ci, des affaires d'Elijah et Rosie, que j'sors pour les mettre dans mon sac à dos. Sous le canapé ? Des jeux qui leurs appartiennent, que j'entasse également. J'vais attendre avant d'tirer les réserves qu'il reste ici, histoire de pas lui montrer la planque. Je récupère des affaires et je me tire, que je lui annonce de toute façon, avant d'porter un regard sur elle pour la fixer de haut en bas, sans scrupule aucun. Tu peux rester dormir, mais ferme la porte en te tirant, qu'j'ajoute de toute façon.