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« Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Lun 6 Sep 2021 - 22:44

Le gitan avait peut-être un peu trop forcé les tractions et les étirements, après ses chutes au cours de voltige équestre qui ne l’avaient pas laissé indemne. Même s’il ne s’en était pas si mal sorti que ça, pour un néophyte. Toujours est-il qu’il avait l’impression d’avoir mal partout, et qu’il n’avait même pas été en mesure de faire ses exercices à la corde à sauter – qu’il faisait généralement loin du regard des gens – et que ses bras lui avaient vite demandé grâce lors des tractions. Il aurait pu aller voir les docs ou Cassidy pour avoir des conseils sur la façon de calmer un peu la douleur, ou Teresa pour un joint peut-être, mais il avait pris un autre chemin, alors qu’il réfléchissait à ce qu’il pouvait faire. Quelqu’un d’autre pouvait l’aider. Quelqu’un qu’il ne voyait pas souvent pour ça, plus pour lui donner des cours et parce qu’il appréciait la compagnie du jeune homme sensible que pour ses onguents et ses doigts de fée. Mais, pour une fois, peut-être allait-il lui demander un service.

Quittant donc son camping-car, il prit au passage la guitare qui s’y trouvait avec lui – ils pourraient joindre l’utile à l’agréable, après tout, non ? Ludwig se débrouillait plutôt bien, et Rafaël appréciait l’entendre jouer. Il avait, en plus, pu récupérer quelques surprises qui, il l’espérait, feraient plaisir à l’ancien libraire, lors de son dernier voyage hors du camp. Rien qui n’avait de la valeur aux yeux des autres maintenant mais… Oui, le musicien s’était dit que ça plairait à Ludwig. C’était donc chargé de tout ça, qu’il avait fourré dans un sac, qu’il avait cherché le rouquin dans le camp, allant instinctivement à la bibliothèque le trouver. Sauf qu’il ne s’y trouvait pas, pour une fois. En même temps, en plein milieu de journée, il avait potentiellement autre chose à faire.

Rebroussant chemin, il regarda vers l’école s’il pouvait s’y trouver, avant de rebrousser chemin et de déambuler dans le camp à différents endroits, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les habitations. Il secoua la tête : il aurait probablement dû y aller directement, depuis son camping-car, ça lui aurait évité des recherches en vain. Haussant machinalement les épaules, grimaçant alors que la douleur se rappelait à lui, il s’arrêta devant l’endroit où habitait son ami, frappant à la porte. « Ludwig ? C’est Rafaël, je peux entrer ? » Bon, il aurait sûrement reconnu sa voix, en réalité. Attendant l’approbation du propriétaire des lieux, il ouvrit la porte, glissant sa tête par l’ouverture. « J’ai besoin de tes doigts de fée… Je crois que mes bras m’en veulent un peu, de mes exercices pour rester en forme... » Le gitan avait toujours été maigre et sec, un travers qui n’était pas allé en s’améliorer depuis, malgré le fait qu’il ait été un sportif professionnel et, même s’il n’était pas musclé, il mettait un point d’honneur à s’entraîner quotidiennement ou presque. « Et j’ai amené ça, pointant du doigt l’étui contenant la guitare, si tu veux jouer après. » Aucune obligation, mais une possibilité, si ça lui disait. « On peut aller chez moi, si tu préfères. » Parce qu’il savait que son intérieur était un lieu sacré pour lui. Même si les habitudes de Rafaël le perturbaient peut-être, il ne le savait pas vraiment. Devrait-il le lui demander ? C’était peut-être encore pire maintenant, alors qu’il ne supportait plus de garder fermées fenêtres, porte… quoi que ce soit qui donnait sur l’intérieur et le cloîtrait dans le camping-car à vrai dire.
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Ven 10 Sep 2021 - 20:19

Penché sur son petit bureau en bois, il s'appliquait, du mieux possible, à reproduire du mieux possible le croquis de cette plante – trouver plante – séchée. Les détails remarquables et moins remarquables, la longueur des feuilles, l'épaisseur de la tige … C'était un travail minutieux, mais ça lui plaisait. Ça lui permettait de rester concentré de longues heures sans se prendre réellement la tête, à juste laisser parler son crayon de papier et ses couleurs.
Son carnet en était déjà bien rempli, depuis ses longs mois de travail. Parfois, il s'aidait d'encyclopédies en tout genre, pour approfondir ses recherches. Mais il aimait reproduire ce qu'il apprenait. Pour retenir, c'était bien mieux, et ça lui semblait toujours plus authentique.

Il n'entendit pas, au départ, les quelques coups timides à sa porte, et releva finalement les yeux quand il perçut le son de la poignée qu'on abaissait.
Papillonnant des paupières, comme s'il sortait d'un songe, il tourna son visage vers l'entrée et sourit en reconnaissant son ami.

Bonjour Rafaël. Entre, je t'en pris. J'étais en train de … de dessiner un peu.

Machinalement, il remit en place le matériel qu'il avait étalé autour de lui, avant de se mettre sur ses jambes pour se tourner vers lui, jamais à l'aise quand il s'agissait d'expliquer ses activités. Son regard, à ses mots, se mit aussitôt à scruter les fameux bras qu'il mentionnait.

Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est musculaire ? Un faux mouvement ?

Il l'incita à venir s'asseoir sur sa chaise et eut un sourire quand il parla de la guitare. Rafaël avait la technique du 'un service pour un service' qui paraissait lui coller à la peau, tout comme son aîné. Quand ça venait de quelqu'un d'autre, cela faisait toujours bizarre au libraire. Il ne voulait pas qu'on lui rende la pareil. Tout ce qu'il faisait, c'était de bon coeur.

C'est gentil. Non … non on peut rester ici. J'ai tout sous la main, c'est plus pratique.

De sa commode, il sortit quelques trucs et bidules faits pas ses soins en écoutant l'explication de Raf. Le meuble en était rempli, même si la plus grosse partie se trouvait à l'infirmerie. Il y en avait aussi à la bibliothèque. On ne savait jamais, Ludwig préférait être prévoyant. En règle général, il en avait également toujours sur lui. Des huiles essentielles, une crème spéciale, un baume du Tigre …
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Jeu 16 Sep 2021 - 17:39

Le gitan jeta un œil autour de lui, alors qu’il entrait après que Ludwig ait remarqué sa présence, ne manquant pas de lui sourire. Remarquant le bureau, et surtout tout ce qui se trouvait dessus alors que son ami lui disait être en train de dessiner, il s’arrêta soudainement. « Je peux revenir plus tard, si tu es occupé. Il n’y a rien d’urgent. » Et il pouvait aussi très bien aller à l’infirmerie, ou même directement demander des herbes à Cassidy. Même s’il était trop tard, l’artiste ayant déjà rangé tout ce qui y était étalé. Rafaël ne se posa pas beaucoup plus de questions : s’il le dérangeait vraiment, il le lui aurait dit. Ou il s’en serait rendu compte.

« Tu dessinais quoi ? » Bon, vu les plantes sur le bureau, il ne fallait pas être Einstein pour deviner que c’était pour ça, mais c’était peut-être pour quelque chose de précis. « Cassidy a fait une sorte d’herbier, pour permettre aux gens de reconnaître les herbes et leurs usages. Vous pourriez peut-être en parler. Je lui avais dit que ça pouvait servir à tout le monde, mais le dessin et moi... » Ce n’était clairement pas un de ses talents, et il ne se risquerait pas à essayer de recopier ceux de la jeune femme. Et si Ludwig n’avait pas spécialement envie de se lancer là-dedans, il aurait juste qu’à ne pas en parler à l’agricultrice.

Mais ce n’était pas vraiment le sujet de sa venue, et il n’était pas du genre à tourner autour du pot, alors il expliqua directement son problème. « Hum. Je ne sais pas si je me suis pas assez échauffé, bien qu’en tant qu’ancien sportif professionnel, Rafaël ne plaisantait pas avec ça, ou si je me suis laissé tomber au sol un peu brutalement, en faisant des tractions. Ou si j’ai malmené un de mes bras, pendant le cours de voltige équestre, et que la douleur se rappelle à moi. C’était nouveau pour moi, et j’ai fait des faux mouvements en faisant les exercices de Raina. » Il ne saurait pas dire exactement lesquels, mais il avait clairement forcé d’une façon différente de son habitude.

Hochant la tête, il s’assit, le regardant fouiller dans tout ce qu’il avait. « T’as appris comment à faire tout ça ? » Ils avaient discuté de beaucoup de choses mais pas forcément de ses talents de… d’apothicaire ? Oui, c’était sûrement un peu ça. Ca ne l’aurait pas étonné qu’il l’ait appris dans ses livres.
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Jeu 23 Sep 2021 - 14:35

Non, non, t'en fais pas ! J'avance petit à petit, tranquillement.

Il se tourna finalement pour lui faire face, un petit sourire sur le visage, à la manière d'un enfant qu'on aurait pris en pleine bêtise. Raf s'intéressa à son activité, et comme chaque fois qu'on lui posait des questions sur lui, Ludwig était un peu gêné. Il ouvrit la bouche et son regard glissa sur son bureau. Est-ce qu'il avait l'impression que ce qu'il faisait n'avait pas d'importance ? Oui, mais beaucoup moins qu'avant. Il avait la chance d'être entouré de personnes incroyables qui l'avaient aidé à prendre confiance en lui et à apprendre à connaître sa valeur, même si c'était toujours difficile.

Puisqu'il ne répondit pas de suite, Rafaël ajouta quelques mots, mentionnant Cassidy et sa création d'herbier. Réellement surpris, le libraire ouvrit de grands yeux.

Vraiment ?

Un bref rire lui échappa alors qu'il tira son carnet pour le tendre à son ami. Décidemment, Cassidy et lui se ressemblaient beaucoup, en plus de bien s'entendre. Étonnant qu'ils n'aient jamais conversé à ce sujet.

Elle ne m'en a pas parlé. On pourrait s'associer … Je suis sûr qu'elle a des connaissances que je n'ai pas. J'ai déjà rempli deux carnets comme celui-ci, par le passé. Malheureusement, je les ai perdu au fil de nos déplacements.

Des herbiers, des livres de cuisines, des esquisses de romans, des carnets à portraits … Ludwig avait dû laisser derrière lui un bon paquet de ses créations depuis le début de l'épidémie. C'était frustrant, mais cela lui permettait de faire travailler sa mémoire. Il essayait de voir le bon côté des choses.

Rafaël reprit le sujet de la raison de sa venue ce jour. Attentif, Ludwig le scruta alors qu'il s'installait, et il s'approcha, levant les mains face à lui.

Je peux ?

Il s'assurra qu'il avait l'autorisation pour poser les mains sur lui avant de s'y mettre.

Dis-moi si je te fais mal.

Ses doigts palpèrent au niveau des épaules, touchant des zones précises, glissant au niveau des biceps et triceps pour ensuite passer au niveau de la nuque et des muscles dorsaux, histoire de bien capter où le jongleur s'était blessé, et si au passage, il y avait d'autres zones fragiles.
La mine concentrée, il lui répondit d'une voix un peu absente.

Hm … Beaucoup de lectures, surtout, et de pratiques. Je m'y intéressais déjà avant l'épidémie, mais je n'avais pas eu l'opportunité de tester. Depuis, je m'y suis mis et … c'est plutôt pratique. Et très intéressant. On se rend compte qu'on a tout à portée de main, et la Nature en perd son hostilité.

Il sourit pour lui-même, se perdant un instant dans ses pensées. Lui qui avait été du genre si craintif à l'époque, si effrayé à l'idée de rester perdu à l'extérieur … à ce jour, même s'il sortait peu, il savait qu'il pouvait éventuellement se débrouiller hors milieu urbain.
Il se détourna de Rafaël le temps de fouiller dans ses affaires, ouvrant un placard en bois sombre pour en sortir plusieurs pots en verre. D'un tiroir, un spatule, d'un autre placard, un bol, déjà plongé dans sa préparation pour soulager les muscles du garçon.

Tu n'as pas d'allergie ou d'intolérance particulière ?
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Lun 27 Sep 2021 - 17:19

 « Oh, vous vous connaissez, tous les deux ? J’imagine que c’est plutôt logique, elle est là depuis longtemps et toi aussi… » Il ne savait pas vraiment qui était ami ou proche de qui, au camp, même s’il apprenait petit à petit, au fur et à mesure qu’il rencontrait des gens et discutait avec eux. Mine de rien, ça fait plus de neuf mois qu’il était là, maintenant. Il n’aurait pas vraiment imaginé trouver un camp comme ça, ni y rester si longtemps. Mais il était bien ici, c’est pourquoi il ne leur avait pas faussé compagnie dès qu’il avait trouvé Tiago. Prenant le carnet, il observa – impressionné – les traits fins, précis, le détail de la représentation de chaque fleur dessus. Il en reconnaissait même certaines, dont il avait oublié le nom et les propriétés. « Elle m’a dit ça cet été, alors que je suis allé l’aider à en ramasser. C’était son petit guide de l’herboristerie pour les nuls – comme moi – plutôt bien fait. En tout cas, j’ai réussi à reconnaître les plantes dessus ! Mais du coup, elle doit tout faire à la main. Si elle doit en faire plusieurs, ça lui prend un temps fou. » Et même si Ludwig était perfectionniste, ça ne pourrait que l’aider, non ? Surtout s’ils se connaissaient déjà, l’ancien libraire n’aurait aucun mal à aller lui parler.

Acquiesçant d’un signe de tête, placé face à Ludwig, il le laissa passer d’une partie de son corps à une autre, en partant de la source de sa douleur. Sans surprise pour le musicien, Ludwig faisait attention à ne pas le faire souffrir plus que de raison, même s’il ne put s’empêcher de se crisper, alors qu’il passait au niveau de son coude droit, et à nouveau lorsqu’il remonta au niveau de sa nuque. Rafaël en était bien conscient, le moindre faux mouvement, une simple mauvaise position, et ça pouvait détraquer beaucoup de choses. Rien d’insurmontable, mais tout de même.

Le ton absorbé de l’apothicaire-libraire-apprenti-musicien lui arracha un sourire – il n’était pas, plus, surpris par cet air parfois absent qu’il prenait, tant il était concentré. « Je suis sur que tu pourrais nous donner des cours de survie en milieu hostile, en ce qui concerne les baies comestibles et celles qu’il faut absolument éviter. T’y as déjà songé ? » Il se doutait que ça l’intimiderait, mais… S’ils venaient à manquer de rations, ce serait drôlement utile. S’il ne savait pas ce qu’il en était des autres, Rafaël n’y connaissait rien.

« Non aucune connue ! J’ai pas trop forcé ? » Il n’avait pas si mal que ça, mais s’il laissait les choses comme elles étaient… Elles pouvaient facilement empirer.
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Ven 1 Oct 2021 - 11:59

Oui … on a eu l'occasion d'échanger quelques fois.

Rien de vraiment officiel, mais Ludwig gardait un bon souvenir de la jeune femme. Quelqu'un d'intelligent, cultivé et volontaire, c'était suffisant pour qu'il la porte en haute estime. Le destin faisait qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de vraiment se rencontrer.

Tu l'as connaissais d'avant ? S'enquit-il en penchant le visage sur le côté.

Il l'observa feuilleter son carnet, jamais très à l'aise lorsque l'on regardait ses créations. Rafaël avait le toucher respectueux, presque solennel. Ludwig appréciait cela.

Oui c'est long. J'essaie de … de rendre chaque dessin le plus réaliste et complet possible. Parfois, c'est frustrant, les couleurs ne conviennent pas... je fais d'abord des tests, sur un autre carnet.

Il eut un sourire alors qu'il se rappelait son tiroir rempli d'un bon pâquet de crayons de couleurs. Il n'en avait jamais assez, et ils étaient précieux.

Les deux hommes se concentrèrent finalement sur la raison de la venue du jongleur. Attentif aux réactions du corps et du visage de son cadet, Ludwig toucha certaines zones, laissa glisser ses mains sans honte. Pudique de base, ce trait de personnalité s'envolait dès lors qu'entrait le côté professionnel et médical. Un corps devenait une question à laquelle trouver une réponse, une fleur dans son herbier qu'il devait observer sous toutes ses formes pour en comprendre les secrets.

Récupérant son matériel, il commença à préparer sa mixture, appuyant son corps contre son comptoir, ne relevant les prunelles que pour jeter un coup d'oeil au jeune homme à sa suggestion.

Je le faisais, à l'époque. Mais je sais pas si je suis assez bon orateur ou bon prof pour ça. La … la foule m'intimide un peu, admit-il dans un sourire d'excuse, comme si ce n'était pas évident.

Même s'il avait fait du chemin, et que les gens ici le connaissaient et l'acceptaient tel qu'il était. Il se souvenait d'une époque de leur survie où certains camarades étaient … réellement agressifs envers lui. Ces gens-là étaient morts, aujourd'hui.

La spatule faisait son travail, remuant la mixture par la force du poignet, créant une matière de crème onctueuse d'une couleur légèrement jaunâtre, pas spécialement ragoûtant, mais toujours efficace.

La zone est bien enflammée. Disons que... je pense que tu as dû te blesser un jour, et jamais vraiment prendre le temps de te soigner. Pour ensuite reforcer par-dessus. Je dirais une tendinite. Ça commence à prendre de l'ampleur, mieux vaut pas prendre ça à la légère.

Il vérifia qu'il n'y ait pas de résidu dans sa préparation, posa le bol sur le côté le temps de se laver les mains, pour ensuite les chauffer, l'une contre l'autre. Ça, c'était pour le magnétisme.

Je crois que tu as gagné un ticket pour revenir régulièrement me voir pour ça. Deux à trois fois par semaines, pendant au moins un mois. Et … il va falloir que tu forces moins sur les entraînements. Vraiment.

Un sourire apporta une touche de légereté à ce discours. Du bout de l'indexe, il recueillit une bonne noisette de produit et la chauffa un instant entre ses paumes en se calant derrière Rafaël. Une odeur de lavande, avec une touche plus âcre avait envahie la caravane.

Prêt ? L'odeur risque de te coller à la peau un moment par contre.

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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

Lun 11 Oct 2021 - 0:12

Le gitan secoua doucement la tête. « Pas du tout, je ne connaissais personne ici. Ou alors je ne les ai pas encore vus dans le camp… » Mais c’était peu probable, même si le camp n’était pas si petit, qu’il n’ait pas croisé quelqu’un qu’il aurait connu avant, depuis plus de neuf mois maintenant. « En tout cas, c’est drôlement réussi. C’est très beau. » Il était toujours très impressionné par les gens qui savaient dessiner. S’il était lui aussi créatif par sa musique, il trouvait cela bien différent. « Ca se voit. Que tu y réfléchis, et que tu prends du temps pour les représenter. Tu as besoin qu’on récupère des crayons, des gommes, des feutres, si on peut, quand on sort ? » Est-ce que Ludwig sortait, d’ailleurs ? Rafaël n’en savait rien, mais il n’en aurait pas mis sa main à couper. Mais ça lui ferait plaisir, de récupérer ça pour lui, s’il le pouvait.

Lui faisant entièrement confiance, Rafaël se laissa donc aller, alors qu’il essayait de trouver la source de ses douleurs, qu’il parcourait son corps. Sans la moindre gêne – il était habitué, avec l’escalade, à se laisser faire de cette manière, pour vérifier qu’il n’avait pas fait de faux mouvements, qu’il ne risquait pas de blessure sérieuse, ou tout simplement pour voir ce qu’il devait renforcer pour mieux supporter le poids de son corps, et le soulever sans heurts. Alors, pas gêné pour un sou, il était plutôt docile pendant que Ludwig le manipulait.

Il se retourna une fois libéré, un sourire sur les lèvres, continuant la discussion comme si de rien n’était pendant que le Norvégien fouillait dans ses affaires puis prépare une sorte de potion avec il ne savait quoi dedans. « C’est pas grave, hein. Ça peut se comprendre, c’est difficile de faire face aux gens. » Si Rafaël lui-même n’avait aucun souci à jouer de la guitare, et chanter, devant les gens, ou à participer à une compétition d’escalade, faire un exposé devant les autres en cours… C’était un vrai calvaire. Parce que son éducation avait des trous, son niveau était moins bon que celui des autres, que tout le monde le prenait pour un idiot illettré parce qu’il était gitan, et parce qu’il se sous-estimait du coup. « Tu pourrais m’apprendre, un peu, à moi ? » Il espérait que son ami se sente suffisamment en confiance pour lui dire non, si jamais. Il ne lui laissa toutefois pas le temps de le faire. « Ou me passer des livres qui en parlent ! J’en prendrai bien soin. » Comme ça, il n’aurait pas à se sentir obligé de lui apprendre lui-même.

Il se fit plus attentif, toutefois, quand Ludwig répondit à sa question concernant ce qu’il avait, ne pouvant s’empêcher de retenir une grimace. Ça ne serait pas vraiment surprenant, il se connaissait, et il savait qu’il se sentait rapidement en manque, quand il ne faisait pas son sport quotidien. Mais il savait aussi qu’une tendinite pouvait vite devenir problématique. Des sportifs avaient vu leur carrière condamnée à cause de ça, parce que ça avait dégénéré. Inspirant grandement, il s’apprêtait à parler, quand l’apothicaire surenchérit. Evidemment. Enfin, ça ne lui posait aucun problème de venir le voir – au contraire, ça lui faisait plaisir – mais les raisons l’enthousiasmaient beaucoup moins. Et la fin de sa présence pas du tout. « Je vais devoir les réduire comment ? A quelle fréquence ce serait… raisonnable ? » Il n’avait aucun doute quant au fait que ça ne serait pas suffisant pour lui mais il n’était pas venu ici pour entendre ce qui lui ferait plaisir, n’est-ce pas ? Se retournant, il hocha la tête. « Prêt. Ça me rappelle mon enfance… Une des femmes du clan en brûlait régulièrement autour des roulottes, pour nous apporter la paix à tous. Pour qu’on soit tous sereins. » Peut-être qu’il devrait faire ça, dans son camping-car. Il dormait mieux, avait moins de problèmes depuis leur abandon dans les souterrains et fermait même parfois la porte du véhicule pendant qu’il dormait mais… ça n’était pas encore ça. Alors ça pourrait aider. « Tu en aurais que je pourrai utiliser comme ça ? Pas beaucoup, hein, le camping-car est tout petit. Juste au cas où… » Il ne criait pas sur tous les toits sa peur d’être enfermé depuis les actions des sbires de Marlon, même s’il ne la cachait pas forcément – si on le lui demandait, il répondait d’ailleurs franchement – mais il ne se souvenait pas en avoir parlé avec Ludwig.
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Re: « Si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.»

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