J’étais d’une humeur déplorable, pour rester poli, quand je suis rentré à Nisqually après le fiasco du dernier voyage. Même les bons moments avec Thaïs n’ont rien fait pour remonter mon moral de manière significative. A peine pieds à terre, j’ai fais mon rapport au conseil et j’ai largué Cynthia pour qu’elle aille martyriser quelqu’un dans son coin. Une fois la lourde tâche accomplie ; maintenant j’avais décidé d’aller voir Ludwig,il ne devait pas non plus être très en forme alors même qu’il était célibataire maintenant. Je me suis présenté à sa caravane : « Salut. » J’entre presque comme un berserker tellement je suis sur les nerfs.

Je sais qu’il mérite pas que je me comporte comme ça, mais ça me fait du bien. Je salut mon neveux et je réponds à Lud : « Comment ça va ? John a eu la colonne touchée, il remarchera, mais ça va prendre des mois. » Au mieux et outre la blessure physique, il y aura la blessure morale et la peur que ça a provoque chez tout le monde. Le comportement des hommes de New Eden me fait encore froid dans le dos, j’ai réalisé qu’ils n’avaient pas réellement d’âme à ce moment-là : « Ces types n’ont manifestés aucuns regrets ni même remords de leurs actes. » Il n’y a pas de Vahalla pour eux car les dieux ne peuvent pas attendre des gens qui ne sont pas réellement des guerriers : « Enfin, on savait déjà que c’étaient des animaux et qu’ils n’avaient aucun respect pour rien ni personne. »

C’est un fait que je tiens pour acquis, d’autant plus qu’une des choses qui m’avait le plus marqué, c’était le silence de Cynthia fasse à nos agresseurs : « Dis toi que Cynthia a même pas cherché à provoquer leur chef, c’est dire à quel point elle avait peur. » Je m’assieds sur une des chaises et je me prends la tête dans une main : « Si tu as de gnole Elder, c’est le moment, j’ai besoin de décompresser un coup. » Bon sang que ça allait être compliqué ces histoires.

Je pris le verre que me tendait Ludwig, voilà qui me ferait une bien. Une grande gorgée plus tard et une sensation de brûlure dans la gorge, je lui réponds : « Ils nous accusé d’être responsable de la situation, que s’ils nous ont tirés dessus, c’est car on avait pas de pavillons. » C’était peut-être ce qui m’avait le plus énervé dans cette histoire, que nous soyons désigné comme des fautifs et que genre le tireur n’est même pas la descence de se présenter lui-même et de présenter ses excuses comme il convenait. Mais de toute façon, c’était trop tard maintenant, je regarde Ludwig avec un air désolé, je ne sais pas trop ce que je peux et ce que je dois faire en vrai.

Il est marrant Ludwig, que puis-je y faire de toute façon ? Je ne suis que le capitaine d’un bateau et le responsable de la marina, jusqu’à preuve du contraire, je n’ai aucun pouvoir décisionnel : « Pour ce qu’on va faire c’est simple, le conseil va décider, j’ai pas vraiment mon mot à dire sur le sujet. » La politique à tenir vis-à-vis de New Eden, une alliance ou une guerre contre eux, je ne sais pas ce qui se dira à cette réunion. J’espère juste qu’ils auront du bon sens et qu’ils prendront les meilleurs décisions possibles.


Je termine mon verre d’une autre gorgée et je fais signe à Lud de me le remplir, vu qu’il tenait encore à moitié la bouteille :[color=#009933] « Takk skal du ha Je désigne d’ailleurs le fils de Ludwig, une question me vient à l’esprit : « Il parle norvégien ton fils ? » Cynthia le parle parfaitement et elle sait presque l’écrire aussi bien que moi. Sans compter les autres langues… mais je crois qu’elle aimerait beaucoup parler avec quelqu’un de son âge…enfin, qui ne soit pas un adulte dans cette langue. C’est une diversion, mais vu qu’on va parler de choses qu’un petit n’est pas censé entendre et que je ne veux pas le mettre dehors, je vais attendre la réponse de Ludwig avant de continuer.

Spoiler:

ça peut faire rire quand on parle de pavillon, mais moi je vois ça comme une raison stupide de se faire la guerre : « Ouais des pavillons, comme si on en n’était encore là. C’est pas comme si les nations n’existaient plus. » Nous devrions tous nous rassembler dans ce monde post ragnarok, et pourtant nous nous tuions pour des ressources, pour des idéologies à la con et moi j’étais là avec mon frère à me désolé d’une bande de fanatiques monothéistes. J’espèrai pouvoir aider à construire un monde pour ma fille et me voilà à devoir péniblement tenter de lui assurer sa simple survie en tant que femme libre.

Je vide mon verre à la remarque de mon grand frère : « Lud’, je n’ai pas envie de me mêler du commandement. » Même simplement donner mon avis, c’est un truc qui ne me plait pas, je connais mes limites et j’accepte les responsabilités que je sais pouvoir encaisser, alors me limiter à la marina c’est très bien pour moi. Je reparles plutôt de Thaïs, enfin, de ce qu’elle m’a dit, en omettant de mentionner l’origine de ma source, pour la protéger elle et les siens :

« J’ai obtenue, d’une source sûre que les New Eden ont massacrés un village dans l’est, un village qui avait refusé de joindre leur organisation. Et je ne te parle pas de simplement les tuer, ils les ont torturés, mutilés, même les enfants, pour faire passer un message. » Thaïs elle-même semblait être profondément marqué par ce qu’elle avait vu et je la crois sans problème quand elle en parle…

« New Eden envoie un message, nous sommes avec eux ou nous sommes morts. » Seule une chose me donner un léger sourire sur les lèvres, c’était la façon dont parlait Ludwig, ça traduisait d’un manque de pratique de sa langue depuis de nombreuses années, ça me faisait rire : « Ton accent est sacrément rouillé grand frère, il faut travailler ça. » Pour poser les bases, Cynthia semblait avoir une meilleure prononciation, la mienne de fait, que Ludwig.