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Les miracles de la médecine douce.
Jeu 16 Sep 2021 - 15:26
Trois semaines étaient passées depuis l'accouchement.
Toute femme qui a déjà subi ce long et douloureux moment censé être le plus heureux de sa vie peut en témoigner : le post partum n'est pas non plus une période de plaisir absolu. On a le ventre toujours gonflé comme à six mois de grossesse, la peau distendue, les seins prêts à exploser, les hormones en chantier, et on s'estime chanceuse quand on arrive à dormir trois heures d'affilé sans être réveillée par des hurlements suraigus.
Et pourtant. Teresa rayonnait littéralement de bonheur. Des cernes comme des valises sous les yeux, les cheveux en pagaille -ce qui en soi ne changeait pas tellement de d'habitude-, et un sourire radieux aux lippes qu'on ne lui avait pas vu depuis plus de six mois. Elle n'avait pas encore repris le travail à l'atelier de couture à temps plein, trop occupée avec le petit être qu'elle avait mis au monde et qui semblait greffé à sa poitrine la majorité du temps.
Ludwig s'était occupé d'elle durant ses neuf mois d'attente, soulageant son dos douloureux, ses jambes gonflées, opérant sa magie, comme disait la cubaine, pour soulager au mieux son corps malmené. Ce n'était pas un grand bavard, mais une relation de confiance s'était doucement tissée entre eux deux, et Tesa comblait les silences en grande causeuse qu'elle était.
Le jeune homme était présent quand Lisandro lui avait sauvé la vie, quelques années plus tôt. Mais la brune n'avait pas su créer de liens avec lui à ce moment-là : lui était visiblement trop timide pour venir la voir et elle, avait préféré tirer un trait sur ce qui les reliait : leur malencontreuse rencontre. Il avait fallu attendre la grossesse pour qu'ils nouent quelques liens.
Quoi qu'il en soit... Ce jour-là, la cubaine avait d'ailleurs rendez-vous avec lui pour son suivi post-grossesse, notamment. Elle avait allaité Alejandro avant de le laisser, endormi, à Shawna auprès des autres enfants du Fort. Puis elle s'était rendue à l'infirmerie, pour frapper à la porte à petits coups enjoués.
- Luuuudwig ? C'est ta patiente préférée ! J'ai mal partout, je suis exténuée, mon épaule me lance comme pas permis, et j'ai terriblement envie de parler avec un humain qui me répond sans me vomir dessus quand je m'adresse à lui..
Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
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- Teresa Guevera
- Survivor
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Sam 25 Sep 2021 - 17:00
Je vais m'en occuper. Sans problème.
Il fit un sourire timide à Olivia avant qu'elle ne s'éloigne, laissant Ludwig à ses préparations de fins d'été. D'ordinaire, il préférait travailler au calme, dans sa caravane. Mais il avait de nouvelles plantes et avait besoin de choses particulières qu'il n'avait pas chez lui. Certaines odeurs, de plus, étaient assez désagréables. Bref. Il préférait être ici.
La journée était calme. Il s'était occupé de Nicolas toute la matinée, prenant soin, ce jour-ci, de lui raconter quelques histoires de son pays. Les mots de Tomas, notamment, l'avait incité à s'y mettre un peu plus sérieusement. Connaître la culture de son père, ce pays qui n'était sûrement plus et où il ne pourrait sans doute jamais retourner … oui, c'était important.
Les petits coups contre la porte ne suffirent pas à le déconcentrer du mélange qu'il s'appliquait à faire dans son mortier. Il releva cependant le nez en reconnaissant la voix de la cubaine.
Entre, Teresa.
Il resta le dos courbé sur sa tâche, non pas par impolitesse, mais par soucis du travail bien fait, ne tournant son visage qu'une fraction de seconde, le temps de lui offrir un petit sourire.
Je termine ça et je suis à toi, souffla-t-il en attrapant un petit pot en verre, où il fit couler la préparation.
Une odeur douceâtre de lavande embaumait l'air. Dans la foulée, il colla une étiquette et nota quelques indications dessus. Cette crème-là, notamment, favorisait la cicatrisation et empêchait l'infection. L'une des mixtures qu'ils utilisaient le plus, autant dire.
Il entassa son matériel sale dans un coin avant de finalement porter son attention sur la jeune maman.
Tu as l'air en forme en tout cas, remarqua-t-il. On va s'occuper de ton épaule, essentiellement, aujourd'hui. C'est le plus important.
Il s'éloigna le temps de se laver les mains et revint dans la foulée, sa valise en cuir à la main. Il la posa sur la table de préparation et en sortit son huile de massage, la plus adaptée pour Teresa. Gardant le dos tourné le temps qu'elle puisse se mettre à l'aise, s'installer plus confortablement ou retirer son haut, il s'éclaircit la gorge.
Comment va Alejandro ?
Ses doigts s'activèrent, déversant une noisette de produit dans le creux de sa main pour finalement faire face à la cubaine. Il chauffa ses deux mains l'une contre l'autre en dardant sur elle un petit regard attentif.
Il fit un sourire timide à Olivia avant qu'elle ne s'éloigne, laissant Ludwig à ses préparations de fins d'été. D'ordinaire, il préférait travailler au calme, dans sa caravane. Mais il avait de nouvelles plantes et avait besoin de choses particulières qu'il n'avait pas chez lui. Certaines odeurs, de plus, étaient assez désagréables. Bref. Il préférait être ici.
La journée était calme. Il s'était occupé de Nicolas toute la matinée, prenant soin, ce jour-ci, de lui raconter quelques histoires de son pays. Les mots de Tomas, notamment, l'avait incité à s'y mettre un peu plus sérieusement. Connaître la culture de son père, ce pays qui n'était sûrement plus et où il ne pourrait sans doute jamais retourner … oui, c'était important.
Les petits coups contre la porte ne suffirent pas à le déconcentrer du mélange qu'il s'appliquait à faire dans son mortier. Il releva cependant le nez en reconnaissant la voix de la cubaine.
Entre, Teresa.
Il resta le dos courbé sur sa tâche, non pas par impolitesse, mais par soucis du travail bien fait, ne tournant son visage qu'une fraction de seconde, le temps de lui offrir un petit sourire.
Je termine ça et je suis à toi, souffla-t-il en attrapant un petit pot en verre, où il fit couler la préparation.
Une odeur douceâtre de lavande embaumait l'air. Dans la foulée, il colla une étiquette et nota quelques indications dessus. Cette crème-là, notamment, favorisait la cicatrisation et empêchait l'infection. L'une des mixtures qu'ils utilisaient le plus, autant dire.
Il entassa son matériel sale dans un coin avant de finalement porter son attention sur la jeune maman.
Tu as l'air en forme en tout cas, remarqua-t-il. On va s'occuper de ton épaule, essentiellement, aujourd'hui. C'est le plus important.
Il s'éloigna le temps de se laver les mains et revint dans la foulée, sa valise en cuir à la main. Il la posa sur la table de préparation et en sortit son huile de massage, la plus adaptée pour Teresa. Gardant le dos tourné le temps qu'elle puisse se mettre à l'aise, s'installer plus confortablement ou retirer son haut, il s'éclaircit la gorge.
Comment va Alejandro ?
Ses doigts s'activèrent, déversant une noisette de produit dans le creux de sa main pour finalement faire face à la cubaine. Il chauffa ses deux mains l'une contre l'autre en dardant sur elle un petit regard attentif.
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Jeu 7 Oct 2021 - 21:23
La voix de Ludwig ne tarda pas à se faire entendre, basse et posée comme toujours. Tesa esquissa un sourire en passant la porte, qu'elle referma délicatement en le voyant plongé dans un de ces mélanges de magiciens. Curieuse comme toujours, ça ne l'empêcha pas de venir regarder de plus près ce qu'il faisait, humant dans l'espoir de reconnaître une plante ou une senteur de sa mixture, et soupira d'aise en retrouvant les effluves rassurants de la lavande.
Avec un sourire taquin, elle demanda même en se penchant par dessus son épaule : ça y est, tu as trouvé la panacée et tu vas sauver le monde, c'est ça ?
Elle ne se risqua pas à le toucher pour ne pas le déconcentrer, mais quand il termina d'étiqueter son pot, elle lui glissa une bise sur la joue comme à l'accoutumée, signe de l'affection qu'elle avait développée pour lui au fil des mois et de leurs entrevues.
- En forme je sais pas, j'ai l'impression de pas avoir dormi depuis un ou deux ans, honnêtement. Enfin ça me rappelle des souvenirs, tu me diras. Sauf que j'étais bien plus jeune à l'époque, je survivais mieux aux nuits blanches. Enfin, oui je vais bien en tout cas. Alejandro est... une bouffée d'oxygène pour moi.
Elle posa sa main sur l'épaule concernée et lui fit faire quelques petites rotations lentes, laissant malgré tout apercevoir une grimace douloureuse. La blessure datait de la tentative de putsch du début d'année : Une balle s'était logée dans son épaule sans en ressortir, et il avait fallu que Nolan l'opère pour l'en extraire. Il avait fait un travail hors pair, mais avec les premières baisses de température de l'automne, des douleurs revenaient la titiller désagréablement.
Ludwig se tourna finalement et elle retira sa veste et son débardeur, gardant son soutien-gorge dont elle dégagea la bretelle côté gauche. Prête, doc.
Elle le suivit des yeux en s'installant au mieux, assise sur le lit le plus proche, les mains à plat sur ses cuisses.
- Alejandro va bien.. il est solide. Et avec ce qu'il boit en lait, il peut l'être, soit dit entre nous ! Elle secoua un peu la tête, une expression tendre s'étendant brièvement sur ses traits.
Et puis il est bien entouré, entre Lisandro, Soo..
Finalement la cubaine releva ses onyx vers les yeux du doc'. Et toi, Ludwig. Comment tu vas ?
Avec un sourire taquin, elle demanda même en se penchant par dessus son épaule : ça y est, tu as trouvé la panacée et tu vas sauver le monde, c'est ça ?
Elle ne se risqua pas à le toucher pour ne pas le déconcentrer, mais quand il termina d'étiqueter son pot, elle lui glissa une bise sur la joue comme à l'accoutumée, signe de l'affection qu'elle avait développée pour lui au fil des mois et de leurs entrevues.
- En forme je sais pas, j'ai l'impression de pas avoir dormi depuis un ou deux ans, honnêtement. Enfin ça me rappelle des souvenirs, tu me diras. Sauf que j'étais bien plus jeune à l'époque, je survivais mieux aux nuits blanches. Enfin, oui je vais bien en tout cas. Alejandro est... une bouffée d'oxygène pour moi.
Elle posa sa main sur l'épaule concernée et lui fit faire quelques petites rotations lentes, laissant malgré tout apercevoir une grimace douloureuse. La blessure datait de la tentative de putsch du début d'année : Une balle s'était logée dans son épaule sans en ressortir, et il avait fallu que Nolan l'opère pour l'en extraire. Il avait fait un travail hors pair, mais avec les premières baisses de température de l'automne, des douleurs revenaient la titiller désagréablement.
Ludwig se tourna finalement et elle retira sa veste et son débardeur, gardant son soutien-gorge dont elle dégagea la bretelle côté gauche. Prête, doc.
Elle le suivit des yeux en s'installant au mieux, assise sur le lit le plus proche, les mains à plat sur ses cuisses.
- Alejandro va bien.. il est solide. Et avec ce qu'il boit en lait, il peut l'être, soit dit entre nous ! Elle secoua un peu la tête, une expression tendre s'étendant brièvement sur ses traits.
Et puis il est bien entouré, entre Lisandro, Soo..
Finalement la cubaine releva ses onyx vers les yeux du doc'. Et toi, Ludwig. Comment tu vas ?
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Jeu 21 Oct 2021 - 11:09
Ce serait bien que ce soit aussi simple, rêva-t-il en réponse à la petite vanne de Teresa. De la lavande pour sauver le monde.
Il trouva cela tout à fait amusant, et cela lui arracha un soufflement de nez amusé, alors qu'il s'imaginait mettre une préparation liquide dans une bouteille en spray pour asperger les rôdeurs et les faire redevenir miraculeusement normal.
Tactile, Teresa l'embrassa dès qu'il eut terminé. Un nouveau rire échappa au libraire, gêné dès lors qu'on le touchait de manière affectueuse. Il avait tendance à oublier que la cubaine l'était plus que les autres et bien plus maintenant qu'ils se connaissent mieux.
Tu dis ça comme si tu étais vieille. Je vais me vexer, hein.
Lui qui était l'aîné entre les deux, même s'il était loin de se formaliser de son âge. Il n'en était pas peiné, pas satisfait. Pour lui, vieillir, c'était juste … normal. Et à vrai dire, il était même plutôt content d'être encore vivant à presque quarante ans.
Il lui refit face une fois prête, en chauffant ses mains l'une contre l'autre. D'un œil aiguisé, il observa l'épaule, et parvint à voir que le muscle était moins développé que de l'autre côté. L'épaule, également, était légèrement plus basse, signe de la faiblesse du bras et du manque d'entretien et de sérieux concernant cette blessure qui commençait à dater. Ludwig n'était pas sûr de pouvoir la faire redevenir comme neuve. Son but, à ce stade, était surtout de la soulager.
Tu fais les exercices de mobilité comme je te l'ai conseillé ? S'enquit-il en posant ses mains sur la peau douce et chaude de la jeune femme. Et un peu de musculation ?
Ses doigts firent d'abord pénétrer le corps gras par mouvements circulaires et massages légers. Yeux braqués sur son travail, il l'écouta parler de son fils, un fin sourire aux lèvres. Malgré les années qui passaient, le libraire restait soulagé, et heureux, même, de voir à quel point les enfants et nouveaux-nés pouvaient se développer dans un bon environnement. Il y a quelques années, ça n'aurait pas été possible. Il ne se serait jamais pardonné d'avoir eu Romy, à l'époque, vu ce qu'ils avaient dû traverser.
C'est bien qu'il ait de l'appétit, fit-il remarquer dans un hochement de tête distrait. Ça a l'air d'être un bébé en bonne santé. Il fait du bruit, te réveille la nuit et aspire ton énergie vitale … Oui, en bonne santé.
Nicolas avait été un bébé calme. Romy est plus agitée, mais il n'a pas vraiment à se plaindre. De toute manière … la garde est partagée. Il n'aimait pas vraiment ce principe, mais pour passer du temps avec eux, il n'y avait pas vraiment le choix. Il n'avait pas encore eu le courage de parler, de vraiment parler, avec Olivia.
Le massage se fit un peu plus travaillé. Ses pouces appuyèrent certaines zones précises, se concentrant sur les articulations, sur le muscle, descendant jusqu'à la base du coude et remontant jusqu'à sa nuque.
Quand Teresa lui retourna la question, il se contenta de hausser une épaule.
Ça va, souffla-t-il.
Il ne mentait pas vraiment, à vrai dire. Ça va. C'était une réponse basique, neutre, qui convenait à son état d'esprit. Pas plus, pas moins. Ludwig était quelque peu désabusé, ces derniers temps. Il s'occupait, certes, et restait productif, mais c'était pour ne pas se perdre dans ses pensées. Il avait conscience de sa facilité à se plonger dans un cercle vicieux. Et il avait peur d'y retomber. Maintenant qu'il était père, il n'avait plus le droit.
Ça fait mal, quand j'appuie, ici ?
Il palpa une zone précise, relevant ses yeux vers le visage de la jeune femme pour lire ses traits.
J'essaie d'apprendre le norvégien à Nicolas, ajouta-t-il après un silence, parce qu'il redoutait que Teresa puisse le reprendre sur sa réponse pas vraiment satisfaisante. Mais Tomas me dit que j'ai pas mal perdu, que ce soit en vocabulaire, ou au niveau de l'accent. Ça faisait des années que je n'avais pas parlé ma langue natale. Je n'aurais pas pensé oublier si facilement.
Surtout avec sa mémoire d'éléphant. Il était encore parfaitement capable de lire sa langue, comme il savait lire l'italien et le français. Mais pour ces deux dernières langues, les parler, c'était impossible.
Il trouva cela tout à fait amusant, et cela lui arracha un soufflement de nez amusé, alors qu'il s'imaginait mettre une préparation liquide dans une bouteille en spray pour asperger les rôdeurs et les faire redevenir miraculeusement normal.
Tactile, Teresa l'embrassa dès qu'il eut terminé. Un nouveau rire échappa au libraire, gêné dès lors qu'on le touchait de manière affectueuse. Il avait tendance à oublier que la cubaine l'était plus que les autres et bien plus maintenant qu'ils se connaissent mieux.
Tu dis ça comme si tu étais vieille. Je vais me vexer, hein.
Lui qui était l'aîné entre les deux, même s'il était loin de se formaliser de son âge. Il n'en était pas peiné, pas satisfait. Pour lui, vieillir, c'était juste … normal. Et à vrai dire, il était même plutôt content d'être encore vivant à presque quarante ans.
Il lui refit face une fois prête, en chauffant ses mains l'une contre l'autre. D'un œil aiguisé, il observa l'épaule, et parvint à voir que le muscle était moins développé que de l'autre côté. L'épaule, également, était légèrement plus basse, signe de la faiblesse du bras et du manque d'entretien et de sérieux concernant cette blessure qui commençait à dater. Ludwig n'était pas sûr de pouvoir la faire redevenir comme neuve. Son but, à ce stade, était surtout de la soulager.
Tu fais les exercices de mobilité comme je te l'ai conseillé ? S'enquit-il en posant ses mains sur la peau douce et chaude de la jeune femme. Et un peu de musculation ?
Ses doigts firent d'abord pénétrer le corps gras par mouvements circulaires et massages légers. Yeux braqués sur son travail, il l'écouta parler de son fils, un fin sourire aux lèvres. Malgré les années qui passaient, le libraire restait soulagé, et heureux, même, de voir à quel point les enfants et nouveaux-nés pouvaient se développer dans un bon environnement. Il y a quelques années, ça n'aurait pas été possible. Il ne se serait jamais pardonné d'avoir eu Romy, à l'époque, vu ce qu'ils avaient dû traverser.
C'est bien qu'il ait de l'appétit, fit-il remarquer dans un hochement de tête distrait. Ça a l'air d'être un bébé en bonne santé. Il fait du bruit, te réveille la nuit et aspire ton énergie vitale … Oui, en bonne santé.
Nicolas avait été un bébé calme. Romy est plus agitée, mais il n'a pas vraiment à se plaindre. De toute manière … la garde est partagée. Il n'aimait pas vraiment ce principe, mais pour passer du temps avec eux, il n'y avait pas vraiment le choix. Il n'avait pas encore eu le courage de parler, de vraiment parler, avec Olivia.
Le massage se fit un peu plus travaillé. Ses pouces appuyèrent certaines zones précises, se concentrant sur les articulations, sur le muscle, descendant jusqu'à la base du coude et remontant jusqu'à sa nuque.
Quand Teresa lui retourna la question, il se contenta de hausser une épaule.
Ça va, souffla-t-il.
Il ne mentait pas vraiment, à vrai dire. Ça va. C'était une réponse basique, neutre, qui convenait à son état d'esprit. Pas plus, pas moins. Ludwig était quelque peu désabusé, ces derniers temps. Il s'occupait, certes, et restait productif, mais c'était pour ne pas se perdre dans ses pensées. Il avait conscience de sa facilité à se plonger dans un cercle vicieux. Et il avait peur d'y retomber. Maintenant qu'il était père, il n'avait plus le droit.
Ça fait mal, quand j'appuie, ici ?
Il palpa une zone précise, relevant ses yeux vers le visage de la jeune femme pour lire ses traits.
J'essaie d'apprendre le norvégien à Nicolas, ajouta-t-il après un silence, parce qu'il redoutait que Teresa puisse le reprendre sur sa réponse pas vraiment satisfaisante. Mais Tomas me dit que j'ai pas mal perdu, que ce soit en vocabulaire, ou au niveau de l'accent. Ça faisait des années que je n'avais pas parlé ma langue natale. Je n'aurais pas pensé oublier si facilement.
Surtout avec sa mémoire d'éléphant. Il était encore parfaitement capable de lire sa langue, comme il savait lire l'italien et le français. Mais pour ces deux dernières langues, les parler, c'était impossible.
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Ven 29 Oct 2021 - 21:45
Un léger rire accueillit les rêveries du médecin. Si les Remnant avaient réellement trouvé un vaccin, ce n'était certainement pas à base de lavande, ni même de plantes médicinales. D'ailleurs, elle ne préférait pas savoir ce qu'il contenait, à bien y réfléchir.
- Oh pitié, Lud'... Tu es à peine plus vieux que moi ! Mais n'empêche qu'à vingt ans je tenais mieux le choc des nuits blanches. Je pouvais même aller bosser le lendemain sans sourciller, alors qu'aujourd'hui je reste à baver dans mon lit en espérant qu'Alejandro ne se réveille pas avant quelques heures encore.
Sitôt installée, il posa ses mains tiédies sur son épaule, passant en mode interrogatoire envers la cubaine. Elle laissa échapper un rire avant de hocher. Tu perds pas une seconde... Oui, je les fais. Tous les jours, dès que le bébé me laisse un peu de répit. Pour la musculation c'est plus rare, je manque de temps. Mais je m'y astreins aussi souvent que possible.
Elle soupira doucement et ferma les yeux sous les légers massages de Ludwig, savourant la bienveillante douceur de ses gestes.
- Qu'il aspire mon énergie vitale fait de lui un bébé en bonne santé..? Je t'ai toujours trouvé des affinités avec les vampires.. Je sais pas, le fait que tu vieillisses pas, ton visage parfait, ta voix douce. J'savais bien que t'étais pas net ! Elle releva une œillade acérée et taquine vers l'homme, avant de refermer sereinement les paupières. C'est vrai qu'Alejandro était en bonne santé. Un garçon robuste et ça rassurait profondément sa mère. Un enfant chétif n'avait pas sa place dans ce monde sans pitié, et n'aurait jamais pu y survivre.
La brune étendit légèrement le cou quand il entama réellement son massage, dans un mélange de douleur et de soulagement. Elle fronça les sourcils à la réponse monosyllabique du doc sans avoir le temps de la relever, son ami poursuivant rapidement avec une question. Elle sursauta un brin et grogna en sourdine.
Oui, ça fait mal... et j'suis sure que tu l'savais déjà !
A nouveau le grand silencieux enchaîna, arrachant un nouveau sourire à sa patiente. Tomas n'est pas du genre à mâcher ses mots, il n'a pas dû être tendre avec toi en te disant ça. Rappelle-moi quel âge a Nicolas ?
Pour Alejandro je ne sais pas vraiment c'que ça donnera... Lis' et moi parlons autant en espagnol qu'en anglais, je suppose qu'il sera rapidement bilingue ?
A son tour elle lui laissa tout juste le temps de répondre avant de reprendre en venant reposer ses billes d'onyx sur lui : Tu sais que "ça va", c'est une réponde de merdia quand on t'demande comment tu vas ? C'est genre... le niveau zéro de la sincérité, sur une échelle de 1 à 10. Donc tu vas faire un peu mieux qu'ça, por favor.
- Oh pitié, Lud'... Tu es à peine plus vieux que moi ! Mais n'empêche qu'à vingt ans je tenais mieux le choc des nuits blanches. Je pouvais même aller bosser le lendemain sans sourciller, alors qu'aujourd'hui je reste à baver dans mon lit en espérant qu'Alejandro ne se réveille pas avant quelques heures encore.
Sitôt installée, il posa ses mains tiédies sur son épaule, passant en mode interrogatoire envers la cubaine. Elle laissa échapper un rire avant de hocher. Tu perds pas une seconde... Oui, je les fais. Tous les jours, dès que le bébé me laisse un peu de répit. Pour la musculation c'est plus rare, je manque de temps. Mais je m'y astreins aussi souvent que possible.
Elle soupira doucement et ferma les yeux sous les légers massages de Ludwig, savourant la bienveillante douceur de ses gestes.
- Qu'il aspire mon énergie vitale fait de lui un bébé en bonne santé..? Je t'ai toujours trouvé des affinités avec les vampires.. Je sais pas, le fait que tu vieillisses pas, ton visage parfait, ta voix douce. J'savais bien que t'étais pas net ! Elle releva une œillade acérée et taquine vers l'homme, avant de refermer sereinement les paupières. C'est vrai qu'Alejandro était en bonne santé. Un garçon robuste et ça rassurait profondément sa mère. Un enfant chétif n'avait pas sa place dans ce monde sans pitié, et n'aurait jamais pu y survivre.
La brune étendit légèrement le cou quand il entama réellement son massage, dans un mélange de douleur et de soulagement. Elle fronça les sourcils à la réponse monosyllabique du doc sans avoir le temps de la relever, son ami poursuivant rapidement avec une question. Elle sursauta un brin et grogna en sourdine.
Oui, ça fait mal... et j'suis sure que tu l'savais déjà !
A nouveau le grand silencieux enchaîna, arrachant un nouveau sourire à sa patiente. Tomas n'est pas du genre à mâcher ses mots, il n'a pas dû être tendre avec toi en te disant ça. Rappelle-moi quel âge a Nicolas ?
Pour Alejandro je ne sais pas vraiment c'que ça donnera... Lis' et moi parlons autant en espagnol qu'en anglais, je suppose qu'il sera rapidement bilingue ?
A son tour elle lui laissa tout juste le temps de répondre avant de reprendre en venant reposer ses billes d'onyx sur lui : Tu sais que "ça va", c'est une réponde de merdia quand on t'demande comment tu vas ? C'est genre... le niveau zéro de la sincérité, sur une échelle de 1 à 10. Donc tu vas faire un peu mieux qu'ça, por favor.
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Mer 10 Nov 2021 - 15:31
Il rit doucement. D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, il n'avait jamais été un gros dormeur. Poète insomniaque, son esprit s'éveillait dès que le soleil disparaissait, et le cerveau se mettait en route pendant de longues heures, l'empêchant de fermer l'oeil. Au fil du temps, il avait appris à s'en accommoder. Même s'il peinait parfois, le jour suivant, au moins, ses nuits étaient productives.
Teresa était une bonne élève, et Ludwig hocha la tête, satisfait de ses réponses, ses prunelles colorées glissant sur la peau nue et sur ses gestes travaillés.
Je crois que certains organisent des sessions sportives, tous les jours. Quand tu auras un peu plus de temps et d'énergies, ça pourrait être pas mal pour toi, non ? En groupe, ça peut motiver.
Pas pour lui, mais il savait qu'il n'était pas une référence.
Un nouveau rire lui échappa, après une seconde à l'écouter sortir ses bêtises. Il garda sur son visage un sourire amusé, les rides autour de ses yeux se creusant, rieuses, tandis que la jeune femme le comparait à un vampire, puisqu'il parlait d'énergie vitale à aspirer.
Oh crois-moi, je vieillis ! Et je ne savais pas que la caractéristique propre aux vampires soit leur voix douce. Mais … je prends ça comme un compliment, alors. Tu aurais pu parler de mon teint cadavérique. Ou de mes yeux morts.
Il rit encore, secoua la tête, peu habitué à parler de lui, et encore plus à pratiquer l'autodérision. Teresa avait ce pouvoir-là, aussi. Même si Ludwig peinait à comprendre l'humour et le second degrès, il faisait des efforts avec elle. Elle ne le jugerait pas, de toute façon.
Le massage se fit plus appuyé, plus sportif, et il sentit la cubaine se tendre, grimacer un peu sous ses doigts.
Désolé, souffla-t-il alors qu'elle affirmait que, oui, ça faisait mal.
Il haussa ensuite une épaule quand ils parlèrent de Tomas et de son manque de tact.
C'est … Tomas. Il a toujours été comme ça. Nicolas va sur ses trois ans, ajouta-t-il dans un sourire attendri.
Son cadet avait toujours été ainsi, à balancer bombe sur bombe sans se rendre compte de l'impact que cela pouvait avoir. Il avait également pleinement conscience du pouvoir qu'il avait sur Ludwig, qui s'aplatissait toujours un peu devant lui. Il l'admirait, le respectait. Pour le libraire, son petit frère était … mieux. En tout point. Alors bien sûr qu'il l'écoutait quand il parlait de ce genre de choses.
Il y a de fortes chances pour qu'Alejandro soit bilingue, effectivement. On a de la chance, ici. Nous avons pas mal de cultures mélangées. Les enfants, s'ils ne sont pas dans un monde optimal, peuvent au moins se développer au mieux, ici.
Et quel soulagement de pouvoir les voir grandir avec des craintes amoindries ! Fut une époque où être enceinte pour une femme était synonyme de grand stress et d'angoisse. Au sein du camp, la grossesse pouvait même être paisible. Oui, ils avaient beaucoup évolué depuis le début de l'épidémie.
Visiblement, sa réponse simple à sa question tout aussi simple ne suffit pas à Teresa. Ludwig arrêta un instant ses gestes, fixant sa nuque, avant de papillonner des paupières et de se reconcentrer sur sa tâche. Un peu mal à l'aise, il eut un petit rire.
Bon …
Il réfléchit, se détournant un instant d'elle pour reprendre une noisette de produit.
Pourtant je trouve que c'est une réponse correct. Ça va. Je n'ai pas à me plaindre. Je ne vais pas mal. Mais ce n'est pas non plus l'effusion de joie. Les jours se succèdent, la vie continue, j'aide comme je peux, je me rends utile. Ça va.
Un bref sourire étira ses lèvres, pour alléger ses propos. Il ne voulait surtout pas se faire plaindre ou se faire passer pour une victime. Juste être honnête. Il ne souffrait pas spécialement de son état. Mais dire qu'il était parfaitement heureux serait un mensonge.
Tu n'as pas à t'en faire pour moi, vraiment. Concentre-toi sur toi et sur ton fils. C'est le plus important.
Teresa était une bonne élève, et Ludwig hocha la tête, satisfait de ses réponses, ses prunelles colorées glissant sur la peau nue et sur ses gestes travaillés.
Je crois que certains organisent des sessions sportives, tous les jours. Quand tu auras un peu plus de temps et d'énergies, ça pourrait être pas mal pour toi, non ? En groupe, ça peut motiver.
Pas pour lui, mais il savait qu'il n'était pas une référence.
Un nouveau rire lui échappa, après une seconde à l'écouter sortir ses bêtises. Il garda sur son visage un sourire amusé, les rides autour de ses yeux se creusant, rieuses, tandis que la jeune femme le comparait à un vampire, puisqu'il parlait d'énergie vitale à aspirer.
Oh crois-moi, je vieillis ! Et je ne savais pas que la caractéristique propre aux vampires soit leur voix douce. Mais … je prends ça comme un compliment, alors. Tu aurais pu parler de mon teint cadavérique. Ou de mes yeux morts.
Il rit encore, secoua la tête, peu habitué à parler de lui, et encore plus à pratiquer l'autodérision. Teresa avait ce pouvoir-là, aussi. Même si Ludwig peinait à comprendre l'humour et le second degrès, il faisait des efforts avec elle. Elle ne le jugerait pas, de toute façon.
Le massage se fit plus appuyé, plus sportif, et il sentit la cubaine se tendre, grimacer un peu sous ses doigts.
Désolé, souffla-t-il alors qu'elle affirmait que, oui, ça faisait mal.
Il haussa ensuite une épaule quand ils parlèrent de Tomas et de son manque de tact.
C'est … Tomas. Il a toujours été comme ça. Nicolas va sur ses trois ans, ajouta-t-il dans un sourire attendri.
Son cadet avait toujours été ainsi, à balancer bombe sur bombe sans se rendre compte de l'impact que cela pouvait avoir. Il avait également pleinement conscience du pouvoir qu'il avait sur Ludwig, qui s'aplatissait toujours un peu devant lui. Il l'admirait, le respectait. Pour le libraire, son petit frère était … mieux. En tout point. Alors bien sûr qu'il l'écoutait quand il parlait de ce genre de choses.
Il y a de fortes chances pour qu'Alejandro soit bilingue, effectivement. On a de la chance, ici. Nous avons pas mal de cultures mélangées. Les enfants, s'ils ne sont pas dans un monde optimal, peuvent au moins se développer au mieux, ici.
Et quel soulagement de pouvoir les voir grandir avec des craintes amoindries ! Fut une époque où être enceinte pour une femme était synonyme de grand stress et d'angoisse. Au sein du camp, la grossesse pouvait même être paisible. Oui, ils avaient beaucoup évolué depuis le début de l'épidémie.
Visiblement, sa réponse simple à sa question tout aussi simple ne suffit pas à Teresa. Ludwig arrêta un instant ses gestes, fixant sa nuque, avant de papillonner des paupières et de se reconcentrer sur sa tâche. Un peu mal à l'aise, il eut un petit rire.
Bon …
Il réfléchit, se détournant un instant d'elle pour reprendre une noisette de produit.
Pourtant je trouve que c'est une réponse correct. Ça va. Je n'ai pas à me plaindre. Je ne vais pas mal. Mais ce n'est pas non plus l'effusion de joie. Les jours se succèdent, la vie continue, j'aide comme je peux, je me rends utile. Ça va.
Un bref sourire étira ses lèvres, pour alléger ses propos. Il ne voulait surtout pas se faire plaindre ou se faire passer pour une victime. Juste être honnête. Il ne souffrait pas spécialement de son état. Mais dire qu'il était parfaitement heureux serait un mensonge.
Tu n'as pas à t'en faire pour moi, vraiment. Concentre-toi sur toi et sur ton fils. C'est le plus important.
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Re: Les miracles de la médecine douce.
Lun 22 Nov 2021 - 10:40
Teresa était foncièrement tactile. C'était un besoin vital pour elle, de ressentir le contact de ses proches. Autant que de leur parler, de les voir, les toucher avait son importance. Même si elle se retenait avec ceux qui comme Ludwig, supportaient mal les effusions. Enfin.. elle se retenait un peu.
Mais sentir ses mains -en tout bien tout honneur- malaxer son épaule, tout médical soit le geste, lui procurait un bien-être particulier. A vrai dire, depuis janvier, son agression et sa séparation, personne à part lui et Lisandro en tant que médecins, n'avaient réellement eu accès à un bout de peau autre que ses mains ou son visage. Et Lud' avait quelque chose de très rassurant, dans sa personnalité et ses gestes.
- Quand Elrik était encore avec nous, il m'entraînait tous les matins. Je suis pas sure de savoir suivre le rythme avec les autres.. Lui faisait attention à ce que l'entrainement soit adapté à mes capacités. La belle époque, avant qu'elle ne gâche tout en lui avouant ses sentiments, et avant qu'il parte sans un mot. Elle se racla la gorge et reprit avec un sourire : Mais promis, j'essayerai. Je verrai bien si ça colle.
Elle rit de bon coeur à la suite de leur conversation, le nordique faisant montre d'un rare humour. Bien sur qu'ils ont une voix douce.. Comment veux-tu qu'ils charment leurs victimes, sinon ?! Et C'est un compliment. C'est vrai que t'as un teint cadavérique.. Surtout à côté de moi. Mais tu as de très beaux yeux... Dis pas de bêtises. Elle lui offrit un clin d'œil amusé, teinté de tendresse.
Quelques grimaces et grognements accompagnèrent la suite du massage, et c'est plus bas et pour se changer les idées qu'elle poursuivit la conversation concernant le frère de Ludwig.
- J'crois que c'est pour ça que j'ai aussi vite accroché avec Tomas, à vrai dire.. Il est très franc. Un peu comme moi, mais en pire ! Bizarrement pourtant, je ne m'accroche pas avec lui, malgré nos caractères.. Elle tourna un regard d'onyx vers le 'jeune' homme en soupirant, nostalgique : Trois ans déjà... le temps file tellement vite avec les enfants. Puis d'hocher la tête vivement :
Je suis totalement d'accord ! Les enfants au Fort ont de la chance. Entre l'école, la bienveillance générale, le mélange des cultures... J'suis honnêtement rassurée pour Alejandro et son avenir. Je sais que... si je disparais, il sera bien pris en charge et choyé.
Teresa se tourna à demi vers le doc' quand il cessa ses mouvements, pour apercevoir son visage troublé. Elle se replaça droite en dodelinant doucement du chef, l'écoutant donner sa réponse.
- J'me concentre déjà sur moi et mon fils. Trente heures par jour, à peu près ! Alors permets-moi de m'intéresser un peu à mes amis, tu veux ?
Tu passes ton temps à t'occuper des autres... Il n'y a rien qui te plaise personnellement ? Qui te fasse vibrer ? Par exemple si je devais te faire un cadeau parfait, ce serait quoi ? Si tu voulais aller quelque part, ce serait où ? Dis-moi tout !
C'était mal la connaître que de penser que la cubaine lâcherait si facilement l'affaire. Elle avait un sincère et dévorant intérêt pour ce et ceux qui l'entouraient, ceux qui étaient chers à son cœur. Et aujourd'hui, Ludwig en faisait partie, peut-être à son grand damne..
Mais sentir ses mains -en tout bien tout honneur- malaxer son épaule, tout médical soit le geste, lui procurait un bien-être particulier. A vrai dire, depuis janvier, son agression et sa séparation, personne à part lui et Lisandro en tant que médecins, n'avaient réellement eu accès à un bout de peau autre que ses mains ou son visage. Et Lud' avait quelque chose de très rassurant, dans sa personnalité et ses gestes.
- Quand Elrik était encore avec nous, il m'entraînait tous les matins. Je suis pas sure de savoir suivre le rythme avec les autres.. Lui faisait attention à ce que l'entrainement soit adapté à mes capacités. La belle époque, avant qu'elle ne gâche tout en lui avouant ses sentiments, et avant qu'il parte sans un mot. Elle se racla la gorge et reprit avec un sourire : Mais promis, j'essayerai. Je verrai bien si ça colle.
Elle rit de bon coeur à la suite de leur conversation, le nordique faisant montre d'un rare humour. Bien sur qu'ils ont une voix douce.. Comment veux-tu qu'ils charment leurs victimes, sinon ?! Et C'est un compliment. C'est vrai que t'as un teint cadavérique.. Surtout à côté de moi. Mais tu as de très beaux yeux... Dis pas de bêtises. Elle lui offrit un clin d'œil amusé, teinté de tendresse.
Quelques grimaces et grognements accompagnèrent la suite du massage, et c'est plus bas et pour se changer les idées qu'elle poursuivit la conversation concernant le frère de Ludwig.
- J'crois que c'est pour ça que j'ai aussi vite accroché avec Tomas, à vrai dire.. Il est très franc. Un peu comme moi, mais en pire ! Bizarrement pourtant, je ne m'accroche pas avec lui, malgré nos caractères.. Elle tourna un regard d'onyx vers le 'jeune' homme en soupirant, nostalgique : Trois ans déjà... le temps file tellement vite avec les enfants. Puis d'hocher la tête vivement :
Je suis totalement d'accord ! Les enfants au Fort ont de la chance. Entre l'école, la bienveillance générale, le mélange des cultures... J'suis honnêtement rassurée pour Alejandro et son avenir. Je sais que... si je disparais, il sera bien pris en charge et choyé.
Teresa se tourna à demi vers le doc' quand il cessa ses mouvements, pour apercevoir son visage troublé. Elle se replaça droite en dodelinant doucement du chef, l'écoutant donner sa réponse.
- J'me concentre déjà sur moi et mon fils. Trente heures par jour, à peu près ! Alors permets-moi de m'intéresser un peu à mes amis, tu veux ?
Tu passes ton temps à t'occuper des autres... Il n'y a rien qui te plaise personnellement ? Qui te fasse vibrer ? Par exemple si je devais te faire un cadeau parfait, ce serait quoi ? Si tu voulais aller quelque part, ce serait où ? Dis-moi tout !
C'était mal la connaître que de penser que la cubaine lâcherait si facilement l'affaire. Elle avait un sincère et dévorant intérêt pour ce et ceux qui l'entouraient, ceux qui étaient chers à son cœur. Et aujourd'hui, Ludwig en faisait partie, peut-être à son grand damne..
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