Re: On the Radio {the Nest} × Swann & Emilie ;

Cause two can keep a secret if one of them is dead…
Pourquoi cette chanson lui revient en tête à cet instant précis alors que les deux femmes répondent à son interrogation sur le nombre de personnes au courant de la radio? Pensée plus que pessimiste mais dans le contexte actuel, mieux valait limiter le nombre d’investis dans ce projet. Difficile, qui plus est, d’offrir pleinement sa confiance à des personnes que l’ingénieure connaissait finalement si peu. Mais les options étaient peu nombreuses et pour survivre, il lui fallait s’acclimater aux nouvelles règles et aux nouveaux membres de cet échiquier géant.
Se contentant donc d’acquiescer sans se permettre d’émettre un quelconque avis de toute façon futile, Swann sort la bête et le matériel nécessaire à cette entreprise. Rien d’insurmontable en soi, des plus basiques même, mais la pression ressentie sur ses frêles épaules n’en est pas moins pesante.

L’électricité enclenchée, la jeune femme branche le fer à souder et attend patiemment que ce dernier parvienne jusqu’à une température suffisante pour la réparation du circuit. Prenant place sur l’établi de fortune, elle n’en prête pas moins une oreille attentive aux explications d’Allia. C’est comme un retour en Europe dans les années 40. Le terme résistance, la surveillance, les messages radios surveillés, les communications également. Heureusement pour eux, il n’y a ni Enigma, ni une intelligence supérieure de l’autre côté, en tout cas pas dans ce genre de moyen. Une croix, pas gammée, mais catholique, et des fanatiques désireux d’imposer leur vision du monde, d’en créer un nouveau. Et au milieu, elle… et évidemment tous les autres. L’Homme n’apprendrait-il donc jamais?

Relevant le bout de son nez vers la femme qui lui demande ce qu’elle peut ou non réaliser, l’ingénieure remonte les lunettes sur son nez dans un geste mécanique qu’elle ne réfléchit même plus. “Ce n’est pas la radio qui fera tout le travail. Je veux dire, je peux la réparer ce n’est pas la question, les dommages ne sont pas si grands mais sans répéteur de signal ou amplificateur, l’émission et/ou la réception n’ira pas très loin.” Histoire de mettre les points sur les i et de conserver une certaine réalité sur tout ça. “Il y en a déjà sur Seattle, c’est comme ça que j’ai pu capter le message de… hum… un certain Markus. Tout ce qui passera sur les ondes de cette périphérie proche pourra nous parvenir. Mais si vous voulez agrandir le signal, il faudra de nouveaux répéteurs, les placer en hauteur de plus en plus loin pour capter toujours plus.” Et ça lui avait pris tellement de temps pour remonter le signal depuis le Sud de la région. Des années. Mais elle n’avait que son petit groupe et d’autres priorités à l’époque.

Il fallait voir ça comme une boucle dans un périmètre défini. Si on voulait agrandir la boucle et le cercle, il fallait construire de nouveaux appareils et ce n’était pas le plus simple. Bien moins que la réparation de l’appareil dont il est question présentement. “Un thé!” Réplique-t-elle dans un enthousiasme à peine contenu. Sorti du professionnel, chasser le naturel il revient au galop. “Je veux bien un thé” se reprend-elle plus timidement, un sourire gêné sur les lèvres.

Mer 5 Jan 2022 - 20:51

La sage-femme écoute attentivement ses deux compagnes de sous-sol discuter. Elle le sait, elle aussi, que les enjeux de cette radio sont importants et si elle ne peut pas se battre sur le terrain directement, ceux qui font de la résistance, ou qui organisent à l’arrière sont tout aussi cruciaux. Elle est contente de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice « Et il y a une possibilité de trouver ça où ? Les amplificateurs je veux dire » La question n’est pas agressive, juste de la réelle curiosité. Après tout, leur but est de faire diffuser les informations au plus grand nombre.

Puis finalement elle tique « Markus ? » Elle est surprise. Est-ce que Swann parle du même Markus que le leur ? Elle n’ose pas poser la question. Elle ne se rappelle que trop bien de cette scène. Le jour ou elle du assister à sa mort. Le jour ou il est mort, dans ses bras et dans ceux de Dana. Elle n’a rien pu faire pour le sauver, malgré les tentatives désespérées de le ramener à la vie, en vain « Vous le connaissez bien ce Markus ? » Maintenant forcément, elle est curieuse.

Elle repart sur un autre sujet, bien que l’histoire n’est plus si fraiche, elle reste un souvenir assez désagréables de ses propres échecs « Je vais prendre du thé aussi s’il te plait » Puis elle pose son regard sur la petite brune à lunette « Vous avez de la famille avec vous ? Chez les Gentle ? » Elle ne sait pas si c’est une bonne idée de faire la conversation à celle qui sera supposé leur permettre de continuer cette guerre contre les New Eden, se fléau pour tout Seattle, ou presque selon le camp dans lequel on se trouve évidemment. Mais elle essais simplement de se montrer gentille. Une manière comme une autre de lui montrer également qu’elle peut leur faire confiance, à Allia et elle.

Mer 5 Jan 2022 - 22:46

Allïa observe Swann brancher le fer à souder et se mettre au travail. Elle est impressionnée, elle serait bien incapable de maitriser tout ça. Elle ne sait pas vraiment quoi faire de ses deux mains à chaque fois. Elle fronce les sourcils quand l'ingénieure relève un petit soucis. « Un répéteur de signal ou un amplificateur » répète-t-elle. La chasseuse n'a absolument aucune idée de ce que c'est. Emilie lui ôte les mots de la bouche : où les trouver ? Peut-être dans un magasin d'informatique ou une boutique dans le genre, pas vraiment ses enseignes favorites.

Elle est soulagée d'apprendre qu'il y en a déjà à Seattle, mais évidemment pour capter les signaux d'ailleurs : de Walla Walla, de Colville et d'autres avants-postes, ce sera plus compliqué. Allïa attrape un cahier et note sagement tout ce qu'elle apprend : des répéteurs de signaux, les poser en hauteur de plus en plus loin. Tout cela parait un peu vague pour elle, mais heureusement, les Exilés ont des compétences assez variées, Valérian ou un autre s'y connaitra peut-être un peu plus. « Donc là, si la radio fonctionne à nouveau, comme il y a déjà ces fameux répéteurs de son, on doit pouvoir communiquer avec tous ceux qui ont un tel appareil à Seattle ? » ça parait un peu trop simple.

Les yeux d'Allïa alternent entre Swann et Emilie à la mention d'un certain Markus. « Il y a probablement beaucoup de Markus dans le coin.. » soulève-t-elle. Mais peut-être pas 50 qui savent manipuler des radios, pour autant, elle veut se montrer prudente. « Notre groupe a hébergé un Markus, il y a quelques temps.. » Et il était décédé depuis. Cette pensée l'assombrit un peu. Ils avaient beaucoup perdu en l'espace d'une année.

L'archère hoche la tête et se lève pour préparer du thé. Un petit sourire pointe sur ses lèvres devant l'enthousiasme soudain de Swann. « Tu veux boire quelque chose ? » demande-t-elle à Emilie tout en commençant à faire chauffer l'eau à la bouilloire. Elles risquent d'être là pour un long moment encore, à moins que Swann n'arrive à réparer vite la radio. « Elle est dans quel état ? » lui demande Allïa pour avoir une petite idée des dégâts.