Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

"On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Sam 18 Déc 2021 - 10:41

Fort Nisqually était un lieu relativement calme, au matin. Tout le monde émergeait doucement de sa nuit, petit-déjeunait chez soi ou à la salle commune dans un semblant de silence ensommeillé. Seuls les enfants laissaient entendre quelques rires et chahuts ici et là, déjà en pleine forme et prêts à se rendre à l'école.

Teresa avait déposé Alejandro à la garderie dès qu'elle avait fini de lui donner le sein, et profitait paisiblement de ce bref moment de solitude et de relâche pour se promener jusqu'aux écuries, dans lesquelles elle aimait passer du temps. Les chevaux, tout muets soient-ils, avaient été ses plus fidèles compagnons durant l'année passée. Après ce qu'elle avait vécu, elle s'était énormément repliée sur elle-même, évitant ses semblables pour se réfugier auprès des animaux et des enfants. Dans cet ordre, oui.
Seul son frère de cœur, Lisandro, avait pu rester à ses côtés et percer sa carapace.  

Mais désormais et notamment avec la naissance de son fils, la cubaine reprenait doucement goût à la vie et retrouvait surtout plaisir à côtoyer les autres membres de The Haven, elle qui avait toujours été très sociable.
La prise du NML, et de tout Seattle, par New Eden, était une sale nouvelle, chargée de conséquences. Et la première la concernant, était évidemment qu'elle ne pouvait plus ni faire affaires là-bas, ni y retrouver ses connaissances. Bien évidemment elle s'inquiétait pour eux, mais elle espérait de tout cœur qu'ils avaient pu fuir à temps et se trouvaient désormais en sécurité, hors de la ville.

Quoi qu'il en soit, elle devait ce matin-là aller donner un coup de main à la scierie en compagnie de Caleb. A vrai dire, elle n'avait pas grande idée de ce qui l'attendait, mais les travaux physiques ne l'avaient jamais effrayée malgré son gabarit.
Elle s'étira et finit par quitter l'écurie après avoir longuement caressé et parlé aux chevaux de Dieu seul sait quoi, et se dirigea vers son objectif. Arrivée près du bâtiment, elle se mit à appeler avec l'absence de discrétion qui la caractérisait :

- Caleb ? Caaaleeeeb !

Tombant finalement sur le bûcheron, elle lui offrit un large sourire et s'approcha assez pour piquer un bise sur sa joue, avant de reprendre ses distances poliment.

- Alors... Programme de la journée ? j'te préviens, faut que je garde tous mes doigts. Ce serait plus compliqué de coudre sans.



Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.

Teresa Guevera
Teresa Guevera
Survivor
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Sam 15 Jan 2022 - 17:34

Les travaux allaient bon train dans Fort Nisqually. Tous les jours, apprentis et professionnels, responsables et survivants, œuvraient d’un effort commun pour pouvoir sécuriser le fort, les lieux et leurs vies. Les menaces grandissaient tous les jours, se faisant plus impressionnantes, ou plus pernicieuses, plus louvoyantes ou, parfois… Plus éclatantes.

Pour protéger le camp, les murailles furent élargies, renforcées et agrémentées par des plaques d’acier, grâce au savoir faire de Saseum. En attendant, il fallait de la main d’œuvre, mais surtout… Il fallait de la matière première. Les bois bordant Fort Nisqually étaient parfaits, mais aussi, les dernières expéditions forestières visant à ramener le bois avaient permis de renflouer les stocks et le bois débordait presque.

Equipé de son traditionnel tablier de cuir tombant jusqu’au-dessus des genoux, d’un pantalon en jean épais et de chaussures de montagnes remontant bien au-dessus des chevilles, le Canadien, qui portait une chemise à col en laine et aux motifs à carreaux typiques de ce pays du Nord, cherchait d’où pouvait bien provenir cette voix lancinante qui l’appelait.

Finalement, il la reconnut lorsqu’il vit le visage de la jeune femme : Teresa. Débordante d’énergie, elle déboula comme un astre dans l’atmosphère : luminescente et chaleureuse. Sautillant pour atteindre la joue du bûcheron, ce dernier prit les devant et se courba presque de manière surjouée, mais la différence de taille était cependant bien là.

Le sourire du géant, toutefois, n’était point surjoué ni accentué. Voir l’énergie débordante de cette jeune femme, entendre sa voix agréable, et ressentir ces vibrations positives qui émanent de son sourire, tout cela mettait du baume au cœur. « Tu auras tous tes doigts, sans aucun problème ! » Dit-il, riant sincèrement avant de poser une pogne caleuse sur la frêle épaule de la jeune femme. « Il faut poursuivre le débardage, et préparer les découpes. Tu vois tout notre stock de bois là ? » Demanda-t-il, indiquant d’un geste de la tête et d’un mouvement de la main, l’endroit pourtant extrêmement bien visible, qui formait le stock de bois. « Il y a des souches de toutes les tailles. En fonction des besoins, il faudra ramener les souches les plus longues jusqu’à la scierie pour en faire des planches droites pour les murailles et les murs. Pour les autres, elles seront soit découpées à la scierie pour faire des meubles, ou réparer les demeures par exemple, soit, elles seront utiles comme bois pour le feu. Il va donc falloir porter et découper à grands renforts de haches. Ça ira ? »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Dim 30 Jan 2022 - 15:26

Teresa n'était pas excessivement proche du bûcheron, mais elle avait une certaine affection pour lui, sa bonhommie et sa douceur naturelle lui avaient toujours beaucoup plu. Elle rit doucement quand il se pencha vers elle pour lui permettre d'embrasser sa joue, se fendant ensuite d'une révérence. A ma décharge, mes parents n'étaient pas bien grands non plus. J'ai pas été aidée par la nature.

Elle croisa les bras d'un air décidée en l'écoutant lui exposer le programme du jour, plissant malgré tout les yeux quand il désigna les lourds rondins de bois entreposés plus loin. Certes, elle avait décidé d'elle-même de venir lui donner un coup de main, mais peut-être avait-elle un poil sous-estimé la charge de travail et surestimé ses petits muscles. Hé beh... heureusement que j'ai repris la muscu' et les entrainements. A nouveau elle lâcha un rire, étirant ses joues balafrées.

Fort heureusement elle avait au moins prévu une tenue solide et confortable pour sa journée : Un pantalon de toile épaisse et un manteau chaud pour lutter contre le froid humide propre à la région de Seattle. Ses gènes de cubaine résistaient d'avantage à la canicule qu'à l'hiver. Elle sortit une paire de gants en cuir cousu par ses soins et les enfila sans quitter la pile de bois des yeux.

- D'un coup je m'inquiète plus pour mes bras que pour mes doigts, finalement ! Elle fit mine de montrer ses muscles en repliant son avant-bras ce disant. Mais la brune n'était pas du genre à rechigner à la tâche. Enfin si tout semblait clair dans l'esprit de Caleb, c'était pas tout à fait le cas dans celui de son apprentie du jour.

- Donc... On porte les.. les gros morceaux de bois super lourds, là, jusqu'à la scierie. C'est bien ça ? Elle plissa les yeux en se re-tournant vers le bûcheron. Mais du coup.. c'est à quel moment qu'on joue de la hache ? Avec une petite grimace désolée, elle ajouta : On va pas se mentir, j'ai jamais approché une scierie de près de loin, ni avant ni après l'invasion. J'étais plus haute couture que chemise à carreaux. Levant les paumes, elle s'empressa de reprendre : Ça t'va super bien hein ! Je critique pas. Ça donne un certain style.
... Je m'enfonce là, hein..?


La trop bavarde toussota avant de sourire innocemment, se taisant enfin. Alors du coup.. La hache..?



Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.

Teresa Guevera
Teresa Guevera
Survivor
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Mar 1 Fév 2022 - 12:10

« Ah ! Très bonne nouvelle ! Mais tous les entraînements du monde ne seront rien comparés à cette journée ! Tu vas très bien dormir ce soir ! » Dit-il, en riant sincèrement – presque à s’en bidonner, tapotant l’épaule de Teresa avant de frapper sa propre hanche dans un dernier éclat de rire. « Crois moi, tu te sentiras plus vivante après ça, qu’après n’importe quel soulevé de poids ! »

Le bûcheron disait la vérité ! Enfin, sa vérité… Ayant passé toute sa vie dans les forêts denses du Canada, le travail du bois était à la fois sa passion, son métier, et sa source de revenue – enfin était sa source de revenue. Travailler ainsi avait toujours été une source d’inspiration et de satisfaction : l’odeur du bois, celle de la sève, l’odeur des pommes-de-pins, des aiguilles de sapin, les glands des chênes, des planches découpées dans les épais troncs de séquoia… Tout était gourmand. Le bûcheron n’était jamais aussi détendu qu’au milieu des bois. Il ne rêvait jamais autant qu’une fois enivrer des senteurs boisées. Il n’était jamais aussi heureux… Sauf, avec sa famille… Sauf avec Lily.

Secouant sa tête de droite à gauche pour s’éviter à lui-même de sombrer dans des pensées mornes et de reprendre ses regrets, le bûcheron sourit à nouveau, et s’efforce de ne pas repenser à sa douce Lily. L’heure était importante : il lui fallait se concentrer, être un modèle pour Teresa pour qu’elle puisse œuvrer en sécurité et profiter pleinement de cette expérience. S’il venait à penser à ses remords, à ses erreurs… Il ne serait plus concentré, il ne serait plus jovial… Et une erreur pourrait arriver si vite…

« Heum… Merci, j’imagine ? » Dit-il, revenant à lui, alors que Teresa tentait de vagues compliments à propos du style vestimentaire du bûcheron, qui ressemblait davantage à un cliché Canadien qu’autre chose. Cela le fit à nouveau sourire, et même rire. Décidément, Teresa semblait aussi gênée qu’elle était dotée d’humour, et le bûcheron était détendu par sa présence. Teresa possédait ce « je-ne-sais-quoi » qui permettait d’être en confiance et de passer un bon moment. Surpris, il décida tout de même d’apprécier l’instant : s’il se fatiguait lui aussi aujourd’hui, il dormirait sans doute mieux ce soir. Cela lui éviterait de repenser à Lily…

« Chaque tronc fait 2 à 4 mètres de longueur, et de 50 à 90 kilos. Sauf les quelques troncs de Sequoia qu’il nous reste, mais il faut les manœuvrer à la machine, ils pèsent jusqu’à une demi tonne. » Confia le bûcheron. « Le carburant coûte cher, aussi tout ce qui peut se soulever seul ou à deux est bon à prendre. Les troncs vont direct à la scierie, là… » Indique-t-il, montrant l’embouchure de la machine où les troncs sont placés, avant d’entamer le processus de découpe tout le long du hangar, hangar au bout duquel les troncs sont transformés en planches aux dimensions préétablies. « Il va nous falloir débiter une douzaine de troncs, avant de s’occuper de… la hache. Et là on découpera autant de buches que possible : le chauffage consomme beaucoup. »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Mer 9 Fév 2022 - 0:06

La brune rit de bon cœur avec le bûcheron. Alors toi.. t'as pas connu Elrik et ses entraînements. Crois-moi, c'était pas un rigolo. Un éclat de nostalgie passa dans son regard avant qu'elle ne se reprenne en ajoutant : Enfin, il est parti maintenant. Ce sera peut-être toi mon nouvel entraîneur, option bûcheronnage ! Elle fit mine de ployer sous la tape de l'homme, avec une œillade amusée.

- J'demande que ça.. Dormir et me sentir vivante. Si j'avais su, j'serais venue te voir plus tôt !

Malgré sons sourire, ses mots cachaient une blessure bien réelle. Son sommeil était douloureux et rempli de cauchemars depuis un an, depuis son agression. Elle avait passé des mois enfermée dans sa caravane, n'acceptant de voir que son frère de cœur, Lisandro, et la petite Soo... Sa douce Soo. Un rayon de soleil au milieu d'une nuit sans fin. Il n'y avait que depuis la naissance d'Alejandro, en Aout, qu'elle avait commencé à retrouver goût à la vie, et à reprendre part à la vie du Fort. Sa visite au la scierie était d'ailleurs la preuve de cette volonté, et de son besoin retrouvé de contacts humains.
Un nuage passa sur le visage de Caleb, imperceptible, mais Teresa n'en dit rien. Peut-être avait-elle rêvé. Peut-être que non, mais ça ne la regardait pas. Et peut-être qu'il voudrait se confier à un moment ou à un autre, après tout.

Elle eut un nouveau rire, passant une main dans sa tignasse d'un air un peu emmerdé. Désolée, c'était maladroit.. Avant tout ça je bossais comme couturière dans un atelier de haute-couture. Mais depuis l'invasion je me suis mise au goût du jour. Elle désigna sa tenue rudimentaire d'un geste ample de la main, amusée.
Le canadien lui réexpliqua le but du jeu avec les troncs et les haches, et la cubaine passa son regard du bois au bâtiment plusieurs fois avant de hocher du chef.

- Je croiiiis... que j'ai compris, cette fois ! Elle acquiesça fièrement, les mains sur les hanches. Une demi-tonne.. je me rendais pas compte que ça pouvait être aussi lourd, c'est fou. Mais j'te cache pas que déjà ceux de cinquante kilos, ce sera largement assez pour ma petite personne.
C'était presque aussi lourd qu'elle à vrai dire, mais elle s'en sentait capable malgré tout, avec en prime cette petite pointe de fierté de vouloir montrer qu'elle n'était pas faible.
Finalement elle donna une tape sur l'épaule de Caleb -ou plutôt sur son bras, vu leur taille respective- et avança à grands pas vers la pile de troncs.

- Bon allez, t'as peur que j'sois plus musclée que toi ou bien ?! Ils vont pas se porter tous seuls ces arbres. Elle approcha de l'un d'eux dont elle empoigna le bout, après avoir réajusté ses gants. Sans rire, je les soulèverais bien toute seule mais je veux pas que tu complexes.



Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.

Teresa Guevera
Teresa Guevera
Survivor
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Jeu 10 Fév 2022 - 12:24

« Nouvel entraîneur… Option bûcheronnage… Hm.. » Fit-il, feintant une profonde réflexion alors qu’en réalité, cette phrase sonnait très juste aux oreilles du Canadien qui appréciait l’idée de pouvoir avoir Teresa comme apprentie, ou comme partenaire de travail. « Mieux vaut tard que jamais, tu ne crois pas ? »

Il ria sincèrement, gratifiant la jeune femme d’une petite tape amicale très contrôlée. Certes, Teresa avait l’air solide, mais Caleb avait appris à que maîtriser sa force était d’une grande importance. Combien de mains avait-il faillit briser ? Combien de pauvres gens avait-il presque fait tomber par terre en une tape amicale ? Bon, sans entrer dans le cliché de l’homme fort, il fallait avouer que Caleb possédait une maladresse presque bonne enfant et candide. Lorsqu’il s’agissait d’abattre un arbre, de découper des bûches, ou de tailler un meuble ou une statuette dans du bois de qualité, il pouvait faire montre d’une maîtrise impressionnante, et d’une précision chirurgicale… Pour enfin détruire sa propre tasse de café en la posant trop fort sur le sol…

Mais voilà, Teresa se montra bien vite avide de moquerie, et digne d’un comique hilarant. Bien qu’il trouvait tout cela amusant, Caleb fit semblant d’être sérieux, peu touché par l’humour caustique de la jeune femme, croisant même les bras tout en offrant une moue réprobatrice. « Hmm hmm… »

Ainsi, elle désirait se moquer… « Attends, attends. Je vais te montrer comment faire, ce serait dommage que tu te blesse pour ton premier jour ! » Elle voulait jouer, il allait jouer !

Poussant la donzelle – avec douceur – le bûcheron prit position. Le tronc mesurait à peine un mètre cinquante centimètres de long, mais était plutôt large. S’agenouillant, le bûcheron plaça ses deux mains sous le tronc et, d’un bond… Se releva de toute sa hauteur. Toisant le monde à plus de deux mètres de hauteur, l’armoire Canadienne se retourna en direction de Teresa, le tronc dans les bras – et non sur les épaules. « Surtout, il faut bien utiliser les genoux ! Sinon tu te feras mal au dos… Il ne faudrait quand même pas que tu te fasses mal. C’est ton… Premier jour ! »

Puis il ria de bon cœur. Elle pensait le taquiner, il avait retourné la situation. Riant de plus en plus, Caleb leva le tronc jusqu’au-dessus des épaules de Teresa. « Aller, hop ! Sur l’épaule ! Trouve le centre de gravité sinon tu vas la faire tomber ! »

Que l’entraînement commence… !
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Dim 13 Fév 2022 - 13:12

- Hey, Avoue que ça a de la gueule.. Teresa rit doucement en regardant le bûcheron faire mine de réfléchir à sa "proposition". Elle était déjà fort occupée entre son rôle de mère et son travail de couturière pour le camp et ses habitants. Pour autant, elle avait toujours envie, voire besoin, d'en faire plus, d'apprendre, d'essayer, et de se rendre utile. D'autant plus depuis qu'elle ne pouvait plus s'échapper au NML pour faire affaires avec les nomades et les habituels troqueurs de Seattle. Elle commençait même à apprendre à monter à cheval. Comme tu dis.. mieux vaut tard que jamais. C'est un peu mon credo.

Finalement ça pouvait résumer pas mal sa vie. Elle avait tardivement trouvé sa voie professionnelle, sa voie sentimentale. Elle avait mis des années et des années à faire le deuil de son fils avant de retrouver goût à la vie. Bref, mieux valait tard que jamais.
Pour autant aujourd'hui la vie reprenait son cours, et elle était là, avec Caleb, riant de bon cœur à leur discussion. Comme souvent elle se montra taquine en approchant des troncs, certainement un peu trop confiance sur sa capacité à porter les morceaux de bois. Le regard réprobateur du canadien lui mit un doute sur le fait qu'elle l'ai vexé, et elle failli s'en vouloir, un peu déçue de ne pas trouver de réponse à sa bêtise.

Mais Caleb n'était finalement pas en reste, et renvoya la balle à la cubaine qui lui offrit un large sourire. Effectivement ce serait con.. nota-t-elle en croisant les bras pour le regarder faire, reculant de quelques pas à son geste pour la décaler. L'homme se baissa pour attraper un des troncs et se redressa avec une facilités déconcertantes, tenant le morceau de bois comme un fétu de paille. La brune leva un sourcil en le voyant faire, franchement impressionnée. Ok.. peut-être que t'as quelques petits trucs à m'apprendre.. Elle se racla la gorge avant d'ajouter en secouant la main : c'est bien pour te faire plaisir bien sur ! Je maîtrise .. totalement.. le porté de troncs géants.

Pourtant elle se décomposa sensiblement quand il approcha avec le tronc entre les bras, le levant à hauteur des épaules féminines. Bien... bien bien bien. Quand faut y aller, hein. Elle leva les bras et se plaça de façon à poser le rondin sur son épaule. Après avoir tâtonné un petit moment, elle finit par trouver son point d'équilibre. J'suis prête ! Lâche tout !

Malheureusement, au moment où le bûcheron laissa peser le tronc sur la jeune femme, cette dernière vacilla en ouvrant de gros yeux, surprise du poids, et ploya presque aussitôt, laissant tomber son fardeau au sol en tombant sur le cul.

- .. Je m'y attendais pas. C'est juste à cause de la surprise. On recommence !

La têtue se redressa en se massant l'épaule et fit signe à Caleb de reprendre l'exercice. Les courbatures allaient être violentes.



Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.

Teresa Guevera
Teresa Guevera
Survivor
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum