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Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."
Lun 14 Fév 2022 - 13:03
Ces instants étaient aussi délicieux que comiques. Délicieux, car le bûcheron était en charmante compagnie, et que la jeune femme, en plus d’être agréable, était volontaire et amusante. Certes, elle parlait beaucoup – et cela n’était pas pour déplaire au bûcheron qui pouvait être une véritable pipelette lorsque placé en confiance – mais elle avait ce je-ne-sais-quoi qui la rendait agréable, vraiment.
Comiques, parce que la suite des évènements était imprévisible et pourtant si risible. Le bûcheron se sentait d’une humeur rieuse, aussi entreprit-il de jouer un peu avec la jeune femme. Alors que lui, souleva le tronc avec une facilité déconcertante, alors qu’il maîtrisait chaque mouvement – de la prise des mains en passant par le mouvement de squat – avec une minutie presque parfaite, Teresa, elle… Tenta le tout pour le tout. N’écoutant que son courage, la jeune femme accepte de porter le tronc ressemblant à une plume entre les mains du bûcheron, en le prenant sur ses épaules.
Bon-en, mal-en, elle s’installe, se positionne… Et accepte le fardeau. Gardant son sérieux, le bûcheron lâche le tout. Que disent les principes physiques déjà ? Toute action entraîne une réaction, ou quelque chose de ce genre ?
Ici, l’action de laisser peser tout le poids du tronc sur les épaules de la frêle jeune femme entraîne le chancellement de cette dernière… Les gros yeux de Teresa laissèrent entrevoir de belles pupilles brunes, mais plus que de beauté, ils trahirent la stupeur et l’incroyable surprise de cette dernière face à ce qui lui tombe littéralement dessus. Le tout chancelle donc, et le tronc retrouve le sol… Comme le popotin de sa porteuse éphémère.
Le bruit sourd du tronc chutant au sol camoufle celui de Teresa retrouvant le plancher des vaches. Le bûcheron, lui ? Il est hilare. Tout à fait hilare. Son rire grandit à mesure qu’il dévisage Teresa et qu’il la voit dans cette posture comique. Plus l’image lui semble hilarante, plus le bûcheron devient mort de rire.
« Eh bien ! C’était comique, ça s’est sûr ! Tu prépares un one woman show ? » Demanda-t-il, l’air hilare. Suivant du regard une Teresa prête à recommencer, Caleb reprend lui aussi son rôle de tuteur. S’abaissant à nouveau, il replace ses bras autour du tronc, met ses mains en crochet, et se redresse avec toujours la même facilité. Une facilité déconcertante… Qui peut être facilement relativisée lorsque l’on connaît le palmarès du bûcheron. Au Canada, cela lui arrivait de participer à de petites compétitions de forces et il se débrouillait très, très bien ! Soulever des quintaux, il en était largement capable !
Il replace donc le tronc sur l’épaule de Teresa, mais, cette fois-ci, use de discrétion pour garder sa main sur une des extrémités de la souche, garantissant ainsi un discret mais néanmoins présent soutiens à la jeune femme. « Alors ? »
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Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."
Lun 28 Fév 2022 - 1:04
Disons-le, ça aurait pu mieux se passer. Teresa avait très certainement un peu présumé de sa compétence à porter un tronc de deux mètres de long. Mais. Ça aurait aussi pu être pire, du moins à ses yeux. Au moment où elle se mit à vaciller sous le poids de son fardeau, elle eut brièvement la vision de sa petite carcasse écrasée au sol, avec le morceau de bois en travers du crâne. Un brin dramatique sans doute.
Assise sur son postérieur et hébétée quelques secondes, elle posa un regard outré sur Caleb qui se mettait à rire, de plus en plus à mesure qu'il la regardait. La brune se redressa en le pointant de l'index, se frottant les fesses de l'autre main avec une grimace. Pour sur qu'elle allait se taper des bleus en plus des courbatures ce soir.
- Arrête de t'moquer, le bûcheron ! Massant cette fois son épaule à peine éraflée, elle répéta en plissant les yeux. J'étais pas prête j'te dis ! La semaine prochaine je t'embarque à l'atelier de couture, tu vas moins faire le malin quand tu devras faire des ourlets..
Mais la cubaine n'était pas rancunière -du moins pas sans une vraie bonne raison valable- et le rire de son compagnon du jour était communicatif, lui arrachant finalement un sourire amusé alors qu'elle roulait des yeux.
- Ça vaaa... T'auras une place gratuite si j'me lance dans l'humour un jour. Allez, file-moi ta brindille là.
Caleb reprit son rôle de tuteur, et le tronc qu'il porta à nouveau avec une facilité déconcertante. Il lui reposa sur l'épaule, Tesa prenant à nouveau le temps de l'ajuster de son mieux avant qu'il ne le lâche. Du moins en partie, bien qu'elle ne s'en rende pas compte. Je l'ai.. Je l'ai ! Sans se poser plus de question sur cette soudaine facilité, elle se mit en marche vers la scierie, agitant les doigts vers le bûcheron. Reste à côté hein ? Juste au cas où.. Un bout de langue sorti et coincé entre ses lèvres, signe ultime de concentration, elle avança lentement jusqu'à la scierie. Arrivée à destination, elle hésita quelques instants et se pencha finalement avec précaution pour faire basculer son fardeau dans un son sourd.
Puis elle leva les yeux vers le canadien :
- J'dirais bien que c'est pas aussi dur que ça en a l'air, mais tu vas encore te foutre de moi. Je s'rai peut-être pas ton apprentie la plus efficace... Repartant vers le tas de troncs, elle tourna à nouveau les yeux vers lui. Alors.. comment t'es devenu bûcheron ? J'veux dire. A part le fait que t'es canadien, quoi. Un sourire taquin passa sur ses lèvres à ses derniers mots, relançant les hostilités amicales.
De retour sur place, elle tenta à son tour de soulever un des -trop, bien trop- lourds tronçons. A peine attrapé, il lui glissa des mains dans le plus grand chaos, ses bras battant l'air en vain pour tenter de le récupérer mais se refermant évidemment sur le vide. Son adversaire impassible roula sans aucune pitié sur ses rangers, fort heureusement coquées, pour s'y arrêter brusquement après avoir buté contre la cheville féminine.
Le rouge monta aussitôt aux joues de la jeune femme qui lâcha aussitôt un élégant : MIERDA ! Estúpido ! Hijo de fucking Puta !! en donnant un coup de pied dans le tronc après s'en être libéré, ce qui n'arrangea pas les choses évidemment.
Après un soupir, elle grogna doucement pour Caleb : Désolée.. ça va visiblement être plus long que prévu..
Assise sur son postérieur et hébétée quelques secondes, elle posa un regard outré sur Caleb qui se mettait à rire, de plus en plus à mesure qu'il la regardait. La brune se redressa en le pointant de l'index, se frottant les fesses de l'autre main avec une grimace. Pour sur qu'elle allait se taper des bleus en plus des courbatures ce soir.
- Arrête de t'moquer, le bûcheron ! Massant cette fois son épaule à peine éraflée, elle répéta en plissant les yeux. J'étais pas prête j'te dis ! La semaine prochaine je t'embarque à l'atelier de couture, tu vas moins faire le malin quand tu devras faire des ourlets..
Mais la cubaine n'était pas rancunière -du moins pas sans une vraie bonne raison valable- et le rire de son compagnon du jour était communicatif, lui arrachant finalement un sourire amusé alors qu'elle roulait des yeux.
- Ça vaaa... T'auras une place gratuite si j'me lance dans l'humour un jour. Allez, file-moi ta brindille là.
Caleb reprit son rôle de tuteur, et le tronc qu'il porta à nouveau avec une facilité déconcertante. Il lui reposa sur l'épaule, Tesa prenant à nouveau le temps de l'ajuster de son mieux avant qu'il ne le lâche. Du moins en partie, bien qu'elle ne s'en rende pas compte. Je l'ai.. Je l'ai ! Sans se poser plus de question sur cette soudaine facilité, elle se mit en marche vers la scierie, agitant les doigts vers le bûcheron. Reste à côté hein ? Juste au cas où.. Un bout de langue sorti et coincé entre ses lèvres, signe ultime de concentration, elle avança lentement jusqu'à la scierie. Arrivée à destination, elle hésita quelques instants et se pencha finalement avec précaution pour faire basculer son fardeau dans un son sourd.
Puis elle leva les yeux vers le canadien :
- J'dirais bien que c'est pas aussi dur que ça en a l'air, mais tu vas encore te foutre de moi. Je s'rai peut-être pas ton apprentie la plus efficace... Repartant vers le tas de troncs, elle tourna à nouveau les yeux vers lui. Alors.. comment t'es devenu bûcheron ? J'veux dire. A part le fait que t'es canadien, quoi. Un sourire taquin passa sur ses lèvres à ses derniers mots, relançant les hostilités amicales.
De retour sur place, elle tenta à son tour de soulever un des -trop, bien trop- lourds tronçons. A peine attrapé, il lui glissa des mains dans le plus grand chaos, ses bras battant l'air en vain pour tenter de le récupérer mais se refermant évidemment sur le vide. Son adversaire impassible roula sans aucune pitié sur ses rangers, fort heureusement coquées, pour s'y arrêter brusquement après avoir buté contre la cheville féminine.
Le rouge monta aussitôt aux joues de la jeune femme qui lâcha aussitôt un élégant : MIERDA ! Estúpido ! Hijo de fucking Puta !! en donnant un coup de pied dans le tronc après s'en être libéré, ce qui n'arrangea pas les choses évidemment.
Après un soupir, elle grogna doucement pour Caleb : Désolée.. ça va visiblement être plus long que prévu..
Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
.But live as long as you can
- Teresa Guevera
- Survivor
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Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."
Mer 2 Mar 2022 - 21:09
Tel un garde protecteur, une ancre marine, un phare breton, le géant Canadien demeurait auprès de Teresa et, d’une main discrète, l’aidait à accomplir sa mission. De temps à autre, il sentait le vacillement du tronc porté aller à droite ou à gauche, plus en avant ou plus en retrait. D’un geste calculé et maîtrisé, le maître d’œuvre s’occupait alors de pousser à droite ou à gauche pour compenser ; en avant pour éviter la chute ; agrippait le tronc pour empêcher qu’il ne tombe. Mais le tout de manière suffisamment subtile pour que cela ne soit pas – ou peu – ressenti par la jeune femme.
Lorsqu’enfin, la mission fut réussie, et que Teresa abandonna son fardeau, Caleb laissa s’échapper un rire sincère, et son sourire prit un angle d’autant plus large encore. « Tu t’es bien débrouillée. » Dit-il pour la rassurer, lui emboitant le pas alors qu’elle retournait vers le tas de tronc sans demander de pause ou de temps pour elle-même. « Mon père était bûcheron lui aussi. J’ai grandi dans les forêts, entourés des arbres, des tronçonneuses et de l’odeur de sève. Je me suis toujours sentit plus proche de la nature que des gens, sinon, je serais devenu infirmier, comme ma mère. » Confia-t-il en un sourire, décrochant un regard pour Teresa indiquant que cette discussion était des plus agréables. « Et puis… Je suis Canadien, et j’ai la force d’un buffle ! Les choix de carrière étaient faibles. »
Seconde tentative, seule cette fois. Au début, tout se passe bien. Difficilement, certes, mais bien. Teresa parvient à soulever le tronc, seule, et tente maladroitement de le placer sur ses épaules, comme tout à l’heure. Seulement voilà… Le tronc se rebelle. Il chancelle, s’échappe puis choie, tombant sur les pieds de la donzelle et heurtant sa cheville. Le tout provoquant une vague d’insultes en espagnole, et une en Anglais – que le canadien comprend donc.
« Ne t’excuse pas, Teresa. » Dit-il d’une voix paternelle et douce, posant une main bienveillante et aimante sur l’épaule de la jeune femme. « C’est ça l’apprentissage. Et puis, tu essaie de faire toute seule un travail qui pourrait demander deux personnes. Le but c’est que le travail soit fait tu sais. On recommence ? Tous les deux cette fois ? »
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Re: "On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois."
Mer 23 Mar 2022 - 10:58
On pouvait reprocher à la cubaine d'être butée. Et c'était vrai ! Lorsqu'elle se lançait dans un nouveau projet, une nouvelle tâche, elle ne lâchait rien avant d'être arrivée à ses fins, quelles qu'elles soient. Elle ne comptait plus le nombre de soirées qu'elle avait passé sur la confection d'un vêtement un peu complexe, s'usant les yeux à la lumière d'une lampe à huile, et ne s'arrêtant qu'une fois satisfaite, le bout des doigts en sang.
Enfin, au moins quand elle entreprenait quelque chose, on pouvait supposer que le travail serait fait, et probablement bien fait, si ce n'était pas hors de portée pour elle.
Alors à peine son fardeau débarrassé, -et alors qu'elle soupçonnait seulement que Caleb ait pu lui filer un coup de main en douce- elle repartit vers le tas amassé, lançant la conversation avec le bûcheron. Comme quoi la pomme tombe rarement loin de l'arbre.. ma mère était couturière, comme je le suis devenue, moi aussi. Elle lui adressa un nouveau sourire franc, avant de poursuivre. J'ai jamais connu les forêts canadiennes, même si elles sont réputées pour leur beauté. Surtout en Automne, non ? Moi j'ai connu que le soleil de Cuba.. et la pluie de Seattle ! Ses épaules s'agitèrent d'un rire en l'écoutant. Tu aurais pu être.. routier ? Catcheur. Bodybuildeur ! Hmmm.. Cascadeur. Elle fit mine de réfléchir à quelques métiers encore avant de souffler malicieusement : Ou modèle photo !
La bonne humeur à -presque- toute épreuve de la brune se heurta, littéralement, à un tronc plus malin qu'elle. Ou plus costaud sans doute. Elle soupira doucement sous la paume réconfortante de Caleb, avant de hocher du chef.
- Visiblement j'ai eu les yeux plus gros que le ventre, oui... Mais si toi tu peux les prendre seul, à quoi je te sers, du coup ? Si on les prend à deux. Je te fais pas gagner de temps ni d'énergie. C'est frustrant.
Pour autant, elle ne rechigna pas à le laisser soulever le tronc réfractaire, revenant le poser sur ses épaules d'un côté, alors qu'il l'empoignait à l'opposé. Le souffle un peu plus court, mais trop bavarde pour se taire malgré tout, elle reprit : Comment tu t'es retrouvé à Seattle ? Ça fait une trotte depuis ton Canada, quand même.. Enfin, dans le contexte post-invasion, j'veux dire. Elle eut une pensée pour leur voyage jusqu'à sa scierie, et le souvenir de la famille disparue du Campbell lui revint en tête, sans qu'elle ne le lui évoque, du coup. Chacun avait perdu des proches, de la famille, et tout le monde en souffrait encore, chacun à son échelle.
Enfin, au moins quand elle entreprenait quelque chose, on pouvait supposer que le travail serait fait, et probablement bien fait, si ce n'était pas hors de portée pour elle.
Alors à peine son fardeau débarrassé, -et alors qu'elle soupçonnait seulement que Caleb ait pu lui filer un coup de main en douce- elle repartit vers le tas amassé, lançant la conversation avec le bûcheron. Comme quoi la pomme tombe rarement loin de l'arbre.. ma mère était couturière, comme je le suis devenue, moi aussi. Elle lui adressa un nouveau sourire franc, avant de poursuivre. J'ai jamais connu les forêts canadiennes, même si elles sont réputées pour leur beauté. Surtout en Automne, non ? Moi j'ai connu que le soleil de Cuba.. et la pluie de Seattle ! Ses épaules s'agitèrent d'un rire en l'écoutant. Tu aurais pu être.. routier ? Catcheur. Bodybuildeur ! Hmmm.. Cascadeur. Elle fit mine de réfléchir à quelques métiers encore avant de souffler malicieusement : Ou modèle photo !
La bonne humeur à -presque- toute épreuve de la brune se heurta, littéralement, à un tronc plus malin qu'elle. Ou plus costaud sans doute. Elle soupira doucement sous la paume réconfortante de Caleb, avant de hocher du chef.
- Visiblement j'ai eu les yeux plus gros que le ventre, oui... Mais si toi tu peux les prendre seul, à quoi je te sers, du coup ? Si on les prend à deux. Je te fais pas gagner de temps ni d'énergie. C'est frustrant.
Pour autant, elle ne rechigna pas à le laisser soulever le tronc réfractaire, revenant le poser sur ses épaules d'un côté, alors qu'il l'empoignait à l'opposé. Le souffle un peu plus court, mais trop bavarde pour se taire malgré tout, elle reprit : Comment tu t'es retrouvé à Seattle ? Ça fait une trotte depuis ton Canada, quand même.. Enfin, dans le contexte post-invasion, j'veux dire. Elle eut une pensée pour leur voyage jusqu'à sa scierie, et le souvenir de la famille disparue du Campbell lui revint en tête, sans qu'elle ne le lui évoque, du coup. Chacun avait perdu des proches, de la famille, et tout le monde en souffrait encore, chacun à son échelle.
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