Elle n'arrivait pas à dormir.

C'était bien tout ce qu'elle était capable de constater, alors qu'elle fixait sans réellement le voir le plafond au dessus de sa tête, avant de se décider à rejeter les draps, récupérant au passage cigarettes et briquets. La sieste qu'elle avait espérait faire avait finalement été de courte durée, alors qu'elle avisait la nuit qui commençait à tomber sur le campement. Soupirant sans mot dire, avant d'enfiler une veste par dessus ses vêtements pour se protéger du froid, bravant l'extérieur pour qu'à son retour, son fils ne soit pas dérangé par les odeurs de nicotine qui émaneraient à coup sûrs de sa tige.

Saluant rapidement ceux présents dans la salle commune avant de frissonner sous l'air gelé, frictionnant ses mains entre elles avant d'enfin se décider à allumer sa cigarette, inspirant profondément. Si elle se forçait à limiter sa consommation avec l'allaitement, certaines envies restaient plus fortes que d'autres. Et la situation actuelle de leur campement ne l'aidait en rien à se sentir détendue. Moins encore, en compagnie d'un nouveau né qui ne savait pas encore s'exprimer autrement que par des cris qui lui faisaient chaque jour prendre conscience que le post partum était bien plus difficile qu'elle ne l'avait imaginé dans ses pires scénarios.
Faisant tomber la cendre dans la neige, se rapprochant du mur du domaine pour se protéger du vent avant d'aviser Aaron non loin. Tu ne rentres pas avec les autres ? La plupart de leurs groupes respectifs avaient commencé à manger après tout. A part eux, et ceux comme Gabriel et Jeff qui étaient de garde, qu'elle salua brièvement d'un signe de la main.

Relevant le regard vers lui avant de tirer à nouveau sur sa cigarette. Si elle n'était pas la plus réputée du groupe pour être bavarde et avenante, elle avait néanmoins fait l'effort de connaître un peu plus les Expendables. Mais elle n'avait pas souvenir d'avoir eu un jour l'occasion d'échanger avec lui, en revanche.

La plupart ont commencé à manger, si tu veux les rejoindre. Grâce à eux d'ailleurs. Les réserves de nourritures qu'ils possédaient avaient grandement aidé à ne pas rationner plus que ce qu'elle n'avait estimé à la base.

Aaron a passé la majorité de la journée enfermé à fabriquer de nouvelles munitions. Le temps est passé plus vite que prévu et quand il lève enfin le nez de son boulot, c'est pour remarquer que la nuit est déjà tombée. Il laisse rapidement les autres partir manger, ils ont bien avancé, une bonne quantité de munitions est prête à être utilisée. Le brun prend son temps pour tout enfermer dans un coffre qu'il ferme à clé. Ce n'est pas qu'il ne fait pas confiance aux Expendables ou aux Inglorious, mais ils ne sont pas à l'abri d'une attaque ennemie ou d'un vagabond de passage. Mieux vaut jouer de prudence, il ne tient pas à alimenter des armes ennemies avec ses propres munitions. La clé finit accrochée à sa chaine avec l'alliance de sa femme.

Il sort de la caravane et prend une grande inspiration, profitant un peu de l'air pur après une bonne journée enfermé. Un instant, il hésite à rejoindre les autres pour le repas, mais il préfère s'assoir un moment auprès du feu de camp pour fumer une cigarette. Passer une journée dans une caravane enfermé avec des des gosses comme Ava ou Alessia, ça donne juste envie de profiter un peu de la solitude. Il trouvera surement de quoi manger plus tard.

Il s'est perdu dans la contemplation du feu de camp. Sa caravane est un peu plus loin, dire qu'il avait commencé à se faire une super terrasse quand ils étaient aux jardins japonais à Seattle. Il va falloir qu'il se penche sérieusement sur la question : installer une terrasse qu'il peut plier et ranger selon leurs déplacements... L'endroit est plutôt sympa ici. Il sait que leur installation ici est temporaire malheureusement, qu'ils vont devoir bouger à nouveau dès que le beau temps et les beaux jours seront de retour. Pourtant, il se serait bien vu faire les vendanges ici.

Une femme l'apostrophe, elle fume une cigarette elle aussi. « J'irais manger après... Je profite un peu du calme... » Des éclats de voix leur viennent de l'intérieur. Aaron n'a pas particulièrement envie de se retrouver en grand groupe. Il apprécie la solitude aussi. Faith, d'après ce qu'il lui semble, le regarde. « Je te retourne la question, tu ne manges pas avec les autres ? » demande-t-il.  

Aaron tire sur sa cigarette avant de lancer le mégot dans le feu. Il regarde les flammes crépiter doucement.

Le calme. Il fallait bien admettre que c'était une réelle félicité de l'apprécier dès l'instant ou les portes du domaine se fermaient pour laisser uniquement place à l'absence de tout dialogue. Hochant la tête pour confirmer ses dires, revenant tirer sur sa tige avec une esquisse de sourire. Ici, ils sont calmes quand ils dorment. Et encore... Gawain n'était pas toujours de cet avis. Même si les nuits devenaient moins infernales avec l'aide d'Emily et Edwin pour la relayer un peu, il allait sans dire. On te mettra une assiette de côté alors.
concède t-elle en venant observer les alentours, toujours soucieuse en silence d'y voir un jour apparaître New Eden. S'ils étaient relativement éloignés du centre ville, la menace n'était pas si invisible que ça. Soupirant silencieusement à cette idée, avant de relever les yeux quand Aaron l'interrogea à son tour, secouant doucement la tête.

Non, j'ai encore trop de travail. Sitôt Gawain endormi, c'était son autre journée qui démarrait. A commencer par l'enseignement qu'elle prodiguait à Alex, les séances de Camila, les stocks généraux. Sans compter ce qui l'attendait encore à l'infirmerie, une fois sûre que tout le monde aurait rejoint sa chambre. Si une bonne partie des stocks avaient disparus suite à leur fuite de gaz, elle devait encore prendre le temps de trier ce qui pourrait être utilisable en hiver, et ce qu'il serait plus avisé de jeter. Autant dire que la soirée ne faisait que démarrer pour elle.

Je mangerai à l'infirmerie. J'me suis faite copine avec le fantôme qui la hante, donc pas d'inquiétude à y rester passé minuit. se moque t-elle en douceur de cette vieille rumeur. Et histoire que son interlocuteur ne soit pas trop perdu dans cette anecdote, de préciser. Une histoire de suicide sur l'ancien habitant des lieux. On à trouvé son journal il y à quelques mois. Haussant les épaules pour conclure cette histoire. Ce n'était de toute manière pas ce qui l'impressionnait le plus en l'état. Pas avec l'avalanche de problèmes qu'ils devaient gérer à côté. A nouveau son regard se pose sur l'obscurité, sans que rien d'étrange ne semble en sortir. Ni bruit de moteurs, ni râles. Sans doute que les autres avaient

Vous vous plaisez ici ? demande t-elle finalement en revenant tirer sur sa cigarette, relevant les yeux vers lui pour capter son avis sur la question. Ca faisait un petit moment désormais qu'ils cohabitaient. Et malgré un départ explosif ou Peter avait manqué de tuer Eli ... Ils ne semblaient pas encore être épuisés par l'énergie débordante de leur petit groupe.

Aaron esquisse un sourire quand elle affirme que les autres sont calmes quand ils dorment. « Malheureusement, si c'est la nuit qu'ils dorment, je dors aussi... » Alors il préfère profiter de la tranquilité le soir pendant que les Inglorious et les Expendables sont au repas. « Merci... » souffle-t-il quand Faith propose de lui mettre une assiette de côté.

« Tu dors la journée et tu bosses la nuit ? » demande-t-il curieux. La nuit est tombée, ce n'est plus, à ses yeux, une heure pour travailler. Après, d'après ce qu'il a compris, c'est la médecin des Inglorious, elle n'a probablement pas d'horaire de boulot, les patients peuvent arriver à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. En réalité, il connait encore mal le fonctionnement de leur groupe. Il passe la majorité de ses journées enfermé dans la caravane pour fabriquer des munitions. Elles sont indispensables pour fournir les armes de son groupe mais également pour échanger avec les autres factions du coin, alors il s'efforce d'en faire le maximum. Son temps libre, il le passe majoritairement à l'extérieur.

Aaron fronce les sourcils quand elle parle d'une personne qui hante l'infirmerie où elle travaille. « Un fantôme ? Sympa... » Son regard se perd sur le château un peu plus loin. « J'ai toujours bien aimé les histoires un peu glauques... » Explorer un lieu après l'apocalypse est toujours un peu excitant. On ne sait pas ce qu'on va découvrir, et l'être humain laisse parfois derrière lui des histoires bien macabres. « Je dois être un peu fou... » songe-t-il à voix haute avec un sourire en coin.

Le regard d'Aaron se pose à nouveau sur les environs puis sur le château avant de lui répondre. « C'est sympa.. Vous êtes plutôt bien installés. » Cette réponse vaut pour l'environnement, c'est vrai que les Inglorious sont plutôt à l'aise ici. L'endroit où ils ont élu domicile est grand, confortable. « Quant à votre groupe, il est... original... » C'est le moins qu'on puisse dire. « Mais le mien n'est pas mieux. » souffle-t-il en lui lançant une œillade malicieuse. « Je ne voulais plus faire partie d'un groupe. » avoue-t-il. « Puis, j'ai rencontré Connor et Alex, et, me voici ici. » Avec deux groupes entiers, plus d'une vingtaine de personnes. « Et vous ? Notre présence ne contrarie pas trop vos projets ? » Elle semble bien occupée, il espère que leur groupe n'alourdit pas trop sa charge.

Un sourire d'excuse se dessine sur ses lèvres à sa remarque sur le fait de se reposer la nuit, non sans hausser les épaules à son remerciement, avant d'embrayer sur sa question nouvelle avec un rire. Je ne dors jamais, c'est surfait. Ce qui n'était pas réellement faux, à dire vrai. Secouant doucement la tête avant de reprendre avec plus de sérieux. Quand tout le monde dort, j'avance plus vite. J'ai moins de risques qu'on vienne me chercher pour une urgence à l'autre bout du domaine. Son regard déviant sur lui alors que Aaron évoque les histoires de fantôme qu'il dit apprécier. J'te raconterai celle de l'infirmerie alors. C'est pas la meilleure, mais elle passe le temps. Lui rendant son sourire à sa remarque, répliquant sur le même ton. On l'est tous un peu dans le fond. Ca reste une qualité, par les temps qui courent. Parole d'ex psychiatre, par ailleurs. Avant d'être ici, j'ai vécu un temps vers l'aquarium de Seattle. Ca... Ca faisait vraiment lieu hanté. Même sans être impressionnable. Surtout quand l'eau avait commencé à virer au vert, par manque de chlore et d'entretien humain. Au moins, la mousse cachait un peu les corps des animaux marins... C'était mieux ainsi. Le supposait-elle, en tout cas. Et puis, les autoroutes ont aussi développé un capital angoissant, maintenant qu'on en parle.

Elle ne peut s'empêcher de sourire légèrement, quand il complimente l'endroit, hochant doucement la tête. Vrai qu'ils avaient eu beaucoup de chance en trouvant ce domaine, personne n'aurait pu le nier. Mais sa remarque sur son groupe lui arrache un rire bref qu'elle parvient à contenir, fermant un court instant les yeux avant de lui rendre son oeillade avec le même air empli de malice. L'écoutant avec attention avouer ne plus avoir souhaité rejoindre un groupe, pouvant le comprendre mieux que personne de par son propre vécu.

Je suis restée seule près d'un an avant de les rejoindre. avoue t-elle à son tour en croisant son regard, venant par instinct se saisir de l'alliance à son cou. La perte de mon premier groupe était trop difficile à encaisser. Seule au moins, il n'y avait pas de douleur ou de deuil à encaisser, ça me convenait bien. C'est Tori qui m'a ramené ici. Elle voulait une médiatrice pour gérer les conflits entre deux membres. Au final... Je suis jamais repartie. Il y avait bien eu ce gouffre sans fond peu avant l'annonce de sa grossesse. Mais c'était sans doute un peu tôt pour se remémorer cette période sombre de sa vie.

Le rassurant d'un regard à sa nouvelle question. Au contraire. C'est même rassurant de vous avoir proche de nous, surtout avec tout ce qu'il se passe. La chute du NML en disait long, après tout. Je connaissais Bruce d'avant. Il à joué les gardes du corps pour moi, à l'époque ou je donnais des consultations au centre ville. Donc je n'étais pas inquiète de vous rencontrer. Tirant une dernière fois sur sa cigarette avant de la laisser tomber dans le feu à son tour, croisant les bras contre sa poitrine en reprenant à son attention.

Et toi alors, venir ici ne vous à pas stoppé dans des plans non plus ? demande t-elle avec douceur, esquissant un sourire. Si vous restez assez longtemps, vous pourrez peut-être goûter aux premières cuvées de Camila. Ca changera du whisky japonais que Nobu nous à ramené récemment.

Le regard d'Aaron s'attarde sur la jeune femme devant lui. « Attention au surmenage.. » conseille-t-il. « Tout le monde doit se reposer et s'accorder des pauses de temps en temps. » Il n'insiste pas, ce n'est pas son rôle, mais il sait ce que c'est que de veiller tard, de s’inquiéter pour les autres au point de ne plus dormir, de garder sans cesse un œil ouvert. C'est ce qu'il faisait lorsqu'il était leadeur de son ancien groupe et ça ne la menait qu'à un épuisement et une incapacité à tout gérer correctement.

Faith évoque les histoires de fantômes de l'infirmerie et il hoche la tête, jamais contre des petits récits effrayants. Il se souvient de l'aquarium de Seattle pour y avoir emmené ses enfants une fois ou deux avant l'apocalypse. « Oui les autoroutes avec toutes les carcasses de voitures un peu partout et les rôdeurs pouvant surgir de n'importe où. » Ce n'était pas l'endroit le plus rassurant. « C'est vraiment là qu'on se rend compte qu'on est presque dans un film post-apocalyptique. » Beaucoup d'endroits lui donnaient cette impression mais les autoroutes restent,  pour lui, les plus impactées, surtout au début. Maintenant, toutes les villes lui donnent cette impression d'être hantées.

Aaron hoche la tête, il a plus ou moins la même histoire. « J'étais leadeur de mon ancien groupe. » confie-t-il. « Mon ancien bras droit m'a trahi et ils sont tous partis en me laissant pour mort. » continue-t-il d'un ton amère. Il n'était même pas mauvais en tant que chef, il s'efforçait de prendre les décisions les plus justes pour tout le monde, mais les conditions étaient difficiles, le manque de nourriture, la mort de certains, ils lui ont tout mis sur le dos et plutôt que de le soutenir, ils ont fait confiance à un autre.« Le pire, c'est que je les ai retrouvé il n'y a pas longtemps. Ils sont allés droit dans le mur. » Un soupir s'échappe de ses lèvres. « Tout ça pour dire que j'étais pas prêt à redonner ma confiance à d'autres, et pourtant.. » Nouveau haussement d'épaules, l'homme souffle la vapeur de sa cigarette dans les airs.

Faith prétend que leur présence ici est rassurante. « Si on peut vous aider... » souffle-t-il avec un sourire tout en tirant sur sa cigarette. Les Expendables ne sont pas tous aussi costauds qu'on pourrait s'y attendre avec un nom pareil mais la plupart savent se défendre. « Malheureusement, si New Eden arrive ici, on ne fera pas de miracle. » fait-il remarquer. Faith doit s'en douter. « Ils ont réussir à faire tomber Seattle, mais je ne pense pas qu'il s’intéresse à un endroit comme ça. » Cela n'aurait aucun sens. Ils ne sont qu'une poignée de survivants. Il reste toujours la présence de Connor qui est très recherché par New Eden qui pourrait mettre tout le monde en danger, mais comment trouveraient-ils l'ancien sportif ici ?

Est-ce que leur venue ici a contrecarré ses projets ? « Non, je fabrique essentiellement des munitions, donc je peux le faire n'importe où tant que j'ai la caravane pour ça. » Il montre le grand véhicule un peu plus loin. « Du whisky japonais ? Intéressant ! » Tout comme la production de vin, Aaron n'était pas trop difficile sur la boisson. Il pouvait s'en passer mais il n'était jamais contre un verre de temps en temps, tout comme une bonne cigarette. « Je ne sais pas du tout quand on va repartir. » Il hausse les épaules. « Peut-être avec l'arrivée des beaux jours... » A vrai dire, il se contente de suivre le groupe et les décisions de leurs deux leadeurs. Il se doute que certains groupes vont avoir besoin de travaux, ailleurs et que le troc pour les munitions ne va pas tarder à reprendre. La chute de Seattle a considérablement changé la donne mais pour important, les affaires ne vont pas s'arrêter, le monde continue de tourner. « Et vous ? C'est votre seul pied à terre ? » Pas mal de groupes ont plusieurs endroits pour s'abriter, il vaut mieux de toute manière avec les ennemis qui rôdent.

Bien sûr, qu'il prêchait une convertie. Le surmenage était quelque chose qu'elle frôlait constamment et depuis quelques mois déjà. Un bref sourire aux lèvres avant d'hausser les épaules. Quand ça sera un peu plus calme, je prendrai des vacances bien méritées. se permet de plaisanter la brune, avant d'hocher la tête à sa seconde remarque. Le pire, ça reste les lieux pour enfants. Les parcs, les crèches... Tout un tas d'endroit qu'elle aurait largement préféré éviter, dès qu'elle le pouvait. Au risque d'y croiser de quoi cauchemarder pendant des mois durant.

Mais la discussion file, alors qu'il explique avoir été leader de son groupe, un temps. Relevant la tête en écoutant son histoire, fronçant les sourcils à l'évocation de ce bras droit coupable de mutinerie. Je suis désolée pour toi. Les abandons et les mutineries, ne l'avaient jamais réellement attirées. Et le parallèle avec Roy se fait sans mal, par ailleurs. A l'époque, mon frère jumeau était leader de notre campement. A sa mort... Les gens ont déraillé. Ils commençaient à parler de jouer les pillards, quand j'ai pris la fuite. Et à la mort de mon mari, je n'ai plus cherché avant d'être ici. Alors, apprendre que lui à retrouvé les siens, ça ne peut que la laisser surprise. Aucun survivant ? Sans doute que non, s'ils étaient allés dans le mur. Mais l'idée est là, et elle ne peut que comprendre cette amertume dans sa voix. Même s'il à au final retrouvé une équipe en qui avoir confiance. Le principal, c'est que tu t'y sente à ta place. Même si parfois, ça prend du temps. Et quelques allers retours chez une copine histoire de laisser passer la pilule, accessoirement.

La brune ne peut s'empêcher de sourire à sa proposition d'aide, captant rapidement son regard. Si tu t'ennuie vraiment, et que tu veux m'aider à trier des médicaments et ranger des scalpels, alors ma porte t'es grande ouverte. Mais c'est gentil de demander, merci. Je te retourne la proposition, si vous avez besoin de soins spécifiques ou même de check-up.

Quand à l'ombre de New Eden, ni lui ni elles ne sont aveugles quand au résultat s'ils venaient à détruire le domaine. Aucun survivant, cela allait sans dire. Et son regard s'assombrit à cette idée, se mordant un court instant la lèvre. Non, c'est sûr. Mais dans le doute, je leur dirai être infirmière plutôt que psychiatre reconvertie en sexologue, s'ils venaient à se pointer dans le coin. Parce qu'elle n'était pas complètement sûre qu'ils puissent entendre ce genre de métier exister et géré par une femme. Mais tu dois avoir raison. Le domaine est éloigné, et ils doivent déjà avoir de quoi faire au centre-ville.

L'espoir faisait vivre, non ?

Ses iris brillent un peu à cette histoire de munition, avant de sourire à son air intéressé concernant le whisky japonais. Riant légèrement, avant de reprendre. Intéressant, et dangereux. Ce truc te sèche sans même que tu t'en rendes compte. Tu as appris, pour les munitions ? Ou c'est ton ancien métier ? demande t-elle avec une curiosité sincère, alors qu'il évoque un potentiel départ aux beaux jours. Vous verrez bien. souffle t-elle avec douceur, avant de grimacer à sa question.

On en avait un à Fall City, mais avec les nouveaux morts, on y est jamais retourné. Non, il ne nous reste que domaine, le bus et une caravane à moitié brûlée, mais qui fonctionne encore un peu. Du moins qui fonctionnerait mieux quand elle aurait réussi à faire partir cette odeur de cendre et de bois brûlé. Ce n'était pas faute d'essayer quotidiennement.

Et toi, de tous les endroits que vous avez fait. Il y en a un qui t'étais plus agréable que les autres ?
Le domaine ne compte pas. plaisante t-elle avec un sourire alors qu'elle revient allumer une cigarette, resserrant les pans de sa veste pour se protéger du froid.