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good ol' time | william
Mar 15 Fév 2022 - 20:47
Toute une journée au chaud, à bichonner de l'acier et à l'masser d'huile, que demande le peuple ? Un peu de temps, répondrait Silas. Le décalage le grise un peu ; le double frisson, celui de l'hiver et du risque, ne le pulse plus dans ses veines, et cette disparition le tracasse. Alors, ce soir là, il décide de se poser sous le porche de cette maison, qui, même s'il la partage, reste la sienne. Il laisse le froid venir le titiller, assez pour bien lui faire prendre conscience qu'il vit maintenant dans cette réalité là. Et pour la souligner, il n'a pas manqué de se faire une p'tite infusion de grand mère. Parce que pourquoi pas ? T'façon, il n'a personne pour se foutre de sa gueule.
Il fait le tri de ses idées, regarde les gens passer, s'imprègne de ce camp et de son ambiance. Si d'habitude il est plus du genre à mettre les pieds dans le plat quand il s'agit de s'intégrer, ce soir là, il n'est pas d'humeur à faire de folie. Ou du moins, pas encore.
Alors qu'il regarde une énième silhouette défiler, il ne peut pas s'empêcher de plisser des yeux. Il est tellement perturbé qu'il n'entend même pas s'il le salue ou non. Il voit un fantôme de son passé, littéralement. Sa mémoire n'est pas toujours des plus efficaces, mais il se souvient relativement bien des visages ; et il s'est bien souvenu de celui là, puisqu'il est au cœur de souvenirs à la fois tendre et difficiles. Il crache une partie du breuvage qu'il vient de prélever de son thermos, se lève, et gueule presque dans la rue calme :
" Oh, le touriste au grand cœur ! " un titre con, qu'il lui avait donné un soir où ils avaient un peu bu et bavassé après le plus dur ; à l'époque où son équipage était encore celui des OG. Les militaires n'avaient pas manqué de taquiner un peu le pilote de tourisme reconverti dans de l'humanitaire ; et peut-être que la moquerie, qui n'avait pas effacé le respect qu'il lui portait également ; était restée ancré dans sa mémoire. Il se lève, et alors que l'ombre se retourne, il en est quasi-certain : c'est lui. Sinon, il se tape la honte. M'enfin, est-ce vraiment grave.
" C'est une putain de blague, ou quoi ?! L'vieux Will reconnait pas son p'tit Wilky ? " il s'avance vers lui, écartant les bras en une proposition d'accolade fraternelle.
- Spoiler:
w@"William Bélanger"
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Re: good ol' time | william
Mar 22 Fév 2022 - 13:09
Plus rien ne subsistait de l’ancienne vie de Will, ici, à Fort Ward. Plus depuis que ses parents étaient morts, il y avait maintenant plusieurs années de cela. Et le pilote ne savait pas ce qu’il était advenu du reste de sa famille ou de son ex-femme, estimant qu’aucun d’entre eux ne devait avoir survécu. Son passé était définitivement enterrés et même lui n’avait plus grand-chose à voir avec le jeune homme qu’il était quand tout ça avait commencé. Il n’était plus le jeune homme idéaliste qu’il laissait voir, pétrie de bonnes intentions et désireux d’aider son prochain en s’engageant auprès d’ONG. Que cela soit davantage motivé par la volonté de se faire bien voir que par réelle conviction importait peu, les gens se laissaient généralement berner par ses bonnes paroles et sa gueule d’ange – sa famille exceptée, qui considérait qu’il gâchait son potentiel et aurait pu avoir une carrière plus glorieuse. Et sa femme aussi, qui estimait qu’il l’abandonnait.
Il était maintenant celui qui était, par la force des choses, devenu soldat ici, puis pilote de guerre, plus ou moins. Il se considérait comme tel, en tout cas, depuis qu’il avait directement été confronté aux frappes de New Eden ici même. Même s’il n’en avait ni les compétences réelles, ni la discipline. Il était doué dans son travail, mais c’était une autre approche qu’il devait acquérir. Mais les fantômes du passé n’avaient absolument pas leur place dans tout cela. Si bien qu’il crut un instant avoir rêvé cette voix familière et pourtant oubliée depuis des années. Après tout, ils ne s’étaient pas fréquentés si longtemps, même s’il avait fait des rencontres surprenantes pendant ce séjour à Haïti. Tant le médecin coréen que le militaire qui, au début, lui avait donné l’impression d’être un moins que rien. Une impression bien vite oubliée, alors qu’une certaine amitié se liait, malgré leurs différentes aspirations – et malgré leur différence d’âge, qui n’avait vraiment pas lieu d’être alors qu’ils luttaient à leur manière à résoudre la crise en Haïti.
«Si j’avais plus bu que ça, je croirai que j’ai une putain d’hallucination. Mais je reconnaîtrai cette voix entre mille. T’es qui, le fils du petit Silas ? T’as l’air d’avoir arrêté de porter des couches il n’y a pas si longtemps que ça. » Il ne put s’empêcher de lui sourire, en se rapprochant. Ils avaient quoi, dix ans de moins, à l’époque ? C’était absolument improbable que Silas ait un fils si âgé, mais c’était une boutade récurrente, entre eux, à l’époque – le jeune blanc bec et le vieux qui se reconvertissait. Le Québécois ne se fit pourtant pas prier pour s’approcher de l’homme et l’éteindre, quoi que surpris. «Comment t’as survécu à tout ça ? » Une catastrophe bien pire que celle qui leur avait permis de se rencontrer. «Et comment t’es arrivé ici ? » Car c’était, au fond, ça qui était vraiment improbable. Le monde était petit.
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Re: good ol' time | william
Sam 26 Fév 2022 - 1:20
Son visage s'illumine alors qu'il le taquine ; il exagère une expression faussement offensée, avant de lui rétorquer directement :
" T'es con, bordel. J'ai l'impression d'être aussi vieux et affreux qu'toi quand j'vois mon reflet. Mais j'y crois pas moi non plus, c'est pas possible qu'un grand cœur comme toi palpite encore " il le dévisage comme s'il ne réalisait toujours pas vraiment. Avant de reprendre et de s'autoflageller un peu sur un ton humoristique : " Bah à ton avis ? Par chance, comme d'hab'. Y'a qu'les pires qui survivent normalement ! Et par rapport à ici, longue histoire. J'te raconte ça au chaud ? " il lui fait signe, l'invite tacitement boire un truc chaud, à défaut d'avoir de l'alcool, histoire de papoter un peu plus sereinement que dehors par ce froid de canard.
Si la circonstance de leur rencontre était dramatique, ils s'étaient forgés quelques souvenirs, souvenirs auxquels l'ancien militaire tenait particulièrement. C'était la dernière mission avec Doug, l'un des deux pilotes qui composait l'équipage quand il l'a rejoint, avant qu'il ne prenne sa retraite militaire et parte faire le taxi à touriste sans doute à cause de Will. Il ne manque pas, du coup, de lui annoncer directement :
" P'tain si tu savais à quel point t'as foutu la merde " il dit ça légèrement, n'en pense pas grand chose, mais s'il y réfléchissait un peu plus, ces paroles auraient plus de sens et surtout de vérité que ce qu'il souhaite leur accorder. Il lui explique donc un peu amusé : " Toi qui t'plaignait de servir de taxi à touriste, devine ce qu'est parti faire Doug un peu après notre retour d'Haïti ? " il hausse les bras, et alors qu'il avance vers sa porte, reprend sur le même ton : " Tu lui as vendu du rêve, mon vieux. T'as mis fin à notre dream team. Tu m'en dois au moins une pour ça "
Il ouvre la porte, l'invite à entrer alors que jusque là, il est seul à domicile ;il n'a aucune idée d'où se situent ses colocataires et s'en moque un peu. Il est vraiment ravi, un peu incrédule, à l'idée d'avoir retrouvé une nouvelle tête. Sa curiosité le pousse à retourner les questions, en lui demandant :
" Vends moi du rêve aussi, et explique moi comment t'es passé de pilote sans frontière à machine de guerre qui va sur les sept ans d'apocalypse. Tu veux un truc à boire ? Infusion, thé ? "
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Re: good ol' time | william
Jeu 3 Mar 2022 - 23:27
Le pilote ne put s’empêcher de sourire à la répartie de son vis-à-vis. «Ton langage, gamin ! Je vais devoir me laver les oreilles à la javel. » Ce n’était pas tout à fait un mensonge. Si ça avait légèrement changé, William ne jurait que très rarement. Parce qu’on lui avait toujours dépeint comme le summum de la vulgarité et du mauvais goût. «Mais je sais que la jalousie devant mon apparence parfaite te fait perdre les pédales, t’es tout pardonné ! » Même si Silas n’était pas vraiment concerné, Will avait toujours eu du succès auprès de la gente féminine, ce que certains hommes n’appréciaient pas particulièrement. Bien que ça n’ait pas vraiment eu lieu d’être en Haïti. «Mmm, peut-être. Ou alors tu t’es mis à chanter en ayant trop bu et tu les as fait fuir, c’est ça ? » Il acquiesça tout de même à l’idée de rentrer. «Ok mais dis-moi tout. T’étais où quand tout ça a commencé ? J’ai tout mon temps pour t’écouter. » Aussi parce que, s’il devait y passer à son tour, ce serait beaucoup plus court. Après tout, il était venu ici dès le début et avait eu de la chance de pouvoir le faire.
S’il ne savait pas encore de quoi il parlait, il rétorqua tout de même du tac-au-tac. «J’ai toujours été doué pour chambouler les choses, c’est un talent chez moi. » Ce qui était assez faux, pour lui qui brossait plutôt les gens dans le sens du poil et leur disait ce qu’ils voulaient entendre. Il ne s’attendait pas vraiment à ça, pas du tout même. Il avait sérieusement convaincu quelqu’un de faire le métier qui était le sien avant, et qu’il détestait ? «J’ai toujours su qu’il avait pas la lumière à tous les étages ! » Une boutade, et probablement un euphémisme. Même si Doug était un excellent pilote comme il en avait jamais rencontré, il n’envisageait pas que l’on puisse quitter l’armée pour ça. Il n’envisageait pas vraiment qu’on puisse s’engager dans l’armée non plus, cela dit. «C’est pas faute de vous avoir dit à quel point c’était pourri pourtant. Il en avait marre de devoir se lever aux aurores pour se geler la paire dans la froid en courant ? » Un moindre mal, en réalité, comparé ce à quoi ils devaient réellement être confrontés. Être pilote pour une ONG dans un lieu en crise comme Haïti, surtout alors qu’il commençait à peine, avait déjà été éprouvant pour lui, mais Silas et sa dream team devaient avoir vécu bien pire. «Je te présenterai ma dream team à moi, peut-être que ça te convaincra de venir bosser avec nous à l’aérodrome. »
Le suivant à l’intérieur, il s’assit sans qu’on l’y invite, s’attendant à voir Silas faire de même. «Je suis un putain de chanceux, voilà tout. Invité spécial du gouverneur sur l’île, t’y crois toi ? Mais ça a pas été de tout repos, malgré tout. Moins dangereux que dehors quand même… T’étais seul tout ce temps ? » Il balaya d’une main sa question. «Ce que tu prends m’ira. »
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Re: good ol' time | william
Dim 6 Mar 2022 - 22:36
Il glousse à sa première réponse, rétorque directement :
" Bordel, j'avais oublié qu't'avais pris les goûts de luxe de ton ex-clientèle " en lui mettant une tape amicale sur l'épaule, alors qu'il encaisse son autre remarque en prenant un air excessivement honoré, mettant l'autre main sur son cœur.
Il ne tarde pas à répondre vaguement à la question qui suit, alors même que la discussion pourrait prendre des heures. Il se contente d'en donner un aperçu, en signalant simplement :
" Dans l'Idaho, chez moi. J'avais arrêté l'USAF et j'm'étais reconverti dans un autre domaine " il marque un instant d'arrêt, mais ne manque pas de préciser en sentant la question venir : " Armurier, mon oncle avait un biz' qui se montait "
Quand il s'intéresse au devenir de Doug, il ne peut pas s'empêcher d'avoir un sourire en pensant à son vieux camarade. Il répond simplement :
" Oh ça ; ça f'sait bien longtemps qu'il courait plus l'gros sac. Nan, sa femme lui a pondu non pas un, mais deux gosses en même temps. Pour leur premier. Leurs premiers, du coup. Il a pas vraiment eu l'choix, j'pense, connaissant la dame " il lance ça sur le ton de l'humour, mais au final, Will avait quasi vu juste du premier coup. Il en avait marre de cette vie d'aventure, quand il commençait à entrer dans une période de sa vie où il voulait se poser et être prêt des siens. Chose que Silas avait compris, sans pourtant connaître le sentiment.
Sa proposition tombe alors qu'il s'apprête à s'asseoir ; il s'arrête, se fige, puis tombe presque littéralement sur son sofa avant de lui annoncer :
" Bah... J'dis jamais non aux rencontres, mais j'te garantis rien. J'ai plus l'âge pour ces conneries " derrière l'humour, se cache un traumatisme profond qui filtre à peine derrière son regard. Rien que le bruit de pâles et celui du métal hurlant le fond vriller ; ses ailes ont fondues depuis bien longtemps.
Maintenant installé, il laisse basculer sa tête en arrière, prend une inspiration avant de lui demander :
" Seul dans les bois, à sucer des cailloux et croquer des racines mon vieux. Pendant quelques temps. J'ai fais quelques groupes au début, mais, trop d'histoires, trop de problèmes, j'ai préféré retourner aux sources. Et toi ? Invité depuis quand ? Raconte, ça sent l'embrouille ton histoire "
Il prend un instant, avant de se lever tout en écoutant sa réponse pour aller leur servir deux verres d'eau ; s'hydrater, ça ne mange pas de pain, et ils allaient sans doute bavasser un moment.
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Re: good ol' time | william
Lun 14 Mar 2022 - 23:51
De son ex-clientèle ? «Attends, me dis pas que tu te souviens plus que je suis un fils à papa et un gosse de riche pourri gâté, comme vous aimiez à me le rappeler, vous, les durs à cuire ! » Ce qui, en soit, était totalement vrai mais eh… Il n’y pouvait pas grand-chose, au final. Au moins, il avait décidé de faire plus que de se trouver un métier tranquille ou, pire, de rester oisif en ne faisant que faire fructifier l’argent qui lui avait été donné. Heureusement, en un sens, car sinon il serait déjà mort, depuis le début de la catastrophe. Et, étonnement, auprès de Silas, ce côté guindé qu’il peut avoir parfois disparaît. Peut-être parce que son ami, car c’en était un au fond, était bien plus simple et que Will aussi, par conséquent.
Le pilote ne cacha pas sa surprise, à entendre qu’il avait abandonné sa carrière, malgré tout. «Attends, toi, tu as abandonné tout ça ? Ça m’étonne pas tellement des autres, mais si on m’avait dit que tu changerais, je l’aurai pas cru ! On aurait dit que ça t’était aussi vital que de respirer. » Ou peut-être se l’était-il imaginé. «Jolie reconversion. T’y as plus trouvé ton compte, j’espère ? » Il fallait être un peu artiste pour faire ça, non ? Même si rien n’égalait la beauté d’un engin en plein vol, ça n’était tout de même pas comparable.
S’il se rembrunit légèrement, ayant du mal à oublier sa propre incapacité à donner un enfant à sa femme, il sourit malgré lui. «Deux fois plus d’emmerde, c’est pas de bol. Et je parle pas que des deux enfants, mais d’être obligé de rester chez soi avec femme et enfants. » Un mensonge, en quelque sorte. Après tout, il appréciait de rentrer auprès de Judy avant que tout ne dégénère. «Et toi alors, pas de petit bâtard caché quelque part, ou de femme que tu as laissé derrière toi ? » Ce n’était peut-être pas la façon la plus subtile de le demander, mais ils étaient jeunes, quand ils s’étaient rencontrés, pas vraiment posés. Et de toute façon, ils avaient tous perdu quelqu’un ou quelque chose, depuis des années, c’était impossible qu’il en soit autrement. Même sur Brainbridge Island, ses parents n’avaient pas été à l’abri, après tout.
Si Will fronça les sourcils en voyant l’homme se figer, il ne surenchérit pas vraiment. S’il voulait lui parler, il le ferait, mais il avait le droit de garder ses traumatismes pour lui. «Au pire, ce sera juste l’occasion de boire une bière au bar de l’île. » Ça, il en était presque sûr, ce serait un argument acceptable pour Silas.
«Ça n’a pas dû être facile. Mais qui t’a fait venir ici, alors ? » Parce que c’était l’important en réalité. «L’embrouille ? Le privilège, oui ! Je t’ai déjà parlé de mes parents – paix à leurs âmes – et de leur richesse familiale qui remontait à des générations ? De leur talent incontestable comme médecin pour ma mère et astronaute pour mon père ? Évidemment, tant leur richesse que leur renommé leur a ouvert des portes, les a fait être conviés à des réceptions en compagnie des plus puissants, dont le sénateur Chambers. Un homme politique, donc, qui a estimé plus sain de se retrancher ici et de réquisitionner les lieux pour ses proches, au début de tout ça. Proches dont faisaient plus ou moins parti mes parents. Rien de sensationnel, donc ! » Et en même temps, il n’allait pas s’en plaindre.
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Re: good ol' time | william
Dim 20 Mar 2022 - 22:53
Il fait mine d'être surpris à cet élément qui n'est peut-être pas nouveau à ses yeux ; il ne se souvient plus vraiment pour être tout à fait honnête, mais il préfère prendre la chose sur le ton de l'humour et lui rétorque, d'un air faussement outré :
" P'tain, pistonné jusqu'au bout mon salaud " alors qu'il le gratifie d'une frappe amicale à l'épaule.
Il hausse les épaules quand l'autre semble surpris de son changement de carrière. C'est vrai qu'à l'époque où ils se sont connus, il ne se serait pas vu ailleurs. Il avait tout pour être heureux ; des ailes, des flingues, tout ça gratuit, ou du moins, aux frais des citoyens américains. Il marque un instant d'arrêt, et rétorque finalement :
" J'l'aurais pas cru non plus, rassure toi mon vieux. J'te donnerais les détails, s'tu veux. On va dire que j'me suis tiré une balle dans l'pied, avant que le destin me termine " à croire que le karma existe bel et bien. La question suivante ne lui pose pas de problème particulier, et, il lui rétorque simplement : " On va dire que c'était dans la continuité des choses. Le vol en moins " le vol étant devenu le problème. Il n'était plus capable de foutre le pied dans un aéronef.
Le sujet change, dévie sur lui et ne manque pas de lui provoquer un certain malaise. Il se passe une main dans les cheveux alors que son expression s'assombrit l'espace d'un instant. Mais il ne tarde pas à retrouver sa contenance alors qu'il annonce honnêtement :
" Ma femme, mon ex-femme plutôt ; et mon gamin. Au Japon, quand tout est arrivé " mais il ne reste pas sur une note aussi déprimante, et commente ensuite, même si le cœur n'y est pas vraiment : " Mais d'inconnus, j'ose même pas y penser "
La discussion avance, la proposition tombe et ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Ce bar est probablement ce qui fait de cette communauté la meilleure à ses yeux. Ses exigences sont simples.
Il rétorque simplement à la question de son arrivée :
" J'suis passé quelques fois commercer un peu, puis, j'ai essayé de négocier ma place et c'est passé " il ne tarde pas à éclater de rire quand Will lui parle de son arrivée ici. Quand il se calme un peu, il finit par remettre une couche : " Ah ouais, pistonné vraiment jusqu'au bout. Tant mieux mon salaud. Le monde a besoin d'grands cœurs comme le tien " indique-t-il, signalant que les circonstances de leur rencontre l'ont marqué quant à sa vision qu'il a de lui.
Il marque un instant de silence. Il n'a pas spécialement envie de relancer sur la famille, même s'il est curieux de savoir où en était Will à ce niveau là. Il demande alors simplement :
" T'fais quoi ici du coup ? M'dis pas que tu pilotes l'une de ces antiquités que je vu à l'aérodrome, hein ? "
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