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J'aime le vent qui me fouette le visage
Mar 22 Fév 2022 - 8:32
Avec tout c'qui s'passe actuellement, ou c'qui s'est passé ces derniers temps, ça fait un moment que j'suis pas sorti. Ca fait du bien de fouler l'herbe fraîche d'une colline. De revoir défiler le paysage, à vitesse de marche néanmoins, mais c'est là qu'on peut remarquer toutes les subtilités du paysage, de la nature abondante, qui reprend ses droits sur les vestiges de notre passé... Ah que je suis mélancolique alors que je peine à avancer vite avec mon bâton de marche, ou de berger. Appelez ça comme vous voulez.
"Punaise, j'ai mal à ma hanche mon p'tit, ralentis un peu, on dirait qu't'es pressé."
Tariq semble pas aussi joyeux qu'moi à l'idée de se balader. Enfin, faut dire que c'est pas une promenade de santé et qu'c'est bien pour ça qu'on est deux. Mais le minot m'gâche un peu le plaisir à avoir l'air renfrogné. Ou peut-être que j'me fais des idées, faut dire qu'il est pas du genre à lancer des sourires à tout va.
"Qu'est-ce qui t'arrives gamin ?"
On a dépassé l'avant-poste alors forcément, c'est là qu'on est livré à nous même pour le reste de cette sortie. Il a peur qu'on croise les Oblivions ou des supers rôdeurs mutants ? Franchement, ça serait pas de bol mais c'qui devrait arriver arriverait. Il oublie p'tet que le trajet est secure. J'm'en suis bien assuré, pas de moi même évidemment mais on était un groupe. Une famille.
"Rick est passé par là rien qu'hier, si c'est ça qui t'inquiètes."
On continue à marcher, jusqu'à arriver à quelques pieds de la petite communauté d'Agate. Là où il peut tout comme moi observer une vingtaine de rôdeurs se diriger en plein sur nos mouilles.
"Nom d'un crottin d'ânesse !" Que j'jure en levant mon bâton. "Il nous ont pas encore vus, tu veux qu'on procède comment ?"
S'il a besoin de se défouler et qu'ça peut l'rendre un peu moins froid, ça m'dérange pas de prendre ce risque. Sauf qu'évidemment, j'espère qu'il comprend bien que j'me tiendrais comme soutien à l'arrière, c'plus prudent pour l'vieux débris que j'suis.
Tariq semble pas aussi joyeux qu'moi à l'idée de se balader. Enfin, faut dire que c'est pas une promenade de santé et qu'c'est bien pour ça qu'on est deux. Mais le minot m'gâche un peu le plaisir à avoir l'air renfrogné. Ou peut-être que j'me fais des idées, faut dire qu'il est pas du genre à lancer des sourires à tout va.
On a dépassé l'avant-poste alors forcément, c'est là qu'on est livré à nous même pour le reste de cette sortie. Il a peur qu'on croise les Oblivions ou des supers rôdeurs mutants ? Franchement, ça serait pas de bol mais c'qui devrait arriver arriverait. Il oublie p'tet que le trajet est secure. J'm'en suis bien assuré, pas de moi même évidemment mais on était un groupe. Une famille.
On continue à marcher, jusqu'à arriver à quelques pieds de la petite communauté d'Agate. Là où il peut tout comme moi observer une vingtaine de rôdeurs se diriger en plein sur nos mouilles.
S'il a besoin de se défouler et qu'ça peut l'rendre un peu moins froid, ça m'dérange pas de prendre ce risque. Sauf qu'évidemment, j'espère qu'il comprend bien que j'me tiendrais comme soutien à l'arrière, c'plus prudent pour l'vieux débris que j'suis.
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Mar 1 Mar 2022 - 12:13
Tariq ne se rendait pas forcément compte de sa vitesse de marche. Il essayait généralement d’être le plus rapidement possible, oubliant par la même occasion les quelques personnes qui pouvaient l’accompagner. En l’occurrence, Jett pour aujourd’hui. Faire le tour de l’endroit pour voir si quoi que ce soit sort de l’ordinaire est assez ennuyeux pour Tariq et il était persuadé que le faire seul n’aurait pas été problématique. Ceci dit, Jett n’était pas une personne que Tariq n’appréciait pas. Au contraire, sa manière de parler et sa personnalité générale lui était positive. Lorsque Jett se plaint d’une douleur à la hanche, Tariq ralenti la cadence, se postant à nouveau à côté du plus âgé pour avancer à son rythme.
- Tu veux faire une pause ?
Visiblement non. Fusil sur le dos, Tariq avait les yeux partout. Ce qui pouvait finalement le rendre probablement un peu trop paranoïaque. Mais il s’en fichait. Au fond, il était connu du groupe pour être probablement trop à cheval sur la sécurité. La question de Jett fit hausser l’épaule du plus jeune. Aucune réponse à sa question. Tariq n’avait rien de plus que les autres jours. De ce fait, rien qui le rendait plus fermé qu’à son habitude.
- Si Rick est passé par là, alors…
Dit-il d’un ton frisant le sarcasme. Il n’avait rien contre Rick, évidemment. Celui-ci passait pas mal de temps avec lui pour pouvoir le seconder. Ou le surpasser. La deuxième proposition lui hérissait pas mal, le poil. Mais le passage de la veille sans problème ne voulait pas dire que rien n’arriverait aujourd’hui. Et Tariq a raison de s’inquiéter lorsqu’ils arrivent un peu plus loin pour découvrir un groupe de rôdeurs. Bien trop nombreux pour eux deux, d’ailleurs. Jett jure et Tariq est loin d’être sûr de la démarche à suivre. Ils sont une vingtaine alors qu’ils ne sont finalement que deux. Et si Tariq profiterait bien de se défouler sur quelques rôdeurs, autant dire que Jett est loin d’être bien frontal. Ce qui n’est pas une critique mais plus un fait. Jetant un œil à celui-ci, Tariq agita la tête.
- Jett, ils sont vingt. Tu crois vraiment qu’à deux, on peut y arriver ? Je suis bon tireur mais au premier coup de feu, le bruit va les faire courir jusqu’ici. Il faut les détourner d’ici. Et abattre probablement ceux qui ne suivent pas le reste du troupeau.
Les attirer tous ici dès le premier tir, c’est du suicide. Et Tariq préfère s’assurer qu’aucun des deux ne meurt ou ne fasse partie d’une horde quelconque. Est-ce que Jett avait pris autre chose que son bâton, d’ailleurs ? Comment pouvait-il faire suffisamment de bruit pour les détourner ?
- Tu as une idée pour les détourner ?
- Tariq Wassan
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Jeu 17 Mar 2022 - 15:07
C'est qu'il veut me manquer de respect le bougre ? J'suis p'tet un peu rouillé mais ça coûte rien de ralentir le pas et d'profiter du paysage non ? Ou alors il veut m'tuer par mon cardio affaibli par l'âge ? Vu qu'il a pas l'air de me faire confiance.
Bon forcément j'm'attendais pas à avoir une petite surprise qui confirmait que son p'tit ton sarcastique était légitime mais c'est pas comme si c'est ces mangeurs de chairs qui nous étaient tombés d'ssus, fallait mieux l'inverse justement.
Courir... Ouais, c'est vrai qu'y'en a certains qui faisaient ça maintenant mais là, clairement, on avait affaire à des marcheurs classique...
Si j'avais une idée pour les détourner ? Bien sûr. Mais ça n'allait pas lui plaire au vu d'la tronche que tirait l'gamin. Sauf que j'suis p'tet un vieil homme, mais pas si inutile que ça. Alors j'vais lui exposer mon plan et vu que j'connais l'caractère du bonhomme, j'lui laisserais pas le temps d'me contredire ou d'protester.
Après tout, c'comme diriger un troupeau d'moutons mais qui veut nous croquer plutôt qu'rentrer à l'étable. Il va voir c'qu'il va voir, tonton Jett en a encore dans l'sac. Du coup j'écoute pas vraiment si Tariq m'encourage ou me crie dessus, j'ai les esgourdes qui prennent le vent et qui sifflotent un peu de fait.
Dommage que j'ai pas d'clochettes... Mais c'est suffisant pour en attirer un, puis deux, avant que les autres ne suivent machinalement. Jusqu'ici tout va bien... J'fais donc volte face pour les attirer... Je n'sais pas encore où je l'avoue, pas en direction du camp en tout cas.
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Mar 19 Avr 2022 - 16:34
Tariq apprécie Jett. S’il a parfois des réactions qu’il ne comprend pas, il n’empêche qu’il s’agit de quelqu’un de bien. Il en est persuadé. Pour autant, il est loin de partager son avis sur la marche à suivre à l’instant T. Tariq manifeste assez rapidement le fait que l’idée lui parait complétement con. Mais il s’agit de Jett et Jett n’en fait souvent qu’à sa vieille tête. D’ailleurs, le vieux se vexe et Tariq pousse un profond soupire.
- Et j’ai fait du football américain, ça ne veut pas dire que je peux courir sur 50 kilomètres avec vingt putain de rôdeurs au cul, Jett !
Crache le brun, tentant de retenir son envie de chopper le vieux par le col pour pouvoir lui remettre les idées en place. C’était une mauvaise idée, il en était persuadé. Tariq patiente, attendant le plan magique de Jett. Et l’arrivée de celui-ci est loin de le satisfaire. Les sourcils froncés, Tariq se demande si une tarte est grave ou non. Le plan de Jett qui consiste finalement à hurler aux loups pour attirer les rôdeurs est loin d’être suffisant pour lui. La menace de corvée de crottin ne le fait d’ailleurs pas plus sourciller.
- Non, je lui demanderais ton boulot vu que visiblement, tu veux mourir prématurément, Jett.
Le voilà qui s’en va et Tariq tend légèrement les mains dans son dos, mimant un étranglement bien mérité selon lui. Poussant un profond soupire, le responsable de la sécurité du camp se demanda s’il était vraiment nécessaire de l’accompagner. Ne pouvait-il pas le laisser dans la merde ? Non, à tous les coups, Matias ne sera pas bien content. Levant les yeux au ciel, Tariq dévia du sentier pour pouvoir accroitre la distance avec Jett et le troupeau et avoir une visé optimal de la bonne idée du plus vieux. Tariq tira son fusil alors que le vieux bougre se mit à hurler. Il aurait presque envie de frapper sa tête contre sa paume.
- Je me demande par moment comment certain ont fait pour ne pas mourir rapidement…
Le troupeau suit toutefois la voix du berger et Tariq n’est toujours pas convaincu. Parce que le problème reste le même. Jett s’est mis en danger et les rôdeurs ne le lâcheront pas de sitôt. Ce qui veut dire qu’il faudra se débarrasser de la majorité. Avec un fusil, clairement pas assez de munition et un vieux avec un bâton ! Le brun se concentra sur le groupe à la poursuite du fermier. Certains étaient en meilleur état que d’autres et Tariq préféra viser ceux-ci. Jett pourra ensuite fuir.
- C’est une mauvaise idée. J’espère que t’es prêt à hurler, Jett.
Un soupire de plus et Tariq se concentra sur sa première cible. La difficulté résidait dans les mouvements des rôdeurs. Il fallait toucher la tête et c’est tout. Repérant l’un d’eux déviant du groupe, Tariq relâcha sa respiration, visant la tête, toujours en décalant légèrement le canon avant de tirer une première fois. Et… la cible bouge, la balle traverse un rôdeur situé dans le groupe, réveillant la horde dû au bruit engendré par le coup de feu.
- Et merde.
Rechargeant derrière, Tariq ne prit pas plus de temps avant de tirer à nouveau, abattant cette fois le rôdeur voulu mais donnant immanquablement sa position. Un œil en direction de Jett situé plus loin et Tariq pointe son canon vers le vieux, simplement pour abattre si un rôdeur s’approche de trop prêt.
- Tariq Wassan
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Ven 29 Avr 2022 - 20:02
C'est qu'il commence à vouloir m'rendre bougon ou quoi ? Les terrains d'football ne font pas cinquante kilomètres de long, 100 yards de long et 53 1/3 yards de large, c'est pourtant pas compliqué et en tant qu'ancien joueur il devrait l'savoir ! De plus le gamin s'amuse à tout pousser à son paroxysme en insinuant que j'suis suicidaire ?
"Mince à la fin ! Soit tu touchdown, soit tu restes sur le banc !"
Il l'avait pas volé celle là. J'allais lui montrer moi au quaterback frigide. Et puis un peu de fantaisie que diable ! On avait eu affaire à des machins protéinés qui franchement faisait maintenant passer un p'tit groupe de ces marcheurs normaux comme une menace moindre.
J'allais lui montrer, parole de tonton Jett ! Un bon hurlement et mon plan va fonctionner... Bon, déjà, faut d'la distance pour qu'il puisse shooter sans être exposé alors j'prends de l'avance avant d'gueuler. Malheureusement le responsable de la sécurité du camp doit se sentir un peu trop responsable de la mienne. J'ai même pas fait cent mètres qu'il tire et fait détacher quelques uns de mes suiveurs.
"Mais c'est quoi c'nigaud !"
Cette fois-ci, passons aux choses sérieuses, j'en ai cinq qui ont décidé qu'le coup de feu valait pas le coup et que j'ferais office d'apéritif avant qu'ils rejoignent leurs amis pour manger du m'sieur Wassan. Alors là, j'comptais bien lui coller qu'c'était lui qui voulait mourir prématurément. Allez, le côté pointu d'mon arme-soutien transperce l'oeil qui pendouillait du premier, m'obligeant à faire quelques pas en arrière pour garder la distance combat nécessaire avec le second, rapidement dépassé par un troisième dans l'élan pour m'chopper qui s'effondre au troisième coup d'feu.
Bon, un point pour lui.
M'sauver de justesse alors qu'il y en a plus qui s'dirige vers lui... Ca m'force à faire l'effort d'abattre le troisième et mettre un peu d'énergie dans ma gestuelle. J'passe entre les deux restants et essaye de rattraper l'reste du groupe en trottinant et en hurlant comme un dératé.
Encore une fois, ça marche, j'me sens malin, on peut les faire tomber au compte-goutte, suffit encore que j'en achève un et que j'recule, c'est classique. C'qui est moins classique c'est d'entendre râler derrière moi et comprendre que si j'veux continuer l'combat, j'vais probablement y rester. Devant et derrière, il faut que je coure à droite ou à gauche avant qu'ils referment ces côtés...
"TARIQ ! ON MET LES VOILES ! C'ETAIT PAS UNE BONNE IDEE"
J'le vois même pas en plus. Il a arrêté de tirer... Merde, qu'est-ce que j'ai foutu.
Il l'avait pas volé celle là. J'allais lui montrer moi au quaterback frigide. Et puis un peu de fantaisie que diable ! On avait eu affaire à des machins protéinés qui franchement faisait maintenant passer un p'tit groupe de ces marcheurs normaux comme une menace moindre.
J'allais lui montrer, parole de tonton Jett ! Un bon hurlement et mon plan va fonctionner... Bon, déjà, faut d'la distance pour qu'il puisse shooter sans être exposé alors j'prends de l'avance avant d'gueuler. Malheureusement le responsable de la sécurité du camp doit se sentir un peu trop responsable de la mienne. J'ai même pas fait cent mètres qu'il tire et fait détacher quelques uns de mes suiveurs.
Cette fois-ci, passons aux choses sérieuses, j'en ai cinq qui ont décidé qu'le coup de feu valait pas le coup et que j'ferais office d'apéritif avant qu'ils rejoignent leurs amis pour manger du m'sieur Wassan. Alors là, j'comptais bien lui coller qu'c'était lui qui voulait mourir prématurément. Allez, le côté pointu d'mon arme-soutien transperce l'oeil qui pendouillait du premier, m'obligeant à faire quelques pas en arrière pour garder la distance combat nécessaire avec le second, rapidement dépassé par un troisième dans l'élan pour m'chopper qui s'effondre au troisième coup d'feu.
Bon, un point pour lui.
M'sauver de justesse alors qu'il y en a plus qui s'dirige vers lui... Ca m'force à faire l'effort d'abattre le troisième et mettre un peu d'énergie dans ma gestuelle. J'passe entre les deux restants et essaye de rattraper l'reste du groupe en trottinant et en hurlant comme un dératé.
Encore une fois, ça marche, j'me sens malin, on peut les faire tomber au compte-goutte, suffit encore que j'en achève un et que j'recule, c'est classique. C'qui est moins classique c'est d'entendre râler derrière moi et comprendre que si j'veux continuer l'combat, j'vais probablement y rester. Devant et derrière, il faut que je coure à droite ou à gauche avant qu'ils referment ces côtés...
J'le vois même pas en plus. Il a arrêté de tirer... Merde, qu'est-ce que j'ai foutu.
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Mar 10 Mai 2022 - 18:02
Tariq était bien conscient qu’il mettait sa position en danger. Mais que devait-il faire ? Prendre ses jambes à son cou et laisser Jett dans la merde ? Non. Bien sûr que non. Tariq avise les quelques rôdeurs qui avancent dans sa direction et il sait déjà qu’il est dans la merde. Bon, les rôdeurs ne font que marcher donc, ce ne sont pas des rôdeurs trop complexes. Pas de course, pas de possibilité de grimper. Tariq se redresse et dévie déjà du chemin pour pouvoir s’approcher d’un des arbres.
- Tant pis !
Glissant le fusil dans son dos, Tariq s’approcha du tronc pour aviser les branches les plus solides. Autant dire qu’il y en avait très peu. Au-delà du fait qu’il n’était lui-même pas bien grand. Tariq se hissa sur la première branche, sa stabilité laissant cruellement à désirer. Son équilibre est mis à mal et le responsable de la sécurité manque de tomber en se hissant sur la seconde. Branche plus large. Ca suffira. Le brun resta silencieux, décalant quelques branches couvertes de feuille pour pouvoir aviser de l’état de Jett. Jett qui, d’ailleurs, se met à hurler à la mort à quel point son idée était pourrie. Merci du con, pensa le plus jeune des deux puisque le groupe dirigé vers Tariq bougea à nouveau. Un rapide coup d’œil et Tariq remarque le fermier encerclé par devant et derrière.
- Quand je dis que c’est une idée de merde.
Tariq baissa les yeux sur son fusil puis compta les quelques tirs qu’il avait déjà effectué. Il ne lui restait plus grand-chose sur lui. Cinq balles à tout casser. Il faudra s’occuper du reste à mains nus. Armant à nouveau son arme, Tariq essaya de se stabiliser malgré la difficulté du mouvement des branches et feuilles. Il voulait au moins abattre l’un des deux près de Jett. Il saura s’en sortir avec l’autre, hein ? Une expiration et le coup part droit dans le front du rôdeur présent dans le dos du plus vieux. Jett était aidé mais Tariq donnait sa position de façon indéniable.
- Ok ok, réfléchi.
Un râle attire son attention et Tariq n’a d’autres choix que de baisser les yeux sur le premier sans cerveau s’étant approché de son abri de fortune. Le fusil n’était plus une bonne idée… mais se battre avec une simple arme blanche n’était pas le mieux non plus. Tariq glissa sa main libre sur le tronc après avoir glissé l’arme dans son dos pour se remettre sur ses deux pieds. Tariq fouilla ses poches pour récupérer son couteau. Frapper le premier et courir. C'était le plus sûr dans l'immédiat. Il pouvait aussi rester dans son arbre mais Jett pouvait être en danger. Il prit une inspiration avant de sauter de sa branche pour atterrir sur le rôdeur qui ne perd pas de temps pour se débattre.
Tariq eut à peine le temps d'enfoncer le couteau en plein dans le cerveau qu'un second râle se fait entendre. Ok. Cours. Le brun se redressa rapidement avant de prendre ses jambes à son cou, mettre de la distance avec le rôdeur et apparaitre dans le champs de vision de Jett. Tariq décida de courir dans sa direction. A deux, ils pourraient mieux s'en sortir.
- J'en ai quatre au cul, j'espère que t'es près !
- Tariq Wassan
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Re: J'aime le vent qui me fouette le visage
Dim 22 Mai 2022 - 12:34
Ah il va voir ce que vaut le vieux Jett ! C'est c'que j'me disais oui. J'voulais juste prouver à ce p'tit Tariq qu'il y avait pas besoin d'être aussi rigide qu'il l'était pour rester en vie, mais à croire que j'étais rattrapé par la fatalité de le vérité, si aujourd'hui j'étais encore en vie, c'était grâce à des gens comme Kim, ou Ana-Lucia... Ou d'autres quoi.
Disons que j'n'ai pas bien l'air d'un imbécile maintenant ? Si, totalement. Cette question était encore une fois vite répondue.
Bon... Quand j'me vois agiter mon bâton et pouvoir poursuivre parce que le putréfié qui me rattrape avec la gueule béante, prêt à m'croquer, se fait rigidifier par mon ami tireur... Que j'ai malheureusement mis dans la mouise.
Alors j'hurle parce que je comprends que tout est peine perdue, j'espère qu'il m'entend, j'espère qu'il va s'en sortir même si le fait de l'avoir poussé à tirer l'a mis dans une mouise pire que la mienne. Finalement, oui, le gamin avait raison, c'était une idée très bancale et pour le coup, je mettrais probablement ma fierté de côté en le concédant une fois en sécurité...
J'me retourne assez rapidement en entendant un suiveur qui ne perd pas de terrain... J'dois être appétissant ou un truc dans l'genre. Enfin bref, j'm'arrête, après avoir liquidé d'un bon coup la menace pour voir Tariq sauter d'une branche, en plein milieu d'un groupe de rôdeurs...
Il est malade ce gamin !
J'suis livide en voyant ça et ailleurs, j'ai juste le temps de reprendre mes esprits pour envoyer mon pied dans celui d'un mort semblant vouloir se jeter sur ma gorge et le faire tomber à terre d'un coup digne d'un professionnel de boxe, avant de voir enfin Tariq sortir de ce bordel et me sommer je n'sais quoi.
"Quatre ?"
C'est bien c'que j'ai entendu ? Avec les miens on est toujours à dix, mais j'suis content de courir à ses côtés, enfin, ce p'tit imbécile de jeunot à l'avance mais j'le vois s'enquérir de mon cas, ou alors il vérifie tout comme moi de temps en temps, pendant cette fuite avec une dizaine de rôdeurs au fion d'mouton et mes pas moins rapides que les siens que les putrides nous rattrapent pas. J'en suis même vexé, même si j'lui donne raison en soufflant ça entre deux râles qui montrent que même en étant fumeur occasionnel, les poumons s'abiment malgré tout avec l'âge...
"La ville la plus proche est à deux kilomètres gamin !" Enfin, il me semble que c'est plutôt un village, voir une sorte de hameau, mais il y aurait de quoi se protéger, plus qu'en pleine plaine comme ici. J'lui crache ça très essoufflé donc j'suis peu crédible, surtout en renchérissant. "On... va... pouvoir... respirer...."
J'crache ça du mieux que je peux mais j'suis de moins en moins convaincant quand j'vois l'altruisme de ce sacré Tariq prendre le dessus en ralentissant le pas de course pour couvrir mes arrières. Ma fierté voudrait lui dire que j'ai pas besoin de sa p'tite tronche mais j'avoue que là, quand nos regards se croisent entre deux coups d'oeil sur c'qui nous colle le cul, j'ai l'iris reconnaissant.
Disons que j'n'ai pas bien l'air d'un imbécile maintenant ? Si, totalement. Cette question était encore une fois vite répondue.
Bon... Quand j'me vois agiter mon bâton et pouvoir poursuivre parce que le putréfié qui me rattrape avec la gueule béante, prêt à m'croquer, se fait rigidifier par mon ami tireur... Que j'ai malheureusement mis dans la mouise.
Alors j'hurle parce que je comprends que tout est peine perdue, j'espère qu'il m'entend, j'espère qu'il va s'en sortir même si le fait de l'avoir poussé à tirer l'a mis dans une mouise pire que la mienne. Finalement, oui, le gamin avait raison, c'était une idée très bancale et pour le coup, je mettrais probablement ma fierté de côté en le concédant une fois en sécurité...
J'me retourne assez rapidement en entendant un suiveur qui ne perd pas de terrain... J'dois être appétissant ou un truc dans l'genre. Enfin bref, j'm'arrête, après avoir liquidé d'un bon coup la menace pour voir Tariq sauter d'une branche, en plein milieu d'un groupe de rôdeurs...
Il est malade ce gamin !
J'suis livide en voyant ça et ailleurs, j'ai juste le temps de reprendre mes esprits pour envoyer mon pied dans celui d'un mort semblant vouloir se jeter sur ma gorge et le faire tomber à terre d'un coup digne d'un professionnel de boxe, avant de voir enfin Tariq sortir de ce bordel et me sommer je n'sais quoi.
C'est bien c'que j'ai entendu ? Avec les miens on est toujours à dix, mais j'suis content de courir à ses côtés, enfin, ce p'tit imbécile de jeunot à l'avance mais j'le vois s'enquérir de mon cas, ou alors il vérifie tout comme moi de temps en temps, pendant cette fuite avec une dizaine de rôdeurs au fion d'mouton et mes pas moins rapides que les siens que les putrides nous rattrapent pas. J'en suis même vexé, même si j'lui donne raison en soufflant ça entre deux râles qui montrent que même en étant fumeur occasionnel, les poumons s'abiment malgré tout avec l'âge...
J'crache ça du mieux que je peux mais j'suis de moins en moins convaincant quand j'vois l'altruisme de ce sacré Tariq prendre le dessus en ralentissant le pas de course pour couvrir mes arrières. Ma fierté voudrait lui dire que j'ai pas besoin de sa p'tite tronche mais j'avoue que là, quand nos regards se croisent entre deux coups d'oeil sur c'qui nous colle le cul, j'ai l'iris reconnaissant.
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