La blonde venait de quitter Émilie avec qui elle s'était enfermée pour discuter. Échapper à la présence de Cesare n'était pas chose si aisée mais, s'il y avait bien un endroit où il penserait en dernier à fouiller, c'était bien les pièces les plus proches des gamins. Elle avait vu juste apparemment, elle et Émilie n'avaient pas été dérangées tout le long de leur… discussion. Et quand la blonde était retournée dans la chambre qu'elle partageait avec l'italien dans ce chalet, elle l'avait trouvé vide - tant mieux.

« Mais genre, si j'étais juste partie chier tu m'aurais pisté aussi ? » Répond-elle avec un sourire un peu sarcastique. Elle peut bien essayer de lui faire oublier sa disparition soudaine. Le truc c'est que sa meilleure technique de distraction était également ce qui l'a rebutait un peu, présentement. « J'étais juste près d'Émilie. C'est tout. T'aurais frappé à la porte j't'aurai dit que j'étais là. » Peut-être, ou peut-être pas d'accord.

« Tu devais pas prendre ton quart d'ailleurs ? » Qu'elle ajoute, persuadée qu'elle était aller voir Émilie quand Cesare n'était pas au chalet.

« J’suis même pas sortie du chalet alors c’est bon, arrête. » Qu’elle s’agace malgré tout. C’est vrai qu’elle avait filé en douce, mais plus parce qu’elle ne voulait pas qu’il lui demande ce qu’elle avait. Est-ce que c’était loupé ? Sans doute. Surtout qu’il était censé être de surveillance, mais comme il disait ; il avait échangé. Super.

Elle aurait bien aimé que ça passe juste. Mais même si le ton était redescendu, elle savait bien qu’il allait encore en poser des questions. « Ouais, ton fute aussi… Tu peux les mettre sur la chaise, ça sèchera vite. Y’a des couvertures là. » Parce que bon, ça caillait quand même sa race encore, et qu’elle montrait pas trop de signe qu’il pouvait l’emmener avec elle sous cette même couette.

« Ouais, mais quand ça dort c’est pas chiant. » Qu’elle répond, en haussant les épaules. « Elle est pas bien d’puis qu’on a perdu Isha. J’essaye d’être sympa, c’est tout » Ce n’était pas tout à fait ça, mais soit. « Si tu fais la nuit, faudrait p’t’être que tu dormes. » Une esquive de plus, une !

« Bah quoi ? » Mais elle n’insiste pas trop. Elle n’a pas très envie de creuser plus le sujet, en vérité. Elle va même chercher à esquiver ce qui s’annonce à dix kilomètres alors qu’il se déshabille et l’invite à le rejoindre. « Non, je vais retourner aider Emilie, en plus tu pues la mort. » Bon pas tant que ça, mais soit. C’est une esquive comme une autre.

Pour autant, est-ce qu’il la laisse s’éclipser comme ça ? Pas vraiment non. Sa main finit même par attraper le bord de son pantalon pour la ramener à lui. « Cez’, sérieux… J’ai pas envie » Râle-t-elle, en sachant qu’elle n’est pas crédible - les excuses de la migraine, ça ne marchait pas trop pour elle quand on connaît sa libido. « En plus j’ai mes règles. » Qu’elle lâche pour essayer d’esquiver encore.

Sauf qu’elle souffle, soupire et finit par le repousser des deux mains, avec sa tête d’emmerdeuse. « En fait non, même pas, je les ai pas… C’pour ça que j’ai pas envie. » Qu’elle grogne en s’écartant.