Les allées et venues étaient incessantes, ne lui laissant aucun répit depuis l'instant ou le dernier rôdeur avait été massacré. Veillant à ce que Takeo, Tori et Peter ne manquent de rien, avant de soigner les plaies et blessures de chacun. La jambe d'Edwin, la main d'Eli, l'amputation de Hope. Elle ne s'était pas arrêtée une seule minute, s'interdisant de penser une seule seconde au fait que Aaron n'était toujours pas de retour. Et si Connor avait pu lui donner quelques indications supplémentaires quand à sa situation, il n'empêchait. L'inquiétude la rongeait de l'intérieur, ne s'autorisant qu'à continuer de poser les questions d'ordre médicale à chaque nouveau visage. Se décidant enfin à jeter dans un coin sa chemise imbibée de sang multiples en grimaçant, venant un court instant se prendre la tête entre les mains en inspirant profondément. Elle devait s'interdire de craquer ici et maintenant. Rouvrant les yeux pour accueillir un nouveau blessé alors que la nuit continuait de quitter timidement les lieux pour laisser la place à l'aube, l'infirmerie se vidant enfin quand les premiers rayons du soleil commençaient déjà à se mettre en place dans le ciel.

Petit à petit, elle se retrouva enfin seule, laissant Em s'occuper de Gawain qui avait finalement réussi à s'endormir, sans doute d'épuisement à force d'avoir trop pleuré au cours de la nuit la plus angoissante possible pour un bébé. Se laissant un bref instant tombée sur un des sièges en avisant le massacre qu'était devenu l'infirmerie, ses mains encore rougies par endroit du sang qu'elle n'avait pas réussi à éponger à chaque fois, ou encore la porte qui pendait tout juste sur ses gonds depuis que les mutants avaient foncés dessus. Une partie d'elle lui soufflant de se laisser tomber d'épuisement, quand l'autre l'incitait à tenir encore. Au moins quelques minutes. Se promettait la brune à chaque fois, se décidant finalement à se relever et continuer son rangement par pur automatisme, répondant à quelques questions qui lui étaient posées à la volée alors que petit à petit, les survivants commençaient doucement mais sûrement à vaquer à leurs occupations. Devinant sans mal l'épuisement qui devait se lire sur son visage après la nuit passée, ou les soins avaient pris la suite sur l'attaque sans lui laisser une seule seconde de pause, avant qu'elle ne relève la tête en entendant des pas remonter en écho dans sa direction, emplie d'espoir.

Ses yeux noirs se relèvent subitement de sa tâche pour croiser les siens, bien plus clairs. Dans un premier temps, elle devine le sang séché sur ses affaires avant de lâcher ce qu'elle à dans les mains et de tituber dans sa direction. Il ne lui faut que quelques secondes pour franchir la distance qui la sépare d'Aaron et se jeter dans ses bras pour l'enlacer avec force. Ignorant royalement le sang qui parsèment leurs vêtements pour loger un instant son visage dans son cou, entourant sa nuque de ses bras en fermant un court instant les yeux alors qu'enfin, le soulagement lui prend le ventre. Retirant ce noeud qu'elle avait tissé depuis qu'elle avait appris ou il était parti et le manque de nouvelle, jusqu'à maintenant. Ne se détachant de lui que pour l'observer sous toutes les coutures, reprenant.

Est-ce que tu es blessé quelque part ? Tu n'as rien ? Inquiète d'imaginer une blessure cachée qu'elle n'aurait pas trouvé en l'observant, croisant son regard avec une inquiétude certaine malgré le soulagement intense de le revoir. Qu'importait l'épuisement de son corps, quelques minutes supplémentaires ne l'amèneraient pas à faire un malaise. Elle avait connu pire fatigue, non ? Assis toi, que je vérifie. lui intime t-elle avec douceur, venant glisser sa main dans la sienne pour s'assurer de ne pas le voir disparaître de sitôt. Je suis tellement contente de te voir... souffle la brune avec sincérité, remettant en place la bretelle de son débardeur qu'il ne doit que trop bien connaître, pour ne pas l'avoir quitté depuis l'instant ou elle avait quitté sa caravane en trombe pour accoucher Tori, sans se douter une seule seconde de l'enfer qu'ils allaient tous vivre.

Le trajet du retour avait été éprouvant. Aaron avait du faire beaucoup de détours pour échapper aux rôdeurs qui erraient encore dans les rues. La très grosse majorité avait suivi Daemon, une petite partie était bloquée derrière les ruines là où il les avait laissé et quelques dizaines par ci ou par là se promenaient encore. Il est affaibli, Aaron n'a pas la force de les combattre alors il préfère les éviter, faire des détours, encore et toujours. Sa cheville est douloureuse, chaque pas le tire, pourtant, il n'arrête pas, il marche sans ralentir. Il veut rentrer au plus vite au domaine et au camping pour voir ce qu'il en est là-bas. Ses brefs échanges avec Alex n'ont pas été pour le rassurer. Le talkie-walkie grésille, il a du mal à tout comprendre.

Ce n'est qu'au petit jour qu'il parvient enfin au camping. Sa première urgence est de s'assurer que tout le monde va bien. Il constate avec effroi qu'Hope a dû se faire amputer au niveau du bras. Les autres semblent aller bien malgré quelques blessures diverses. Il aide Milow à rassembler les chiens et à nettoyer la caravane pour pouvoir les enfermer en sécurité et ce n'est qu'une bonne heure plus tard qu'il peut enfin prendre la direction du domaine.

Aaron aurait dû se laver. Il a piètre allure, il sent mauvais, il est recouvert d'entrailles de rôdeurs, dans les cheveux, sur la peau de son visage. Le sang a séché, tiraille. Pourtant, avant de songer à prendre une bonne douche, il veut s'assurer que Faith va bien, elle aussi. Alors il traverse le domaine, en silence, constatant le cœur serré que beaucoup a été détruit. Son regard se pose sur le bus, sur la camionnette incendiée, sur les dépouilles de rôdeurs au sol. Il s'informe auprès des personnes qu'il croise, Jeff a trouvé la mort, beaucoup sont blessés. La nuit a été chaotique pour tout le monde. C'était un enfer.

Lentement, l'ancien surveillant de prison monte les escaliers pour se rendre à l'infirmerie. Lorsqu'il passe le pas de la porte, il constate avec soulagement que Faith va bien. Elle se précipite vers lui pour le prendre dans ses bras. « Je suis tout sale.... » gémit-il, avec un petit sourire, enfouissant tout de même son visage dans ses cheveux, savourant son contact. Il est heureux qu'elle aille bien, vraiment soulagé.  

Aaron lui obéit et s'assoit. « Je vais bien, je n'ai pas de blessure. Je me suis juste foulé la cheville et j'ai dû rentrer à pieds.. Tout ce sang... » Il montre ses mains, son visage, ses cheveux. « C'est un rôdeur que j'ai dû ouvrir pour échapper à quelques morts. Ce n'est pas le mien. J'ai seulement besoin d'une bonne douche. » Il commence à lever sa main vers le visage de la jeune femme avant de voir le sang séché dessus et de renoncer à la toucher de peur de la salir. « Et toi ? » demande-t-il, inquiet. « J'ai entendu que Tori avait eu son bébé ? » Au moins, ils se souviendront longtemps de la nuit de la naissance de ce petit. « Tu as fini ton travail ici ? » Il espère pouvoir l'emmener loin d'ici pour qu'elle puisse se reposer à son tour.

Je m'en fous. qu'elle souffle contre son cou en resserrant son étreinte quelques instants. Soulagée de l'avoir entre ses bras quand lui plonge sa tête dans ses cheveux en lui arrachant un bref frisson, fermant les yeux pour savourer l'instant. Elle pouvait bien supporter un peu de sang de rôdeur supplémentaire, après la nuit qu'ils avaient tous vécu, il allait sans dire. Ne le relâchant que pour le laisser s'asseoir, alors qu'il explique l'origine de tout ce sang qui ne lui appartient pas alors qu'elle ouvre grand les yeux. Pas de blessures ouvertes au moins hein ? s'inquiète par réflexe bien qu'il ne la rassure rapidement, fronçant les sourcils à l'évocation de sa cheville foulée, suivie de sa marche forcée. Alors on va procéder dans l'ordre. Prends une douche rapide, et je m'occupe de tout. On va quand même s'assurer que la marche ne t'as pas crée un début d'entorse. Ne lui laissant pas vraiment le choix de protester, alors qu'elle relève la tête à sa question, esquissant un sourire épuisé. Saisissant sa main levée à mi hauteur alors qu'il ne semble pas la toucher, entrelaçant leurs doigts pour les presser avec douceur avant d'indiquer son débardeur désormais parsemé de sang séché. Moi non plus, je ne suis pas super propre. Mais tu auras tout le temps de te rattraper après la douche. qu'elle le taquine avec douceur, hochant la tête quand il semble s'inquiéter de son état. Ca va. assure Faith malgré l'épuisement qu'elle devine sans mal sur son visage. J'ai juste... eu peur, quand je ne te voyais pas revenir. Et avant, et pendant. Mais l'avouer est déjà énorme, alors qu'elle s'inquiète même de l'admettre. Baissant un court instant le regard, avant de reprendre. Mais tu es là, et je n'ai pas besoin de t'amputer de quoi que ce soit. Donc, c'est plutôt positif non ?

Quand à Tori... C'est un nouveau soupir qui s'échappe de ses lèvres.

Elle à été incroyable... admet-elle sans mal en repensant à l'angoisse de la situation. Des supers rôdeurs essayaient de défoncer la porte, on était au courant de rien à ce moment là, donc on à dû barricader l'infirmerie en urgence. Il suffisait de voir l'état de cette dernière pour le deviner, entre le bureau défoncé et les chaises cabossée. En résumé, elle à réussi à accoucher malgré la panique alentour, et même barricader la porte avec des contractions des enfers. Et elle à eu une demande en mariage de Peter, en plus. La scène aurait presque pu paraître comique de l'extérieur, s'il n'y avait pas eu cette panique latente. Mais son bébé n'a pas pleuré à la naissance, on à cru qu'il y avait un problème. Il est en pleine forme après auscultation mais... Pas de voix. Elle ne se l'explique pas, se contentant d'hausser les épaules. Il n'y aurait que des check up réguliers et une consultation des antécédents qui pourraient l'aider à y voir plus clair, et poser un diagnostic sur ce mutisme de toute manière.

Alors, concernant la question sur son travail, elle ne peut s'empêcher de lui offrir un sourire taquin. Bien sûr, c'est bientôt fini. Il le sera entièrement quand on se sera occupé de cette cheville. qu'elle maintient fermement, l'invitant à se relever pour lui présenter la salle de bain ou il pourrait se débarrasser de tout ce sang et se sentir mieux. Et non, je ne négocie pas. susurre t-elle en venant effleurer brièvement sa barbe avec douceur, souriante. Tu voulais me proposer quelque chose ? s'enquit-elle néanmoins, curieuse.

Aaron secoue la tête et s'empresse de la rassurer. « Non, pas même une égratignure. » murmure-t-il. Faith lui avoue avoir eu peur pour lui. Il esquisse un petit sourire.  « Je suis là, il m'en faut beaucoup pour me mettre à terre... » Il préfère en plaisanter, mais effectivement, il s'en est fallu de peu pour qu'il passe l'arme à gauche, à plusieurs reprises. Entre le super mort dans le domaine qui lui a sauté dessus, la voiture qui tombe en panne à quelques mètres d'une horde de mille têtes, sa cheville foulée, oui, il a connu pas mal de petits coups de chaud. L'ancien surveillant de prison garde son sourire mais il se veut plus doux. « J'étais inquiet aussi... » murmure-t-il. Aaron s'est demandé à plusieurs reprises si tout allait bien pour elle au domaine.

Tori a eu du courage en tout cas, il le reconnait. La nuit a été difficile pour tout le monde, mais donner la vie dans ces conditions-là, chapeau. Le cas de son bébé lui font penser à un souvenir, fort lointain, qu'il ne tarde pas à raconter à Faith. « Quand je bossais en prison, on a accueilli une femme un jour. Elle n'avait aucun symptôme en particulier, pas de ventre, pas de douleur. Elle a accouché quelques heures plus tard sur la table d'auscultation du médecin. On nous a expliqué que le déni de grossesse pouvait arriver et que le bébé sentait même à l'intérieur du ventre qu'il devait se positionner différemment en long au lieu d'être en position foetus, ne pas donner de coup ... C'est peut-être aussi le cas pour celui de Tori. Il sent qu'il ne doit pas faire de bruit... » Il hausse les épaules, ce n'est que son avis d'ancien gardien de prison et de père pas vraiment à la hauteur, alors pour ce que ça vaut...

Faith insiste pour sa cheville et il ne la contredit pas, il connait les conséquences d'une blessure mal soignée. Mieux vaut qu'elle l'examine et qu'elle s'assure que son pied va bien. « De me rejoindre dans 5 minutes sous la douche ? » propose-t-il avec douceur. Sa proposition n'a rien de sexuelle. Si Faith a fini, elle peut venir se détendre elle aussi. Il attrape sa main et l'embrasse du bout des lèvres avant de la laisser et de partir se doucher.

Aaron enlève ses vêtements et les laisse tomber dans un coin de la pièce. Sa tenue est bonne pour la poubelle, il n'arrivera jamais à faire revenir l'odeur épouvantable, ni le sang incrusté dans le tissu, tant pis. L'eau coule, froide, mais il s'en fiche, ça lui fait un bien fou. Il se savonne les cheveux, la peau, l'eau se teinte de rouge à son contact. Il n'est pas mécontent de se débarrasser enfin de toute cette crasse accumulée cette dernière nuit.

Pas même une égratignure. Il n'avait pas tort sur ce point, en effet. Esquissant un sourire à sa remarque, secouant doucement la tête alors qu'Aaron assure qu'il lui en faudrait bien plus pour le mettre au sol. Je suis médecin. C'est mon boulot de m'inquiéter du moindre détail. qu'elle assure en sachant pertinemment qu'elle n'est qu'à moitié crédible. Qu'il n'y avait pas eu que ce rôle de médical, mais d'avantage une inquiétude sincère à l'encontre de l'ancien gardien de prison, alors que lui aussi souligne son inquiétude à son égard. Touchée par cette idée, alors qu'elle lui offre un regard tendre. Parfois, dans ces regards qu'ils échangeaient, elle avait cette sensation que les mots n'étaient pas spécialement utiles. Maintenant son regard quelques secondes supplémentaires, avant qu'il n'évoque ce déni de grossesse auquel il avait assisté à l'époque ou le monde tournait encore rond, haussant les épaules, songeuse.

Peut-être. Les bébés sont assez incroyable dans leur façon de gérer les situations de crises, bien plus que nous. Mais si dans quelques jours, ça ne s'améliore pas, je devrais partir sur un autre diagnostic. Au moins toute ses fonctions vitales étaient en parfait état de marche. Mais déjà ses pensées disparaissent rapidement face à cette proposition qu'il lui offre concernant la douche, sans qu'elle ne puisse s'empêcher de rire. Cinq minutes, pas plus. qu'elle souffle en fermant un instant les yeux quand ses lèvres effleurent sa main, lui laissant un peu d'avance avant de le rejoindre, quittant rapidement ses vêtements tâchés qui rejoignent les siens à même le sol pour le rejoindre sous l'eau fraîche qui à au moins le mérite de la réveiller un peu.

Bien qu'une grimace traverse brièvement son visage quand elle rince rapidement ses boucles sous l'eau fraîche, frissonnant. Tu n'as pas peur qu'on nous surprenne ? qu'elle demande néanmoins avec un rire complice. S'ils n'ont pas été spécialement discrets, c'est d'un commun accord qu'ils n'ont pourtant pas crié leurs exploits nocturnes sous les toits. Mais sans doute que la fatigue générale ne risquera pas d'amener des curieux à cette heure-ci. Pas après les récents événements. Terminant de s'assurer que le sang sur ses mains est parti avec le savon qu'elle à rapidement utilisé, pour rouvrir les yeux et sourire au barbu avec douceur. Venant glisser une main contre sa joue pour l'inviter à se rapprocher d'elle et joindre leur lèvres avec douceur, prolongeant leur baiser avec une certaine passion dans les secondes qui suivent. Soulagée de le savoir en vie, contre elle, loin des risque qu'ils ont tous encourus au cours de la nuit, avant de se blottir contre l'ex gardien en fermant un instant les yeux. Déposant un nouveau baiser contre son cou avant de relever légèrement la tête, ramenant ses cheveux à l'arrière de son visage pour qu'ils cessent de la gêner. La tête lui tourne désagréablement alors qu'elle accuse le contrecoup de la fatigue maintenant que son corps se détend sous l'eau, maintenant son appui contre lui l'espace de quelques secondes avant de s'excuser d'un regard. Je te propose un café, après la douche ? qu'elle demande dans un sourire, soucieuse de ne pas montrer cette fatigue latente. Ni cette envie de ne pas le voir partir tout de suite, il allait sans dire.

« Et tout médecin a droit à un peu de repos. Je vais bien, ne t'en fais pas... » souffle-t-il pour la rassurer. Aaron ne veut pas qu'elle se fasse plus de soucis que nécessaire. Il n'a vraiment qu'une mauvaise entorse à la cheville, rien de vital. Faith a certainement dû s'inquiéter pour tous les habitants du domaine, et il sait que ce n'est pas fini. Les jours à venir risquent d'être encore bien occupés pour elle.

Quelques minutes plus tard, dans la douche, Faith s'inquiète qu'on les surprenne. « Honnêtement ? C'est la dernière des mes préoccupations... » Du bout des doigts, il vient replacer une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Ils étaient d'accord sur le fait de ne pas s'afficher ouvertement devant les autres, ni l'un ni l'autre ne savaient où mènerait cette relation, mais maintenant, après cette nuit, il se fiche bien de tout ça. Seule la présence de la jeune femme à ses côtés compte à cet instant. Elle va bien, il est rassuré.

Aaron l'embrasse à son tour, Faith s'abandonne dans ses bras et il passe ses mains autour d'elle tandis que l'eau continue à couler sur eux. Il garde le silence quelques secondes, passant une main dans son dos et... « Oh... Je suis désolé... » murmure-t-il, en esquissant une petite grimace. Visiblement, si lui est bien fatiguée, une certaine partie de son corps est... infatigable. Le contact du corps nu de Faith, si proche de lui, l'eau lui coulant sur le corps ne le laisse pas du tout indifférent. Il s'écarte légèrement et se passe de l'eau froide sur le visage pour tenter de calmer ses ardeurs. « Il faut que tu arrêtes d'être aussi sexy... » plaisante-t-il. « Je ne suis qu'un pauvre humain.. » feint-il en soupirant avec un sourire en coin.  

Il la retient quand elle semble chancelé, surement épuisée par cette nuit d'enfer. « Volontiers pour le café » Il caresse doucement sa joue. « Et après, une bonne sieste, ok ? » Faith ne sera pas efficace si elle est épuisée. Elle doit se reposer et il y veillera. C'est important.

Du repos ? C'est quoi ? qu'elle se moque avec un sourire, cédant néanmoins bien rapidement à sa demande de le rejoindre sous la douche. Et ses propos concernant leur relation cachée, et le fait de se moquer d'être vu alors qu'il vient replacer une mèche derrière son oreille la fait frissonner, au même titre que son coeur semble battre un peu plus vite à cette idée. Rassurée de constater qu'ils ont eu le même ressenti sur la question, alors que leur regards se croisent, et que pour confirmer qu'elle à les mêmes pensées, elle revient l'embrasser avec force.

Ses lèvres jointes aux siennes lui faisant oublier la douleur et l'angoisse des dernières heures, alors que leurs corps se rapprochent bien volontiers sous le jet d'eau. Un soupir de bien être s'échappant de ses lèvres quand lui s'excuse, ne pouvant s'empêcher de rire alors qu'il semble presque gêné de cette trahison de son propre corps, secouant doucement la tête. Tu plaisante, ne t'excuse pas pour ça. Bien au contraire, à dire vrai, et son sourire qui s'agrandit en dit long sur ses pensées. Venant poser son front contre le sien, riant de bon coeur à ce compliment qui lui fait un instant baisser le regard, ne pouvant s'empêcher de répliquer. Tu m'as dit que tu étais un cadeau divin une fois ? Tu m'aurai menti ? qu'elle se plaît à le taquiner un peu, glissant une main contre sa nuque pour le rapprocher à nouveau d'elle, lui volant un baiser.

Et puis, entre nous... Moi aussi, j'ai toujours du mal à te résister tu sais. avec ou sans vêtement, par ailleurs. Et s'il elle n'avait pas eu cette baisse d'énergie soudaine, nul doute qu'elle aurait sans mal sauter sur l'occasion pour prolonger cette douche qui ne devait durer que quelques minutes. Mais Aaron la réceptionne de justesse, effleurant sa joue avec douceur alors qu'elle s'excuse en silence de cette faiblesse qu'elle n'aime pas montrer, et qu'il à l'occasion de découvrir dans son plus simple appareil. Un café, et une sieste. Avec toi alors ? Sinon, c'est tout de suite moins intéressant. qu'elle demande avec un sourire tendre, stoppant le jet d'eau à contrecoeur pour éviter que Peter et Elena ne surgissent dans la salle de bain pour l'accuser d'avoir épuisé le stock d'eau quotidien.

Réceptionnant une serviette qu'elle lui tend, passant la tête hors de la douche pour constater qu'au moins, la salle de bain est toujours vide. Prenant le temps de se sécher et d'enfiler à la va vite un jean et un débardeur de rechange qu'elle laisse toujours à l'infirmerie pour les longues journées, se hissant sur la pointe des pieds pour revenir lui faire face.

Tu préfère aller au campement, ou rester dans ma chambre ? C'était souvent d'un commun accord, qu'ils s'étaient rejoints la-bas. Et si elle n'avait aucun mal à sortir de cette salle de bain main dans la sienne, elle aurait largement compris qu'il préfère éviter de passer devant les empilements de cadavres qui n'attendaient qu'à être brûlés pour la plupart. Hors ceux de Jeff et Bruce.