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The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Jeu 14 Avr 2022 - 14:10
Base navale de Kistap,
début avril 2022Elle n'a plus grand chose à parier, Zelda. Elle aimerait pouvoir accepter la proposition de Graham mais à défaut, donc, elle se contentera de conserver les quelques plumes qu'il lui reste.Pas aujourd'hui ! Mais la prochaine fois, j'vais t'ruiner ! L'australienne affiche un petit air gêné et adresse un signe de la main à son camarade lorsque ce dernier part en quête de nouveaux joueurs pour sa partie de poker. Quant à elle, elle se gratte encore une fois les cheveux, et ce cuir chevelu qui n'a de cesse de la gratter depuis quelques jours.
Et la voici qui finit par tourner à son tour les talons pour rejoindre cette échelle qu'elle a repérée la veille, et qui mène sur le toit plat de l'un des bâtiments de la base. Pas le plus haut. Ce qui lui garantit une relative tranquillité si l'on considère que les gardes ne montent pas jusqu'ici et préfèrent la bâtisse annexe, qui offre un meilleur point de vue sur la zone.
Comme trop souvent et une fois assise en tailleurs sur les galets du toit, elle tire la petite boîte argentée de sa poche et prépare le nécessaire pour rouler un joint. C'est son instant de tranquillité, d'introspection. Ses écouteurs ne tardent d'ailleurs pas à rejoindre ses oreilles et la musique, à les inonder. L'adolescente tire une première bouffée et commence à bouger la tête sur l'un des sons de Katy Perry. C'est un peu honteux, ouais... Mais c'est aussi pour ça qu'elle s'est isolée, non ?♪ Yeah we danced on table top, and we took to many shots♫ commence-t-elle à chantonner au cours du refrain, tout en se grattant à nouveau le crâne. Peu à peu, elle se libère et s'autorise quelques folies, comme le fait de balayer de la main l'horizon en s'imaginant une foule de fan en délire à ses pieds.♪ Think we kissed but I forgot ♫ La voici qui se lance dans une chorégraphie plus libérée. Pas de quoi se qualifier dans une émission de télé dédiée à la danse mais... elle se plait à croire que c'est pas si naze. Et l'essentiel, c'est qu'elle en soit convaincue.♪ Last friday niiight ♫ Yeux clos, esprit embrumé, l'adolescente se laisse simplement guider par la musique.
Et elle l'aurait sans doute fait encore un bon moment si finalement, en ouvrant brièvement les yeux pour rallumer son joint, un mouvement n'avait pas attiré son attention. Désormais plus alerte, Zelda retire ses écouteurs et observe la zone où il lui semble avoir vu une silhouette. Cette dernière finit par ressurgir, oui. Mais d'une manière un brin inattendue. Aussi a-t-elle le plaisir de voir un jeune homme se hisser au niveau de son toit avec une aisance plutôt déconcertante. Les échelles, visiblement, ce n'est pas fait pour lui...Trouve-toi un autre toit ! Au premier regard, non, elle ne le reconnait pas. Elle comprend vite qu'il n'est pas de son groupe, et devient automatiquement un gêneur. Quand bien même les gueux sont autorisés à fréquenter la base. Leur base.J'te connais, toi, non ? Plus elle le regarde et plus son visage devient familier. Et puis il y a finalement le déclic. Leur rencontre une année plus tôt, leur échange, la façon dont il s'est joué d'elle pour finalement l'abandonner hors de portée des rôdeurs. Même maintenant, elle ne sait toujours pas si elle doit lui en vouloir ou se montrer reconnaissante. Sans doute un peu des deux, non ?
Étonnée, Zelda plisse tout d'abord le nez pour marquer son contrariété. Il ne l'a pas vue danser et se prendre pour une pop star, si ?Donc t'es encore en vie... grogne-t-elle. Par réflexe, sa main s'est posée sur la poignée de l'arme qui pend à sa cuisse, dans son holster. Avec l'intention évidente de réparer cette erreur. Avant de se rappeler qu'ici, il y a un statut quo. Et que les ordres qu'elle a reçu ne l'autorise pas vraiment à se montrer désagréable avec les gueux. Alors elle hésite mais finit par retirer sa main, pour finalement croiser les bras d'un air sceptique.Django, c'est ça ? hésite-t-elle, se grattant à nouveau le crâne d'un geste un brin agacé. Un truc qui se termine en -o, ouais. Elle reprend une taf sur son joint et crache la fumée sans le quitter du regard. Elle est sensée faire quoi, là ?T'as déclaré la guerre aux échelles ? demande-t-elle sur un ton plus léger, désignant d'un mouvement du menton le seul accès au toit. Il n'est pas passé par là, elle en est sûre. Genre... à quatre-vingt-dix pourcents ?
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Mar 19 Avr 2022 - 21:05
Pour être honnête, il n'aimait pas trop, ce lieu. Pas que parce que ça lui rappelait de mauvais souvenirs, mais aussi parce que c'était juste... moche. Et qu'il y avait trop de gens. Surtout parce qu'il y avait trop de gens. Parce que l'esthétisme d'un lieu, il pouvait s'en passer, et au moins, ici, y'avait pleins de bâtiments où il pouvait s'entraîner à grimper. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas octroyé un entraînement digne de ce nom. À présent qu'il avait retrouvé la forme – et un peu de muscles -, il devait admettre que ça faisait un bien fou.
Alors en cette fin de matinée, il avait profité d'une éclaircie pour se préparer. Pas besoin de trop. Un jogging gris rentré dans ses chaussettes, ses vieilles Converses, un gros Sweat et ses écouteurs dans les oreilles, et il s'était échappé de son coin pour vadrouiller. D'abord pour un tour de repérage, puis un peu timidement. Y'avait quand même du passage, et il n'aimait pas les spectateurs. Finalement, il s'était lâché au premier bond entre deux toits.
Une bonne heure d'entraînement s'était bien écoulée alors qu'il se hissait sans mal sur cet énième toit. Les joues rouges, son pull enroulé autour de la taille, il s'arrêta net en constatant ne pas être seul à jouer à chat perché.
Il hésita d'abord à juste rebrousser chemin. Flemme de sociabiliser. Mais la fille qui se trouvait-là s'adressa directement à lui, et elle paraissait bien décidée à ce qu'il se barre. Alors … il ne bougea pas.
Un brin essoufflé, il avança de quelques pas en l'observant, retirant ses écouteurs de ses oreilles. Il haussa un sourcil quand elle demanda si elle le connaissait et s'autorisa à la dévisager, sans gêne, des pieds à la tête, sans pour autant parvenir à la restituer. Bah. Il avait croisé un bon paquet de monde, depuis le début de l'épidémie. Peut-être qu'il l'avait volé, à l'époque.
Il s'arrêta à quelques mètres d'elle et plongea ses mains dans ses poches.
Non, j'crois pas.
Ils se toisèrent quelques secondes encore, mais la jeune fille termina par le remettre. En tout cas, c'est l'impression qu'elle lui donna. Le visage de Milow se pencha légèrement sur le côté en constatant qu'elle n'avait pas l'air ravi de le voir en vie. Donc, une mauvaise rencontre.
Ses yeux accrochèrent à sa main qui se posa sur la crosse de son arme. Immédiatement, ses muscles se tendirent et l'adrénaline se diffusa dans ses veines, prêt à le faire bondir sur elle sans chercher à comprendre. Il en avait oublié qu'il était essoufflé.
Mais la gosse retira sa main. Ce n'était pas pour autant que Milow allait baisser sa garde.
Django, c'est ça ?
Il souffla du nez, loin de s'agacer qu'on ne se souvienne pas de son nom, bien au contraire. Peut-être même qu'à l'époque, c'était lui qui avait dit s'appeler comme ça. Puis c'était stylé, Django.
Alors il se contenta de garder son petit sourire en coin, sans pour autant répondre. Pour l'instant, il n'arrivait pas à la remettre, alors hors de question de donner sa vraie identité. C'était angoissant, un peu. Peut-être même qu'il avait buté son père. Ouais. Mieux valait pour l'instant qu'il ne dévoile rien de lui.
T'as déclaré la guerre aux échelles ?
Il la dévisagea tandis qu'elle tirait tranquillement sur son joint, et lança un bref regard vers là où devait se situer ladite échelle.
Je m'entraîne.
Et après une pause, une expression mutine passa sur ses traits, presque imperceptiblement :
Toi aussi, t'avais l'air de t'entraîner. T'aurais fais une piètre candidate à America's got Talent si tu veux mon avis.
Si elle voulait être seule, c'était loupé.
T'es ici avec qui ? Je t'ai pas vu, le jour où on est arrivé avec mon groupe.
Il la scruta, à la recherche du moindre indice pouvant lui rafraîchir la mémoire sur son identité.
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Mer 20 Avr 2022 - 7:04
Zelda sait bien qu'elle chante plus ou moins faux. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si elle se lâche lorsqu'elle est seule, et que personne ne peut se moquer d'elle. Mais ce qu'elle n'avait pas pris en compte sur ce coup-là, c'est la possibilité qu'un singe décide de venir l'emmerder dans cet havre de paix. Et encore moins qu'il se permette de lui faire des commentaires désobligeants sur son manque de compétences artistiques.C'est ça, fous-toi d'ma gueule !
L'ennui, c'est qu'elle ne peut pas répondre grand chose à ça. Plaisanter, prendre les choses à la rigolade avec un gueux ? Jamais de la vie ! Alors Zelda se contente surtout d'esquisser une moue agacée et de croiser les bras en attendant que l'autre reprenne. Avec l'espoir, sans doute, qu'il décide tout simplement de passer son chemin et qu'elle puisse profiter à nouveau de l'instant. Et le tout, bien sûr, sans résister à l'envie de se gratter à nouveau les cheveux d'un geste rageur.
Et l'autre reprend, oui. Pour lui demander avec qui elle est arrivée à Kitsap. En précisant qu'il ne l'a pas vue le jour où il est arrivé avec son groupe. Zelda hésite. Il faut dire que cette coopération avec les gueux est une chose totalement nouvelle pour elle. Et par habitue, elle ne parvient franchement pas à les considérer comme des alliés.J'fais partie de la garnison laissée par Fort Ward ! Elle et d'autres camarades, évidemment. Elle suppose qu'elle ne prend aucun risque à le lui dire puisqu'il lui suffirait de poser quelques questions pour savoir à quel groupe elle appartient.Et si tu m'a pas vu c'est p't-être que j'suis arrivée après toi, c'est pour ça ! Est-ce vraiment important de toute façon ? Elle ne serait de toute façon pas venue l'accueillir, si c'est ce qu'il espérait. Pourquoi se serait-elle donnée cette peine ?
Il y a un instant de silence. Comment pourrait-il autrement lorsque deux vieilles connaissances se recroisent mais ne partagent pas de réels points communs ? Zelda tire une nouvelle bouffée sur son joint et prend le temps de la savourer avant de la recracher en direction des cieux grisâtres.Ca y est, j'te remets ! souffle-t-elle finalement.T'es l'petit bâtard que j'aurais dû flinguer ! Celui qui a refusé de lui donner le contenu de son sac, et qui a fini par en sortir une arme pour inverser la situation. Avant de l'assommer. Et de l'abandonner en sécurité.
Un geste qui l'a étonnée. Et sur lequel elle s'est posée pas mal de questions. Et il semblerait qu'elle ait enfin l'occasion d'obtenir des réponses.Tu m'as foutue à l'abris avant d'm'abandonner, tu t'souviens ? Elle suppose que oui. D'ailleurs il a plutôt intérêt. Parce qu'elle se ferait un plaisir de lui rafraîchir la mémoire, sinon.Pourquoi ? Elle lâche un petit ricanement désabusé. Est-ce qu'elle doit remercier l'humanité de ce jeune homme ou fustiger son manque de pragmatisme ? Non, vraiment, elle ne parvient pas à comprendre ce qui a pu motiver un tel acte de compassion.Moi, j't'aurais buté ! avoue-t-elle sans la moindre gêne, avant de hausser les épaules. Il faut croire que certaines personnes écoutent encore ce qui leur sert de coeur, ou de conscience. Les imbéciles...Tu fumes ? demande-t-elle en levant le joint dans sa direction.Tu peux tirer une ou deux bouffées si tu veux. Mais d'abord, va falloir qu'tu me montres tes dents ! Histoire qu'elle s'assure qu'elles ne sont pas en train de pourrir ou quelque chose du genre. Faut pas déconner non plus !
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Dim 15 Mai 2022 - 16:42
Haan, ouais, okay, répliqua-t-il sans prendre la peine de poser une expression quelconque sur son visage.
Elle faisait partie de ces connards de Remnants, alors. Pas étonnant, vu à quel point elle avait l'air de le prendre de haut. Heureusement, depuis le temps, Milow avait appris à se comporter face aux audacieux se pensant meilleurs que lui. Et il avait compris qu'être insensible, voir de garder une nonchalance était parfois la meilleure réponse. Lui savait ce qu'il valait.
Ils se toisèrent ensuite, chacun cherchant à restituer l'autre, et finalement, elle sembla se souvenir. Le regard de Milow suivit la fumée blanchâtre qui s'échappait de sa bouche. Ça, c'était pas de la petite cigarette de toute évidence.
T'es l'petit bâtard que j'aurais dû flinguer !
Hm... Tu devrais être plus précise.
Vu le nombre de personne qui l'avait menacé de mort, autant dire qu'il peinait à la remettre la gosse.
Tu m'as foutu à l'abri avant d'm'abandonner tu t'souviens.
Il arrondit légèrement les yeux, et un rictus étira un coin de ses lèvres. Ça y est, il voyait. Ça datait un peu cette histoire. À cette époque, il avait le bras pété, et il n'était pas vraiment au top de sa forme. Et elle l'avait fait chier jusqu'au bout. Peut-être qu'il aurait dû la buter.
Ah ouais. Marie. Enfin, c'est ce que tu m'avais dis à l'époque. Aujourd'hui, c'est quoi ton prénom ?
Son visage se pencha un peu, il la toisa avec un certain amusement. Les coïncidences dans ce genre le surprenaient et l'amusaient toujours. Le monde était petit. Et la gamine avait bien grandie, depuis.
Pourquoi quoi ? Pourquoi j't'ai pas buté ?
Moi j't'aurais buté !
Il lâcha un vrai rire, un peu moqueur quand même, et haussa les épaules en s'approchant un peu du bord sans perdre son attention sur elle. Elle serait bien capable de le pousser, pas vrai ? Il cala ses mains sur ses hanches, observa le paysage. En fait, il ne savait pas trop, pourquoi. À une époque, il n'aurait eu aucun scrupule à lui coller une balle dans le crâne ou à lui briser la nuque. Ça n'était même pas une question de conscience. Peut-être d'autorité. Avec Connor, et tout ça.
Tu fumes ?
Ses yeux roulèrent dans sa direction, sur le joint qu'elle exhiba. Il secoua négativement la tête. Sûrement pas, et encore moins avec elle.
Nan, ça va. J'voudrais pas que tu me refiles une merde de maladie ou quoi, ironisa-t-il.
Il s'accroupit, un peu à la manière de Spiderman, jouant avec un caillou, avant de se redresser pour l'envoyer au loin, le plus fort possible. Puis il daigna ouvrir la bouche, jouant le jeu de répondre à sa première question, qui au final lui posait autant d'interrogations qu'à elle.
Si j't'ai pas buté c'est que je devais pas te voir comme une menace, peut-être. Ou alors car je m'ennuyais. Et que tuer, ça veut dire que c'est fini. Tu vois ? C'est trop facile de tuer. Tu crois que j'aurais dû te buter ?
Là, c'était trop tard pour rectifier le tire, vu qu'ils étaient censés être allié. Milow faisait super attention, maintenant. Il savait que Connor le surveillait de près, et qu'il n'attendait que la moindre connerie pour l'envoyer dans la stratosphère. Ça faisait longtemps que les gens de son groupe n'était plus vraiment conciliant avec lui, et c'était peut-être aussi grâce, ou à cause de ça que le jeune Lewis s'était un peu calmé.
Il se tourna un peu plus face à elle, détailla son visage, son air supérieur, sa posture. Ouais, à présent, il l'a reconnaissait. Elle n'avait pas tant changé niveau attitude.
T'as l'air d'être autant de la sale vermine que moi, remarqua-t-il sans aucune provocation dans la voix pour autant, par simple constat. Et ça n'a rien à voir avec l'hygiène ou l'confort de vie. J'crois pas qu'on soit trop différent, toi et moi.
A la différence qu'elle, elle avait encore sa petite bouille mignonne pour tromper les gens.
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Ven 20 Mai 2022 - 10:33
Elle répond sur le ton de l'évidence, avec cette nouvelle aisance qu'elle a développé pour le mensonge et en haussant les épaules pour soutenir ses propos avec désinvolture.Toujours Marie ! C'est l'truc un peu relou, avec les prénoms : ils t'collent au cul... Mais ils sont tous les deux conscients que cet échange n'est rien de plus qu'un jeu de dupe. Une manière de se jauger, comme deux animaux le feraient dans la nature.Tu m'as toujours pas rappelé l'tien, d'ailleurs ! fait-elle remarquer sur le ton du désintérêt. Django, ça lui va pas si mal. Après tout il a l'air plutôt du genre mutin, celui-là, non ?
C'est avec un certain intérêt qu'elle le regarde ensuite observer le paysage. Qu'est-ce qu'il peut bien trouver de si intéressant aux environs, hein ? Il n'y a que de la merde à perte de vue, comme d'habitude. Quand c'est pas du béton, c'est des arbres. Et quand c'est pas des arbres, c'est des cadavres.T'es sérieux, là ? grogne-t-elle quand il refuse le joint - et donc l'honneur qu'elle lui fait - en prétextant qu'il ne veut pas attraper de maladies. C'est le monde à l'envers !L'hôpital, la charité... Tant pis pour lui, et tant mieux pour elle. Ce sera toujours ça de plus à fumer.
Et la voici qui tire donc sur son joint avant de lâcher un petit rire moqueur lorsque le gueux se lance dans une jolie tirade sur les raisons qui l'ont poussé à l'épargner. C'est trop facile de tuer, il s'ennuyait, tout ça. Avant de conclure en lui demandant si, à son avis, elle aurait dû le buter.J'crois surtout que tuer, c'est efficace ! Et s'il trouve que c'est trop facile, ou pas assez bandant, il n'a qu'à s'amuser à dégommer les genoux de ses proies pour faire durer un peu le plaisir. Car c'est bien ce qu'il semble être, non ? Un sadique ?Et qu'j'ai autre chose à foutre que d't'expliquer pourquoi faut s'débarrasser des gens qui pointent un flingue dans ta direction... Elle n'est pas d'humeur à évoquer les bases de la survie. D'autant plus qu'il les connaît déjà, pas vrai ?Ah ouais ? s'amuse-t-elle lorsqu'il lui fait finalement remarquer qu'elle a l'air d'être une vermine, elle aussi. L'adolescente lui décoche un regard noir, empli d'arrogance et sublimé par un sourire narquois. Il croit réellement qu'ils ont des points communs ?On est des humains. Vivants. Et ça s'arrête là ! affirme-t-elle en retour. C'est leurs seuls dénominateurs.Boxe dans ta catégorie, l'poids plume ! Et qu'il arrête de vouloir se hisser à son niveau. Il ne l'impressionne pas. Et elle n'a franchement pas besoin d'un prétexte supplémentaire pour le balancer du toit, et prétexter qu'il s'est brisé la nuque en jouant au singe sur la façade du bâtiment.
Elle doit d'ailleurs lutter pour balayer cette idée de ses pensées et se remémorer ses ordres, et ce qu'elle a à gagner en les respectant. Alors à défaut d'écouter ses pulsions, elle tire une nouvelle bouffée sur son joint tout en grattant à nouveau son cuir chevelu malmené.Vas-y ! finit-elle par l'encourager. Parce qu'elle peinera toujours à étouffer sa curiosité, Zelda.Explique-moi en quoi on est pas si différents ? Elle n'avait pas exactement prévu d'étudier la psychologie des gueux, aujourd'hui. Mais puisque l'autre impose sa présence et qu'elle ne peut pas vraiment s'en débarrasser, autant le mettre à profit pour ses études...
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Mer 8 Juin 2022 - 16:44
Il ne répliqua rien, sourit, juste, légèrement. L'avantage d'être soi-même un pro du mensonge, c'était qu'il avait développé un sixième sens. Sans pour autant être persuadé qu'elle le baratinait, il se doutait bien qu'elle n'était pas la plus honnête.
Milow.
Mais il s'était pas mal fait connaître avec les surnoms que les gens pouvaient lui donner. Peter Pan pour certains, Billy the Kid pour d'autres … il s'y était fait, et à ce jour, ça l'amusait, même, de voir comment les gens pouvaient le percevoir avec ces jolies sobriquets.
Il eut un sourire en coin que la gamine réagit comme il l'avait imaginé quand il refusa le joint. En vrai de vrai, il avait déjà essayé, une fois, et avait mal réagi. C'était pas qu'il voulait pas retenter l'expérience, mais … Marie lui inspirait claairement pas confiance. Trop … comme lui ? En tout cas, c'était bien ce que son cerveau s'évertuait à lui envoyer comme signaux.
Ouais, mais si j't'avais tué, on aurait pas vécu ces retrouvailles pleines d'émotions. Ç'aurait été sacrément dommage, ironisa-t-il encore en lui faisant face, croisant les bras contre son buste.
Marie était … vraiment particulière. À la fois très expressive, et gardait pourtant une part d'elle pas mal énigmatique.
Milow pencha la tête, l'observant avec attention. Les gens qui avaient le visage qui se tordait dans tous les sens, comme ça, ça l'intriguait pas mal. À cet instant, il avait juste envie de lancer des petites piques et phrases au hasard pour ensuite ses réactions et ses mimiques.
Il pouffa un peu. Poids plume. Wah, une insulte sur son physique ? Original. Néanmoins, il accepta de jouer le jeu à sa demande. Posant ses fesses sur le bord du toit, le corps tourné dans sa direction, une jambe pendant dans le vide. Il marqua une pause pleine de réflexion.
Hm … la colère.
Il se mordilla l'intérieur des joues, un fin sourire glissant furtivement sur ses lèvres.
J'sais pas. J'suis pas si doué pour analyser les gens. L'impression que tout le monde est contre toi ? Qu'on te veut obligatoirement du mal ou qu'on va te la faire à l'envers ?
Au final, des ressentis et une manière d'être parfaitement logique au vu de leur époque.
J'suis persuadé qu'tu cache des ressources derrière ton poids plume et ta tête d'anorexique défoncée aux anxiolytiques, et qu't'en as déjà roulé des gros poissons.
Loin de lui l'idée de la mousser, c'était juste .. le fil de la pensée.
Haussant les épaules, il fit la moue en se grattant l'avant-bras, levant le nez pour mieux apprécier cette légère brise qui venait agiter ses cheveux.
Ou p't'être que j'me plante et qu't'es juste la sale gosse que tu paraît être, sans rien de plus. Remarque, l'un peut aller avec l'autre.
De sa poche, il sortit une barre chocolatée - merci Alex -. Il mordit un petit bout qu'il mâchonna distraitement. Lui qui d'ordinaire fuyait la moindre interraction sociale, se trouvait à trouver le moment ... plutôt sympathique. Peut-être parce qu'il voyait parfaitement que sa présence exaspérait la jeune fille. L'esprit de contradiction, sûrement.
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Re: The Lewis-Anderson Theorem, vol. 2
Ven 10 Juin 2022 - 11:42
Elle affiche un air satisfait et hoche la tête. Ouais, ça lui revient maintenant. Si elle a bien gravé les circonstances qui l'ont mené à prendre l'avantage sur elle dans sa mémoire, elle est cependant toujours aussi mauvaise lorsqu'il s'agit de retenir les prénoms. Elle a un peu plus de facilité avec les visages par contre. Et ça semble également être le cas du jeune homme.Ah voilà, Milow !
Quoi qu'il en soit elle se retrouve à sourire lorsque son interlocuteur lui fait remarquer que si il l'avait tuée, ils n'auraient pas pu vivre ces retrouvailles pleines d'émotions. L'ironie de Milow ne lui a pas échappé, et finalement elle suppose qu'il a plutôt bien résumé la situation.C'est une façon d'voir les choses, ouais ! reconnait-elle donc.Et dire qu'on a failli passer à côté d'ce moment tellement émouvant... La malice, elle aime bien. Et elle n'a aucun problème à employer le même ton que le squatteur. En fait, elle le fait même avec plaisir !
Et pourtant la conversation prend un peu trop vite des allures de confrontation. Particulièrement lorsque Milow ose suggérer qu'ils sont pareils et que, ce faisant, il en vient à stimuler l'arrogance de l'australienne. Elle exprime ses doutes puis sa curiosité. Et le jeune homme a au moins le bon goût de lui répondre. Zelda l'écoute. Pas parce que ce qu'il lui dit l'intéresse particulièrement mais parce qu'elle évalue la distance qui les sépare, et les risques qu'elle prendrait en se jetant sur lui pour l'aider à basculer sur le vide. Après tout c'est pour ça qu'il s'est aussi sur le rebord du toit, non ? Pour lui montrer qu'il ne la craint pas ?C'est pas qu'une impression ! finit-elle par répondre en s'approchant de lui. Simplement pour venir s'accouder sur le rebord. Elle observe l'espace en-dessous d'eux puis relève les yeux vers le gueux :C'est dans notre nature d'vouloir du mal aux autres ! Et d'la leur mettre à l'envers ! Et il le sait probablement très bien lui aussi, s'ils sont aussi similaires qu'il le pense. Elle ne parle pas d'eux en particulier, mais de leur espèce en général. C'est foutue humanité de merde !Les gens bons, ceux qui se sont accrochés à des principes ou à leur foutue morale... Ils marchent déjà tous avec les morts, maintenant ! Où ils ont une chance monumentale et se sont mués en parasite pour survivre. C'est malheureusement aussi simple que ça...
L'australienne dédaigne le vide puis se retourne pour s'adosser au rebord, et rallumer son joint. Une bouffée et un vague intérêt pour un oiseau qui les survole plus tard, elle reporte à nouveau son attention sur son voisin.Désolée mais va falloir trouver un autre truc pour m'qualifier, par contre ! J't'ai traité d'poids plume la première ! Elle ne s'est pas sentie vraiment insultée, sauf quand il a osé lui piquer son qualificatif.L'droit d'auteur, ça t'parle ? Un mince sourire amusé se dessine sur ses lèvres. Juste avant que ces dernières soient sollicitées pour tirer à nouveau sur le joint.Et si tout savoir, ouais, j'suis une putain d'sale gosse ! répond-t-elle enfin, un ton plus bas, après une autre réflexion.Enfin, il paraît... Elle ne sait pas trop comment elle est sensée se qualifier. Et si elle fie à l'avis des autres alors ouais, elle est surtout une pétasse. Si bien que Zelda en vient à se demander s'ils n'ont pas un peu raison, dans le fond. Elle hoche la tête pour lui signifier qu'au final ce n'est pas bien important, et qu'elle n'a pas d'autres réponses à concéder à sa curiosité. Et puis elle préfère aussi être sous-estimée, que surévaluée. Et lui aussi, pas vrai ?
Zelda finit par écraser son joint sous son talon, d'un geste nonchalant. Elle éprouve le besoin de s'hydrater et s'accorde un instant pour boire de l'eau à sa gourde. La politesse voudrait qu'elle en propose aussi à son interlocuteur. Et son sale caractère fait qu'elle n'envisage même pas cette option.Alors ? Tu traînes avec quel groupe de gueux ? Elle ne les connaît pas tous. Il faut dire qu'elle ne s'y intéresse pas. C'est une erreur et elle le sait. Parce que paraît qu'il vaut mieux connaître son adversaire pour pouvoir le vaincre. Et si tout le monde semble bien décidé à jouer le jeu de la coopération pour le moment, il viendra bien un moment ou cette délicate alliance volera en éclat. Est-ce qu'il le pressent, lui aussi ?Les révoltés du Dakota ? Les flagelleurs du Wisconsin ? Franchement plus rien ne l'étonnerait venant de ces sous-races...On est d'accord que t'as l'droit d'être là, hein ? Et qu'tu t'es pas incrusté en jouant au singe fouineur ? Quelque part elle se fout presque de la réponse. D'autant plus qu'elle ne sait pas distinguer un bon gueux, d'un mauvais... C'est juste que ça ne l'étonnerait pas trop qu'il se soit invité, celui-là !
Alors oui, elle risque de ne pas obtenir une réponse sincère à sa question. Mais ça ne l'empêche pas de tourner son regard clair dans la direction de Milow pour évaluer sa réaction...
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