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Bullet & syringe
Dim 17 Avr 2022 - 23:38
-Franchement, ça va hein, mets juste un pansement et on a fini…
Je suis assise sur la table d’auscultation de Maeve, la jambe entre ses mains, pantalon treillis ourlé jusqu’à mi-mollet pout dégager ma cheville. Elle doit examiner la terrible blessure qui m’a valu d’être rapatriée en urgence de l’avant-poste d’Agate où j’étais postée depuis deux jours… une morsure de raton-laveur. Alors oui-oui, je connais la chanson : ne jamais négliger les blessures dues aux animaux sauvages, ils peuvent transmettre des tas de maladies chelou, y compris la rage, bla-bla-bla. Mais en l’occurrence, j’ai survécu aux crocs d’un vorace, merde ! C’est pas un merdeux de raton qui va me coucher.
-On faisait juste une inspection de routine dans la baraque piégée, ce n’est pas rare que des animaux arrive à rentrer par la cave. Il était mal planqué, j’ai marché sur sa queue sans faire exprès et…
Voilà, fin de l’histoire. Y’a rien d’héroïque, rien de grandiose. Mais ça m’a coûté mon affection « au cas où ». Je lâche un soupir, attendant patiemment que la chirurgienne en finisse avec moi. Malgré tout, je suis contente de la voir. Je suis toujours contente de la voir, ce n’est pas la question. Mais disons qu’étrangement, depuis notre officielle « réconciliation », on a pas eu à passer beaucoup de temps ensemble…
-Tiens donc, est-ce que ce serait pas toi qui a dressé ce raton-laveur, pour me forcer à revenir te voir ? Plaisanté-je.
Depuis février, entre un séjour prolongé à l’avant-poste pour aider au développement de l’avant-poste, et deux-trois gardes à Agate, j’ai virtuellement déserté Fort Ward. Ce n’est même pas volontaire le pire, mais puisqu’on a levé le pied sur les offensives « New Eden », je dois bien me reconvertir. Et si je ne veux pas passer mes journées à choper des crampes sur un poste de garde, il n’y a pas mille option pour une porte-flingue comme moi. Cette présence sporadique sur le camp, signifie donc aussi une présence sporadique dans le lit de mon amante. Même si chaque intermède entre mes absences est généralement chaudement rentabilisée.
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Re: Bullet & syringe
Lun 18 Avr 2022 - 13:28
Arquant un sourcil plus que dubitatif vers la demoiselle, les doigts gantés continuent leur exploration, vérifiant qu’aucune induration ou érythème local autour de la plaie ne vient contredire son diagnostic premier. “Désolée, il faut un doctorat en médecine pour me dire ce que je dois faire. Et encore…” souffle-t-elle alors qu’elle imbibe une compresse pour désinfecter les deux points d’entrée des mâchoires inférieures et supérieures. La chirurgienne a tellement vu Jill dans des états pires que celui-ci qu’elle se sent presque légère présentement. Son coma, sa morsure, les diverses blessures… Une morsure de raton-laveur, en comparaison, lui soutire presque un sourire amusé. Sourire qu’elle a bien du mal à contenir. Il se peut même que la quadragénaire ait lâché un léger rire moqueur à l’arrivée de sa cadette au dispensaire. Mais le bénéfice du doute jouait en sa faveur. Rire qu’elle tente cette fois-ci de contenir à l’exposé détaillé mais ses yeux rieurs, fixés sur la plaie, ne trompe guère la jeune femme, elle en est certaine.
Jetant la compresse, aucun point n’est nécessaire et elle prépare le matériel adéquat pour un pansement, comme suggéré par le docteur Blair. Pouffant à sa question qui n’en est pas vraiment une, elle prend tout de même le temps d’y répondre, à sa façon. “J’ai encore une chèvre aux cornes saillantes et un coq aux ergots métalliques tranchants appelé La muerte Negra” expose cette dernière sur un ton plus que sérieux qui jure un peu avec le rebond de la blague. “Fais gaffe!” Menace-t-elle faussement en levant un index dans sa direction avant d’appeler Saul qui n’est jamais très loin.
Le jeune homme entre dans la pièce telle une tornade, son éternel sourire communicatif figé sur les lèvres et s’empresse de s’approcher de Jill quand Maeve désigne la plaie pour un diagnostic rapide. Maeve soupçonne une hyperactivité cachée et non traitée mais c’est un ancien interne en médecine et c’est tout naturellement qu’elle l’a pris sous son aile après son arrivée au camp.
“Pas d’inflammation visuelle, pas d’érythème constaté, pas de suppuration. Désinfection et pansement stérile. Suivi sur la quinzaine pour évolution et suite à donner.”
“Agent pathogène possiblement transmis?”
“Leptospirosa et Lyssavirus”
“Traitement préconisé?”
“Amoxycilline pour le premier, vaccin curatif et/ou préventif pour le second.”
“Protocole de vaccination?”
“Première dose à J0, évidemment. Ensuite…hum…”
Le duo se met en place, la balance est encore fragile. Maeve est un professeur exigeant et Saul, s’il a l’envie de bien faire, de trop bien faire, est encore trop survolté pour s’accorder parfaitement avec elle. Patientant quelques longues secondes qui ne font que stresser davantage l’afro-américain qui perd son sourire, elle inspire et prend sur elle.
“Respire. Tu le sais déjà. C’est quelque part dans ta tête. Réfléchis.” Si possible rapidement. La machine se relance et quelque chose doit sembler aligner les planètes dans sa tête.
“J0, J3, J7, J14, J30 et un rappel à J90” finit-il par lâcher dans un soupir soulagé.
“Bien. Protocole allégé pour Jill. J0, J7, J21 ou 28 suivant si elle se trouve au camp ou non à ce moment-là. Va me chercher ce qu’il faut, tu prendras ensuite la relève pour les bilans sanguins.”
De nouveau seule avec la jeune femme, la doc commence le pansement, qui semble un peu confuse. “C’est juste un antibiotique et un vaccin antirabique” signale-t-elle dans un sourire, les mots latins semblant souvent plus dramatiques qu’ils ne le sont vraiment. Le pansement terminé, elle se redresse, se rapprochant de sa… petite amie. Bon sang ce que ce mot lui semble mièvre chaque fois qu’elle le pense. Et si les choses sont aujourd’hui officielles et tempérées entre elles, leur calendrier a du mal à s’accorder. Ce n’est pas forcément un mal, ça leur laisse l’occasion de se trouver dans ce nouvel équilibre encore fragile, ensemble, et chacune de son côté. C’est finalement une grande première pour elle aussi, d’avoir une personne dans son quotidien et d’être en première ligne de celui d’une autre. C’est grisant, excitant, un peu affolant parfois, mais ce tourbillon est celui dans lequel la chirurgienne a décidé de se perdre. “Avoue, tu as fait exprès de te faire mordre parce que tu es accro à cette dynamique docteure/patiente” ironise d’ailleurs cette dernière en lui renvoyant la balle.
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Re: Bullet & syringe
Lun 18 Avr 2022 - 15:58
-Cool, une chèvre et un coq sataniques, sache qu’ils se rangeront du côté d’une consœur , rebondis-je en faisant le signe metalleux du diable avec mes mains – et en tirant la langue en parodie de Kiss.
Je rigole encore lorsque débarque un jeune minet surexcité. C’est qui lui ? Ce n’est pas impossible que Maeve m’en ait déjà parlé, mais que je n’ai pas encore associé le visage au nom. Et puis, un petit stagiaire qui répond au sifflet, c’est quand même moins marrant qu’un vieux poète pervers. Du coup, ma mémoire a fait du tri sélectif. Au moins, il a une bonne tête ce gamin, je l’aime bien. Par contre, j’ai des doutes sur ses connaissances de la langue anglaise.
-Heu…
En fait, ce n’est pas que lui : la chirurgienne aussi se met à blablater des termes que je ne pige pas. « Leptospirosa », « lyssavirus », « amoxycilline », on dirait des noms de pokemons. Sauf que ça parle pas d’attaque éclair ni de fouet-liane, mais d’un « protocole » de vaccin. Encore un. J’interviens même pas, je me contente de regarder les deux médics d’un air interloqué, mes yeux allant de l’un à l’autre. J0, J3, J14… ça y est, on est passé au toucher-couler, ça je maitrise ! « Contre-torpilleur, touché ! »
-Nǐ hǎo ma , m’amusé-je alors qu’on est de nouveau seules et que Maeve me fait la traduction,j’avais compris t’inquiète, je parle chinois moi aussi.
Un haussement d’épaules nonchalant mais le sourire aux lèvres, je la laisse finir son pansement puis se rapprocher de moi. Mes paupières s’abaissent à moitié sur mes prunelles qui la dévorent. J’ai récupéré ma jambe, je peux donc me redresser pour faire de cette espace nous séparant une trop courte distance pour un lien « patiente-doctoresse ». Et justement, ma petite amie ne manque pas de me taquiner là-dessus.
-Prise la main dans le sac, votre honneur , prétendis-je,c’était ça ou retourner fricoter avec un vorace et… c’était plus facile de trouver un raton laveur , oui je prends tout à la déconnade moi, même ce qui aurait pu me tuer,du coup, tu m’amputes rien ? Je vais être en état de danser ce soir , un sourire mutin fend mon visage en deux,ah oui, je t’ai pas dit que j’ai prévu pour toi ce soir ? Mince. T’es dispo j’espère ?!
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Re: Bullet & syringe
Lun 18 Avr 2022 - 19:28
Se contentant d’un lever de regard au ciel, l’arrivée de Saul la préserve d’une remarque acide qui, la doc en est certaine, aurait prolongé un peu plus son rire. Le diagnostic posé et confirmé, la salle ne renfermant de nouveau que deux actrices majeures, le froncement de sourcils face à l’emploi d’une langue étrangère se meut en un large sourire quand cette dernière précise sa pensée. C’est aussi ça que la quadragénaire appréciait chez sa cadette, sa langue bien pendue et son talent à la joute verbale. Peut-être parce qu’elle avait besoin de cette nonchalance et de ce second degré savamment dosés. Peut-être parce qu’elle avait droit également à ce qui se cachait derrière tout ce bel apparat. Sans doute les deux. Ce quelque chose de plus profond caché à la majorité. Privilégiée dans le petit monde de Jill Blair? C’est en tout cas ce que la toubib se plaisait à penser, tout comme la réciproque s’affirmait sans mal. “Quoi? Ce n’est pas mon jargon médical qui t’a charmé en premier?” S’offusque faussement cette dernière en retirant ses gants, portant une main sur son coeur. “Tu préfères qu’on en revienne à des termes plus simples comme… hum… totalement au hasard hein… poulie digitale?” Petits haussements de sourcils avant qu’un rire ne résonne dans la pièce.
La laissant réduire l’espace entre elles, ses mains s’apposent sur les cuisses de la jeune femme, laissant son regard dériver un instant avant de remonter dans ses prunelles chocolat. Arquant un sourcil interrogateur et, il faut l’avouer, un brin intéressé, elle semble peser le pour et le contre. “Seulement si tu demandes gentiment, mais je conserve les doigts et la langue à des fins purement médicales” affirme cette dernière dans une mauvaise foi évidente. Elle ne pose aucune question sur les plans de sa partenaire. Premièrement parce qu’elle est convaincue qu’elle ne lui dira rien, aussi parce que la surprise a quelque chose d’excitant dont elle ne veut pas gâcher la teneur. “Tu sais que le strip-tease n’est pas vraiment considéré comme danser hein?” La taquine-t-elle gentiment avant de jeter un coup d’oeil à sa montre et de soupirer bruyamment. “Pas avant vingt-deux heures hélas” Se rapprochant encore, là, entre ses cuisses, elle laisse remonter ses mains jusqu’à ses hanches. “Après ça….” Son visage se penche jusqu’à son oreille. “Je suis toute à vous inspecteur…”
Et se reculant, elle louche un instant sur ses lèvres, viles petites tentatrices qu’elles sont. Il est loin le temps où Maeve se donnait encore la peine de jouer les docteurs incorruptibles avec sa patiente. Mais évidemment, c’est le moment que choisit son interne pour débouler à nouveau dans le bureau et la chirurgienne re recule d’un pas, mimant un sauvée par le gong de ses lèvres sans émettre le moindre son. Ne la quittant pas des yeux, un sourire qu’elle tente de réfréner presque vainement, elle reprend. “Jill accepte de jouer les cobayes pour la prise de sang” Sentant le regard du jeune homme peser sur elle, la quadragénaire reprend pleinement son sérieux et l’invite à poursuivre.
Ce dernier se met donc dans son mode favori, Monsieur cent-mille volts et part se désinfecter les mains et enfiler une paire de gants avant de revenir avec le matériel adéquat, la doc se contentant de hausser les épaules et d’adresser une petite moue coupable à sa patiente. Attendant que le jeune homme prépare tout et s’assure de désinfecter la peau du creux du coude, elle supervise la pose du garrot avec un simple hochement de tête. “Parfait. La veine est bonne. Jill a 35 ans, elle mesure un mètre soixante-six pour soixante kilos. Trois tubes devraient suffire. Je te laisse choisir la seringue en conséquence.” Et le laissant continuer la préparation, elle se contente une nouvelle fois d’hocher la tête. Alors que l’aiguille se rapproche de la veine, Maeve remarque un léger tremblement et l’interrompt en tendant sa propre main à hauteur de ses yeux. “Les mains d’un chirurgien ne tremblent pas. Tu as déjà fait ça une centaine de fois au cours de ton internat, il te manque juste de la pratique. Je ne te laisserai pas faire si j’avais le moindre doute alors maintenant inspire un grand coup, tire la peau de 3 cm sous le point d’entrée, suit l’alignement de la veine, angle oblique, bras vers le bas pour éviter tout reflux sanguin et vas-y” explique-telle posément. Le jeune homme obtempère, inspire un grand coup, se concentre et parvient l’exercice. Ce n’est pas parfait, mais Jill n’est pas du genre douillette.
Une fois les trois tubes remplis, elle l’envoie les apporter au laboratoire, s’assurant ainsi qu’il ne reviendra pas avant une bonne vingtaine de minutes. “Désolée, il a besoin de pratiquer à nouveau” s’excuse-t-elle sans vraiment le penser. Maeve doit l’admettre, ça a quelque chose d’amusant et son petit sourire en coin ne trompe personne. “Tiens moi ça” désigne cette dernière concernant le coton apposé sur la piqûre. Détachant un morceau de sparadrap, elle le colle sur celui-ci. “Quelques minutes et je te ferai la première injection du vaccin. Pas de gros effets secondaires sinon un peu de fièvre. Tu connais un bon médecin?” Demande-t-elle d’un ton faussement innocent.Pour la surveillance, c’était important.
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Re: Bullet & syringe
Mar 19 Avr 2022 - 13:07
-Tu sais bien que je ne vis que pour les poulies digitales , rétorqué-je avec un demi-sourire.
Un frisson rampe sur ma peau, laissant un sillon de chair de poule sur son passage, lorsque qu’elle pose ses mains sur mes cuisses. Je brûle de l’envie de l’embrasser, de plonger dans son cou, de mordre dans sa chair avec gourmandise. Un rire mutin s’échappe de ma gorge quand elle prétend s’en tenir à un comportement « professionnel ».
-On sait toutes les deux que le futur te fera mentir ! Le strip tease pas une danse ? Je feins d’être choquée,zut, vais-je devoir revoir mes plans ?
22 heures, ça me va – c’est même parfait pour ce que j’ai prévu. Maeve s’approche encore, glisse ses mains sur mes hanches et vient murmurer à mon oreille. J’en laisse échapper un ronronnement d’aise, paupières closes. Mais évidemment, quelqu’un doit venir gâcher l’atmosphère : le stagiaire ! Étonnant qu’il ne capte pas que la pièce vient de prendre 15°C.
-Exactement. Il peut même me prendre tout ce qu’il veut , précisé-je sur un timbre lascif et non sans une œillade charmeuse.
Quoi, j’ai pas le droit de m’amuser aussi ? Je me plais à penser que c’est moi qui suis à la source de son tremblement ensuite. Mais comme je ne cherche pas non plus à lui faire perdre sa place, je suis sage comme une image pendant qu’il me vide de mon sang. Je me permets juste une petite blague, murmurée en me penchant vers lui, avec un coup d’œil vers Maeve :
-Tu sais que c’est son repas que t’es en train de prélever là ?
Ça se termine, il s’en va, et ma petite amie fait mine de s’excuser, alors je fais semblant de jouer le jeu :
-T’en fais pas : j’ai connu pire que les piqûres approximatives d’un interne , et c’est vrai par ailleurs,hum… on m’a parlé du docteur Wheelan. Assez froide et distante parait-il, mais une petite fée du stéthoscope. Tu la connais ? Je lui souris de toutes mes dents, ce sourire sincère, saupoudré de tendresse – je vais devoir m’habituer à le sentir tendre mes lèvres,viens donc voir , fais-je signe pour qu’elle s’approche : je veux mon baiser avant de quitter cet endroit,dis à tes collègues que même si la reine est souffrante, tu es absente ce soir. Je passe te prendre à 23 heures : ça te laisse une petite marge ET le temps de te changer en rentrant , qu’elle ne prévoit pas trop de dormir non plus…
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Re: Bullet & syringe
Mar 19 Avr 2022 - 19:26
Il fut un temps où ce genre de plaisanterie salace aurait éveillé une pointe désagréable et destructrice de jalousie. Aujourd’hui, la chirurgienne se contente de croiser les bras sous sa poitrine et de contenir un sourire, plus gênée pour son interne que pour elle-même ou sa partenaire. Elle sait de toute façon si peu de chose sur le garçon qu’elle ne saurait dire s’il se sent flatté, mal à l’aise ou s’il est totalement indifférent à la tactique de diversion. La quadragénaire ne l’avait pas été, pas après la troisième visite, elle ne pouvait réellement le blâmer, tant qu’il restait concentré.
La deuxième remarque fait mouche et elle soupire, faussement blasée, retenant de lever à nouveau les yeux au ciel. Un regard en coin de Saul qu’elle lui rend, sans parvenir à déchiffrer la question muette perdue dans ses yeux. Attend-il qu’elle s’en défende? Pointant le bras de sa cadette de l’index, l’examen se poursuit sans plus de dérangement.
De nouveau seule, elle ne résiste pas au besoin et à l’envie de se rapprocher, acquiesçant lentement de la tête. “Une vraie peau de vache” assure cette dernière en se désignant elle-même par ces propos, peut-être pas si loin de la vérité pour certains. “Oh et c’est toi la reine?”Reprend la doc dans un rire qu’elle tente de ne pas faire sonner trop moqueur, probablement en vain. Attrapant un nouveau morceau de coton, elle désinfecte rapidement une zone sur la zone musculeuse de son bras avant de prendre la seringue laissée par le jeune homme plus tôt. “Parfait atomic Jill en attendant laisse-moi jouer les sadiques de notre couple et reste tranquille” souffle la toubib en lui faisant rapidement son injection, lui volant un baiser juste après. “File d’ici” grogne-t-elle presque à regret en s’écartant, la laissant se faufiler jusqu’à la sortie non sans un dernier coup d'œil et sourire en coin.***
Les mains dans la nuque, elle écarte ses longs cheveux prisonniers du débardeur fraîchement enfilé juste après sa douche, quittant la salle de bains pour reprendre la direction du rez-de-chaussée. Tank l’accueille avec joie et elle lui accorde quelques secondes de gratouilles derrière les oreilles avant d’attraper sa paire de converse montante et de les enfiler. Jetant un coup d’oeil à l’horloge du salon, elle est parfaitement dans les temps et tandis que le chien tente d’attraper les lacets qu’elle est en train de nouer, le repoussant d’un “psssht” qui se veut autoritaire, l’animal fait un tour sur lui-même en attente du prochain jeu. “Voilà pourquoi les humains gouvernent le monde tu sais.” Non, puisque c’est un chien et les coups frappés à la porte interrompent de toute façon ce dialogue à sens unique. “Allez file… Bzzzz” Encore un tour sur lui-même avant de prendre la direction de sa couche et Maeve enfile rapidement un pull avant d’ouvrir la porte à la volée. “Bonsoir vous désirez?" Demande-t-elle de la façon la plus innocente du monde.
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Re: Bullet & syringe
Mer 20 Avr 2022 - 16:10
-Non, la reine c’est June. Moi je suis la succube qui ensorcelle la druide de la reine , faut suivre enfin.
Oui, ce que je raconte n’a déjà plus aucun sens, mais qu’importe. C’est justement ce qui est si amusant entre nous : le décalage permanent de nos deux mondes. A tous les niveaux, tout nous oppose. Je tue, elle soigne. Elle est introvertie, je suis une tornade. Elle est posée et mélancolique, je suis sulfureuse et colérique. Elle avait une sexualité normée, j’en avais une complètement débridée. Je pourrai continuer ainsi comme un moment. Mais les deux opposés que nous sommes s’attirent, et avoir cessé de lutter contre ça rend les choses beaucoup plus simple, contrairement à ce que je pensais.
-Un vaccin, un bisou, il ne manque que la claque sur le cul , plaisanté-je avant de la laisser, non sans une ultime œillade mutine.*
Ce soir, j’ai décidé d’accentuer un peu l’uniforme de la séductrice. Alors certes, j’aurais toujours l’étui d’un couteau à la ceinture de mon mini-short, et les semelles épaisses de mes bottines sont suffisamment confortable pour une mobilisation immédiate, mais… voyons : si on attend la fin de la guerre pour profiter, on sera mortes avant d’avoir fini la bucket list de nos folies. J’ai donc mis une paire de collants, une bralette noire à motif dentelé et une veste en jean assortie à mon short. Ça a l’air léger pour la saison, mais là où on va, la température n’est pas la même.
-Bonsoir , salué-je quand Maeve ouvre la porte, jetant ma crinière désinvolte dans mon dos,je viens voir la peau de vache.
Évidemment que je rigole, c’est plus fort que moi et la perche qu’elle m’a tendu plus tôt était trop tentante. Je me rattrape bien vite avec un sourire désarmant de charme et lui fait signe de me suivre. C’est bête d’ailleurs, mais chacun de ces moments là me rappelle que j’aime toujours plaire. Même si je suis devenue une machine, même si mon corps s’abime de cicatrices, … voir les yeux de la chirurgienne sur moi comme ça, ça a le dont de me rendre encore plus sûre de moi – et dieu sait que ce n’est pas l’insécurité qui m’étouffe.
-On doit marcher un peu ! Préviens-je.
Ensuite, je mène la barque. On a le temps de tranquillement balayer nos journées, s’arrêter sur une ou deux anecdotes croustillantes, lâcher une vanne ou deux, quand une lueur orangée qui illumine la nuit entre les arbres trahie notre destination. C’est un feu de camp, devant la cabane de Zelda, là même où Jeremiah m’a déjà emmenée. La propriétaire s’est absentée pour Kitsap, alors bah… les absents ont toujours tort !
La chaleur des flammes viennent chasser la fraîcheur de la nuit. J’enlève ma veste et la jette à côté de l’un des duvets posé à même le sol. A côté de ces derniers, il y a deux bouteilles de jus de fruits – local, obviously – un sachet qui contient de quoi manger au cas où, des petits bâtons et…
-Marshmallow, 7 ans d’âge ! Déclamé-je en ramassant l’une des récentes trouvailles – j’ai dû troquer dur pour les garder,c’est sans doute dégueu, mais la science nous implore de vérifier ! On pourrait être les dernières personnes du monde à encore bouffer des chamallows grillés !
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