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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Lun 2 Mai 2022 - 16:32

- La confiance règne, dis donc !
Il ne veut pas empoisonner Tanya ou la faire tomber malade ? Ca veut dire quoi, ça ? Qu'il pense qu'elle lui a refourgué de la merde ? Si si, elle t'en voudra si t'essaies sans elle ! Crois-moi ! argumente-t-elle ensuite. Enfin bon, sans réels argument toutefois. Sinon celui de fumer son joint seule, sans avoir besoin de partager avec son voisin. Il lui offre sa chambre et elle, sa merveilleuse présence et un peu d'herbe gratuite. De quoi il va se plaindre encore, lui, hein ?

La voici en tout cas qui hausse les épaules quand l'autre lui demande si Ka' ne lui en voudra pas de fumer sans elle. Elle a jamais beaucoup fumé... Zelda hausse les épaules. Alors non, j'imagine qu'elle ne m'en voudra pas ! Peut-être qu'elle aimera moins l'idée qu'elle se réfugie dans la chambre de son nouveau colocataire, par contre. Et puis elle n'a pas besoin d'le savoir, si ? Sans vouloir cacher la vérité à sa petite amie, Zelda ne tient pas non plus à lui avouer des trucs sans intérêt. Surtout que c'est pas forcément la joie dans leur couple, ces temps-ci.

Un brin perdue dans ses pensées, la brune lâche un petit ricanement quand l'autre l'en extirpe et lui demande si elle n'a pas peur d'attraper une saloperie avec ce qu'elle fume. Parce que tu crois qu'on vivra assez longtemps pour attraper un cancer, toi ? Un léger sourire se dessine sur les lèvres de l'adolescente, qui lui décoche une œillade au passage. Puis un coup de coude dans les côtes. Fais gaffe à c'que tu dis ! Ca, c'était pour la comparaison peu flatteuse à l'avantage des fumeurs de crack. Même si dans le fond elle ne sait même pas ce que c'est, cette foutue drogue. Et concentre-toi, putain... souffle-t-elle tandis qu'elle entreprend de lui montrer comment rouler.

Et elle rigole à nouveau lorsqu'il prétend que si elle arrive à le faire, il peut aussi y parvenir. C'est ça, ouais... se moque-t-elle. On verra bien comment il s'en sort avec Tanya. Et dans l'intervalle, elle, elle savoure son joint avec la ferme intention de ne pas le partager. Seulement lorsqu'elle rouvre les yeux c'est pour voir son colocataire en train de rouler ce qu'elle vient de lui donner. Eh mais tu fais quoi, là ?! s'étonne-t-elle. Elle se redresse sur ses coudes et l'observe faire avec un curieux mélange de curiosité et de désapprobation. Juste pour savoir, hein... Tu comptes lui faire fumer quoi, à Tanya, maintenant ? Elle croit qu'elle est un distributeur et qu'elle va le fournir dès qu'il le lui demande. Il va avoir une surprise, lui !

À peu près deux heures, j'crois... J'ai jamais vraiment calculé ! explique-t-elle combien de temps durent les effets. Elle ne tarde pas avant de hausser les épaules une nouvelle fois : Pis après y'a la descente. T'es fatigué, tout ça... Il aura faim et envie de dormir. C'est pour ça qu'il vaut mieux fumer à l'intérieur du camp, en sécurité. Parce qu'à l'extérieur ça peut être fatal. Tu vas vraiment fumer un joint en solo ? se résigne-t-elle finalement à demander, un sourire amusé sur les lèvres, lorsqu'il continue à tirer sur son joint. Avec cette tête qu'on les chats lorsqu'ils analysent une odeur qui leur inspire quelque chose d'étrange..

Ce qui est sûr c'est qu'il a envie de parler, maintenant, Swann. La preuve que les effets de l'herbe commencent à faire effet. L'ennui, c'est qu'il risque probablement de raconter de la merde... Tu viens d'le faire mais t'as l'droit d'en poser une deuxième, ouais, si tu veux... souffle-t-elle lorsqu'il lui demande s'il peut lui poser une question. Et cette générosité-là, Zelda ne tarde pas à la regretter lorsque l'autre s'aventure sur un terrain sensible. Il vient vraiment de la traiter de garce, là ? Et de prétendre qu'elle n'a pas l'air dangereuse ? Ouais... Pourtant il m'faudrait pas plus de cinq secondes pour t'péter la nuque, s'j'le voulais ! lui fait-elle remarquer avant de lâcher un soupir et se tourner vers lui.

Elle cale sa paume en appui sur sa joue. Et elle l'observe. Avec cet air qu'ont parfois les adultes lorsqu'ils soupçonnent un jeune de vouloir se jouer d'eux. Tu t'es jamais dit que... hésite-t-elle avant de reprendre une longue bouffée sur son propre joint. J'sais pas... Qu'être trop gentil, ça n'allait pas vraiment t'aider ? Il a connu celui d'avant lui aussi, non ? Alors même s'il lui reste aussi peu de souvenirs qu'elle, il aura forcément noté la différence entre leurs enfances et leurs adolescences. J'préfère mordre avant d'être mordue ! Et tu devrais faire pareil, si tu veux un bon conseil... Zelda ne sait pas trop ce qu'elle tente de lui dire. Il faut dire que le sujet est complexe. Et qu'ils ne sont pas assez proches pour qu'elle se livre plus que de raison. Alors c'est finalement un petit rire amusé qui s'élève dans la pièce : Oh, allez ! J'suis pas si terrible que ça, si ? L'australienne le scrute du regard. Il ferait mieux de ne pas oublier que l'herbe qu'il est en train de fumer, elle lui a offerte gratuitement ! Et qu'une vraie garce ne ferait sûrement pas un truc pareil...

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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Ven 10 Juin 2022 - 12:59

Que Tanya lui en veuille ou non, finalement... c'est peut-être un peu trop tard pour franchement y songer. Le joint est déjà roulé, et... elle lui en voudra p'têtre. « Pas si elle en sait rien, alors... bouche cousue. » Il place son index sur ses lèvres histoire de, avant de s'y remettre. Si elle la ferme et qu'il en fait autant, aucun risque qu'ils s'fassent éjecter d'la baraque par Yuan, qu'sa meilleure amie lui en veuille d'avoir goûté au plaisir de l'herbe sans elle. Aucun besoin de créer des problèmes, ils n'ont simplement qu'un secret à garder. Elle doit bien pouvoir faire ça ? Au moins pour son propre bien à elle.

Et de sa pote, de sa copine... de cette meuf qui mérite peut-être mieux qu'une petite merdeuse pour meilleure amie, à en juger du peu qu'il sait d'elle. Et juste en s'ouvrant l'un à l'autre, sans trop y songer... ils font le tour de la question. Un secret, ce sera définitivement un secret. « C'est vrai qu'elle m'a toujours paru plus... princesse que toi, de toute façon. » Plus douce, plus féminine que cette patate qui aime enfiler des sacs poubelles le matin. La fin du monde a beau avoir sonné, c'pas une raison pour perdre son savoir vivre et commencer à se saper comme une clocharde. Bref, Kassandra... c'est un peu Zelda si le spermatozoïde qui l'a conçue était pas flingué. Une version améliorée, l'genre de meufs avec qui ça le dérangerait pas de trainer.

« Eh... J'sais pas. Certains tiennent plus à la vie que d'autres. J'dis pas que je passerai la barre des cinquante ans, mais j'fais le nécessaire, en tout cas. » Il boit pas tant que ça, il fume pas non plus. Il fait du sport, il mange sainement... et ça le réussit. Il est proactif, passe pas sa vie dans son canapé ou à rien branler comme d'autres qui prennent la tranquillité de Fort Ward comme acquis. Swann est surtout motivé par l'idée que si quelque chose finira par arriver, il sera peut-être assez entrainé pour y faire face. Ou pas. Reste que... c'est censé lui donner un certain avantage par rapport à d'autres, de pas être un branleur. Mais en attendant, il galère un peu à rouler. « Arrête de m'pousser et peut-être que j'm'en sortirais mieux ! » qu'il lui dit en levant un peu la tête du petit bordel qu'il a créé dans ses draps. Après sa visite, elle devra nettoyer... ou dormir là-dedans. Pas sûr qu'ça la dérange, la pouilleuse.

Et avec un peu plus d'entrain et moins de sabotage de la part de l'autre môme, il parvient à faire un joint... présentable. Un premier joint. S'il était pas bouffé par l'excitation et l'impatience de le porter à ses lèvres, il s'applaudirait et performerait une petite danse de la joie. Mais c'est pas le moment, puis pas devant Zelda.

« Bah... j'vais goûter. » qu'il lui répond avec étonnement, à son tour. C'était pas ça, le plan ? « Tu m'en refileras ! J'te l'ai dit, j'peux pas me permettre de faire tourner c'qui pourrait potentiellement du poison. » Et si c'en est pas, elle deviendra sa revendeuse officielle, celle qui le fournit quand Tanya et lui en ont besoin. Ils feront des marchés, il lui offrira des conneries... elle en sera contente, et il fera marcher son business. Elle devrait en être ravie. « Vois ça comme... j'en sais rien, une vérification de marchandise. Une analyse. Et s'il m'arrive pas un truc d'ici demain, si j'me réveille, tout ça... bah on pourra devenir partenaires commerciaux. » Elle aura l'ascendant sur lui, elle pourra lui soutirer des trucs. L'genre de trucs dont elle rêve certainement, de toute façon.

Et puis Tanya... bah Tanya, elle attendra. Aujourd'hui, c'est à lui de goûter aux plaisirs du cannabis dont il a tant, tant attendu parler. Il aurait bien aimé faire ça avec quelqu'un d'autre, mais on n'peut pas être bien regardant niveau compagnie à cette époque. Affalé sur son pieu,  il tire pour la première fois sur son joint, puis une autre... et encore une autre. Dans le silence le plus complet, pour répondre à sa question sans avoir à utiliser ses cordes vocales.

Ses narines s'excitent, cherchent à faire une analyse approfondie de cette odeur qu'il renifle pour la première fois. Une odeur indescriptible à travers laquelle il se plait. Comme l'odeur de l'essence, même s'il n'est jamais bon signe de la sentir. Et les effets qu'elle lui a décrits, il les ressent un peu. Juste un peu. Et ceux-là s'affirment au fil des minutes, à mesure qu'il tire sur ce joint, encore et encore... Parmi ceux-là, la bavardise, l'envie de blablater.

Et l'envie de rire. Parce que ça lui chatouille dans la poitrine, parce que Zelda qui lui raconte qu'elle pourrait l'tuer en un rien de temps, forcément qu'c'est marrant. Et il se gêne pas pour le faire, pour ricaner comme un p'tit abruti à tel point qu'ça puisse rapidement devenir gênant, "malaisant". S'il prend le temps de poser les yeux sur son visage et de la regarder avec beaucoup de curiosité et un peu de malice entre deux bouffées, il peut pas s'empêcher de se dire qu'elle est peut-être un peu moins chiante qu'elle lui parait. Qu'il surestime peut-être son niveau de conneries... peut-être. Parce qu'ils font finalement partie du même bateau, qu'ils sont tous les deux des mômes de cette jeunesse gâchée, égarée qui n'a presque que connu le monde tel qu'il est actuellement.

« Le mien était plus chargé que le tien, ou c'est simplement qu't'es une habituée ? »

Il continue de l'observer, de l'écouter. La fumette a tendance à la faire paraitre plus terre à terre, plus normale, plus mature. À dire moins d'conneries qu'à l'accoutumée. À se vouloir plus réfléchie. « Dans d'autres circonstances, j'aurais peut-être tendance à être d'accord avec toi... sauf qu'on est à l'abri, ici. »  Les premiers mots passent la barrière de ses lèvres alors qu'il a à peine le temps de recracher la fumée inhalée. « Que contrairement à dehors, j'ai pas besoin d'avoir continuellement un couteau à la main, que j'vais pas croiser un fils de pute qui claque machinalement de la mâchoire à chaque coin de rue. » Rien que d'y penser, ça lui fait froid dans le dos. Ça doit faire le même effet à tout le monde. Cette vie là ne lui manque pas. Une vie rythmée par la peur, l'angoisse et l'idée dominante qu'il pourrait crever à chaque minute passée à l'extérieur.

Elle a raison. Il ne lui dira pas le contraire. Mais il ne juge pas ses paroles pertinentes, pas en l'enceinte de Fort Ward. « Si tu t'comportes comme la pire des garces avec moi l'jour où les barricades se cassent la gueule et qu'une armée de rôdeurs se glissent parmi nous, j'comprendrais. » P'tit silence. Retour en arrière. « Non pas que tu dois le faire, mais... j'comprends que l'instinct de survie nous motive à n'faire confiance à personne. J'dis juste que pour l'instant, ça sert à rien. On est tous soldats de la même guerre. » Une guerre qui vise à rétablir le monde d'avant, tel qu'il l'était quand ils apprenaient encore à gambader et qu'ils vivaient sereinement sans s'imaginer qu'ça partirait un jour autant en couilles. Un monde qu'il ne s'imagine finalement jamais réimaginer. Ils sont foutus.

Et quand un air amusé se glisse sur les lèvres de cette fille avec laquelle il n'a jamais échangé plus de quelques mots au détour d'une salle de classe... un même sourire vient apparaitre sur sa trogne alors qu'il mène un combat intérieur pour ne pas pouffer de rire en recrachant cette foutue fumée enivrante. Pas si terrible que ça... ?

« T'es une sacrée garce, à en juger des nombreux échos qui me parviennent... mais j'admets qu't'as toujours su à peu près te tenir, avec moi. » Elle lui a pas pété le nez, elle lui a pas éclaté la mâchoire. P'têtre qu'il devrait la remercier. Ou peut-être est-ce simplement le minimum à attendre d'elle. En attendant, elle a pas forcément tort. Elle l'a épargné, et c'est une bonne chose. « Alors, merci... pour ça ? »
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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Dim 12 Juin 2022 - 13:03

- Oh moi j'veux bien la fermer, hein !
Au final elle n'est pas plus copine que ça avec Tanya et elle se fiche pas mal de lui cacher des choses. Chacun ment, elle compris. Et c'est à Swann de voir s'il veut se montrer ou non avec son amie. Y'a toujours moyen de s'arranger ! Genre... Fais-moi une offre ? Car tout à un prix et le silence aussi. C'est peut-être même l'une des choses qui a le plus de valeur dans un camp ou tout ce que vous faites et scruté, voir espionné.

Faut pas vraiment s'fier aux apparences... s'amuse-t-elle lorsqu'il reconnaît, au gré de la conversation, que Ka' a toujours été plus girly qu'elle. C'est une guerrière, Ka' ! Elle l'affirme néanmoins avec une touche de regret. Parce que quelque part elle préférait que sa petite amie reste au camp, en sécurité. Purement égoïstement, pour avoir moins de risques de la perdre. Te fais pas d'idées, hein ! T'es pas son genre... Elle sait qu'il a été séduit par Jenny. Les princesses, c'est un truc qui lui plaît. Alors autant être claire dès le départ pour lui éviter une déconvenue future. Voire un gros coup de boule de sa part !

Et puis emportée par les volutes de fumée, Zelda se met à ricaner doucement lorsqu'ils évoquent leur avenir. L'australienne ne sait plus être optimiste et Swann, lui, espère au moins atteindre la cinquantaine. Parfois j'aime bien me dire qu'on est déjà morts... souffle-t-elle, guidée par la légèreté de ses pensées et un désir impérieux de s'exprimer. Comme ça l'jour où j'crèverai vraiment, j'aurai p't-être pas l'impression d'être privée d'un avenir, tu vois ? Mais plutôt... J'sais pas... J'me dirai que j'ai eu d'la chance d'obtenir un aussi long sursis ? Elle l'observe l'espace d'un instant avec un semblant de gravité. Est-ce qu'il comprend ce qu'elle dit ? Au final elle agite surtout sa main pour lui indiquer que ce n'est pas grave, et qu'elle divague un peu.

Ha ouais ? Ok, Al Capone ! grogne-t-elle lorsqu'il se montre davantage exigent par la suite. Non seulement il veut rouler son propre joint mais en plus, il estime qu'elle va lui en redonner pour qu'il puisse réitérer l'expérience avec Tanya. Et le tout en argument comme s'il était un baron de la drogue habitué à goûter la marchandise, flanqués d'hommes de mains scarifiés. J'peux savoir à quel moment tu t'es dit que j'allais empoisonner de l'herbe ? Il la prend vraiment pour une psychopathe... Si j'voulais t'buter, j'le ferais sans sacrifier d'la beuh ! Il y a des moyens clairement plus efficaces, et la plupart d'entre eux n'impliquent pas de gaspiller de la précieuse marchandise... Mais si tu veux faire du business, j'en suis ! Sauf si c'est pour que t'ailles fournir Jenny par derrière, en cachette ! juge-t-elle utile de préciser. Il y a des choses que le profit ne peuvent pas acheter. Comme le plaisir de faire chier cette pétasse !

Mais dans l'intervalle ils profitent simplement de l'instant, à l'abris derrière cette porte fermée à clef. Un peu des deux... suppose-t-elle lorsqu'il l'interroge sur la charge de son joint et qu'il fait un parallèle avec son accoutumance. Puis les débats deviennent plus chaotiques, presque aléatoires. Mais ils restent sincères, animés par la placitude de la drogue. Zelda écoute son voisin parler en tirant sur le joint et hoche la tête. Parfois par l'affirmative, parfois non. T'as tort... ne peut-elle que répondre. Fort Ward n'est pas vraiment différent d'l'extérieur. C'est juste qu'ici l'danger prendre des formes un peu différentes. Moins... évidentes ? Elle ne s'attend pas trop à ce qu'il comprenne mais il aurait tort de se sentir à l'abri entre ces murs parce que personne ne l'a physiquement menacé. J'ai qu'un conseil à t'donner : t'balade p't-être pas l'couteau à la main mais assure-toi qu'il soit toujours à ta portée ! Elle, c'est ici qu'elle le plus souffert. Dans tous les sens du terme. Mais avec un peu de chance Swann n'aura pas à l'expérimenter, lui aussi.

Mais tu racontes quoi... s'étonne-t-elle lorsqu'il lui annonce qu'il comprendrait si, un jour, elle l'abandonne face au danger. Si t'es dans la merde et que j'peux t'donner un coup d'main, j'vois pas trop pourquoi j'le ferais pas ! Elle fait une petite moue contrariée. Est-ce qu'il la prend vraiment pour un monstre ? Ce qu'il lui dit ne peut que la conforter dans cette désagréable impression, d'ailleurs. C'est pas parce que j'm'entends pas avec quelqu'un que j'vais le laisser crever ! C'est juste qu'elle n'est pas suicidaire et qu'elle estime que sa vie vaut tout autant, sinon plus, que les autres. Pourquoi se sacrifierait-elle bêtement ?

En fait Swann a surtout trop écouté les autres. Beaucoup trop, même, puisqu'il se met maintenant à la remercier pour s'être bien tenue avec lui... Elle fronce les sourcils et l'observe avec un air d'incompréhension qu'elle n'a même pas besoin de simuler. Okay, j'crois qu'l'herbe te réussit pas vraiment ! Mais alors pas du tout. Il est tout défoncé, c'est plutôt marrant. Mais il va quand même falloir qu'il se mette en tête qu'elle n'est pas la cinglée que les gens décrivent. J'm'en prends pas aux gens sans raison, tu sais ? J'me lève pas non plus l'matin en m'disant que j'vais m'passer les nerfs sur le premier crétin que j'croise ! Est-ce qu'il croit vraiment qu'elle agit de manière aussi gratuite, Swann ? C'est juste que... J'en sais rien ! renonce-t-elle. Non, elle n'a pas vraiment envie de se confier. J'peux savoir c'que t'as entendu sur moi, exactement ? D'ordinaire elle n'accorde pas une grande intention aux opinions des autres à son égard. Mais si son propre colocataire se met à croire qu'il habite avec la cinglée de service, elle devrait peut-être s'y pencher davantage à l'avenir...
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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Lun 20 Juin 2022 - 14:46

"L'offre viendra après la dégustation. Essaie pas d'me balader." Et peut-être bien qu'il lui fera une offre qu'elle ne pourra pas refuser. Comme dans Le Parrain, sauf qu'il la flinguera pas si jamais elle la juge inadéquate. Sa weed peut être qualitative, succulente, ou un tout autre adjectif qu'on peut utiliser pour qualifier un sachet d'herbes... Swann ne se couperait pas l'bras pour autant pour en avoir. Il a des principes, des valeurs. Ça peut déjà surprendre de le voir s'abandonner sur ce chemin, manquerait plus qu'il ne finisse par le changer : ce qui n'a aucun risque d'arriver.

Il tient à sa personne. Il aime qui il est, il aime ce qu'il fait même s'il se pense toujours capable de faire davantage, et souvent en mieux. Avoir un semblant de vie stable à l'intérieur des murs de Fort Ward peut donner des idées, ouvrir les esprits et offrir des vocations à des gens qui se sentaient auparavant inutiles. C'est certainement le cas de Kassandra qui s'veut aviatrice, ou un truc du genre. Il lui parle pas souvent, Swann. Il la connait pas trop, en fait. Il la sait juste jolie, calme. Le genre de filles qu't'aurais presque mal au coeur d'emmerder. "Je sais, je sais. J'ai entendu parler de c'qui vous est arrivé l'année dernière." prononce-t-il comme pour la rassurer, lui montrer qu'il ne parle pas dans le vent. Il aime titiller, il aime provoquer. Ces deux ne s'entendent pas vraiment, mais ne se détestent pas non plus. Zelda est plus forte qu'il l'imagine, tellement plus forte. C'est peut-être bien aussi le cas de cette blondinette qu'il a déjà vue lui tenir la main. Personne n'a le même visage à l'abri qu'à l'extérieur. "C'est presque irréaliste qu'vous ayez pu survivre autant de temps seules dehors." Plus que seules, vouées à elles-mêmes dans un coin qui pullule de rôdeurs avec à peine de quoi passer la semaine. C'est plus qu'un miracle qu'elles aient pu passer des mois dehors sans se faire mordre, attaquer, ou n'importe quel truc dont les filles sont souvent les victimes aujourd'hui, à l'extérieur.

"J't'arrête tout de suite, j'les préfère moins timides, les filles." Il rougit presque à cette affirmation qu'il fait les bras levés, comme sur le point de subir une arrestation policière. Jenny est pas mal, loin d'être timide... mais elle est beaucoup trop idiote et centrée sur elle-même pour réellement lui donner envie de donner lieu à quoi que ce soit. La vérité, c'est qu'il a personne dans le collimateur et qu'il s'intéresse pas vraiment à l'amour. Il pense à d'autres choses, à ces mêmes trucs qui réchauffent les joues des mecs de son âge et qui réveillent ses hormones. Comme elle, il imagine ?

La fumée fait son effet. Il laisse la vapeur enivrante qu'émane de son joint l'enchainer, comme pour l'empêcher de s'intéresser à autre chose. Il est sous son emprise, et putain : qu'ça fait du bien. L'air d'étendu, il se pavane un peu sur un lit sur lequel il n'aurait jamais soupçonné un jour poser son cul. Tout ça pour parler. D'trucs qu'il aurait jamais pensé discuter un jour avec l'australienne. Une façon de voir le monde sous un autre angle, avec humour, détente, sans ces tabous qui l'empêcheraient d'habitude de s'ouvrir. L'un d'entre-eux : son avenir incertain. L'idée de pas savoir s'il sera enterré dans cinq, dix, quinze ans le terrifie. Il se rassure en pensant qu'il n'est pas voué à vivre très longtemps, c'est plus que réaliste. "C'est... plus qu'une bonne façon de voir les choses. T'as plus de lucidité que bon nombre d'entre nous, j'imagine." affirme-t-il en laissant s'échapper une avalanche de fumées presque impressionnante du bout de ses lèvres, faisant presque glisser son joint dans les draps avant de le rattraper et d'éviter les dégâts. Heureusement.

"J'continue de penser qu'on a pas la vie qu'on mérite et que chaque jour passé en vie est un quasi miracle. On a plus de chances que certains, c'est sûr. Et c'est pour ça qu'on a pas le droit de s'apitoyer sur notre sort, et qu'on doit faire le minimum pour donner un sens à cette chance, tu sais ? Ce serait égoïste, sinon." Il le pense. Il l'exprime peut-être mal. La fumette ouvre son esprit, fait s'emmêler les mots dans ses neurones fatiguées. Il la comprend, la suit dans ses divagations... Et c'en est presque drôle la vivacité à laquelle ils passent d'un sujet à l'autre. Un autre effet escompté, peut-être.

"J'en-j'en sais rien. On sait pas comment ça tourne dans la tête des gens. J'sais pas c'que tu penses, ni c'que t'as bien envie de me faire quand je t'énerve un peu plus qu'il le faut. Et comme j'te sais un peu redoutable, j'préfère anticiper tous les plans foireux qu'tu pourrais avoir pour m'éliminer." déclare-t-il en soulevant brièvement la tête de la grande couverture pour la regarder d'un meilleur angle avant de pouffer de rire, et ce le moins naturellement possible. Il rit autant qu'il est sérieux. Il la connait pas tant que ça, mais il sait qu'elle est capable de choses auxquelles il aurait jamais lui-même pensé. Sa "peur" de Zelda, cette inquiétude ou ces plans qu'il imagine lui traverser le crâne ne sont rien de plus qu'une gigantesque blague. Des blagues qu'il lance pour l'emmerder, pour essayer de mettre du bon dans leurs échanges.

Ils feront du business.

Son premier joint est conséquent. Les effets sont aussi forts qu'escompté. Swann a du bon temps. Il s'verrait bien fumer tous les jours si ça l'assommait pas complètement. Ce p'tit essai lui permet de s'assurer que c'est safe, mais aussi d'l'aider à comprendre pourquoi y avait autant de junkies avant tout ce merdier.

"Bien sûr que si. La forme de danger est différente, certes. Mais tu peux pas m'dire que t'es moins ou autant en sécurité à l'intérieur qu'à l'extérieur. Y a toujours certaines personnes dont faut se méfier, genre toi, mais... en vrai de vrai, si tu te sens autant en danger ici que dehors, c'est qu'il y a un problème." Un vrai. C'est pas vraiment c'qu'elle dit, mais... ça lui parait quand même tordu, à Swann. Ou peut-être qu'il est juste naïf de s'imaginer en sécurité là où il est. Faut toujours être sur ses gardes, mais... pas autant ? Se balader avec un couteau, il y a déjà pensé. Mais suffit qu'on le soupçonne de quoi que ce soit, qu'on le fouille et qu'on lui donne des intentions différentes des siennes pour le mettre dans de beaux draps. "T'es armée, là ?" Il est curieux, se redresse un peu de sorte à pouvoir jetter un coup d'oeil à ses chevilles. Dans ses chaussures, peut-être ? Ou à la ceinture ? Elle est loin d'être bête, Zelda. Il l'admet. Elle a certainement plus de couilles que lui aussi, ça il l'admettra moins.

Elle a plus de couilles, elle est peut-être plus idiote aussi. Ils sont deux êtres différents aux intentions loin d'être similaires. C'est bien l'une des raisons qui fait qu'ils ne sont pas meilleurs amis. Mais ils se ressemblent aussi juste assez pour pouvoir parler sans s'hurler dessus. "Mais t'essaierais d'me soutirer quelque chose... ou ça ferait de moi quelqu'un qui t'en devrait une. Et j'suis pas sûr de vouloir te devoir des dettes." Il sait pas c'qu'elle lui demanderait, mais ce serait pas normal. Y a des chances que ce soit tordu, drôle pour elle. Ou peut-être qu'il se trompe carrément sur son compte et qu'elle n'est pas le monstre qu'il la croit être... Nan, impossible.

Il a trop écouté les autres, mais il s'est aussi fait une idée sur elle via des choses qu'il a pu lui-même observer. S'il est loin d'être tout blanc, faut quand même admettre que Zelda est quelque peu spéciale en son genre. Elle est féroce, elle a fait bon nombre de conneries... et elle rugit parfois pour un rien. Typiquement le genre de meufs dont il évite habituellement de s'approcher. Sauf quand il est en quête de drogues, qu'il a pas de choix. Pour Tanya ! "Au contraire, j'trouve que si, moi..." D'un air pensif, il continue de tirer sur son joint en laissant ses yeux rouler dans son crâne avant d'viser le plafond blanc. Ses affirmations le font ouvertement se marrer. C'est pas des moqueries, c'est juste... Il en sait trop rien. L'herbe.

"Je sais pas, je sais qu't'es pas une brute de dessin animé mais... tu te traines quand même une sacré image de merde, nan ? On raconte de tout sur toi. Qu't'as pété le nez d'un noir et qu't'es raciste, que t'avais comme projet de tuer un bébé, qu'tu t'introduis chez les gens pendant la nuit pour leur piquer des trucs, qu't'as essayé de saboter les freins d'un hélico pour tuer la française..." Swann énumère ces choses entendues, ces idées qu'on lui reproche et qui l'inquiètent un peu, si elles s'avèrent vraies. Et pour lui, elles le sont. Elle a jamais rien tenté avec lui pour réellement lui prouver qu'elle est tarée, cela dit. Il cherche quand même à croire à ces trucs... "C'est pour ça qu't'as le doigt coupé, nan... ?" demande-t-il sans trop se ménager, se redressant sur ses coudes pour observer sa main. Une preuve que June et les grandes têtes de Fort Ward sont très sérieuses.
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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Dim 26 Juin 2022 - 17:38

- Ouais, ok, Escobear !
Il peut déguster, s'il veut. De toute façon c'est déjà partiellement fait alors ça ne sert à rien de vouloir changer le passé. Mais qu'il ne se mette pas à croire qu'il pourra obtenir gratuitement ce qu'il souhaite. Ca, c'est mort !

Sans trop savoir comment la discussion dérive sur Ka', Zelda se sent néanmoins obligée de défendre les capacités de sa petite amie. Par réflexe, et à raison aussi. Elle n'aurait pas survécu sans elle. Et visiblement Swann semble avoir entendu parlé de leur petite galère à l'extérieur, lui aussi. Ah ouais ? Elle serait curieuse de savoir ce qu'on a bien pu lui dire là-dessus. Même si ça ne doit pas être si négatif que ça, dans le fond, puisqu'il semble presque admiratif du fait qu'elles s'en soient sorties. Oh, tu sais... Survivre c'est juste une question d'volonté ! Et d'entraînement ! Sans oublier l'talent, bien sûr... La fausse modestie ne lui sied guère parce que ce qui compte surtout, à l'extérieur, ce sont les circonstances. Et la chance. L'australienne en est bien consciente, derrière cette assurance goguenarde qu'elle tente d'afficher pour son camarade.

Moins timides ? s'amuse-t-elle lorsque Swann se montre catégorique au sujet de Jenny. Genre... Comme moi, quoi ? Elle cherche à le mettre mal à l'aise, rien de plus. Parce que c'est toujours rigolo, d'embêter les autres. J'suis casée, déso ! Va falloir t'rabattre sur Molly ! Celle que personne ne veut, dotée d'un physique fort peu avenant mais qui, oui, est effectivement fort peu timide dans son genre. Son kiff à la récré, quelques années plus tôt ? L'écraser contre le mur ! Pétasse, va !

Et pourtant, dans la foulée, c'est lui qui continue à la complimenter en lui disant qu'elle est sûrement plus lucide que la plupart des gens. Dafuk, mec ?! Pourquoi est-il si agréable ? J'te jure que t'auras pas droit à un rabais, hein ! le prévient-elle. C'est bien ce qu'il cherche à faire, là, non ? À devenir son pote ! Pour payer moins cher la marchandise ! Malin, mais trop voyant...

Tu parles un peu comme si on méritait pas d'avoir c'qu'on a, et d'être encore en vie... souffle-t-elle lorsqu'il se montre reconnaissant envers le "sursis" qu'il croit obtenir chaque jour. Tout ça, tout c'qui nous entoure... C'est pas dû à un miracle, juste au sang qu'les nôtres ont versé ! C'est pas une chance, c'est une récompense ! Elle aspire une bouffée et la recrache en direction de la fenêtre. Et à nouveau, elle hausse les épaules : Faut pas s'montrer reconnaissant pour les trucs qu'on mérite ! Et encore moins quand t'as payé pour les avoir ! Elle dévoile un peu son épaule, montre sa cicatrice de balle. Pas pour l'impressionner mais juste pour lui rappeler que rien n'est vraiment gratuit. Peut-être qu'il se sentira plus à l'aise avec tout ça, lui aussi, lorsqu'il rejoindra l'armée. Si c'est ce qu'il souhaite, bien sûr...

Et la voici qui rigole lorsqu'il semble la prendre pour la psychopathe de service. Non mais t'as raison, faut toujours s'méfier des gens ! lui accorde-t-elle, non sans effacer son sourire. Est-ce que lui plaît, d'être un peu crainte ? Ouais, quand même... Mais c'est surtout Swann qui l'amuse en cet instant. Relax ! J'suis sous Xanax ! L'monstre est assoupi ! Pourtant elle n'est rien de plus qu'une ado comme tant d'autres. Et il s'en serait rendu compte s'il avait voulu passer un peu de temps en sa compagnie, et celle de l'Armée de June. Peut-être s'en rend-t-il compte en cet instant même ?

Ou alors, que j'ai une expérience un peu différente que la tienne avec Fort Ward ? se hasarde-t-elle à répondre lorsqu'il trouve qu'elle a un problème, si elle se sent autant en danger à Fort Ward qu'à l'extérieur. Elle était une captive, à la base. Une otage qui devait être exécutée, et qui l'aurait peut-être été sans Ela. Et puis June lui a posé un flingue sur la tempe, s'est associée à Levi pour la priver d'un doigt. Sans parler de ses deux séjours en taule... Quand j'ai vraiment eu peur, quand j'ai vraiment souffert... C'était pas à l'extérieur ! conclue-t-elle avant de lever son index lorsqu'il lui demande si elle est armée. Elle glisse la main dans le creux de ses reins et en retire le couteau de chasse de Clay'. Puis fouille dans ses chaussettes pour sortir son couteau suisse, le dernier souvenir de son père. Tu sais qu'on est tous obligés d'avoir des couteaux sur soi, hein, depuis quelques mois ? C'est pas vraiment une question d'choix, là ! Mais il n'écoute rien lui ou quoi ?! T'en as un ? Pas forcément sur lui mais là, dans sa chambre. Sinon elle s'arrangera pour lui en dégoter un. Faut pas prendre sa propre sécurité à la légère, ça non ! N'empêche que ça l'agace un peu sa légèreté, et qu'elle le lui montre en écrasant son poing son épaule qui se veut complice, mais également réprobateur : Bolosse, va ! Il ne manquerait plus qu'il lui dise qu'il est non-violent, lui, maintenant. Ce serait juste le pompon...

Mais il n'en démord pas, le Swann ! Il n'aime pas l'idée de lui devoir quelque chose puis continuer à argumenter comme s'il tenait absolument à prouver qu'elle est la tarée de service. Là encore, quelque part, ça la flatte. Mais elle se demande s'il le pense vraiment, à force, ou s'il se contente toujours de la taquiner. Elle se redresse un peu, prend appui sur son coude pour l'observer d'un air sceptique. Il rigole, en plus, ce con ! Ouais, alors déjà je... commence-t-elle avant d'être recouverte d'une avalanche d'exemples. Dont la moitié sont faux, d'ailleurs. J'ai jamais pété l'nez d'un black, déjà ! Et j'suis pas raciste ! Tout ça, c'est des conneries ! Pourtant elle s'accorde un instant de réflexion. Elle n'a pas tabassé une minorité, si ? Si c'est le cas alors oui, sa couleur de peau n'était qu'un hasard !

Et j'ai abandonné depuis longtemps l'idée d'buter des gosses ou d'saboter les freins de l'hélico ! Surtout depuis que Ka' s'est mise à voler, elle aussi. Mais aussi parce qu'elle n'est pas non plus prête à faire n'importe quoi pour se venger, Zelda. Mais oui, il lui manque bien un doigt. Et elle ne peut pas l'imputer a de la malchance. Ca, c'est juste parce que j'ai fait une connerie ! C'est tout ! Et tuer Misha n'était clairement pas la pire des choses qu'elle aurait pu faire. Le camp devrait même lui en être reconnaissant mais bref, c'est du passé. J'fais des erreurs, tu sais ? Comme tout l'monde... Peut-être qu'elle est trop impulsive ou incisive, parfois. Mais elle a le droit d'être révoltée, non ? C'est de son âge, et de celui de Swann aussi d'ailleurs. T'es parfait, toi ? Force est de constater qu'elle n'a jamais rien entendu de bien étrange sur lui. Il a l'air plutôt du genre à rentrer dans le rang, son nouveau colocataire. C'est... décevant ! Y'a pas un truc que t'as toujours eu envie d'faire ? Un truc pas trop trop légal ?! l'interroge-t-elle avec plus d'insistance. Il doit bien avoir un vice, non ? Parce qu'on va l'faire dès que tu m'as r'passé l'joint ! Ouais ! Il ne pourra pas dire qu'il n'avait pas été prévenu, comme ça !
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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Mar 28 Juin 2022 - 19:44

Tout n'est pas une question de talent, ou même de connaissances à l'extérieur. Tu peux en savoir tout autant que n'importe quel mec balèze qui fait du survivalisme son business à la télévision, si les circonstances sont mauvaises et que les étoiles se sont alignées dans la même trajectoire : t'es foutu. Swann l'a appris à ses dépends, lorsque Tanya et lui-même attendaient péniblement que leurs tuteurs ne daignent rentrer dans l'abri qu'ils squattaient à l'époque où ils connaissaient encore la définition du terme "famille". Ils n'y connaissaient rien en survie, ou simplement les bases. Sans faire preuve de beaucoup de talent, ils ont pourtant su rejoindre les barrières de Fort Ward. Il reste d'accord avec l'adolescente sur une partie de sa réponse. Au final, ce qui compte, c'est qu'elles s'en soient tirées. Pas sûr qu'il aurait pu en faire autant à sa place. Zelda a cette férocité qu'il n'a pas en lui, cette rage de vaincre quiconque ose lui causer du tort. L'un des seuls trucs qu'il lui envie vraiment.

"J'ai dit moins timide, pas complètement marteau." s'amuse-t-il de la question de sa compagnonne de fumette sans pour autant pouvoir s'empêcher de rouler des yeux, se sentant presque torturé de l'entendre parler d'ce genre de trucs. Elle est jolie, Kassandra. Zelda... il se passera de commentaires. C'est pas son truc, il les préfère de toute façon plus féminines. Comme Molly, voilà. "Honnêtement... même si elle m'intéressait, aller lui faire la cour ferait pas partie de mes plans. J'ai d'autres priorités." Il est presque fier de le dire. Ça donne une image de lui différente de celle des autres types de son âge. Des mecs que ça démange de ne pas avoir quelqu'un au bras. Lui, il veut s'rendre utile. Faire partie de l'armée, sortir dézinguer du rôdeur, faire payer ces branleurs de New Edeniens pour toutes les merdes qu'il leur ont fait tomber sur la gueule... ou enfin devenir un homme via un autre facteur que son âge. Aider à peindre les meubles d'une garderie et tirer des poireaux avec Valentine, c'est cool : mais lui se sent plus fort que tout ça. Comme s'ils avaient collé Schwarzy à s'occuper des gamins de la crèche.

"Tu m'parles de rabais alors qu'tu sais déjà pas quoi m'faire payer..." Franchement ? Il va finir par croire qu'elle veut juste l'emmerder, ou qu'elle ose pas lui avouer qu'elle l'aime bien et qu'au final, elle l'autoriserait bien à tirer tout ce qui traine dans sa réserve personnelle d'herbe. "J'dis c'que je pense, c'est tout. J't'ai toujours trouvé chiante jusqu'ici, te plains pas que j'assume peut-être m'être trompé sur ton compte." Il parle à coeur ouvert, avec autant d'honnêteté que de franchise. Zelda n'serait peut-être pas la plus grosse emmerdeuse du camp, celle qu'on lui a toujours dépeint comme étant une fouteuse de merde qu'ils sont tous obligés de se trainer parce qu'ils savent pas trop quoi d'autre foutre d'elle ? S'il y prêtait plus d'importance que ça, peut-être qu'il verrait son monde s'écrouler sous autant de révélations... mais il s'en branle.

Il continue de tirer sur son joint comme s'ils avaient toujours été potes, comme si c'était pas du tout étrange de le voir à moitié allongé sur son lit avec une crasseuse qu'il évitait encore ce matin dans les couloirs trop étroits de cette demeure qu'ils sont obligés de partager. Il fume avec beaucoup plus de facilité que quelques minutes plus tôt. Il tousse plus, il se sent plus étouffer. Il profite des vapeurs enivrantes qui lui retournent le cerveau et qui l'adoucissent.

"J'reste reconnaissant d'être en vie, et d'être toujours là !" Leurs réactions diffèrent. Ils ont des opinions différentes, ça arrive. Lui continue de voir la vie comme un joyau très précieux qu'on pourrait lui dérober à chaque instant. Un coup de couteau, un éclat de balle, une grenade... qui sait c'qui peut bien les attendre. Vivre chaque jour comme si c'était le dernier, c'est presque sa philosophie de vie. Être reconnaissant de ce qu'on a, s'en satisfaire. "Ça t'fait mal ?" qu'il demande, le brun, en appuyant sans faire preuve de tendresse sur la cicatrice de l'adolescente. Il s'est jamais fait tirer dessus, mais il admettra volontiers avoir une obsession pour ces trucs. Les blessures, les plaies des autres. Le pire qu'il ait vu, cette femme à qui il manquait une jambe. Ça l'écoeure autant que ça l'impressionne, même s'il ne se verrait jamais à la place de l'estropié.

On peut s'faire zigouiller en un rien de temps à l'extérieur. Zelda essaie de lui prouver que c'est pareil à l'intérieur, lui a du mal à le croire même si bon nombre de directives des grandes têtes du camp le poussent à croire que c'est une question plus délicate qu'elle en a l'air, dernièrement. "Ça veut dire que moi aussi, j'pourrais te buter... ?" Un sourire quelque peu malsain et très niais, des yeux qui la fixent... et un éclat de rire impossible à dissimuler. Si elle est sous Xanax, lui a d'la morphine à la place du sang. Il lui serait impossible de buter quelqu'un tout court, alors dans ces conditions... Il serait déjà mort, Swann.

"C'était quoi ta plus grande peur à l'intérieur, alors ? L'truc qui t'a vraiment fait flipper, plus que n'importe quoi qu't'ais pu voir à l'extérieur ?" Il la taquine autant qu'il montre du sérieux. Il veut vraiment savoir. Il peut y réfléchir, l'homme en devenir. Il n'a rien vu d'aussi terrifiant à l'intérieur qu'un rôdeur assoiffé de sang ou qu'un connard qui manie bien son flingue en dehors de ces murs. Il n'sait rien de son passif, bien entendu, mais il doute d'elle. "O-ouais, j'le sais, ça." Il le savait mais n'a pas prêté autant attention à ces directives que ses congénères. Il est peut-être imprudent, ou juste sacrément con. Mais il se sent en sécurité là où il est, et l'a toujours fait. Même quand les murs se sont cassés la gueule et qu'New Eden a tout fait péter. "J'en ai un, ouais. Dans ma chambre." Il balaie toutes ses inquiétudes du revers de la main, complètement apaisé par la fumée qui commence à empester dans sa chambre. "Mais j'le prends jamais sur moi. J'trouve ça con et inutile." Il se défend comme il peut, n'arrange pas son cas. Ça peut ne pas plaire à Zelda, reste qu'il a ses raisons d'pas vouloir se balader armé constamment. Ça l'gêne !

Elle tape faiblement son épaule. Un p'tit coup avec son poing. Ça lui fait pas vraiment mal, mais ça lui fait quand même bizarre. C'est pas une question de sensation, mais plus de se faire toucher par cette même fille qu'a toujours un peu pué le vomi, à ses yeux. Est-ce que ça veut dire qu'ils s'aiment bien, maintenant ? Qu'ils sont plus censés s'éviter, se cracher à la gueule quand ils en ont l'occasion ? La question reste à creuser, il en parlera à Tanya sans lui énumèrer tous les détails de ce moment passé qu'à deux.

Des détails, il en file pourtant beaucoup à l'intéressée qui lui demande pourquoi il aurait bien raison de penser qu'elle est détraquée, cette nana. Son racisme décomplexé, la violence dont elle aime faire preuve, la stupidité qui lui inonde le crâne jusqu'à couler par ses narines. "N-Nan mais tu peux être raciste, j'm'en fous ! Ça m'regarde pas c'que tu peux bien penser d'ces gens-là." qu'il lui assure avec beaucoup de décomplexion, lui qui a des idées bien définies sur la question mais qui n'en parle jamais, loin d'être aussi con qu'on puisse le penser.

"Mais t'as eu ces idées, aussi. C'qui compte, c'est pas qu't'as abandonné tout ça... mais bien qu'c'est arrivé !" Est-ce que lui a déjà pensé à saboter un hélicoptère ? À faire un infanticide ? Que nenni. Il est bien trop réfléchi pour ça, il est pas suicidaire non plus. Puis il tient à ses doigts, Swann. "T'as vu, tu minimises encore ! Tu t'fais pas couper un doigt parce que tu fais une connerie, tu t'le fais couper... parce que tu commets une GROSSE connerie !" Partagé entre le rire causé par l'absurdité d'une telle discussion et l'inquiétude de se faire étrangler en pleine nuit pour le compte d'une "connerie", il n'sait pas trop comment réagir. "Bien sûr que j'suis pas parfait parfait ! Mais j''fais en sorte de rester dans les rangs, d'garder mes dix doigts et de pas finir derrière les barreaux." Il en fait des conneries, mais... rien d'aussi gros qu'elle ! À bien y penser, peut-être que Zelda a un lien de parenté avec June... ou p'têtre qu'elle a le cul bordé de nouilles. C'est pas possible d'être encore en vie avec un portfolio d'ânneries pareilles.

Il l'admire rien que pour ça. Un peu, en tout cas. La savoir aussi dévergondée mais pourtant toujours en vie... Peut-être que la jeune Anderson est une envoyée de Dieu ? Ou peut-être... peut-être qu'elle a juste du bol, ça doit être ça. "Euh, bah..." Il est un peu bouche bée. Le cerveau ramolli par l'herbe, mais aussi tapé par un manque d'inspiration certain. Il n'est pas aussi séduit par l'interdit qu'elle. Il y a bien des choses qui lui donnent envie, mais... "J'ai toujours rêvé... j'en sais rien, d'tirer à la M4 ? D'apprendre à faire un molotov ? D'mettre un Menthos dans une bouteille de Pepsi... ? D'apprendre à conduire ?" Il peine à sortir des exemples convaincants, il passe pour un mec sacrément chiant. Il est pas aussi dévergondé qu'elle, il aime emprunter le droit chemin... et éviter de s'en écarter, au maximum. Les deux n'sont pas les mêmes. Et il a bien peur des conneries dans lesquelles elle serait capable de l'emporter s'il l'écoutait vraiment.

"Tu sais qu'j'ai pas envie qu'on soit copains d'doigt manquant, hein ?"
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Re: Laisse moi tirer une latte sur ce morceau de salade

Mer 29 Juin 2022 - 8:04

- Seems legit !
Oui, parfois, elle arrive à s'amuser de la vision que les gens peuvent avoir d'elle, Zelda ! Et puis peut-être qu'elle est effectivement marteau, qui sait ? Même elle, elle en vient à douter de sa propre santé mentale... Ah ouais ? Il a d'autres priorités que d'aller faire la cours à Jenny ? Et on peut savoir lesquelles, j'te prie ? Qu'est-ce qui l'intéresse, ce mec, en fait ? À part la perspective de pouvoir se défoncer avec Tanya ? Est-ce qu'il a au moins un truc qui ressemble à une passion ? C'est triste mais ouais, elle ne sait pas grand chose de lui finalement...

Oh mais j'vais trouver, j'vais trouver ! lui assure-t-elle quand il lui rappelle qu'elle ne sait même pas comment le faire payer, et qu'elle parle déjà de rabais. On a qu'à dire qu'tu m'dois un service, pour commencer ! Et j'aviserai ensuite ! Elle pourrait peut-être avoir besoin de lui pour porter le chapeau, une fois. Ou quelque chose de ce genre. Ouais, pourquoi pas ?

Il le coupe dans sa réflexion en lui avouant qu'il la trouve chiante mais qu'il envisage l'idée de s'être trompé: Zelda a toujours apprécié l'honnêteté mais elle se sent tout de même un peu insultée. Ou flattée ? Elle ne sait plus trop... Le répète à personne mais... t'as pas tout à fait tort, ouais ! J'suis un peu chiante sur les bords ! concède-t-elle du bout du lèvres. Parce qu'elle est bien consciente de ne pas renvoyer une image très amicale aux autres. Et tout simplement parce que c'est la vérité. Mais j'ai quand même des bons jours, promis ! Elle lui décoche une petite oeillade, qu'elle accompagne d'un léger sourire avant de détourner le regard. Au moins il semble lui laisser une chance de lui prouver qu'elle n'est pas qu'une pétasse et c'est déjà pas mal. Et plus que ce que la plupart des gens consentent à lui accorder.

La reconnaissance, c'est c'que j'ressentais quand j'étais comme toi ! lui répond-t-elle lorsque son camarade, un peu plus tard, lui indique ce qu'il ressent. Un civil, quoi ! Autant être claire. Et puis ça sonnera toujours un peu moins insultant avec cette précision, aussi. Mais maintenant, quand j'me lève le matin, j'me sens légitime. Et j'sais que si j'suis en vie c'est parce que j'l'ai mérité ! Peut-être qu'il pourrait envisager de rejoindre l'armée lui aussi ? C'est plutôt bon pour l'estime de soi. Peut-être un peu trop, même.

Et la voici qui sursaute lorsqu'il se permet de toucher sa cicatrice. Elle retire son épaule et le foudroie du regard. Tu fais quoi, là ?! Pour un peu on dirait presque qu'il vient de la gifler, vu sa réaction. On touche avec les yeux, bordel ! Mais il ne pensait pas à mal. Son geste n'était pas tendre. Et à moins qu'elle soit bigleuse, il n'avait rien d'une invitation. Un peu, ouais ! Quand il fait froid surtout... se focalise-t-elle donc sur sa question. Donc pratiquement tout le temps, en fait, hein. On ne va pas se mentir. Pour une australienne, le climat nord-américain n'est pas exactement chaleureux. Mais paraît qu'ça donne un petit air cool alors c'est pas si cher payé, j'me dis ? L'adolescente n'en sait trop rien. Et elle n'a pas trop envie de s'attarder sur le sujet, d'ailleurs. Ce n'est qu'une bête cicatrice. Et le souvenir d'une faute qui aurait pu lui coûter la vie, surtout.

Quant au sujet de la sécurité à l'intérieur du camp, Swann ne semble pas vraiment le prendre au sérieux. Il va même jusqu'à lui demander si lui aussi, il pourrait la tuer. Ben tu pourrais essayer en tout cas, ouais... le nargue-t-elle. Avant de hocher la tête un peu plus sérieusement. Et c'est c'qui arrivera si un jour on crève de faim et qu'on se doit partager une miette. Ou si tu dois choisir entre ta vie et la mienne ! C'est... normal ! Elle hausse les épaules. C'est sûrement un peu triste. Mais c'est comme ça. Fort Ward a l'air d'un havre mais il faut se méfier de l'eau qui dort, non ?

J'ai pas trop envie d'en parler, si ça t'ennuie pas ! Zelda suppose que sa question est légitime mais non, elle n'as pas envie de s'épancher sur la fois ou elle a eu le plus peur. Et même si j'le voulais, j'pourrais rien te dire ! Elle n'exagère même pas en plus. Il va devoir se faire à cette idée. Pourquoi ? T'es en manque de frisson ou t'aimes juste le glauque ? Qu'est-ce que ça peut lui faire ? L'ennui, surtout, c'est qu'elle pense qu'il se contente de faire la discussion, guidé par les effets de la drogue. Et que la réponse, dont le fond, il s'en fiche. Pour elle il n'est qu'un moyen d'obtenir de l'herbe. Et il se sent sûrement obligé de se montrer attentif. Ne serait-ce que pour la forme.

Et elle trouve des raisons de lui faire un peu la morale - et de l'éloigner de sa précédente préoccupation - lorsqu'elle lui fond dessus pour lui rappeler que le porte d'arme blanche est désormais obligatoire à Fort Ward. Et que l'autre tente de lui faire croire - en bégayant - qu'il était au courant. Mouais... glisse-t-elle, suspicieuse. Elle ne va pas batailler pour ça. Au moins semble-t-il disposé, maintenant, à porter ce couteau qu'il dit garder dans sa chambre. Même si son avis sur l'arme lui arrache une petite grimace désapprobatrice... Une Jenny, c'est con et inutile ! Une Maddie aussi ! Mais certainement pas un couteau, non ! Qu'est-ce qu'il raconte ? C'est l'herbe qui s'exprime, là, non ? Y'a pas beaucoup de trucs plus classes et pratiques qu'une lame, bordel !

Et ça ne va pas en s'arrangeant ! Mais putain ?! Je n'suis pas raciste, j'te dis ! On dirait presque qu'il refuse de la croire en lui accordant le droit d'être xénophobe, ce con ! J'aime juste l'humour noir et tout ces trucs ! C'est si grave que ça ? L'australienne en vient à se montrer hésitante, désormais : De l'humour de couleur, si tu préfères ! corrige-t-elle avant qu'il exploite encore sa remarque pour l'accuser de détester d'autres ethnies. Et puis merde, pourquoi elle se sent obligée de se justifier en fait ?!

C'est juste que j'suis... imaginative ! Bon d'accord, elle se justifie à nouveau. Mais sans trop savoir pourquoi elle a l'impression de se retrouver à son propre procès. Elle ne dit pas qu'elle n'a pas eu de mauvaises idées, juste qu'elle en a beaucoup... Mais le voici déjà qui l'accuse de minimiser ses actes. J'relativise, c'est tout ! Il veut l'entendre dire qu'elle a commis des erreurs et qu'elle a des plans débiles, ou dangereux ? Ben ça n'arrivera pas ! Question de fierté, eh ! Super, ta vie ! On a l'air de vachement s'amuser dans l'monde des intellos... grogne-t-elle quand, en prime, il se permet de lui rappeler qu'au moins, lui, il ne termine pas derrière les barreaux avec des doigts en moins. Pour le coup elle doit bien admettre qu'il marque un point...

Et forcément, Zelda, elle a envie de sujet. En le questionnant sur son plus grand désir. Et la réponse lui arrache une petite blague : Putain on dirait l'rêve d'un clochard, j'te jure ! s'amuse-t-elle tout d'abord. J'veux tirer à la M4, bouhouhou ! Une petite pièce sivouplé ! Et puis elle se rend compte qu'il a l'air vraiment sérieux. Attends, t'es sérieux ? C'est vraiment c'que tu veux ? Ses rêves sont plutôt modestes mais l'avantage c'est qu'ils ont une chance de se réaliser, au moins. J'ai plus vu d'menthos depuis des années, j'suis à peu près certaine qu'on nous confiera jamais un véhicule et l'alcool est un peu trop précieux pour l'faire cramer... L'australienne se masse le menton du bout des doigts puis finit par hocher la tête, un peu de dépit. Reste la M4, ouais... De toute façon les jeunes sont sensés s'entraîner à tirer donc bon...

L'adolescente écrase le joint dans leur cendrier improvisé puis balance le cul par la fenêtre. Et la voici qui se lève d'un mouvement énergique, et qui invite Swann a faire de même d'un geste des mains. J'me sens un peu comme l'putain d'génie dans Aladin mais... Souhait exaucé ! Lève tes fesses, on va aller ferrailler un peu ! Elle tape dans ses mains. Quelque part c'est aussi elle qui est excitée, là ! Elle adore flinguer des trucs, que ce soit des cibles en carton ou des New Eden ! Ouais, maintenant ! On s'retrouve dans trois minutes en bas ! Faut qu'il se lève et qu'il s'habille ! Et plus vite que ça ! Elle, de son côté, elle file déjà dans sa chambre pour se vêtir de trucs plus chauds.

Et c'est en tapotant du pied qu'elle l'attend en bas. Lorsqu'il se présente à elle, elle en est à se demander si elle n'est pas en train de faire une grosse connerie. T'as déjà tenu une arme, hein ? Tu connais les règles de base ? Elle n'a pas envie de perdre du temps au box avec les fondamentaux. Rassure-moi... T'as déjà vu un film d'action, hein ? Parce que c'est plutôt instructif le cinéma quand on y pense. Assez pour apprendre les trucs les plus élémentaires sur les armes à feu, en tout cas.
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