Tucker comprend rapidement. Les enfants n’ont pas survécus à cause de la faim des parents. Le brun baisserait bien la tête mais la lame présente sur son cou lui défend ouvertement de le faire. Il pense encore pouvoir dialoguer. Encore. Parce que, dans l’immédiat, c’est bien la seule chose qu’il sait faire. Au-dessus de sa tête, Tucker entends un coup de feu. Dans son for intérieur, il espère que personne n’est touché. Elle recule, la lame s’ôte de sa peau malgré une entaille légère présente sur l’épiderme. Tucker ne peut retenir le soupire qui franchit ses lèvres alors qu’elle se penche pour être à sa hauteur.  

- Sara. Content de te connaître. Ils ont chassés tout le monde. J’avais l’habitude de venir au No Man’s Land.

Tucker essaye de s’en faire un allié. S’il pouvait aider, lui faire retrouver une humanité disparue. Peut-être même que la sauvé de ce bordel, au même titre que les quelques personnes présentes ici. Mais ça, ce n’est pas à lui de décider. Le conseil doit le faire. Pourquoi venir armer pour un groupe pacifique. Vous avez quatre heures. Tucker pouvait comprendre l’animosité.

- On recherche un objet. On a dû venir armer pour éviter tout problème.  Mes amis sont attaqués par les autres personnes ici. Ils sont avec toi ? On ne voulait pas vous faire de mal. Ils ont de la nourriture aussi et viennent du même endroit que moi. On peut vous aider si vous cessez le feu.

Pour ça, il faut cesser d’être dangereux, de manger ses confrères au passage. Tucker décide de tenter le tout pour le tout. Essayer et aviser après. Il bouge légèrement mais son épaule est bien trop douloureuse pour tenter de se redresser réellement. Sans compter que le coutelas est toujours bien dans la main de Sara. Dans son dos, Tucker discerne ses propres armes délaissées sur ce qui semble être un vieux bureau. Aucune chance de les atteindre. Il en est conscient.

- Est-ce que… Sara, aide-moi à remonter vers les miens et je convaincrais les autres de vous aider. Avec de la nourriture, un toit potentiel. On a toujours besoin de monde. Mais il faut qu’on trouve une entente… On a tous perdu du monde. Est-ce que c’est vraiment obligatoire de s’entretuer encore ?

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Tucker n’est pas sûr de vouloir donner tout de suite l’objet en question. Son attention, reportée sur l’environnement dans lequel il est, semble repérer le dit objet sur la table. Parmi les armes qui lui appartiennent ainsi que les objets défoncés des malheureux ayant péris ici. Tucker est décidé. Il veut remonter et les aider. Il n’est pas tant question de survivre. Le brun pince ses lèvres, Sara ne semblant pas être convaincu de sa capacité à être aidé.

- Je peux essayer. Je sais que vous n’agissez pas comme ça parce que vous êtes mauvais. Vous avez faim, ils vous ont obligés à devenir comme ça pour survivre. Vous n’êtes pas perdu. Je peux essayer de vous aider.

Sympathiser avec la personne qui voulait le dévorer il y a quelques minutes étaient à double tranchant. Tucker était conscient que le but premier était de sortir de cette merde. Pour autant, il se sentait… triste. Pour Sara, principalement puisqu’il n’avait pas vu l’autre groupe. Mais suffisamment pour pouvoir aider. D’autant plus, il refusait de se mentir. Il n’arrivera pas à sa défendre, pas comme ça.

- Je ne sais pas ce qu’il se passe au-dessus de nous, Sara. Je ne sais pas si nos groupes n’ont pas déjà essuyés des morts… J’espère que non. Mais je te trouverai de la nourriture et je ferais en sorte qu’ils ne te touchent pas. Je te le promets.

Tucker volait assurer ses arrières. Il avait entendu les coups de feu. Rien ne dit que les deux groupes étaient encore en vie. Rien ne disait que ses amis étaient encore sur leurs deux pieds. Il voulait éviter tout problème par la suite. Tucker reporta son attention sur la table dans le dos de la jeune femme.

- L’objet que je cherche. C’est la go-pro. Celle que tu as là-bas. Est-ce que je peux l’avoir ? Tu peux garder mes armes. J’aimerai juste remonter avec toi. Je vais les convaincre de cesser le combat… Mais il faudra aussi que tu m’aides à convaincre les tiens, de faire de même. Je fais un pas vers toi, tu fais un pas vers moi.

Tucker finit par reposer son regard dans celui de la jeune femme. Son empathie lui bouffait l’estomac à cet instant précis. Pour autant, Tucker leva sa main valide vers elle.

- Tu peux m’aider à me relever ? Je suis, de toute façon,  incapable de faire quoi que ce soit..

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