At the steady beating drum

Mar 3 Mai 2022 - 20:13


Ca ira pour aujourd'hui. La native fait signe à Kaya de stopper l'allure, exerçant une courte pression des cuisses sur Dune pour inciter le cheval à ralentir l'allure. Avisant la silhouette de sa fille dans son sillage, reprenant à son attention. Je te laisse amener les chevaux à l'écurie. Assure toi que leur box est impeccable, et rejoins moi chez nous. D'accord ? Ses yeux noirs se posant brièvement sur sa fille, venant se saisir vivement d'une de ses mèches une fois qu'elles sont toutes deux à terre, l'avisant de quelques secondes en plus avant de reprendre. Et je te veux présentable, avant de rentrer. Bien plus qu'en l'état, du moins, après quelques heures d'entraînement. Hochant la tête quand l'adolescente acquiesce en se doutant qu'elle prend sur elle pour ne pas grogner un peu, se détournant avec un bref sourire aux lèvres pour la laisser vaquer à ses occupations, profitant des quelques heures loin de sa fille pour continuer d'organiser ce qu'elle avait prévu.

Terminant tout juste ce qu'elle avait prévu quand sa fille passait enfin l'entrée du tipi, l'avisant sans mot dire alors que l'intérieur des lieux parlait pour elle. Quelques pots d'argiles de couleur, de cendres colorées. Le calumet ou encore d'autres artifices cérémoniels qui parlaient pour elle, avant qu'elle ne pose à nouveau les yeux vers Kaya, lui indiquant d'un signe de tête de s'asseoir à même le sol tandis qu'elle terminait de coucher Wakiza, pour venir la rejoindre. Sans doute que pour l'avoir interdit de porter une quelconque peinture de guerre depuis de longs mois, revoir ces pots devaient l'intriguer quelque peu, alors que la native termine de raviver la chaleur du poele, avant de reprendre à son égard.

Il y à quelques mois en arrière, je t'ai refusé cette cérémonie car je ne t'estimais pas adulte. rappelle Nihima avec lenteur, ramenant ses yeux noirs sur sa fille aînée. Le chemin parcouru depuis lui avait au moins permis de s'endurcir, de se faire plus adulte. Dans sa posture, comme dans ses propos.

Je sais que t'ai mise à rude épreuve. Les entraînements, l'équitation. Son absence répétée et son renfermement volontaire suite à la disparition d'Hayden, avaient été un tout qui ne lui avait pas permis de la materner comme elle l'aurait fait quelques mois plus tôt. Et si Kaya n'avait jamais su les raisons qui l'avaient poussé à durcir son éducation, elle avait gardé pour elle cette discussion avec Ruben. Le comportement de sa fille avait de toute manière, bien trop matière à être critiquée pour qu'elle puisse se douter de quoi que ce soit. L'agression de Ruben n'avait été que la goutte de trop, dans un vase déjà trop rempli.

Récupérant quelques herbes sèches qu'elle vint déposer dans le fourneau sans quitter Kaya des yeux, reprenant.

J'ai envie de croire que tu es désormais plus une adulte, qu'une enfant. Et si tu ressens la même chose et que tu es prête à assumer chaque conséquence de tes actes... Je consens à t'offrir le rite que tu espérais.


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Re: At the steady beating drum

Mar 3 Mai 2022 - 22:17

- Ta'kuca ?
La surprise se lit dans l'intonation de la jeune lakota. Elle va vraiment devoir nettoyer seule le box des chevaux ? Ce n'est pas l'effort qui la dérange mais plutôt, justement, le fait de ne pas l'avoir à ses côtés pour l'épauler. Mais Kaya finit par pousser un léger soupir : D'accord... Elle n'avait pas vraiment dans l'idée de protester, de toute façon. Et elle accepte volontiers l'ordre naturel des choses au sein de sa propre famille. Celui qui stipule que les jeunes doivent obéir à leurs aînés.

C'est toujours avec une certaine forme de perplexité, cependant, qu'elle observe Nima s'éloigner. D'ordinaire elles s'occupent de tout ça ensemble alors pourquoi l'abandonne-t-elle, aujourd'hui ? Vous avez entendu ça, vous deux? demande-t-elle aux deux chevaux dont elle tient désormais les brides. Il paraît que j'pue... Bon, ce n'est pas exactement ce que Nima a dit mais l'idée est là. Dune renifle bruyamment et arrache un sourire à la native. T'étais surtout pas obligé de confirmer mais ouais, merci pour ta participation ! Elle tapote son encolure avant de le guider, son camarade et lui, vers les fameux box.

Ces box qui, d'ailleurs, lui demandent pas mal d'efforts avant d'être présentables. Sans parler de la toilette des montures ou de la sienne, ensuite. Kaya grimace lorsqu'elle se barbouille d'eau fraîche, sous le regard des chevaux de l'étable. Elle grelotte un peu, rien de bien grave. Et puis elle a au moins le mérite d'être présentable - conformément au souhait de sa mère - lorsqu'elle revient au tipi.

Elle esquisse alors ses habituels réflexes. Celui de saluer sa mère d'un sourire, d'abord. Puis de s'approcher de Wakiza, dont cette dernière s'occupe, pour venir le gratifier d'un petit geste tendre. Mais l'adolescente s'interrompt lorsqu'elle remarque les divers objets qui ont été disposés autours d'eux. Et alors qu'elle s'apprête à questionner son aînée, cette dernière la prends de cours en lui indiquant, d'un regard, de prendre place sur le sol. Kaya obtempère une fois encore, et s'agenouille sur les peaux qui tapissent l'herbe.

Et elle attend que sa mère veuille bien lui expliquer ce qu'elle sait et pressent déjà, au fond : qu'un rite se prépare. Celui qu'elle aurait dû passer quelques années plus tôt déjà, après ses premières règles. Les circonstances et son comportement ont en pourtant décidé autrement. Aussi se contente-t-elle de hocher la tête lorsque Nima lui indique qu'à ses yeux, elle n'en était pas digne quelques mois plus tôt. Parce que de facto, elle comprend ce que ça implique. La curiosité qui se lisait jusque-là dans son regard s'estompe, remplacé par une forme de reconnaissance. Car ça reste un honneur. Et elle le sait.

Non... contre-t-elle d'une voix douce, et émue, lorsque son interlocutrice précise qu'elle est consciente de l'avoir mise à rude épreuve ces derniers temps. Je me suis infligée ça toute seule... Elle n'a pas seulement mérité sa punition; elle l'a provoquée. Et c'était sûrement l'une des meilleures choses qui pouvait lui arriver si l'on considère qu'elle était perdue, une année plus tôt. Elle a fait de mauvais choix, et sa mère celui de la guider à nouveau dans la bonne direction. C'était une purification nécessaire, qui n'est pas source d'une quelconque rancune envers la femme qui lui a donné la vie, ou le reste de son entourage.

Et en parlant de choix, Kaya comprend que c'est à elle d'en faire un aujourd'hui. Sa mère et les esprits lui offrent l'opportunité de devenir une véritable adulte aux yeux de leur peuple. Mais ce n'est pas une mince décision. Et elle seule peut la prendre. Nima l'en juge digne ? Et elle ? Je suis prête ! finit-elle par affirmer en plongeant son regard émeraude dans celui, d'obsidienne, de sa mère. Mais l'est-elle vraiment ? L'adolescente finit par soupirer et par couver Wakiza de son regard. Mais... J'ai peur d'insulter les esprits si je me présente face à eux, Ina ! Elle craint Wakan Tanka, et le Corbeau. Et plus que tout, le fait de s'être déshonorée en tant que guerrière avant même d'être devenue une femme. C'est peut-être trop tôt ? Elle peine encore parfois à supporter le jugement de sa mère. Alors que dire du regard de ceux qui les observent à travers les âges ?
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Re: At the steady beating drum

Mer 4 Mai 2022 - 14:01


Son regard se fait plus doux, quand elle avise le regard de sa progéniture. Assurant s'être infligée elle même cette punition, cet interdiction formelle à tout ce qui pouvait être sacré dans leur culture. Des peintures de guerres, à l'apprentissage même d'être adulte. Silencieuse, alors que sa fille évoque ses propres erreurs, avant de s'assurer prête. Si elle n'en attendait pas moins de sa part, la native hoche la tête avec lenteur, relevant ses yeux noirs quand Kaya reprend la parole, évoquant ses craintes et ses doutes. Esquissant un semblant de sourire, avant de reprendre avec calme.

Il y à quelques mois en arrière, tu m'aurai assuré être adulte, et tu aurais tempêté si j'avais émis des doutes à ton sujet. Aujourd'hui, tu fais preuve de sagesse. D'humilité, même, et tu évoques tes doutes sans peur. C'est déjà la preuve que tu es apte à prendre un tout nouveau chemin, tu ne pense pas ? demande la brune, levant une main pour l'inviter à s'asseoir dos à elle. Réceptionnant ses mèches d'encre pour les nouer avec lenteur, avant de reprendre.

Quand tu deviens une adulte, un nombre incalculable de voies s'offrent à toi. Tu n'aura plus à marcher dans ma direction. Tu devras décider en ton âme et conscience, de ce que tu veux être. Pour ton bien, celui de ton peuple, et de tes ancêtres. souffle avec douceur la native, alors qu'elle vient nouer en chignon le plus gros de la chevelure de sa fille d'un tissu blanc, laissant les autres nattes retomber sur son cou avec délicatesse. Tourne toi. souffle t-elle en venant récupérer l'argile et les cendres pour les mélanger et en faire revivre la couleur, apposant avec lenteur la teinte turquoise sur les yeux de sa fille.

Isnati Awicalowanpi t'offre plusieurs possibilités. A commencer par pouvoir vivre seule, et porter à nouveau les couleurs de ton clan. Faire tes propres choix, te créer ta propre vision du monde qui t'entoure. C'est à la fois une immense fierté, et quelque chose de lourd à porter. Tu deviens femme à part entière au yeux du monde, et chacune de tes décisions ne pourra être contredite. Ta vision du monde, du bien et du mal, joueront forcément dans la balance... Tu peux également faire le choix de te marier, mais j'ose espérer que tu me laissera un peu de répit, avant de t'embarquer la dedans. Parfois, c'est bien de laisser certaines traditions au placard. souffle la brune avec un sourire. Sa propre cérémonie avait été si tôt, après tout. Mais au moins, ses parents lui avaient laissé la possibilité de décider par elle même de longues années plus tard. Quand à sa craintes des esprits, elle ne peut que la rassurer.

Les Nagi ne jugent pas. Sinon, ils m'auraient foudroyés pour avoir épousé ton père. Un colon, capitaliste. Tu imagines ? son coeur se serre en songeant à Kerry, balayant le souvenir pour ne pas y penser. S'interdisant également de songer à Hayden en cet instant, même si la peur ne dénoue jamais ce noeud dans son coeur. Ils seront en revanche plus souvent à tes côtés. Et si tu prends le temps de les écouter, ils sauront te rassurer dans chaque doute qui pourra t'approcher. Les esprits de tes ancêtres seront toujours là, avec toi. Pour prendre sa place, en tant que guide. Et si elle s'était préparée à voir sa fille grandir et se faire sa propre voie, il n'empêche. C'est avec un serrement de coeur que sa main retombe le long de la joue de son aînée, avisant sa silhouette désormais bien plus adulte qu'elle ne l'a jamais été auparavant. De par ce corps qui n'a cessé de grandir, que cette coiffure ou ces peintures qui désormais ornent son regard émeraude.

Tu es prête, Kaya. Plus que tu ne le seras jamais au cours de ta vie. murmure la brune en masquant son émotion, lui offrant néanmoins un sourire tendre.


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Re: At the steady beating drum

Jeu 5 Mai 2022 - 19:56

- Ou peut-être, de revenir sur l'ancien ?
Sur ce chemin qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle s'est égarée. Et Kaya ne sait pas trop si elle espère un nouveau départ ou simplement un retour aux traditions. Elle ne sait toujours pas davantage si elle est prête même si sa mère s'est montrée rassurante. Mais oui, elle évoque maintenant ses doutes sans peur. Et ses peurs sans doutes.

J'aurais voulu devenir une femme en ayant l'esprit apaisé... se confie-t-elle tandis qu'elle obtempère et se retourne pour offrir son dos - et sa crinière - à sa mère. Elle laisse les mains glisser dans sa chevelure sombre et observe d'un air quelque peu absent l'entrée du tipi, face à elle. Elle se perd dans les possibilités qui vont s'offrir à elle. Notamment celles de vivre seule ou de se marier. Et puis surtout, celle de ne plus avoir à marcher dans les traces de Nima. J'aurai toujours besoin d'être guidée ! assure-t-elle, craignant sans doute de se perdre à nouveau. Et pas seulement par les esprits... Elle se retourne de trois-quarts pour observer sa mère et bien lui faire comprendre que c'est à elle qu'elle fait référence. Et à Frances. Et peut-être même à Tucker, aussi. Quoique pour ce dernier, la question reste ouverte...

Kaya, en tout cas, continue à réfléchir à toutes ces nouvelles voies qui s'offrent à elle. À cette liberté qu'elle souhaitait ardemment quelques mois plus tôt mais qui la terrorise à présent. Elle se sent perdue, consciente d'être à un moment important de son existence terrestre mais tétanisée par les possibilités. C'est la liberté que tu m'offres mais je ne me suis jamais sentie aussi enchaînée... Aux traditions, au poids de son héritage et à l'honneur de leurs ancêtres, et de leur tribu.

Il y a cependant une chose dont elle est sûre, l'adolescente : Je n'ai plus dans l'idée d'épouser qui que ce soit. Ni de chercher l'amour, tu sais, Ina ? Elle peut être rassurée de ce côté-là. Elle a trop souffert. Par sa faute, sans doute. Et elle ne se pourrira plus l'existence pour un homme. Si l'amour doit venir, ce sont les esprits qui la mettront sur son chemin. Nima peut-être rassurée : elle l'aura, son répit !

Le mince sourire qui s'est brièvement installé sur ses lèvres lorsque sa mère lui assure que les Nagi ne jugent pas. Elle prend l'exemple de Kerry pour le prouver. Un choix judicieux, bien que son coeur se serre un peu à cette évocation. Mais ils peuvent être déçus, non ? Se sentir déshonorés. Indignés par la jeune femme qu'elle s'apprête à devenir. Ne ressentent-ils rien sinon de la patience ? Je ferai de mon mieux ! De toute il n'y a pas vraiment à tergiverser. Elle veut des réponses, et peut-être qu'elle en obtiendra lors de l'Isnati Awicalowanpi.

Alors elle ferme les yeux et se montre plus placide pour que sa mère puisse terminer d'étaler les pigments sur son visage. Ce que les non-initiés appellent vulgairement de la peinture. Puis ses lèvres se mettent à vriller lorsque sa mère lui annonce qu'elle est plus prête que jamais. Ce que Kaya comprend, c'est que désormais les choses ne seront plus jamais comme avant. Une délicate pulsion l'enjoint à se rapprocher de Nima pour l'étreindre doucement. Merci ! De m'avoir sauvée. Et aimée ! Si elle vit encore aujourd'hui, elle sait à qui elle le doit principalement. À la ténacité de cette femme qui ne l'aura pas ménagée mais qui l'aura malgré tout toujours choyée à sa façon. L'adolescente sait ce qu'elle lui doit. Et le lui rendra.

Tu te souviens de ce que tu ressentais quand tu as passé le rite, toi ? demande-t-elle après qu'elle ait retrouvé sa position initiale, et chassé la petite larme qui voulait s'évader de son regard. Les temps étaient bien différents, elle le sait. Mais les inquiétudes étaient peut-être similaires. Et si Nima est parvenue à la rassurer à travers ses propos, Kaya aimerait pouvoir se mettre un instant dans la peau de l'adolescente que sa mère était alors. Et de ce qu'Unci te disait ? Elle est l'héritière d'une fière et longue lignée. Et un jour, elle aussi elle préparera peut-être sa fille pour Isnati Awicalowanpi, et devra répondre à ses questions.
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Re: At the steady beating drum

Dim 8 Mai 2022 - 16:25


Non, pas l'ancien. souffle avec douceur la brune. Le passé devait rester ou il était, et sa fille devait s'ouvrir à de nouvelles voies, toutes plus attrayantes les unes que les autres. Ressasser ses erreurs d'antan ne seraient en rien bénéfique pour son entrée dans le monde adulte. Aussi noble soit cette idée de remord. Personne ne devait femme en étant sereine, quoi qu'elle puisse en penser. Esquissant un sourire quand elle assure avoir besoin d'être encore guidée, secouant doucement la tête. Crois en mon expérience... Tu n'aura jamais meilleur guide, que ceux qui te murmurent quoi faire chaque jour. Ils avaient la sagesse des ancêtres, la force de la nature, et le recul nécessaire pour chaque décision. Chose que même après une vie entière, elle ne serait pas capable d'obtenir. Silencieuse, alors que Kaya évoque cette sensation d'être enchaînée, effleurant une mèche d'encre en l'observant. Tu veux développer ? propose t-elle avec douceur, esquissant un bref sourire quand sa fille lui assure ne plus avoir dans l'idée de vouloir un jour épouser qui que ce soit. Une union n'est pas l'accomplissement d'une vie, Kaya. Pas plus que d'avoir des enfants. souligne la brune en venant relever son menton avec douceur pour croiser son regard désormais teinté de turquoise, réceptionnant de justesse sa fille qui se jette dans ses bras. Resserrant son étreinte contre elle en fermant un court instant les yeux, émue par la situation. Si Kaya devenait désormais adulte, c'était dans ces moments devenus désormais rare, qu'elle avait encore l'impression de voir la petite fille qu'elle avait un jour été.

Je t'aimerai toujours. promet Nihima en déposant un baiser sur son front, s'autorisant quelques secondes supplémentaires pour entourer sa fille de ses bras. Déposant brièvement sa joue sur le haut de sa tête en soupirant, alors que son héritière semble ne jamais tarir de questions à poser, lui arrachant un rire sincère.

On ne peut pas décevoir les esprits, mais on peut les épuiser à trop les questionner. lance la brune pour la taquiner quelque peu, fronçant les sourcils à sa demande. Si elle se rappelait de son propre rite ?  Oh... Comme si c'était hier. admet la native sans mal, esquissant un sourire triste à l'évocation de son père. C'était une autre époque. souffle t-elle avec une certaine mélancolie, secouant doucement la tête.

Ton grand père espérait que cette cérémonie m'apaise. Il me trouvait trop vive. Incapable de tenir en place plus de quelques minutes, selon lui, et il espérait que je devienne plus sage qu'aventureuse. Ce n'était pas tant qu'elle était dissipée. Mais elle avait longtemps cette soif de curiosité qui l'amenait beaucoup trop souvent à repousser les limites. D'avantage ivre de découvrir le monde, que d'écouter les paroles sages d'un chaman chaque soir. Je devais avoir seize ans quand c'est arrivé? A l'époque, c'était le chaman qui officiait ce genre d'événements. Et tout comme toi, je ne me sentais pas prête. Et pour ainsi dire, elle ne s'était pas sentie femme, malgré cette cérémonie. Ne se redécouvrant qu'après son divorce avec Kerry, quoi qu'elle garde sous silence cet extrait de sa vie, soucieuse de ne pas salir la mémoire du père de sa fille.

Mon père à toujours cru à la bénédiction des esprits. S'il y à bien une personne sur terre qui demandait à ce qu'ils guident ma route, je sais que c'était lui. Et d'y penser, son coeur se serre un peu plus. Mais il croyait en moi. Persuadé que j'étais prête à accomplir de grandes choses, quand moi même j'avais l'impression de découvrir le monde qui m'entourait. Peut-être qu'il avait juste été trop visionnaire, sans doute que oui. J'étais angoissée le jour de ma propre cérémonie. Je crois même qu'à un moment, je me suis étranglée avec les fumigations, et que j'ai fait tomber Huy'ana, une des filles qui la passait le même jour que moi. concède la brune avec un rire, secouant doucement la tête.

Et évidemment, la question du mariage m'a été posée quelques jours après. Ma mère tenait à ce que j'ai une grande famille nombreuse, et que mon époux soit un fils de Wakan Tanka. Kaya connaissait suffisamment l'histoire pour savoir qu'elle n'avait jamais épousé de natif, dans les années qui suivirent.

Terminant d'allumer le calumet avant de le lui tendre avec douceur, reprenant.
Inspire très doucement. La première bouffée est toujours un peu agressive. Et si tu as d'autres questions...


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Re: At the steady beating drum

Lun 9 Mai 2022 - 13:50

- Je te crois sur parole, Ina.
Parce qu'elle n'a aucune raison de douter et puis aussi, parce qu'elle s'en remet à nouveau à la sagesse de sa mère. Alors oui, peut-être qu'il n'y a pas de meilleurs guides que ceux qui murmurent. Mais j'ai aussi besoin de quelqu'un qui me hurle dessus. Encore un peu. Juste... de temps en temps ? Son regard se fait rieur, et complice. Mais un bon coup de pied aux fesses, de temps en temps, c'est appréciable. Et les esprits ne font pas ce genre de chose. Pas à sa connaissance du moins. Et ce ne sont pas eux non plus qui la font suer à l'entraînement lorsqu'elle dépasse les bornes.

C'est un peu dur à expliquer... avoue-t-elle ensuite lorsqu'elle avoue se sentir enchaînée et que sa mère lui demande de développer. Je crois que j'me suis jamais sentie aussi liée à notre peuple qu'aujourd'hui. C'est étrange comme sensation. Mais elle s'accompagne aussi d'un poids. Ou plutôt, de responsabilités... C'est l'évidence même. C'est ça, être adulte. Assumer ses actes et ses choix. Seule. Et je me demande si c'est ça, la vraie liberté. Tu comprends ? Au final elle se demande surtout si elle n'était pas libre jusque-là. Et si son futur statut d'adulte lui ouvre des possibilités, ou les restreint. Je crois surtout que j'ai un peu peur de quitter l'enfance... Et les multiples avantages que cette dernière offre, mais qu'elle n'a pas l'impression d'être parvenue à savourer.

Et qu'est-ce qu'elle se sent bête, Kaya, en cet instant. Elle aurait dû faire ce rituel quelques années plutôt déjà. Des filles bien plus jeunes qu'elle sont déjà passées par là. Et la voici qui est rongée par le doute alors qu'elle pourrait simplement se sentir honorée. J'me fie entièrement à ton expérience sur le sujet, Ina ! indique-t-elle, un brin distraitement, au sujet du mariage. Ce n'est de toute façon pas pour tout de suite. Alors autant remettre ce problème à plus tard...

La future femme est en tout cas gratifiée d'un baiser, puis d'une étreinte. Elle les savoure comme si c'était les derniers. Les derniers de sa vie d'enfant, en tout cas. Elle sent ses yeux s'humidifier un peu tandis qu'elle songe à tout ce chemin parcouru aux côtés de sa mère. Moi aussi ! Oui, elle l'aimera toujours. C'est presque l'une des seules certitudes qu'il lui reste, ça, à Kaya. La voici qui lâche un petit rire ému quand sa mère lui indique que les esprits peuvent s'épuiser lorsqu'on leur pose trop de questions. Message compris cinq sur cinq ! Son sourire s'accentue et son regard se ferme à nouveau tandis qu'elle se blottit un peu plus fort dans ces bras qui restent, malgré les années, toujours aussi rassurants.

Et c'est toujours les yeux clos qu'elle accueille le récit de sa mère sur son propre passage du rituel. Elle imagine Rosebud, la réserve. Quelques odeurs lui reviennent en mémoire, ainsi que le visage de ses grands-parents. Elle rigole doucement lorsque sa mère lui indique que son grand-père espérait que le rituel l'apaise. C'est un peu raté, ça, non ? Attends... T'étais angoissée ? Toi ?! Si Kaya peine à le croire c'est parce que Nima a toujours été un havre au milieu de la tempête. un refuge contre les éléments et les mauvais esprits. Elle peine à l'imaginer ressentir un tel sentiment. Et pourtant ça la rassure. Parce que l'une de ses craintes, c'était de ne pas faire honneur au courage de sa mère. Et elle se rappelle ainsi que la grande guerrière qui se tient devant elle est aussi une humaine avant tout.

L'adolescente rigole à nouveau lorsque Nima parle du moment où elle a fait tomber une camarade. Ou encore, lorsqu'elle évoque le désir de son père, celui qu'elle épouse un fils de Wakan Tanka. Mais tout redoutables que ses grands-parents puissent être, elle imagine aussi leur désarroi face à la détermination de leur fille. Quant à la suite de l'histoire... Oui, Kaya la connaît !

S'il-te-plaît, attends. demande-t-elle ensuite lorsque sa mère lui tend le calumet. J'ai une toute dernière question. Ou plutôt, une dernière faveur à te demander. En tant qu'enfant. Elle se redresse et fonce vers sa couchette. Elle fouille dans la petite boîte rouillée qui repose à côté de cette dernière, et en retire quelque chose qu'elle tient contre sa poitrine. Quand on était chez papa et que tu... prenais soin de lui, j'ai récupéré ça ! Elle lui tend la PHOTO qu'elle tient dans sa main. Je sais que t'as pas envie d'entendre ça, Ina... prévient-elle. Mais si je dois rejoindre les Grandes Plaines avant que Wakiza soit suffisamment grand pour se souvenir de moi, j'aimerais que tu gardes cette photo. Pour qu'il puisse au moins savoir, un jour, à quoi ressemblait sa soeur. Son regard se fait triste, et suppliant. Elle espère de tout coeur qu'elle pourra prendre soin de son frère. Que le jour où Nima ne sera plus là, elle pourra poursuivre son oeuvre à ses côtés. C'est important pour moi... Pour des raisons que sa mère comprendra sans doute.

Et sur cette dernière demande, Kaya se saisit du calumet qu'elle porte doucement à ses lèvres. Elle ferme les yeux, inspire une petite bouffée. C'est fort. Elle toussote. Et sent son esprit commencer à dériver. Ou plutôt une forme de sérénité l'envahir. C'est... étrange. confie-t-elle avant de reprendre une bouffée plus franche. Mais pas désagréable. Et maintenant ?
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Re: At the steady beating drum

Mer 11 Mai 2022 - 0:46


Lui hurler dessus de temps en temps ? Elle se contente d'un bref sourire à cette idée, hochant la tête. L'avenir leur dirait. Et c'est avec d'avantage d'attention encore qu'elle écoute ses craintes, cette responsabilité qui lui incombera dès lors qu'elle sera considérée femme, ne cherchant pas à la couper dans ses pensées. C'est à toi de trouver le chemin qui te mène à la liberté, Kaya. Et si tu estime que certaines choses sont trop lourdes pour tes épaules, tu dois apprendre à t'en délester. Ne pouvant que comprendre à quel point quitter l'enfance pouvait être effrayant, lui offrant un sourire compatissant à cette idée. Resserrant ses bras autour de sa fille pour le protéger encore un peu du nouveau monde qui l'attendait, fermant un court instant les yeux.

D'émotion, son coeur se serrait déjà. Mais la vie était ainsi faite. Ses parents avaient sans doute vécu la même émotion avec elle, sans jamais le lui indiquer. Dans leurs paroles, ni dans leurs actes. Ne pouvant s'empêcher de rire légèrement quand sa fille semble interdite à l'idée qu'elle puisse être angoissée, hochant doucement la tête. Bien sûr. C'est en grandissant que j'ai appris à agir différemment. Quoi que certaines étaient restées inchangées, comme sa capacité à ne jamais tenir en place, peut-être. Feignant de lever les yeux au ciel à sa nouvelle question, avant de l'inviter à poursuivre, récupérant le papier glacé avec une émotion certaine. Tu avais gardé cette photo tout ce temps ? Ici, à Seattle ? Touchée en plein coeur, alors qu'elle ne peut qu'esquisser un sourire mélancolique à cette idée, laissant sa fille évoquer son désir.

Kaya... souffle la native avec douceur, la laissant néanmoins aller au bout de sa demande. Aucun parent ne devrait avoir à vivre ce moment. Mais je respecterai ta demande. Et on à surtout un appareil photo dans ce campement donc... Pourquoi ne pas en profiter pour faire des portraits de famille, hein ? Ca pourrait peut-être même la rassurer ? Espérant que l'idée puisse l'apaiser un peu, avant de la laisser inspirer sa première bouffée, l'observant du coin de l'oeil, avisant chacune de ses réactions. Mais au moins, elle ne s'étouffe pas. Bon point pour elle, en somme. Réceptionnant le calumet pour venir faire de même, inspirant une bouffée plus profonde en fermant un bref instant les yeux, laissant la fumée s'échapper de ses lèvres sans chercher à la chasser d'un souffle. Laissant les herbes faire leurs effets sur son corps et son esprit, offrant ses paumes vers le ciel en incitant Kaya à suivre son mouvement, reprenant.

Ce soir, tu t'ouvres au monde des esprits, winchinchilas. A partir de maintenant et jusqu'à ce que tu ne rejoignes Wakan Tanka, tes ancêtres seront à tes côtés. Pour chaque nouveau jour, chaque nouvelle bouffée d'air, et chaque hésitation, ils te guideront, et t'aideront à choisir la voie que tu estime la plus juste.

Et c'est comme une réponse muette, quand le vent vient s'engouffrer dans les lieux avec un peu plus de force. Fermant un court instant les yeux pour entendre les murmures de la nuit se mêler à ceux des esprits qui s'invitent à l'intronisation, inspirant profondément pour calmer sa respiration.

En tant qu'adulte, tu seras libre de faire tes propre choix. Assumer le poids de tes actes, dans le cycle de notre monde. Te faire appeler comme une soeur par les autres enfants de Wakan Tanka. Et ou que tu ailles, les tribus t'accueilleront comme leur enfant. Tes décisions seront entendues, et acceptées. Et toi seule, portera le poids de tes décisions. Si ce soir, tu acceptes de quitter l'enfance, pour ce nouveau monde.

La langue maternelle prend le dessus sur l'anglais, soucieuse de rester fidèle à leurs racines. Avisant le regard de sa fille, l'émeraude affrontant l'onyx de son regard avant de reprendre avec sérieux.

Es tu prête ? Tendant la main par dessus la fumée du calumet, pour l'inviter à se saisir de la sienne, et sceller dans la brume des herbes chamanique cette promesse que jamais, leur peuple ne coucherait sur papier.


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