Oui, je n'étais pas encore prête à m'en séparer.

De cette photo qu'elle tend maintenant à sa mère, et qu'elle lui demande de transmettre à Wakiza si un malheur devait lui arriver. C'est Ate qui l'avait prise, tu t'en souviens ? Elle se remémore très bien ce jour-là, elle. Ce fut la première fois qu'elle portait une grande coiffe, et qu'elle se sentait aussi fière. Alors quelque part, elle a l'impression que son père l'observe encore à travers cette photo. Et que même s'il n'y apparaît pas, sa présence s'y devine. Et maintenant qu'elle a fait son deuil, la transmettre à son petit frère lui semblait être la chose la plus sage à faire. Ou du moins, celle qu'elle avait envie de faire.

Je sais bien, Ina. Et ça ne me fait pas plaisir de te demander ça en sachant que de sombres pensées envahissent ton esprit. Kaya esquisse une petite grimace et accentue sa prise pour serrer un peu plus fort sa mère contre elle. Mais tu m'as appris à être prévoyante. Et si je dois devenir adulte, j'aimerais que ce soit avec ce poids en moins sur la conscience... Peut-être que c'est étrange, elle ne sait pas vraiment. Mais oui, avoir l'assurance que Wakiza puisse accorder un prénom à un visage lui procure un réconfort sincère, et puissant. Tout comme son frère, lui, l'a réconfortée lorsqu'il est venu au monde. Car désormais elle n'est plus la seule lakota de sa génération. Et son peuple perdura avec, ou sans elle...

L'adolescente hoche ensuite simplement la tête pour partager son approbation à sa mère lorsque cette dernière lui fait remarquer qu'elles pourront prendre d'autres photos. Oui, c'est vrai. Mais ce ne sera pas son père qui sera alors derrière l'appareil. Est-ce mal ? Ou serait-ce juste différent ?

En s'écartant de la femme qui lui a donné la vie, la future jeune femme dépose un baiser tendre sur sa joue. Le dernier qu'elle lui offrira sans doute dans la peau d'une enfant. Kaya prolonge un peu le contact de ses lèvres sur la peau chaude de son aînée. Pour lui témoigner ce que les mots auraient bien du mal à transmettre, n'est-ce pas ? Et puis elle se saisit respectueusement du calumet, sur lequel elle tire une petite bouffée. Son esprit s'allège, semble vouloir se dissocier de son corps. Quant à son regard, il se fait plus distant. Comme s'il désirait maintenant percer le voile qui sépare le monde tangible de celui des esprits, largement plus mystique et pourtant tout aussi réel.

Imitant sa mère, l'adolescente lève ses paumes vers les cieux et ferme les yeux. Elle a l'impression de tanguer, d'être ballotée doucement par les paroles de sa mère et ce courant d'air frais qui s'invite dans le tipi et lui arrache des frissons. Elle se sent brièvement spectatrice, avant de renouer avec le monde qui l'entoure. Les odeurs s'accentuent, notamment celle de l'herbe qui brûlent dans le calumet. Et Kaya se retrouve dans le rôle d'une équilibriste, sur cette corde qui sépare deux mondes différents, et pourtant si entrelacés.

Et puis vient la question. Celle qu'elle n'entendra qu'une seule fois dans sa vie. Quelques mots simples qui n'ont jamais eu autant de poids qu'aujourd'hui. Es-tu prête ? La lakota observe cette main tendue à travers la fumée des herbes, et le regard qui s'est posé sur elle. Je le suis ! affirme-t-elle après quelques instants, l'air grave, en saisissant la main tendue. Et je demande respectueusement au Créateur, à la Terre Mère, au Père Ciel, au Soleil et à la Lune de bien vouloir guider la femme que je deviens aujourd'hui. Ainsi qu' à mes ancêtres, aux plantes et aux animaux d'être les témoins privilégiés de ce moment. Elle ferme les yeux et vacille un petit peu, ballotée par les pensées nouvelles qui se déversent dans son esprit.Mitakuye Oyasin ! Emaciyapi Kaya Brown, inaya Nihima Brown, oyate Sihasappa ! se présente-t-elle. Plus en tant qu'enfant, mais désormais en tant que femme. Et je suis prête ! répète-t-elle, confirmant à nouveau son désir de clore le prologue de son existence pour commencer à écrire le premier chapitre de sa vie d'adulte.

Je m'en souviens oui... murmure la brune avec une certaine émotion dans la voix en avisant le reflet de sa fille, bien plus jeune sur la photo. C'était comme si en l'état, le regard de Kerry venait à nouveau la scruter, avant que leur relation ne bascule d'un amour sincère et passionné à des parfaits inconnus. Relevant ses yeux sombres quand sa fille reprend la parole, levant une main en signe d'apaisement à la remarque que Kaya peut faire, sur ses propres pensées. C'est mon fardeau. Et tu n'as pas à t'en soucier. lui assure fermement la native, avant d'entamer la cérémonie.

C'était comme revenir de longues années en arrière, et se découvrir en reflet dans le regard de sa fille. Le coeur battant un peu plus vite, alors qu'elle sait pertinemment que d'ici peu, son enfant, son héritière, deviendrait à son tour une fille de leur peuple. Apte à aller partout ou elle le souhaiterait, jusqu'à choisir la voie qui lui conviendrait le mieux, en fonction de ses convictions et de ce que pouvait murmurer sa tête et son coeur. Fermant les yeux pour masquer son émotion, ne les rouvrant qu'aux nouvelles paroles de Kaya qui assure être prête, esquissant un sourire aux mots qui franchissent ses lèvres avec une assurance qu'elle ne possédait pas encore quelques instants plus tôt.

Mitakuye Oyasin, Kaya Sihasappa. murmura la native avec douceur, venant plonger sa main dans l'argile noire, avant de la déposer avec douceur contre les lèvres de sa fille, y apposant la marque de guerre. L'ultime symbole de leur peuple, réputé tant pour leur ruse que leur volonté de fer de maintenir à flot le salut de leurs enfants.

Tu l'es. confirme enfin la brune, après quelques instants de silence. Elle était bien plus prête, qu'elle même ne l'avait jamais été. Venant se saisir d'une des longues nattes de sa progéniture, venant enrouler parmi les torsades une plume d'aigle fendue en deux. La première, d'une longue lignée que la tempête de New Eden avait instauré en ville, à n'en point douter.

Celle-ci symbolise que tu as été blessée plusieurs fois, au cours des longues batailles qui ont sillonnés ton adolescence. souffle à nouveau la brune, laissant à Kaya tout le loisir de l'observer. Et comme tout enfant des Sihasappa, tu as désormais la possibilité de porter les couleurs de ton peuple. De les représenter avec dignité, pour toi et tes ancêtres qui t'observent désormais. Et de ne jamais t'éloigner des chemins que peuvent te conseiller les esprits, au rythme de ton existence...

Comme ceux de la violence ou de l'envie, que sa fille avait déjà trop souvent parcouru, au risque de s'y perdre bien trop de fois. L'invitant à prendre une ultime bouffée du calumet avant d'en faire de même, esquissant un sourire de fierté à l'encontre de son enfant, venant se saisir de sa main pour la lier dans la sienne, brièvement.

"Ma main n’a pas la même couleur que la tienne, mais si je la perce, j’aurais mal. Le sang qui en coulera sera de la même couleur que le tien. Car en ce jour, nous sommes tous deux enfants du Grand Esprit." souffle une ultime fois la native pour clore le rite, esquissant un sourire en sentant un nouveau filet d'air courir sur ses épaules, avec cette étrange sensation que la main de son grand père venait de s'y déposer pour les encourager dans cette nouvelle vie qui désormais s'ouvrait pour Kaya.

Et en tant que mère, je ne peux désormais t'offrir qu'un simple conseil, pour te guider vers tes premiers pas d'adulte. Et je pense que celui que m'a offert ton grand-père, reste le meilleur que l'on puisse offrir à son enfant.
N'oublie jamais que la vie est un cycle sans fin. Chacun de nous est responsable de ses propres actions. Elles qu'elle finiront toujours, par nous revenir. Un simple acte pourrait faire pencher la balance de sa vie. Et si Kaya apprenait à écouter le monde qui l'entourait, elle ne doutait pas un instant qu'elle saurait accomplir le meilleur pour son propre futur.

Elle est magnifique...

Mais cette plume que sa mère a glissé dans l'une de ses nattes est aussi bien plus que ça. Elle symbolise tous les sacrifices que l'adolescente a enduré. Ceux qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, et qui ont laissé des traces dans sa chair. Plus qu'une récompense, c'est une reconnaissance. Et une source de fierté méritée.

Tout come le fait de pouvoir désormais arborer les couleurs des points cardinaux et de son peuple. Elle devient une porte-étendard des siens. Et si la drogue allège l'esprit de la jeune lakota et l'empêche de vaciller sous le poids qu'un tel honneur suppose, elle est malgré tout consciente de la responsabilité qui pèse sur ses épaules, et celles des autres adultes de sa tribu.

Kaya se laisse bercer par ces autres bouffées sur le calumet, qui viennent succéder à la première et emportent ses pensées dans un monde ou réel et mysticisme se mêlent. Les courants d'air qui s'infiltrent dans le tipi, la chaleur des flammes qui projettent leurs ombres, les odeurs de bois et de l'herbe... Tout est accentué, et plus vrai que d'ordinaire.

Les paroles de sa mère, pétries de sagesse, poursuivent leur ascension jusqu'à ses pensées. La jeune femme hoche la tête pour lui signifier qu'elle comprend. Mais aussi qu'elle va se taire, et écouter. Son regard se baisse maintenant sur cette main que sa mère a capturé de la sienne. Le contact est agréable et les propos qui accompagnent le geste, quelques peu effrayants. Car si Nima a toujours été sa mère jusque-là, elle est aussi devenue sa sœur. Toutes deux filles du Grand Esprit, et des lakotas.

C'est pourtant la mère qui reprend la parole et qui souhaite, à ce titre, la gratifier d'un simple conseil. Déjà attentive - quoique amoindrie par les herbes - la jeune adulte ne peut que tendre davantage l'oreille lorsque Nima lui annonce que c'est son propre père qui le lui a donné de longues années plus tôt. Alors moi aussi je le transmettrai à mes enfants ! C'est sa première promesse en tant que femme. Et elle l'a faite avec conviction mais sans réellement s'en rendre compte. Tout naturellement.

Et le conseil tombe. Kaya hoche à nouveau la tête. Elle adhère au discours de sa mère. Et comprend même ce qu'il suppose. Toute la Création est connectée. La souffrance de l'un est la souffrance de tous. Et l'honneur de l'un est l'honneur de tous. Tout ce que nous faisons affecte le reste de l'univers... C'est un concept auquel elle a longuement réfléchi, hérité de la sagesse de son peuple. Et qui complète à merveille, trouve-t-elle, les propos de sa mère.

La lakota effleure maintenant les peintures de guerre que sa mère a dessiné au travers de ses lèvres. Grâces à elles, elle se sent forte. Ou peut-être est-ce à cause du calumet ou de la simple présence réconfortante de sa famille dans ce bastion qu'incarne, à ses yeux, le tipi ? Elle frissonne, se fend d'un léger sourire et noie son regard dans les flammes qui dansent à leurs côtés. Je vais construire mon propre tipi !. annonce-t-elle finalement. Sans trop savoir pourquoi, elle n'a plus vraiment honte à cette idée. Et c'est désormais son droit en tant que femme. J'ai pu compter sur toi et Frances dès que les mauvais esprits ont fondu sur le monde. Et j'aimerais que Wakiza puisse avoir cette chance, lui aussi. C'est lui qui doit recueillir toute votre attention maintenant... Elle le dit sans amertume, juste sur le ton de l'évidence. Être adulte la prive de certains privilèges. Elle l'accepte et elle sait que sa mère aussi. Elles doivent toutes se concentrer sur le dernier lakota de la tribu.

Et je vais me marier avec Tucker... lâche-t-elle, se forçant à garder son regard ancré sur les flammes. Il craignait de te l'annoncer. Pas moi ! Elle se mord quelque peu la lèvre pour réprimer son sourire. L'herbe fait son effet et le passage à l'âge adulte n'a pas étouffé son humour, ni ce petit désir ponctuel de dissidence. Mais c'est ainsi qu'elle veut enterrer son enfance et entamer sa vie de femme : dans les rires !

Elle le transmettrait également à ses enfants. Elle ne peut qu'esquisser un sourire à cette remarque, hochant la tête. Exactement. confirma la brune à la citation de sa fille, alors que son intronisation prenait fin. Quand au rôle de Wakiza, dans toute cette histoire... Hayden aura aussi son mot à dire sur notre fils. N'oublie pas qu'il est lui aussi devenu l'un des nôtres. Fait remarquer la native non sans un sourire fier à l'idée que l'homme qu'elle aime ait pu rejoindre les siens. Mais je sais qu'il est entre de bonnes mains, tu n'aura à t'inquiéter de rien. Et déjà, la petite brune s'emballait, à l'idée de pouvoir construire sa propre vie, son propre lieu de vie, ou encore cette ... Sombre histoire de mariage avec Tucker ?

Vraiment ? Qu'est-ce que c'était que cette affaire encore ? Je croyais que tu ne voulais pas te marier ? fait remarquer la native après un long silence suspicieux, décidant néanmoins de se prêter au jeu. Si Kaya plaisantait, elle cèderait. Si ce n'était pas le cas... Il ne lui resterait qu'à tuer Tucker de ses mains, en espérant que Frances ne soit pas assez rapide pour l'en empêcher.

Très bien, si tu estime que c'est le bon choix... Mais tu sais que la tradition exige que Tucker vienne de lui même me demander de t'épouser ? Alors, comment se fait-il qu'il ne soit pas encore là ? Le piège tendait à se refermer, doucement mais sûrement. Et il va nous falloir aborder la discussion de la nuit de noce également. En tout logique, elle ne devrait pas tarder à la voir paniquer à l'idée qu'elle ne soit capable de se lever, pour aller exiger à Tucker une demande traditionnelle d'ici quelques minutes.

J'aurai préféré te montrer la construction de ta future demeure mais en l'état... Allons voir Tucker.

Se relevant de son assise avec fluidité, tendant la main à sa fille. Alors ? Tu ne comptais quand même pas rester ici ? Les familles ne perdent pas de temps à se réunir pour discuter des traditions de nos ancêtres figure toi.

Mais tout de même, il n'empêchait. Si c'était vrai, elle tuerait Tucker de ses mains. Juste pas précaution.

Oui, quand il est là !

Kaya se mord un peu la lèvre et hausse vaguement les épaules. Elle est apaisée, et n'a pas envie de déclencher un conflit pour un sujet qui ne la concerne pas réellement. J'te présente mes excuses...Oui, Hayden fait partie de la tribu. La jeune femme l'a accepté. Mais oui, elle se montre particulièrement exigeante elle aussi pour Wakiza. Et s'il doit avoir un père, alors autant que ce dernier soit à ses côtés. Constamment. Aussi souvent qu'il le pourra, du moins.

Quant à fait de ne pas avoir à s'inquiéter... Je suis sa soeur, c'est mon devoir de m'inquiéter pour lui... Même si rien, dans le fond, ne l'oblige réellement à s'impliquer dans la vie de son frère, c'est l'un des devoirs qu'elle s'est confiée. Parce que Wakiza pourrait bien être un jour, le dernier représentant de leur peuple. Et qu'il doit être considéré comme tel, non ?

Mais l'ambiance, donc, n'est pas réellement aux doutes et aux inquiétudes. C'est une soirée festive, qui marque son passage de l'adolescence à l'ère adulte. Alors Kaya ne résiste pas vraiment et tente une petite blague : elle va se marier avec Tucker. La réaction de sa génitrice manque de la faire éclater de rire. Et puis rire, elle n'en a plus vraiment envie quand Nima semble prendre l'annonce avec sérieux. Oui mais... Maintenant que je suis une femme, je vois les choses différemment. Le mariage c'est... positif ! Mais elle n'y croit pas du tout et ça doit sûrement se voir dans sa grimace.

Tu connais Tuck', Ina ! C'est le premier à chanter des balades et des machins du genre mais quand il doit te demander quelques chose, ses genoux font d'la musique... Ouais, c'est un trouillard ! N'ayons pas peur des mots ! Mais c'est justement ce qui le rend attachant, quoique il soit toujours bien trop vieux pour elle. Mais puisque tu sembles d'accord, je vais lui dire qu'il peut venir sans craintes te faire sa demande ! annonce-t-elle, un léger sourire sur les lèvres. Il peut venir sans craintes, hein, on est d'accord ? s'assure-t-elle. Parce que si elle envisage de prolonger un peu la blague et de passer la patate chaude à Tuck', elle n'a pas non plus envie qu'il se fasse massacrer dès qu'il aura posé le pied dans le tipi de la matriarche...

La réponse, elle l'obtiendra visiblement plus vite que prévu puisque Nima se lève et lui tend la main pour qu'elle la suive jusqu'au barde. Heu... Elle est toujours autant partagée. Parce qu'elle imagine déjà la panique de Tuck' et qu'elle sait qu'elle passera un merveilleux moment. Mais d'un autre côté... Est-ce que sa mère la prendra bien lorsqu'elle comprendra que c'était une farce ? D'accord ! Allons-y ! Elle saisit la main et se redresse avec une légèreté comparable à celle qui s'est emparée de ses pensées. T'as raison, faut qu'il respecte les traditions ! Absolument ! Mais tout à fait !

Kaya marque toutefois un temps d'arrêt sur le pas de la porte. Déjà parce qu'elle frissonne lorsque ses pieds nus rencontrent l'herbe. Et ensuite, parce qu'elle est prise de quelques vertiges. La sensation du vent semble accentuée. Et elle lâche un petit rire lorsqu'une de ses mèches rebelles s'envole sous son impulsion. Tucky ? appelle-t-ellle, la main en porte-voix. Pas très utile, mais sûrement plus que sans aucune main... Avec un peu de chance, il se ramènera de lui-même. Et, ne sachant pas trop ou sa mère compte le trouver à cette heure, elle se contente de lui décocher un regard un brin absent en attendant que cette dernière les mène à son futur époux. Enfin, à son futur faux époux.

Y'a t-il quelque chose que tu souhaiterai me dire à propos d'Hayden ? demande la native après un silence, relevant ses yeux noirs sur sa fille. Si elle s'était excusée, il n'empêchait. La remarque avait fusé avec une telle spontanéité qu'elle ne pouvait pas passer à côté, reprenant fermement. Il est un membre à part entière de notre peuple, Kaya. Et il ne court pas le monde pour son bon plaisir. Il le fait pour protéger les siens, tout comme je le fais avec les nôtres. Si l'éloignement avec l'homme qu'elle aimait était difficile, il n'empêchait. Hayden était un guerrier, un homme d'action, et un combattant hors pair. Rien d'étonnant à ce que Valérian ne le conserve dans son équipe après tout. Le sang de cet homme coule dans les veines de ton frère. Tu lui dois sa naissance. Si elle comprenait l'état d'esprit de sa fille, il n'empêchait. Ton devoir sera lié à ta propre vie, et tes propres enfants. souligne par ailleurs la native, d'un ton calme quoi qu'il ne souffre d'aucun refus. Et à dire vrai, il y aussi toute cette histoire de mariage avec Tucker dont elle peine à réellement croire, alors que Kaya semble s'enfoncer dans son histoire qui tient de moins en moins debout.

Non, tu as raison. Et puis, tu es une adulte maintenant. Tu n'oserai pas mentir tout juste sortie de ta cérémonie, pas vrai ? Demande la brune avec un sourire bienveillant, reprenant à sa question.

Normalement, le fiancé doit combattre le père de la promise en duel. Donc... Au vu des circonstances, je prendrai la place de ton père. C'était un odieux mensonge, il était vrai. Mais puisque Kaya semblait incapable de s'arrêter, pourquoi se priver ?
La suivant sans mot dire jusqu'à l'habitation de Tucker, fermant un court instant les yeux à l'évocation de ce surnom ridicule que venait de sortir sa fille, avant de voir Tucker sortir de la. Hochant la tête en guise de salut, attendant sans mot dire que le brun et sa fille ne s'observent, regardant Kaya avec un sourcil haussé, simulant l'étonnement.

Tu n'embrasse même pas ton futur époux ? Puis, à Tucker. Il semblerait que tu souhaites épouser Kaya. Alors... Prends toi une arme, et affronte moi. Si je gagne, je te tue. Si tu gagnes, tu pourras ... l'épouser. Regard équivoque à l'attention de Tucker, l'air de dire que tout venait de Kaya. Des fois qu'elle ne se dise qu'il était peut-être temps de cesser de jouer les actrices ?