Il fait chaud, on sent que l'été n'est pas loin. Dormir dans un camp avec autant d’enfants me rappelle un peu les vacances au ranch quand les touristes venaient et que je me jurais de ne jamais sacrifier mon sommeil en pondant des créatures aussi bruyantes. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais mon frère me manque vraiment beaucoup. Savoir qu’il est peut-être dans Seattle à jouer au résistant, en première ligne face à ces fous qui ont pris maman. Cela me donne un sentiment d’urgence que j’ai du mal à contrôler. Malgré notre conversation avec Connor, j’ai quand même fait le tour des camps, avec des accueils plus ou moins bon, avant de convenir que Gaudric n’est pas ici.

Je n’aime pas être inquiète, je préfère espérer que papa a trouvé cette tête brulée avant qu’il ne fasse des conneries et qu’ils sont en sécurité quelque part, en se demandant comment me retrouver. C’était la hantise de papa que nous nous retrouvions tous séparés. Des années a tout faire pour que nous restions ensembles, balayées en quelques minutes a cause de cette attaque qu’il redoutait tant. Je soupire, consciente que si je ne me bouge pas, je vais commencer à ressembler à Valerian et le reste des déprimés. Ce n’est pas moi ca.

Après un petit déjeuner digne d’un BNB, je charge mon gros sac à dos renforcé, une gourde, mes armes, des outils et mes gants, bien décidée a aller chercher de la ferraille dans les ruines alentours. Faute de voiture, je ne peux pas viser de ferraillerie mais je sais déjà qu’on peut faire de belles trouvailles si on ouvre l’œil. Ca ne sera surement rien de bien extravagant, juste de quoi bricoler des petites choses avec les moyens du bord, mais ca me suffira. Je sors de la caravane que je partage avec les autres et avise de la silhouette d’Elena non loin. Putain !! L’histoire de la culotte de la veille me revient en tête. C'est avec cette spontanéité et ce dynamisme qui épuisent parfois que je l'apostrophe:

« Salut Elena!! Ca va ? Dis, Je t’embête pas longtemps, je voulais juste être sure que Connor t’a expliqué et qu’il y a pas de malaise. »

Parce que je déteste les malaises, les quiproquos, les trucs compliqués et surtout, je ne veux pas manquer les heures les plus fraiches pour faire ma récolte en me perdant dans des explications compliquées qui n’ont pas lieu d’être.

La chape brûlante du soleil coulait sur ses épaules dénudées. Le retour de la chaleur évoquait toujours de lointains souvenirs à la jeune femme. Le ciel bleu se mêlant à la mer, le froissement des vagues qui déroulaient leur langue d’écume sur la plage… Un instant, en fermant les paupières assez longtemps, en oubliant le fracas métallique des marteaux qui se répétait, les éclats de voix sur les chantiers alentours, Elena projeta ses pensées vers sa Grèce natale. La fine brise iodée aida son esprit à matérialisait dans l’écran noir sa conscience les images d’une époque regrettée. Elle s’accrocha quelques secondes à cette soudaine et troublante nostalgie, avant de ramener son attention à la réalité qui grouillait autour d’elle.

Les travaux initiés par les Expendables étaient pratiquement terminés. Demain, ils reprendraient la route avec Valérian pour aider son groupe à se reconstruire. Demain, la méditerranéenne devrait dire au revoir à ses deux piliers. Rien qu’à cette idée, son cœur se serra douloureusement. Elle avait le sentiment de n’avoir fait que croiser le grec, et le laisser partir, même sous bonne garde, ravivait ses craintes. La peur qu’il ne disparaisse de nouveau, peut-être définitivement cette fois s’insinuait comme un poison létal dans ses veines.

L’intonation enjouée de Demetra dissipa soudain la brume de ses réminiscences. « Hey ! » salua-t-elle en lui retournant un sourire aimable. La forgeronne avait dans son attitude un enthousiasme communicatif. Elle était avenante, solaire, volontaire. Le genre de personne avec lequel il est simple de composer, car elle offrait le même visage à tous. « Je me croirais presque chez moi avec ce temps, alors, ça va parfaitement ! » glissa-t-elle. La météo n’était pas la seule raison de cette bonne humeur à vrai dire, et son sourire s’étira imperceptiblement au souvenir de sa nuit courte.

« Oh non, il n’y a pas de malaise, tu plaisantes ! C’est vrai que c’est une entrée plutôt inhabituelle disons-le, mais très honnêtement ton irruption m’a un peu sauvée d’un savon d’une heure de plus, alors, merci. » Elle lui offrit un clin d’œil complice. Et quand bien même la forgeronne avait eu une aventure avec le sportif, la grecque n’aurait pas nourri de rancœur à son égard. L’énorme sac à dos accroché à ses épaules attira son attention, et elle le désigna d’un bref mouvement du menton. « Tu as prévu une sortie ? » Elle réfléchit en quelques secondes. « Si ce n’est pas un plan foireux ou un plan culotte, je veux bien t’accompagner si tu as besoin d’aide. » Quelque chose lui disait que Demetra n’était pas du genre à faire des emplettes superficielles.

« Chez toi ? Tu viens de Floride ou d’un autre état du sud ?»

La question est spontanée, mon coté un peu curieuse. Personnellement, pour me sentir chez moi ici, il faudra enlever tout le béton et aussi la mer, ou juste ajouter ma famille en fait, ca suffirait. Autant dire que quitter cet endroit ne m’ébranle pas plus que ça. J’étais surtout venue pour chercher mon frère et des informations, je repartais avec une piste qui allait être un vrai challenge a creuser et la certitude que mon abruti de frère n’était pas sur Kistap.

« Ca me rassure vraiment.»

Je lui rends son sourire en essayant de pas trop chercher a creuser quand elle me parle de savons, vue la gueule qu’elle tirait hier soir et la réactions de Connor, quand je suis passée, je suis moyen convaincue que c’était une bonne chose. Le principal c’est qu’il n’y ai pas de malaise et en plus elle a l’air cool. Limite quand elle me montre mon sac, je tends le coup pour me souvenir que je dois avoir un air de Dora l’exploratrice et je glousse a sa réplique :

« Mince moi qui pensait allez faire une razzia sur les culottes en dentelle, j’hésite maintenant. Ceci dit en passant, vue ce que j’ai prévu d’aller chercher, y’a moyen de faire une ceinture de chasteté, pas très seyant mais surement très tendances chez New Eden.»

Oui j’arrive a rire de tout ou presque, mon moyen a moi de faire face et d’avancer. Comme disait ma mère « souries a la vie si tu veux que la vie te sourit. » Les choses ne sont pas parfaites, mais elles pourraient être tellement pire. Toujours avec ce dynamisme joyeux qui est le mien, j’enchaine.

« Si tu n’as pas peur de t’user les yeux dans des ruines pour trouver du métal, t’es embauchée ! C’est toujours plus sympa de fouiner des ruines a plusieurs ! Par contre, je te préviens, j’adore papoter.»

Je suis le genre de personne que ca ne dérange pas de faire la causette dans les toilettes le pantalon sur les chevilles. Apres, je sais que le ton de rigueur chez pas mal de survivant est a la morosité dépressive, du coup, parfois, j’irrite un peu a ne pas avoir envie de suivre la mode en tirant la gueule.

« Je pensais aller dans les environs, si ca te branche toujours je t’attends le temps de prendre ton équipement ?»

« Hé ! Ne me dis pas que j’ai pris l’accent américain, je serais prête à rentrer en Europe à la nage sinon. » La brune fit mine de s’offusquer par la suggestion scandaleuse de la forgeronne. Elle, américaine ? Quelle drôle d’idée ! Elle fronça les sourcils, secouant la tête pour manifester sa désapprobation. Autant l’insulter directement. « Je viens de Grèce, comme Val d’ailleurs. » glissa-t-elle avec un sourire en coin. Elle aurait aimé voir sa tête à lui aussi si on l’avait imaginé natif du continent maudit sur lequel ils étaient piégés. « Autant dire que l’hiver ici est déjà un supplice en soi. » Les rôdeurs et les pilleurs, qu’est-ce que c’était à côté ?

Le sourire de la brune s’adoucit instantanément lorsque Demetra sembla réellement soulagée de l’absence de malaise entre elles. Elle pensait toujours ce qu’elle avait dit à Connor la veille à son sujet ; c’était une chouette fille. Son enthousiasme tranchait quelque peu avec la sobriété presque maussade des Exilés, mais elle semblait pleine de ressources et de compétences qui sauraient être mobilisées pour la reconstruction de la faction. Avec un peu de chance, elle ramènerait un peu de soleil et d’espoir dans leurs vies.

Ses précisions sur l’objet de son expédition, teintées de cette pointe d’humour dont elle semblait friande, piquèrent la curiosité d’Elena. De l’exploration pour trouver du métal, donc. A première vue, c’était dans ses cordes.

Un léger rire lui échappa à sa mise en garde « Crois-le ou non, mais je l’avais deviné toute seule. » Demetra n’était clairement pas le genre de femme à avoir sa langue dans poche, mais tant que ses bavardages n’entravaient pas son efficacité sur le terrain, Elena n’y voyait aucun problème. « Laisse-moi cinq minutes. » Elle s’éclipsa dans la foulée, retrouvant l’intérieur de la caravane qu’elle occupait pour rassembler ses affaires. La chaleur y était suffocante, aussi, elle ne s’éternisa pas, vérifiant que ses armes étaient chargées au passage. Plus rapidement qu’annoncé, motivée par la fournaise qui rendait l’air irrespirable, elle s’extirpa de son abri pour retrouver la jeune femme.

Sac à dos – moins imposant que celui de Dem – sur ses épaules, un couteau papillon dissimulé dans ses rangers, un autre à portée de main, et son arme à feu suspendue dans son écrin à l’arrière de son pantalon…. Elle était prête. « Alors ? Tu sais où aller ? On a quelque chose pour charger le métal ensuite ? » Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas fait ce genre d’opération en compagnie d’inconnu. « C’est pour quoi faire d’ailleurs ? »

« Ecoute s’il y a moyen d’attacher une barque derrière toi quand tu feras ta traversé…  je crois que je veux bien te dire que je trouve que tu as vraiment pris l’accent Americain, je dirais même qu’on jurerait que tu as vécue toute ta vie ici si ça peut faire accélérer le voyage. Par contre, tu me laisses prendre ma valise avant de plonger ?»

Je lui fais un grand sourire innocent avant de glousser de ma bêtise. En vrai, je ne pourrais jamais partir d’ici sans ma famille. Même si on me disait qu’il n’y a pas de morts en France ou au Montana impossible de le faire en laissant ceux qui compte derrière. Je prends un air faussement outré quand elle me dit qu’elle avait remarqué que j’aimais papoter avant de pouffer.

« Tu veux dire que tu as tout de suite compris que j’étais une femme sociable et agréable, c’est bien ca ? »

En vrai, je sais que je parle beaucoup, que je ne suis pas forcement discrète mais ca ne me gêne pas plus que ca. C’est juste moi et j’assume presque tout dans ma petite personne. J’acquiesce quand elle me dit de l’attendre 5 minutes, même plus, pour pas me retrouver a parler toute seule, je lui concède bien volontiers. Cette fille a l’air super sympa en plus.

Elle revient en mode Dora l’exploratrice aussi et je lui fais signe de me suivre. Vu qu’on y va a pieds, ca limite tellement les zones de fouilles. Apres, même si c’est plus long, on peut trouver plus d’une pépite de métal dans les maisons.

« On m’a indiqué une ancienne zone pavillonnaire a une heure de marche et a part mon sac et mes petites mains, je n’ai pas grand-chose mais on trouvera surement sur place. Faute d’avoir de quoi aller dans une vraie ferraillerie, on va devoir récupérer ce qu’on peut là-bas, mais qui sait, on trouvera d’autres trucs utiles. »

Je suis du genre optimiste et à me dire que ça ne sert a rien de trop se prendre la tête a l’avance. On avisera quand on verra l’état de la zone. Au pire, ça sera une chouette balade si on rentre bredouille. Comme si c’était une réponse évidente, je lui explique simplement en ouvrant la marche :

« Ça va dépendre de ce que l’on trouve, je vais manquer d’anneaux pour ma cotte de mailles et Axelle veut un pieux plus solide que son bout de bois… »

Le chemin se passe tranquillement, je suis plutôt une bonne camarade quand il fait suivre les sujets de conversation et de nature un peu curieuse. Bref, je ne laisse pas forcement le silence s’installer et devise joyeusement jusqu’à ce qu’on arrive dans une zone pavillonnaire de type lotissement.

Les maisons se ressemblent toutes, pas seulement par leur délabrement ou leur abandon, mais plus parce que nous devons être dans un quartier de logements des familles de militaires. Les jardins ont les herbes hautes et garde des stigmates, mousseuses, d’un départ précipité. Jouets d’enfant, vélos et autres objets abandonnés ici, depuis des années, surement un vestige de ces tentatives de fuite. Je ne vois ni impact de balle, ni signe de lutte, ancienne ou récente. Tout est si calme et silencieux, c’est a peine si on entend des oiseaux. Le seul bruit qui vient troubler ce qui ressemble a un sanctuaire, c’est le vent venant faire grincer une vieille balançoire bancale. Bref, rien de bien engageant, mais en même temps, restons positives.

« Il y a des chances qu’ils aient été évacués avant que cela tourne mal… s’il y a pas de mort après la balançoire, on devrait être tranquille pour le moment.»

Je choisi une des maisons dont la toiture semble avoir bien tenue les années. Si certaine ont la porte ouverte et branlante, celle là est verrouillée, pas de chance. Je sors mes bolas et, d’un coup sec de ce qui fait la taille et le poids d’une boule de pétanque, je casse la poigné. Avant d’ouvrir, je la prends et, avec un grand sourire a Elena, je la mets dans mon sac :

« Ca commence bien ! »

Puis, j’ouvre ce qui nous permet d’entrer dans une maison de familles sentant le renfermé et tapissé de poussières et de toile d’araignée. L’odeur est affreuse mais la deco, même sans la poussière l’est autant.

Elena eut un rire franc et spontané, sensible à l’humour de la forgeronne. « Si je ne craignais pas autant de mourir de soif sur la traversée, je crois que j’aurais tenté l’aventure. » Mais très honnêtement, les conditions n’étaient pas idéales pour une virée en plein océan avec un petit bateau comme elle pourrait en trouver. La tentation était peut-être grande parfois, mais la grecque savait voir la vérité en face : le monde n’était pas dans un meilleur état ailleurs. Au bout de sept ans, il fallait accepter l’idée que leur planète toute entière avait été contaminée par ce fléau. Aujourd’hui, sa famille était ici. Ses préoccupations aussi. Courir après des fantômes ne l’intéressait pas.

« Bien entendu ! Quoi d’autre ? » sourit-elle de plus belle, en adressant un clin d’œil complice à la jeune femme. Et le pire ? C’est que Demetra était vraiment sociable et agréable. Le genre de compagnie rafraîchissante, qui détonnait franchement avec la morosité ambiante. Elena s’interrogeait toutefois : où diable puisait-elle toute cette énergie, et cet optimisme précieux ?

La brunette lui laissa le temps de d’équiper à son tour avant de lui fournir les détails de son opération. D’anciennes habitations donc. Elena hocha la tête, plutôt à l’aise avec l’exploration en règle générale. Ça lui rappelait un peu les débuts de l’apocalypse quand elle organisait des expéditions de ravitaillement. Du temps où les maisons et les magasins regorgeaient encore de ressources rares, de denrées non périmées et autres équipements utiles. « Je vois. Rien d’impossible à trouver. » C’était déjà ça. Elle n’avait rien contre une balade par si beau temps, mais si elle pouvait joindre l’utile à l’agréable, elle préférait tout autant.

Au terme de l’heure annoncée de marche et de joyeuses conversations presque jamais ininterrompues, le duo arriva enfin dans la zone pavillonnaire désertée. Elena scruta attentivement les alentours, vigilante et attentive à leur environnement. La logique de la forgerone tenait la route, néanmoins, mieux valait rester sur leurs gardes. Elle la félicita avec le même sourire pour l’ouverture efficace de la porte, avant de s’engager dans l’ancienne demeure, marquée par les années d’abandon. Pour le moment, seule l’hygiène douteuse et les insectes troublaient la tranquillité du lieu. La grecque fronça les sourcils en avisant d’un regard une bouteille. Elle la saisit du bout des doigts, la relevant pour l’agiter vers Demetra. « On n’aura pas tout perdu. On pourra toujours éponger notre déception avec ça si jamais. Quelque chose de ton côté ? »

Spoiler:

Je fais une mimique malicieuse comme si je me la pétais de ma façon d’ouvrir les portes quand je croise le regard d’Elena. Je plisse les yeux et scrute avec attention la poussière, pas seulement pour essayer de trouver de quoi remplir mon sac, mais aussi parce que, sans la pression des morts a proximité ou d’impératifs pour manger, c’est le moment d’essayer d’affiner ma perception.

La poussière ressemble à un voile virginal déposé presque délicatement dans l’intérieur de cette maison endormie depuis des années. Troubler ce repos et pénétrer dans cet endroit me semble presque un sacrilège tant tout semble préservé dans son écrin de toile d’araignée. Pour autant, hors de question de se priver des trésors qui y sont cachés. Est-ce que les archéologues en Egypte ont ressenti ce même frémissement, entre l’excitation de dénicher des pièces rares et la conscience de violer un lieu qui appartient au passé ?

Elena se pose moins de question et ça m’aide a passer le pas. Je balaye des yeux cet endroit qui aurait plus besoin que je le fasse avec un vrai balai. L’air est vicié par la poussière qui volète a chaque pas que nous faisons, je prends sur moi d’aller ouvrir les fenêtres pour faire entrer autant d’air que de lumière. Je détaille la bibliothèque, aussi grise de résidus poudreux que le reste de la maison, soupirant de n’y voir que des livres inintéressants au possible :

« Si tu aimes les traités de philosophie pour savoir pourquoi avoir un vagin nous rends émotionnellement instables ou que tu as envie d’assommer quelqu’un, je pense qu’il y a matière… »

Même pas un roman d’amour ou un polard de gare, c’est d’une tristesse. Autant dire que je n’essaye même pas de dénicher de l’heroic fantasy ou un livre de jeu de rôles.

« … remarque pour les insomnies, ca doit être pas mal non plus. »

Je relève mes yeux que j’use pour fouiller cette vaste pièce vers Elena quand elle me dit avoir trouver de quoi éponger ma déception. J’ai un éclat pétillant en découvrant de quoi elle parle. Je m’amuse a essayer d’avoir l’air sérieuse, sans trop y arriver, pour lui menacer :

« Pourvu qu’il ne soit pas bouchonnée !! Tu sais lire d’où il vient ? Je tuerais pour un vin de bourgogne. Prie pour que ca n’en soit pas un du coup. »

Je lâche la bibliothèque que pour aller vers elle quand je devine une porte dans le mur, une ce celle ou il faut avoir l’œil pour voir la découpe dans la tapisserie surtout avec cette couche de crasse. Quand je l’ouvre, je pousse un cri de joie avant de faire une danse de la victoire.

« Je pense qu’on va surtout fêter ca qu’éponger de la déception ! »

J’attrape un sac a dos avec des cordes soigneusement roulées, des mousquetons attachés et l’ouvre en sifflant : un kit d’escalade complet, avec piolet, harnais… je n’ai jamais autant eu le sourire depuis des semaines.

« C’était des grimpeurs ! Ils ont laissé tout leur matériel ! Je le vérifierais mais je suis pas loin d’avoir un orgasme juste en tripotant ce sac. Je sens que cette maison est une mine d’or ! »