Je n’ai toujours pas trouvé mon frère mais j’ai bon espoir que ça soit lui qui me trouve. Il faut que je me fasse remarquer, qu’il ne puisse pas me louper. Par contre, maintenant que je suis en bas, avec plein de monde qui me regarde sans trop savoir ce qui m’attend… je ne suis plus trop sûre que ca soit une bonne idée.

Une belle jeune femme qui semble avoir eu le même souci que Hope me tend un haut-parleur. Je la remercie presque timidement puis, prends une grande respiration avant de le porter a l’objet à mes lèvres. C’est avec le sourire dans la voix et un aplomb qui prouve bien que j’ai l’habitude des mises en situation que je me lance :

« Bonsoir a tous !! J’espère que vous vous amusez ce soir ! Dites moi ? Vous savez ce qui est mieux que de voir une femme se battre contre des monstres ? Il y a surement des anciens amateurs de Jeux Video ou de films qui ont la réponse parmi vous ?»

Tout en parlant, avec une démarche de fille de jeu télé, je fais le tour de « ma cage » en cherchant du regard le public, toujours un grand sourire aux lèvres alors que je suis morte de peur au fond de moi.

« Et bien, c’est une femme peu vêtue qui se bat contresdes monstres. C’est bien connu, selon la loi des films et des jeux vidéo, plus l’arme est grosse, moins il y a de vêtements.»

Je fais une petite mimique suggestive avant d’ajouter :

« Alors, j'attends de voir l'arme blanche que vous voudrez bien me donner pour savoir si je dois m'effeuiller un peu, beaucoup… a la folie… ou pas du tout !»

Je ne baisse pas les yeux ni ne sors de mon personnage tout en prenant mon temps pour finir mon argumentaire avec une fausse moue ingénue. Il y a plus qu’à espérer que ça va marcher, sinon, ce n’est pas grave, j’en ai dans mes petits bras.

Je scrute le publique, cherchant dans ces visages l’air de droopy constipé de mon frère en vain. Les gens ont l’air séduit par l’idée que je me batte dénudée, j’essaye de garder mon sourire le temps qu’ils vote, mais, plus mes yeux passent des uns aux autres sans voir le visage de Gaudric, et plus la crainte qu’il ne soit pas là non plus m’étreint le cœur.

La femme qui n’a qu’un bras arrive avec le st gaal du râtelier : la machette. C’est vrai que ça m’aurait bien fait rire de finir avec vibro, si tant est que je pourrais le garder, je suis plus confiante avec la machette. Avant de la prendre, je fais un petit geste d’attende une minute a Sam et, avec des déhanchés dignes de « You Can Leave Your Hat On », je commence un effeuillage en règle.

Avec moult mimique, je fais mine d’hésiter sur certain morceau de tissus avant de les faire tomber. J'essaye de jouer avec le publique, espérant tellement attirer le plus d’attention pour que Gaudric finisse par pointer le bout de son museau. Je m’arrête a mon maillot deux pièces et esquisse une petite révérence je remercie ceux qui ont voté avant de prendre la machette pour la faire adroitement tourner dans mes mains.

Elle est mal équilibrée, pas très bien affutée. Je ne sais pas qui l’a faite mais c’est pas terrible. Pour autant, je garde mon visage souriant et prend une posture de combat qui tient plus de l’esthétique des mangas que de l’efficacité.  Les portes s’ouvrent et 7 morts arrivent. Il m’en faut plus pour me faire perdre de ma superbe.

Avec une grâce qui prouve bien que je sais me servir d’une lame longue, le premier se retrouve trancher en deux. Le second qui s’approche perd la tête, c’est moins classieux mais ca reste efficace. En attendant, j’essaye de rester en mouvement et de ne surtout pas me trouver agrippée ou acculée.

HRP:

Les gens s’imaginent peut-être que je cherche mon coup d’un soir ou je ne sais quoi alors que mes yeux passent de visage en visage. A force de scruter le publique, surprise par des sifflements qui auraient pu être ceux de Gaudric, ce qui devait arriver, arriva. Une main morte saisi mon bras qui tient la machette.

J’ai le réflexe de me dégager avec une roulade pour me relever plus loin hors de sa porter. C’est pas une réussite. Il faut que je me concentre, que je fasse confiance en l’idiot qui est partie au pire moment pour ne pas avoir de la merde dans les yeux et s’intéresser un peu au combat sans que j’ai a me battre et a le chercher en même temps.

Je respire, me reprend et entame un petit pas de danse, prenant un risque en jouant avec le mort au non de l’esthétique et du spectaculaire. Je veux vraiment attirer les regards, attirer la foule, je veux qu’on parle d’une fille en maillot de bain qui se bat comme dans un jeu video. Je veux que personne dans la cage ne le sache pas. Alors, je mets le paquet, même pour un simple mort, avec cet espoir fou d’entendre mon nom venant du publique d’une voix familière. Après cette petite danse, je finis par trancher la tête du zombie dans un geste théâtrale.

Spoiler: