Je respire un grand coup, consciente de faire une course de 100 m plutôt qu’un marathon avec ma façon de procéder. Pour autant, je ne me sens pas fatiguée, loin de là. J’enchaine le suivant, jouant de la machette pour le faire tomber au sol avant de le finir. J’en vois le bout, mais toujours pas la voix de mon frère dans celle du publique. Je commence a douter et ca se ressent. La survie est une question de mentale, la peur qu’il ne soit pas là, ou ne me voit pas, entache le mien plus que je ne voudrais le permettre.

Je finis par coincer la machette dans des cottes en pensant coupé en deux ma cible. C’est pas vrai !! Je dois tirer comme une malade pour la récupérer sans la cage thoracique du mort et le finir pas très proprement. Avec humour, pour rattraper cette faute de style, je tente un joyeux :

« A priori, utiliser un mort pour un remake d’Excalibur n’est pas une bonne idée. »

Spoiler:

En essayant de donner quand même pour « leur argent » a ceux qui m’ont permis d’avoir cette machette, je m’attaque aux deux derniers. Je ne fais pas durer autant que je le voudrais car, la mort dans l’âme je commence a comprendre que si Gaudric ne s’est pas encore manifester, il y a de forte chance que ca n’arrive pas avant la fin. Pour autant, je veux croire au miracle, je veux croire aux rebondissements Hollywoodiens.

Je tue les deux derniers sans trop de difficulté avant de relever mon visage, essoufflée, vers ceux qui ont assisté a ce combat. Je tourne légèrement sur moi-même, cherchant avec espoir mon frère dans le publique, cachant cette amère déception derrière un sourire de circonstance et quelques cris de joie que je ne ressens pas.

Spoiler: