Et toi d'être un gros con qu'personne peut blairer pour des raisons évidentes, et qui finira laissé à crever par les membres de son propre clan ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils. Les insultes se poursuivirent, et Connor eut un rire sans joie, aussi mauvais que le regard qu'il posa sur Anton. Rancunier ? S'il savait. C'était sa photo qu'il y avait à côté de la définition de ce mot. Et non, il n'allait pas passer au-dessus parce que c'était plus confortable pour ce gros con d'Anton Donovan. Si tu crois que j'ai digéré ton attitude, tu te trompes. Et j'ai pas à passer l'éponge dessus parce que t'as décrété que t'étais au-dessus de ça, qu'il ajouta.

Vraiment, l'incarnation du culot. C'était hallucinant de mauvaise foi et de bêtise crasse à ce niveau-là ! Au-dessus, c'était même carrément le soleil directement. Tu remets la vie de mes hommes en danger parce que tu sais pas contrôler tes nerfs et réfléchir avec logique, je te bute, avertit-il simplement : Je suis assez clair comme ça, j'imagine, vu qu'y'a que ça que tu sembles comprendre, vraiment mentalité d'homme de cromagnon qui pensait qu'avec ses poings fermés. T'sais quoi, j'aurais pas autant d'mal à passer au-dessus si t'arrivais à te tenir et à t'écraser, mais comme en plus de ça t'es arrogant alors que t'as aucune raison de l'être, ça plaide pas ta cause, qu'il ajouta en haussant les épaules.

Anton eu bien envie d’inviter Connor à aller aux bouts de ses mots, car chez Anton les menaces n’étaient jamais vaine. Cependant, il secoua la tête et rétorqua à l’ancien sportif : « Les mettre en danger ? Dis j’ai une question connard, en quoi je les ai mis en danger ? Sérieusement, j’ai pas pris plus de risques que n’importe qui d’autre à n’importe quel autre moment. Ils savaient où on allait, ils savaient ce qu’on pourrait trouver, ils avaient les mêmes putains de cartes que moi à ce moment-là. » Sérieusement, les avoir foutu en danger ? Le danger c’était déjà d’avoir envoyé Derek et Milow en mission au lieu de mecs solides comme Connor ou Bruce.

«C’est l’irradiation de Milow le problème ? J’sais pas pour toi, mais j’ai pas un compteur Geiger dans le cul. Dès que j’ai vu qu’un truc n’allait pas, j’ai fait dégagé tout le monde. » ça serait putain de fort qu’on vienne lui reprocher ça alors que c’est lui qui avait été le plus touché, comme ça le ferait bien chier qu’on le reprenne sur sa façon de se battre :

« Quand le super rôdeur nous a attaqué, j’ai donné les ordres qui convenaient au bon moment. Alors j’sais pas ce que tes gars t’ont raconté, mais visiblement ils ont oubliés des morceaux dans l’affaire et leur putain de bon sens, mais quand un rôdeur réussit à foutre Roza au sol, merde ! Roza, il me semble que tu la connais, on évite de lui foncer dessus alors qu’on ne sait pas se battre et on évite de se foutre dans la ligne de feu de ses camarades ! » Putain que ça faisait du bien à Anton balancer ça à la tronche de Connor, visiblement ses potes étaient venu couiner comme des écolières à la con, étant incapable de faire la part des choses entre la personne et les actes : « Ouais j’ai été un connard avec eux, mais de là à m’accuser de les avoir foutu en danger, c’est se foutre de la gueule du monde. Si tu veux que je reconnaisse mes fautes, déjà, essaie d’avoir les bonnes accusations. »

Il haussa à son tour les épaules : « Le pire ? J’serais même prêt à faire un effort pour ça, mais y’aurait peut-être avoir eu les couilles de venir me parler plus tôt ! » Depuis le temps que Valérian lui demandait d’être diplomate.

C'est la belle histoire que tu te racontes pour bien dormir la nuit ? Tu crois duper qui avec ça ? Questionna Connor en fronçant les sourcils. Sérieusement ? Et la partie où ce gros demeuré s'était mis à tirer dans une zone qu'ils savaient irradiés tout juste, mais rien sur le reste ? Après tout, une fuite de gaz, de la poussière d'aluminium, et tout le monde était fini ! Mais par miracle, Anton avait mis un joli mouchoir dessus. Tu plaisantes là ? Rit doucement Connor en le regardant. Visiblement pas.

Venir te parler ? Parce qu'on l'a pas fait peut-être ? Tu te fous vraiment d'la gueule du monde, c'est incroyable. Et alors niveau remise en question d'ton attitude de connard, c'est du zéro pointé, j'ai jamais vu ça, non vraiment, Anton, c'était littéralement le soleil. T'es foutu de manquer de respect à mon bras droit quand elle te cause, et t'es là en train de me raconter que t'es prêt à faire un effort ? Vraiment, il le prenait pour un lapin de six semaines.

Mais sors toi la tête du cul mec, c'est pas un putain de chapeau, un petit effort. Cette blague. T'sais quoi, le leadership, c'est pas inné. Et quand tu prends en charge une mission dangereuse pour des explosifs, la moindre des choses c'est d'avoir ce qu'il faut pour gérer. Toi ? C'est pas ton cas. Remettre la faute sur les autres, la faute de tes erreurs, de tes merdes, c'est une attitude de perdant, de celui qui assume pas ses échecs, comme lui, quoi.

Anton venait de tendre une main pour se la faire reclaquer dans la tronche, ça valait le coup : « Pour un mec qui était pas sur place t’ouvre beaucoup ta putain de gueule non ? Tu sais comment est foutu un sous-marin nucléaire ? Tu sais comment fonctionne un réacteur nucélaire ? Tu sais que les missiles étaient à plus de 80 mètres derrière presque autant de cloison blindé ? Non tu ne le sais pas, car t’es un type qui a écouté que la moitié de l’histoire et qui bidouille ce qu’il sait pour se persuadé d’un truc car tu cherches justee un putain de coupable. Anton avait rarement était aussi en colère, déjà à cause des réponses de Connor, qui faisait visiblement l’impasse sur ses arguments et aussi car visiblement, il se mettait à mentir ouvertement :

« J’ai jamais parlé une seule fois à Alex alors t’es gentil, tu fermes ta gueule. Le dernier putain d’expandable que j’ai vu avant que vous veniez ici c’est toi, à la réunion où je débriefais justement, alors arrête de mentir ! Putain et après tu oses me dire que j’suis un lâche ?» Ou alors il parlait de Bruce, qu’Anton avait toujours trouvé l’ancien joueur de foot stupide, mais au moins il avait pour lui d’être fort. : « Franchement… Tu t’es persuadé de truc qui n’existe pas. T’es complètement aveuglé par ta colère et tes idées reçus. T’es potes ont couinés et du coup tu veux tout me mettre sur le dos. Bah ça ne prend pas, trouve autre chose et sans mentir cette fois.»

Pas question de servir de bouc-émissaire pour dissimuler l’incompétence des mecs que Connor lui avait envoyé : « Et non, je suis pas un leader et oui j’en ai rien à foutre. J’accepte les erreurs que je faites et là tu m’accuses de choses dont je suis innocent alors si tu veux que je change de comportement, va falloir commencer à faire de même. Si t’es pas prêt à changer de ton, juste dégage de là et fou moi la paix.»

Du blabla, encore. Et aucune remise en question. Anton n'était pas seulement borné, il était idiot aussi. L'homme roula des yeux et balaya les arguments qui n'en étaient pas de son vis-à-vis. Il le prenait vraiment pour un débile alors que sur les deux interlocuteurs, celui qui avait une putain de poutre dans l'oeil et les torts à gérer, ça n'était pas lui. Dis voir Anton, premier degré : tu crois vraiment que j'ai eu que le retour de Milow et Derek ? Lui demande-t-il en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que tu crois qu'Aaron a dit ? Pour savoir. Des compliments ? Et Camila ? Eli ? Après tout, eux aussi étaient des incompétents ? Et Roza ? Oui, voilà. Tout le monde, sauf le grand Anton.

Tu crois que je suis assez con pour considérer que le point de vue de mes hommes, c'est ça ? T'as pas l'impression que c'est le groupe entier qui a quelque chose à redire de ta bêtise crasse ? Questionna-t-il. Tu ferais mieux d'y réfléchir, à t'entêter en pensant avoir fait ce qu'il fallait, tu as beaucoup plus à perdre que moi, je peux te l'assurer, lui souligna-t-il. Quand les retours sont autant unanimes sur l'échec d'une équipe, la responsabilité est pour une bonne personne. T'en as rien à foutre ? Alors t'es encore plus un gars pathétique que je le pensais. Et pire, t'es dangereux pour tes alliés. Personne devrait faire équipe avec toi. Personne.