Je vois... Je ne suis là que depuis quelques mois, y'a beaucoup de passages et de gens qui me parlent d'endroit dans le coin qui sont évidents pour eux alors que je n'y connais rien du tout, souffle-t-elle alors sur le ton de la conversation, faisant part justement de ce qui la perturbe le plus. En vacances ? Y'a quoi à faire, dans le coin, pour se détendre ? Sans doute visiter les beaux paysages. Mais Maxine n'a jamais vraiment eu le luxe de prendre des congés pour sa part, bien trop tenue par les fins de mois difficiles pour vraiment avoir le temps pour elle.

Elle a un regard vers lui à sa proposition, fronçant les sourcils ensuite : Tu n'es pas obligé, je peux me trainer cette crève pendant trois mois si ça se trouve, et tu auras l'air fin à devoir me couver encore, lui souligne-t-elle. Elle a d'ailleurs une toux qu'elle a du mal à contenir, mais se reprend rapidement pour éviter de trop l'inquiéter. Pas vraiment qu'elle imagine qu'il s'en fait pour elle. D'avantage qu'elle n'a pas envie qu'il pense qu'elle a déjà un pied dans la tombe. Max est bien trop têtue pour mourir trop jeune. Et pour elle, avant ses quatre-vingt-dix ans, elle sera toujours trop jeune.

Ouais on verra, si on commençait juste par faire un bon feu ? Propose-t-elle alors. Oui, l'intérieur est clean, ajoute-t-elle vite en lui faisant signe de rentrer. Elle referme la porte derrière lui, le contraste de température est évident entre l'extérieur et l'intérieur, mais il ne doit bien faire que dix degrés dedans, et ça n'est pas suffisant pour être bien. J'ai même fait la poussière, si tu veux tout savoir, articule-t-elle en désignant les meubles. Bon, elle n'a fait ça que pour le salon où elle est installée - et ça se voit, le camp est dressé ! - et la salle de bain où elle a droit à un peu d'intimité. Avec un peu de chance, je vais réussir à faire sécher des vêtements, fait-elle. Aide-moi à lancer le feu, lui demande-t-elle, en posant tout ce qu'elle tient.

Elle a un maigre sourire, entrecoupé par une toux qui ne l'aide pas à garder la face. Elle regrette de se sentir aussi faible, mais le froid s'insinue en elle, comme une main glacée qui lui tord les organes. Elle est impatiente de pouvoir se mettre face à un feu. Quitte à trouver des vêtements trop grands et pouvoir se vautrer dedans. Peu importe la pudeur : à ce niveau, il faut surtout penser à la survie. Si vous aviez au moins un club de Derby, alors éventuellement, cet endroit n'est pas totalement à jeter, souffle-t-elle simplement. Pas trouvé jusque là, malgré ses explorations. Il faut dire que ça n'est pas vraiment ce qui intéresse aujourd'hui les gens.

A l'intérieur, Max a un soupir soulagé en posant ce qu'elle tient. Elle fourre ses affaires dans un coin, retire sa veste qui a trop pris la neige, ses chaussures qui n'ont pas été épargné, pendant que Joseph s'occuper de lancer le feu. Ouais, je te l'avais dit, souffle-t-elle alors avec un sourire qui ne fait pas vraiment l'unanimité. Il faut dire qu'elle peine un peu à s'y retrouver aussi, trop épuisée. Max se pose dans un coin, sur l'un des fauteuils, en saisissant une couverture chaude mais désagréable au contact de la peau. Le temps de rapprocher le fauteuil, elle a un temps avant de parvenir à s'endormir un petit temps.

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Elle n'a pas vraiment fait attention à ce qu'il s'est passé. En émergeant, la rouquine n'a senti qu'un peu de fièvre, en cherchant du regard son squatteur du moment. Lui fait sa vie, visiblement. Rien de transcendant, de ce qu'elle comprend. C'est une maigre consolation. Pourquoi tu es seul, Mojo Jojo ? Demande-t-elle d'une voix enraillée, à peine émergée. Ouais, je me permets les petits surnoms, mais je n'ai aucune limite, ajoute-t-elle en haussant les épaules. Si ça le dérange... Eh bien, elle fera ce qu'elle voudra dans tous les cas.