Ce soir, c'est l'ouverture de la cage au sein de la marina du groupe The Haven. La péniche a accosté il y a quelques semaines déjà et après avoir effectué les réparations des dégâts que la tempête a causé au campement et sur le navire, tout est de nouveau opérationnel.

Un premier combat vient de se terminer et le deuxième est quelque peu étrange. Thaïs doit se battre contre Tomas, celui qui fait battre son cœur. Si certains peuvent trouver cela étrange, il n'en est rien pour la jeune femme. Militaire, elle a souvent dû lutter pour se faire une place au sein des hommes et son ex-mari, soldat tout comme elle, l'avait déjà à plusieurs reprises entrainé, ne lésinant jamais sur sa force.

La brune descend au sein de la nouvelle "piscine" et salue son compagnon : « Alors, prêt à te ridiculiser devant les tiens ? » souffle-t-elle avec une lueur taquine dans le regard. La voix de Daniel résonne, c'est lui qui anime les combats ce soir. Il annonce les enjeux du combat : le perdant devra repeindre l'intégralité du navire de l'autre.

Elle se rapproche, l'embrasse et lui souffle : « Bon combat... » Ils ont été claire : ce combat sera comme tous ceux qui se sont déroulés jusqu'à maintenant, pas de place pour les sentiments. Thaïs se recule et vient se mettre en place, relevant ses poings devant son visage.

Quelle idée je pouvais bien avoir eu de me livrer à un tel spectacle ? Je ne devrai pas me lancer là-dedans. Mais d’un autre côté, je m’entraine depuis longtemps maintenant et je serai curieux de voir ce que je sais faire. Et quitte à affronter quelqu’un je préfère encore que ce soit Thaïs, c’est elle qui m’a en partie entrainé, je lui fait totalement confiance pour ne pas me faire –trop- de coups bas et je lui fais aussi confiance pour ne pas me ménager.

Ça pourrait paraitre bizarre de se battre comme ça, dans un couple, mais je me dis que la notion de la normalité n’est plus ce qu’elle était. J’ai simplement évité d’en parler à Cynthia, si jamais elle nous pose la question, nous serons tombés dans les escaliers.

L’enjeux de notre paris est simple le perdant repeint le bateau de l’autre. Je ne sais même plus comment nous en somme arrivé à cet échange, mais bon. Maintenant que je suis là, je suis là. La voilà qui me nargue, qui se moque de moi : « Je suis dans mon royaume Thaïs, nous verrons si les Dieux te jugent digne de me battre. » Pas de sentiments pour le combat il parait, nous verrons bien. Je prends aussi ma garde et je l’attends.

La brune hoche la tête, elle a toujours respect les croyances de Tomas. Elle ne sait pas si ses Dieux auront quelque chose à jouer dans ce combat, mais elle ne rajoute rien, respectueuse.

Daniel prend le micro pour commenter le combat et Thaïs lève les bras pour saluer la foule. Elle combat peu dans la cage, mais elle sait jouer le jeu pour attirer l'attention des spectateurs. Plus il y a de l'animation et plus fort sont les paris. Le gong retentit. Il est l'heure de s'affronter. Tomas et elle ne l'ont jamais fait avant cela. Ils ne sont jamais confrontés l'un à l'autre mais elle sait qu'il est un combattant aguerri lui aussi.

Thaïs relève ses poings, Tomas en fait de même. Ils se toisent quelques secondes et elle s'élance. La militaire tente de le frapper et comme promis, elle ne retient pas ses attaques. Elle se recule pour esquiver un de ses coups de poing et parvient à le toucher au niveau de l'épaule, le forçant à reculer. Le premier round est pour elle. Ouf, au moins, son honneur de militaire et de chef de faction est sauf.

Spoiler:

Le gong sonne, c’est le moment de prouver que je ne me suis pas entrainé pour rien pendant tous ces mois, j’ai l’avantage de la force et de l’allonge. Mais elle a l’expérience et la technique, je m’avance vers elle pour tenter de la frapper au visage, mais j’ai à peine le temps de mettre quelques coups pour jauger la situation qu’elle casse directement la distance et viens au corps pour me frapper à l’épaule. Un coup sec qui me fait reculer d’un pas : « Aie. »

Elle aurait pu me frapper directement dans la bouche mais elle a préféré l’épaule, je vais prendre ça comme un geste de bonté et aussi car elle aime trop mon visage pour l’abimer : « C’est pas encore terminé. » Elle gagne ce premier tour, mais ce n’est pas le dernier, j’ai bon espoir de pouvoir la vaincre à la loyal et prouver à tous que je suis moi aussi un guerrier.

« Non, en effet, rien n'est gagné ! » Thaïs hoche la tête. Il ne faut jamais s'avouer gagnant d'avance car tout peut basculer à tout moment. Si elle a gagné le premier round, rien ne garantit qu'il en sera de même pour le deuxième. Tomas et elle ont un niveau assez équivalent, s'il a la force, elle a plus de technique de part son ancien métier. Cette confrontation n'en est que plus intéressante encore.

La militaire n'en oublie pas son rôle de leadeuse des Gentle Bastards, elle est aussi là pour attirer les spectateurs, leur donner envie de parier sur les prochains combats. Elle lève une nouvelle fois les bras vers le public pour les motiver un peu plus. Quelques personnes crient, encouragent l'un ou l'autre des combattants, quelques sifflements fusent, c'est assez efficace.

Et puis, le gong retentit à nouveau, le deuxième round commence déjà. « Prêt ? » demande-t-elle avec un petit sourire en coin, relevant les poings vers son visage. Elle commence à lui tourner autour, cherchant une faille dans l'attitude de son petit-ami. Elle ne baisse pas sa garde, reste vigilante, aux aguets.

Spoiler:

Allez, on se concentre Tomas, on y va ! Je tente de garder la distance avec Thaïs, je me montre plus mobile, je dois jouer sur mon physique et ma taille et trouver la faille. C’est comme une danse empreinte de violences… mais non pas sans sensualité. Je finis par voir que Thaïs protège surtout le haut de son corps, logique.

Alors je décide de charger et je lui envois un coup directement dans l’estomac ; un gros uppercut, pas non plus de toutes mes forces, mais assez pour la faire se plier en deux sous l’impact et pour la faire reculer. Pendant une seconde je me sens presque mal de la voir comme ça, de voir le mal que je lui fait. Mais je suis tellement content d’avoir réussi à lui porter enfin un coup que je lance : « Hé, t’as vu, j’ai fais des progrès ! »

Je la laisse souffler et reprendre sa garde, je sais que je ne devrais pas me laisser aveugler par la confiance, mais je peux pas m’empêcher de la provoquer : « Allez, viens me montrer que tu es une vraie Valkyrie chérie ! » Puis je lui lance un nouveau sourire insolent.