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Re: Family is like fudge mostly sweet with a few nuts
Ven 27 Jan 2023 - 18:09
« Non, j’y ai renoncé, je crois qu’il n’y a pas trop d’avenir maintenant. Dommage. » Alors je n’ai pas prétention d’être le plus drôle de nous deux, clairement. Enfin, quoique Jodie n’est pas très marrante. Caustique, sarcastique, ironique, oui. Mais ce n’est pas tout à fait la même forme d’humour. N’empêche que parler cochons, élevage et ce qu’on pourrait manger grâce à ça, ben ça me colle la dalle en fait, c’est malin. « Ouais… » Je soupire, le regard dans le vague quelques secondes en pensant à notre grand-mère et ses bons petits plats. On a été super heureux chez nos grands-parents, aimés, bien traités. Ca été plus difficile une fois récupérés par maman… Un élan violent de nostalgie me prend en y pensant. « Ce serait top de pouvoir reproduire ses recettes. » Malheureusement, ils nous ont quitté avant qu’on n’apprenne vraiment quoique ce soit d’eux. Jodie aurait-elle appris la cuisine sérieusement ? Ou à tricoter et coudre ? Moi, j’aimais voir mon grand-père jardiner par exemple. Mais je ne me souviens plus de grand-chose des longues heures à le regarder et l’écouter me parler de sa passion. Je ris un peu quand elle me rétorque que moi aussi je me jetterais dans un piège pour de la bouffe qui me fait envie. « Peut-être… Mais en étant vraiment désespéré ! » J’avais connu la faim récemment et ouais, ça empêche d’être lucide et de réfléchir de façon complètement rationnelle, je ne reconnais.
Jodie se fait grande sœur un peu inquiète, vis-à-vis de ma blessure, puis fouineuse casse-couilles quand il est question de Mary et moi. Elle n’est pas aveugle. Je ne pensais pas qu’elle faisait si attention à moi finalement… Sauf qu’elle me culpabilise et que je n’aime vraiment pas ça. Et je lui signale assez vertement d’ailleurs. Sauf que Jodie retient que ce qui ne l’arrange dans mes paroles. Je souffle fortement, agacé, et je me retourne brutalement vers elle quand elle m’attrape le bras… Cillant en voyant son sourire. Je plisse les yeux, me demandant si elle est en train de se foutre de moi ou pas ensuite. C’est ça qui est chiant avec elle des fois. Et ça me fait drôle quand elle résume un peu la situation… Ma petite copine. Ouais, je pense qu’on peut dire ça. Et… amoureux ? J’hésite un peu. Elle me tend un piège pour se moquer ou elle s’y intéresse vraiment ? Je suis trop méfiant. Ca reste Jodie. Même si elle me vanne beaucoup… Elle a toujours été là, a toujours veillé sur moi donc… « Je n'étais pas amoureux de Sofia. Rien à voir. » Je me passe une main dans les cheveux, mal à l’aise. « Oui, elle est jolie. Pas de la même façon. Et elle est sympa, intéressante, drôle… Je m’ennuie pas avec elle. » Je n’ai pas juste envie de coucher avec elle. Enfin j’ai envie, même si il n’en est pas question là. Mais ça me va aussi de juste… être ensemble. « J’suis peut-être amoureux oui. » Si c’est vouloir être avec elle et penser tout le temps à elle, c’est la bonne définition.
Quand elle revient sur elle, je réponds avec sarcasme: « Non, je te regretterais va. » Puis je m’adoucis un brin quand même : « T’as toujours été là. Même si ça fait chier de l’admettre, j’espère que tu le seras toujours. » Voilà, fin de l’instant confessions, on continue. Et Jodie qui braille pour s’assurer qu’il n’y a personne, me faisant grincer des dents. « Toi et le discrétion… » Je ronchonne, agrippant mon arc fermement et lui emboitant le pas. « Ouais. Même si j’ai aucune idée de quoi. » Je ne sais même pas ce qu’on cherche vraiment. Mais elle va me dire qu’on saura quand on tombera dessus.
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Re: Family is like fudge mostly sweet with a few nuts
Mar 28 Fév 2023 - 13:49
J’aurais ptet dû prévoir, mais j’avoue qu’j’ai pas du tout pensé que parler cochon nous amènerait à nos grands-parents. Du coup, ce pincement au coeur est aussi inattendu que désagréable. Enfin, pas forcément désagréable, ça m’fait du bien de me souvenir d’eux, mais c’est difficile. Surtout qu’j’commence à oublier leur voix et leur visage, et qu’on a rien pour se souvenir d’eux. J’ai absolument rien pour me souvenir de personne en fait, ça craint trop. Ma main effleure la croix. Super, le seul souvenir que j’ai d’un d’mes parents, c’est un truc auquel j’crois pas, que j’ai piqué sur son cadavre. Trop cool comme souvenir.« Tu crois qu’on pourrait... » J’fronce les sourcils.« On pourrait tenter de les reproduire ouais. » J’allais demander s’il pensait qu’on pourrait retrouver ses recettes en allant les chercher dans la maison de retraite où elle était, mais il va juste me regarder comme si j’étais folle et m’dire que c’est une idée à la con. Faudrait que j’regarde où c’est, si ça s’trouve, c’est pas si loin… et puis, j’avoue qu’ça m’a traversé l’esprit quelque fois, de vouloir savoir… si elle était morte ou pas. Parce que ça m’ferait vraiment chier qu’elle soit un de ces cadavres dégueulasses qui trainent depuis le début. J’mets cette idée dans un coin, et j’retrouve le sourire en déconnant avec lui. Ça, ça m’fait du bien, même si on parle de rien de sérieux. Juste parce que ça m’fait du bien de passer du temps avec lui tout seul. Ça faisait longtemps en même temps.
Du coup, j’en profite pour l’taquiner. Ou l’faire chier selon le point de vue. En même temps, il peut pas trop m’en vouloir, y a qu’avec lui que j’peux me montrer aussi curieuse. Les autres, je m’en tape et puis, c’est tellement facile de l’emmerder. Et avec tout c’qui s’passe dans sa vie actuellement, y a de quoi écrire un roman. Les trucs pourris à l’eau de rose là, que les vieilles lisaient avant. Mais du coup, j’ai confirmation que Mary lui plait et qu’ils sortent ensemble. J’sais pas trop quoi penser de tout ça. Toujours est-il qu’il finit par me répondre pour de bon, et j’m’arrête en le fixant, continuant de le dévisager quand il parle d’elle.« Putain, t’es sacrément accroché. » Je me mords l’intérieur des joues.« Donc t’es vraiment amoureux de Mary. » Merde, j’déconnais à moitié en lui demandant, mais il a répondu tellement spontanément pour Sofia, qu’y a pas trop de doute à avoir là. J’aime bien Mary, mais sa frangine est cinglée, et puis… ça veut dire quoi ? Qu’il va passer son temps libre avec elle et que j’vais me retrouver seule avec l’vieux ? J’suis censée être heureuse pour lui ? J’le suis, c’est bien pour lui, c’est chouette et tout. Mais…« C’est cool ! Et ça s’passe bien ? J’suis la seule au courant ? » J’lui souris et ravale le reste. J’voulais à moitié m’foutre de sa gueule, mais ça craint en fait. Merde, c’est mon frangin. Il m’reste quoi sinon ? Rien, personne, que dalle.
J’fronce les sourcils, lui rétorquant un majeur par réflexe à son sarcasme qui dégouline jusqu’à mes bottes, avant même qu’il puisse continuer. Bon, ça va, il se rattrape un peu.« Evidemment qu’j’ai toujours été là. » C’pas comme si on avait pu compter sur d’autres depuis… depuis trop longtemps. Et même Egon, il s’occupe de nous, mais… c’pas pareil. J’me suis toujours demandée s’il nous préviendrait avant d’partir, j’ai toujours pas d’réponse. J’lui donne un léger coup de poing sur l’épaule, un sourire en coin sur l’visage.« J’suis ta grande sœur, faut bien que j’veille sur toi. Et j’compte pas te lâcher de sitôt. » J’marche à l’envers, juste le temps de rajouter en échangeant un regard avec lui.« T’es ma seule famille, espèce de crétin. »
La seule personne à qui j’tiens. C’est lui qui risque de me lâcher pour sa rouquine, manquerait plus qu’il inverse les rôles…
Et quand on s’décide pour un des magasins, après quelques secondes à faire silence et écouter, j’fais savoir qu’on est là.« La discrétion c’est pour les nazes. » Je hausse les épaules.« Ça fera fuir les animaux. » Enfin, certains animaux. J’suis plus trop sûre que les prédateurs et autres carnivores aient encore peur des hommes, mais bon, ça vaut l’coup de tenter. Et puis, rien se produit. Pas de râle, pas de pieds qui trainent, pas d’affaires qu’on ramasse à la va-vite.
Si y a des trucs, ils sont plus loin dans le bâtiment. J’avance, farfouillant un peu, avant de stopper devant un genre d’armoire renversée qui bloque une porte. J’grimpe dessus pour tenter de voir c’qu’il y a de l’autre côté par l’espèce de lucarne dégueulasse.« Hé, on dirait des cartons d’livraison. » J’saute à terre et j’essaie de tirer l’armoire. Qui évidemment bouge pas d’un poil de cul. Pour un peu c’est moi qui glisserait à terre en essayant d’la bouger. Fait chier.« Avant d’commencer à t’marrer, aide-moi. T’es censé être un homme fort non ? » Vu l’état et la poussière, elle est sans doute tombée au début, ptet qu’y a moyen de trouver des trucs derrière !
- Spoiler:
Perception 5/6
Force 9/4
Allez, je crois en toi ! Un dé force pour bouger l’armoire et un dé réflexe si Lukas passe la porte en premier /o/
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Re: Family is like fudge mostly sweet with a few nuts
Dim 5 Mar 2023 - 19:54
« Ça risque d'être un désastre, à moins que tu n'ai une super mémoire. » En gros, qu'elle ne compte pas du tout sur moi pour ça. J'étais trop petit pour me rappeler de ces moments là, alors des recettes. Et je doute que Jodie soit beaucoup plus douée que moi. Mais bon, on peut essayer, même si il faudrait voir à ne pas gâcher de précieuses ressources non plus. On ne peut pas se payer ce luxe. Mais faudrait arrêter de parler bouffe comme ça, je commence à avoir faim moi. Mais quand elle parle de Mary, je me dis que j'aurais peut-être préféré qu'on reste sur la nourriture, parce que ma sœur ne manque pas de se montrer taquine concernant cette relation. Et trop perspicace aussi. Ou alors, je parle trop et elle s'engouffre dans la moindre faille, ce qui n'est pas à exclure. Elle en arrive à la conclusion que je suis amoureux de ma petite rouquine... Et je me fige en me rendant compte de ce que j'ai pu dire en ce sens, le plus naturellement du monde et sans réfléchir... bravo. Bien joué. Mais, bizarrement, elle ne se moque pas et me demande même si ça se passe bien et si elle est la seule au courant. J'hésite un peu, mais elle a pas l'air de vouloir se foutre de ma gueule sur ce coup là alors... « Oui, super bien. Et t'es la seule qui sais ouais. » Déjà parce que je me dis que même si Jodie peut-être bien casse burnes, elle s'en fout de qui je peux fréquenter en fait. Elle n'a pas son mot à dire déjà. Et ensuite, elle aime bien Mary. Bon moins Johanna.
Biens sûr, après elle redevient chiante. C'est dans sa nature, elle peut pas trop l'étouffer. Mais dans le fond... ouais, je l'adore ma sœur. Et je vais pas la délaisser comme ça. Même si j'ai eu plein de fois l'envie de l'abandonner dans un coin, j'ai bien vu combien elle m'a manqué quand j'ai été séparé d'eux suite à l'attaque de Seattle. C'est mon repère depuis tout petit et je n'aurais pas tenu aussi longtemps si elle n'avait pas été là. Même si maintenant que j'ai grandi et que je me débrouille mieux, j'ai surtout envie de lui rendre la pareille, lui prouver que je ne suis plus un gamin qu'elle doit protéger mais que je peux la protéger elle. Contrairement à la fois où elle a manqué d'être agressée sexuellement et où j'ai bien été incapable de l'aider. Cela demeure un souvenir amer pour moi. « Tu es ma vieille sœur, nuance, je suis plus grand maintenant... Et si tu me laissais veiller sur toi à mon tour ? » Si le début est sarcastique, la suite est plus sérieuse. Je suis sa seule famille. Et elle est la mienne. Même si j'ai mon père, notre lien est encore trop distendu et fragile.
Je me crispe quand elle se met à brailler pour s'assurer qu'il n'y a personne. Génial. « Ce sont pas les animaux que je crains. » Mais on n'entend rien de plus alors je suppose que ça passe, non ? Jodie, plus aventureuse, part en éclaireuse. Et elle trouve un coin plus intéressant, mais bloqué. « Ca te vient pas à l'esprit que cette armoire n'est pas là pour rien ? » Quelqu'un l'a peut-être renversée pour faire une barricade. Je la regarde devenir toute rouge sous l'effort inefficace qu'elle fournit et me retiens de rire. Je prends un air innocent quand elle devine que je me retiens de me foutre de sa gueule. « Quand ça t'arrange je crois. » Enfin, on va essayer. Je prends la place de Jodie et pousse l'armoire, qui bouge plus facilement que je ne m'y attendais. Bien sûr, j'ai un sourire narquois vers elle. Elle a vraiment une force de mouche. Mais je ne dis rien. Pas la peine. Mon regard parle pour moi je crois. Je passe quand même devant elle pour aller voit ces fameux cartons de livraison, en espérant trouver quelque chose et pas un mort.
- Spoiler:
Force : 1
MOI HOMME FORT
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Re: Family is like fudge mostly sweet with a few nuts
Mar 4 Avr 2023 - 14:03
Un désastre, c’est le moins qu’on puisse dire ouais. Un regard plus que dubitatif lui répond et j’secoue la tête. Genre, j’ai une chance de me rappeler d’un truc du genre de mémoire… alors que c’était y a 1000 ans en plus. Non mais du coup, l’idée de ptet faire un tour à la maison de retraite est pas si débile. Enfin si, elle l’est, un peu suicidaire et super glauque, mais maintenant qu’j’y pense… Ouais, j’vais essayer de voir si c’est faisable.
Et au moins, ça m’occupera pendant que les deux seront occupés à se rouler des pelles. Ou pire. Eurk. Mais Mary est cool. Il a l’air bien avec elle. Il a quelqu’un sur qui compter, quelqu’un qui compte pour lui. Une partie de moi est sincèrement heureuse pour lui, de savoir qu’il est pas seul, et toutes les conneries là quand une personne que t’aime est heureuse. J’suis contente pour lui ouais. J’suis ra-vie. C’est cool. Coolcoolcool… ouais… J’me sens hyper mal en vrai, mais j’suis pas une connasse égoïste au point de lui dire. D’autant qu’c’est un peu ridicule de flipper de m’retrouver seule à cause de ça. J’vais pas l’perdre pour autant. Normalement. En tout cas, j’compte pas l’abandonner pour autant… Parce que j’ai pas envie de m’retrouver seule déjà effectivement. Et puis, parce que ça reste mon petit frère, ma famille, ma responsabilité. Ça l’a toujours été, ça va pas changer maintenant. Évidemment, c’est pas un poids ou quoi, mais j’m’en suis toujours occupée, et c’est l’fait qu’il soit là qui m’a toujours permis de tenir aussi.« Hé ! Je te permets pas ! » J’suis pas vieille déjà, et ça fait des années qu’il est plus grand techniquement, et…« J’sais veiller sur moi. » J’le fixe, la mine un peu butée, avant de soupirer en relâchant, un peu, la tension dans mes épaules.« Et c’est déjà c’que tu fais toute façon. » Sans lui, j’aurais jamais tenue aussi longtemps.
J’grimace.« Ah. Ouais. » Mais y avait pas de traces de passages ou de vie, humaine j’entends, alors ça devrait aller… non ? J’réfléchirais un peu plus la prochaine fois. Non, on sait bien que non, mais c’est l’intention qui compte, même si c’est un mensonge. Et puis, toute façon, y a pas l’air d’avoir âme qui vive. Ou qui vive pas. J’trouve ça un peu chelou, mais c’est un coin paumé, c’pas si déconnant.« Mais quel rabat-joie ! On dirait un papy ! Y a rien de l’autre côté !… Enfin rien qui risquerait de nous bouffer. Et puis, on est deux, on peut gérer un mort non ? » Quand même, on est pas des quiches ! Sauf pour les trucs qui demandent de la force donc. C’pas trop mon truc. Et ce ptit con qui s’retient de s’marrer plutôt que d’m’aider me donne juste envie d’le planter là. Mais j’le ferais pas, parce que j’ai trop envie de savoir c’qui y a dans les cartons, et qu’la curiosité me tuera. Lui, pour le coup, ça m’dérangerait pas de laisser se démerder. Même après ces discours d’amour fraternel à deux balles.
Et c’est une putain de blague. J’le fixe, les yeux plissés, alors qu’il bouge l’armoire comme si elle pesait que dalle. Une. Putain. De. Blague. La mâchoire serrée, je le suis du regard quand il entre, me demandant à quel point il pourrait se faire choper sans que je les aide lui et son sourire narquois de premier de la classe. Mais ça arrive pas. Tant mieux je suppose. Malgré tout, je le pousse de l’épaule pour entrer dans la pièce et j’récupère mon couteau pour ouvrir les colis. J’lui lance les trucs inutiles que je trouve dans le premier dessus, des genres de trucs stériles absorbants ou je sais pas trop quoi. Et c’est au carton suivant que j’retrouve le sourire.« T’as vu ! Des médocs ! » Pour animaux, mais c’est pareil non ? J’regarde vite fait, entassant tout dans mon sac, en me disant qu’on fera l’tri plus tard.« Et si c’est encore là, j’suis sûre qu’on peut trouver de la bouffe… Pas forcément pour animaux. » Même si j’suis certaine qu’on en a bouffé à un moment.« Mais des réserves pour les gens qui bossaient là ! » Faut juste continuer, trouver genre la salle de pause, des vestiaires et fouiller les placards.
Sauf qu’on entend très distinctement du bruit, du métal qui rebondit au sol, et je me tais direct. C’était ptet un animal. Juste un animal. Mon sac sur le dos, je repasse la porte, couteau toujours en main.« On va voir. » Et sans lui laisser le temps, j’avance. Et à nouveau, du bruit. Plus loin, dans une pièce sur la droite.
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Re: Family is like fudge mostly sweet with a few nuts
Sam 22 Avr 2023 - 14:22
Finalement, lui révéler que je sors avec Mary ne se passe pas si mal. Je dirais même que ça se passe bien. Elle manque pas de me faire quelques réflexions de grande sœur casse burnes, mais après ça, elle fait pas de commentaires plus chiants et semble simplement contente de ce qu'il se passe entre nous, même si elle ne compte pas se faire évincer si facilement. J'ai pas l'intention de la sortir de ma vie non plus. Je me suis rendu compte de combien j'ai besoin d'elle quand je me suis retrouvé seul. Elle me manquerait trop. Jodie a fait partie de mon quotidien depuis ma naissance quand même et elle n'a jamais failli dans son rôle de grande sœur, même si maintenant je ne suis plus le petit frère fragile à protéger. Je peux enfin lui rendre la pareille. Je crois. J'espère surtout en fait. De ne plus jamais être impuissant alors qu'on lui fait du mal. Je suis plus fort maintenant, je sais me servir d'une arme et je suis presque sûr que je n'hésiterais pas à tuer pour elle. J'ai bien compris que c'était les autres ou nous. Je peux que hocher la tête quand elle rétorque qu'elle sait veiller sur elle. C'est vrai. Par contre, je lui lance un regard en coin quand elle ajoute que je veille déjà sur elle. Ah, c'est bien de le reconnaître... Du coup, je me fends d'un petit sourire en coin. Satisfait, oui.
Cela nous a permit d'arriver à destination sans voir le temps passer. Bien sûr, Jodie fait dans la discrétion pour l'approche. Non, je rigole, ce n'est pas du tout son genre. Forcément, mon humeur s'assombrit un peu, alors que je tends l'oreille, craintif. « Le rabat-joie t'emmerde. Je me demande comment tu as pu rester en vie si longtemps en étant aussi peu prudente. » Je rétorque avec mauvaise humeur. Elle est quand même pas croyable. Faut pas confondre la prudence avec la peur non plus. « Un mort ouais. Plusieurs, moins. » Bon, peu importe, je la regarde s'échiner à dégager le passage, avant de m'y coller et d'y arriver super facilement. « En attendant, papy a pas une force de moucheron. » Oui, bon, je n'ai pas pu la retenir celle-là. Fallait pas me chercher.
Je vois bien que Jodie est chafouine alors qu'elle me dépasse en me donnant un coup d'épaule au passage, la saleté. Elle ouvre les cartons sans tarder, et me lance à la volée ce qu'elle y trouve. J'arrive à en récupérer certains, mais d'autres tombent au sol dans un petit bruit pathétique. Je m'accroupis et grommelle en fourrant ça dans le sac à dos, avant qu'elle ne m'annonce fièrement avoir trouvé des médicaments. Pour animaux, forcément. « De la bouffe ? » Mince, elle me devance avant que je ne lui demande si elle veut faire le stock de croquettes au goût de saumon. C'est nul. « Tu crois que les gens amenaient des conserves ? Je crains davantage de la nourriture bien moisie. » Ou fossilisée après tout ce temps, je ne sais pas trop.
Je me tends quand même quand on entend un bruit. Qui se fait entendre de nouveau. Bordel... Je n'ai pas le temps de râler que Jodie est déjà en train d'aller vers le bruit. Évidemment... Quelle chieuse. Bon, j'inspire et je la suis, flèche encochée. « Tu ouvres, je te couvre ? » Je lui chuchote, inquiet quand même.
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