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Lost: les disparus
Sam 19 Nov 2022 - 17:16
Je termine d’écrire une unième lettre a l’attention de Daemon auprès du feu qu’Aaron a réussi a allumer. La lueur semble faire danser les ombres des ruines de cette ancienne habitation dont une partie du toit s’est effondrée depuis des années. Au moins, nous sommes coupés du vent et la fine pluie qui a commencé depuis ce matin ne nous atteint pas du coté ou nous nous sommes installés. Un maigre réconfort, mais c’est toujours mieux que de dormir a la belle étoile. La route que nous avons décidée de prendre, vers l’ouest, semble interminable et surtout remplie de mauvaises surprises. Zombie, ruines inhospitalières, chemins difficiles, peu de gibiers…
L’automne ne nous aide pas non plus. La météo est changeante et il nous faut composer avec des jours de plus en plus courts, des températures a la baisse, des pluies fréquentes qui nous trempent jusqu’à l’os et des feuilles glissantes qui cachent bien trop de « pièges naturelles ». Avec le peu de matériel que nous avons, rien n’est simple. Surtout que nous évitons au mieux les endroits où l’ont risque de faire de mauvaise rencontre. La seule chose que nous voyons a foison, ce sont des champignons, mais, lui comme moi, ne nous y connaissons pas assez a mon gout pour tenter le diable. Un accident de ce genre, alors que nous sommes aussi isolés: c’est la mort assurée. Pour le moment, nos estomacs ne nous ont pas désespérés assez pour que nous nous sentions de tenter l’expérience.
Avant de m’installer, j’ai enlevé mes chaussures, bien trop usées pour avoir encore le droit de porter ce nom, pour panser mes ampoules en sang de ces semaines ou chaque pas devient plus compliqué. Au moins prendre le temps de noter, avec un morceau de bois dont le bout a été transformé en charbon, en guise de crayon m’aide a ne pas penser a toutes les douleurs de mon corps qui semble être au bout du rouleau. J’ai un maigre sourire alors que j’éponge une petite larme et glisse ma missive avec les autres dans une des bouteilles flotteurs, espérant toujours pouvoir lui donner en mains propres, ou, qu’au pire, quelqu’un saura les trouver sur nos cadavres pour lui apporter des réponses. Je range la bouteille avec un soin maniaque dans mon sac, parfaitement organiser, avant de tourner les brochettes de lapins qu’Aaron a réussi a attraper.
Ne pas savoir ce qui est arrivé aux autres, être loin du camp qui symbolise cette famille qui me tient tant à cœur et m’inquiéter a outrance pour Daemon et les autres qui doivent vivre un enfer tout en me donnant la force de continuer cette marche qui a tout d’un chemin de croix. 6 ans cloitrée dans un camp, une petite tentative de vivre par moi-même ou j’avais failli mourir de faim avant de trouver une place dans un groupe ou je suis un peu trop choyée, ne m’aident pas a me montrer des plus utiles.
En fait, a par ralentir Aaron… je n’ai pas l’impression d’être une grande aide. Je ne suis pas douée pour la chasse, allumer un feu me prends des heures, nos visions différentes du mots pudeurs entre Aaron et moi cause sauvent des problèmes. Je ne vais pas cacher, non plus, que les nuits sont souvent délicates. Me sentir aussi « exposée » ne m’aide pas a trouver le repos alors que j’imagine le fou et ses amis dans chaque ombre. Mais, surtout, Daemon et les enfants me manquent à un point ou ca devient douloureux. M’entêter à essayer de maintenir des montées de lait pour David frôle la bêtise tant cela m’épuise, sauf que j’ai l’impression qu’arrêter signifierait abandonner mon fils encore plus que je ne l’ai déjà fait. Malgré tout, je me force à sourire, a tenter d’avoir l’air confiante, a laver notre linges dès qu’on a des pauses, a agrémenter les plats avec ce que je trouve et a soigner les petits bobos comme je le peux pour ne pas avouer mon inutilité la plus crasse.
Je sursaute, la main sur mon couteau, quand j’entends du bruit avant de me détendre : c’est Aaron qui revient après avoir poser de nouveaux pièges censés limiter les dangers de la nuit. Ce n’est pas ca qui m’aidera a trouver le sommeil mais c’est toujours un plus.
« Tu es trempé… tiens… dès que tu seras sec, je pourrais te servir. Brochette de lapin aux herbes en papillote de feuille de ville avec infusion de menthes sauvage en plus »
Je me sens lamentable de ne savoir-faire que ça avec les moyens que nous avons. Ma mère doit se retourner dans sa tombe à nouveau. Je lui tends rapidement une couverture sèche que j’ai pris soin de garder près du feu pour qu’elle reste chaude. Je vois bien que les choses ne sont pas plus faciles pour Aaron que moi, cette épreuve ne supplicie pas seulement nos corps. J’ai beau être attentive a lui, je ne fais surement que deviner ce qui le ronge. Je lui fais une petite place a côté du feu avant de lui sortir des vêtements eux aussi garder le plus au chaud possible. C’est un peu inquiète en suivant ses mouvements, que je lui demande :
« Tu as toujours mal ? Je vais faire chauffer de l’eau pour un cataplasme si tu veux…»
Car je vois bien qu’il a du mal a se remettre de ses blessures. Cette marche forcée n’arrange surement rien. Pudiquement, pendant qu’il se change, je me concentre sur le repas que je tente de présenter agréablement sur des feuilles tout en devisant comme si tout allait bien:
« D’ailleurs, je me disais, tu voudrais peut-être que je te donne du papier si tu as aussi envie d’écrire a quelqu’un… Faith… Lee ou qui tu veux. Je peux même te servir de secrétaire si tu veux. »
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Re: Lost: les disparus
Jeu 24 Nov 2022 - 15:41
En silence, Aaron tend plusieurs fils autour de leur campement. Il s'acharne à rendre leur refuge temporaire un minimum sécuritaire. De temps en temps, il accroche une boîte de conserve vide au dessus d'une grosse pierre, normalement, si quelqu'un mort ou vivant s'approche et touche le fil, cela fera un minimum de bruit en tapant sur le caillou, assez pour les réveiller ! Enfin, à dire vrai, surtout pour tirer Alex de son sommeil bien trop léger. Si son ventre crie famine, si ses muscles endoloris le font souffrir, il y a une seule chose qui ne change pas chez lui : son sommeil. Chaque nuit, il dort du sommeil du juste et récupère des longues heures à marcher. C'est presque un miracle que ses ronflements n'aient pas encore attirer un rôdeur jusqu'à eux.
« Merci » lance-t-il à Alex quand elle lui donne une couverture chaude à son retour. Il y a une chose qui ne change pas : la bienveillance de sa coéquipière. Même perdue, loin de sa famille, de son mari, elle reste pleine de petites intentions à son égard. Il aimerait en faire de même mais à dire vrai, il se contente du strict minimum : il part chasser, rapporte de l'eau potable, des baies quand il en trouve mais il ne faut pas à ce qu'elle s'attende à plus. Il ne fait toujours pas attention lorsqu'il se change et il ne lui souffle pas de petits mots affectueux au moment de s'endormir. Il ne vit et pense qu'à la survie, le reste est secondaire. Il chasse, marche, bouffe et dort. « Super, ça sent bon. » affirme-t-il à propos du repas. Il se déshabille, étend ses vêtements contre le feu et enfile des propres et secs.
Des cataplasmes ? Il hoche la tête. « Je veux bien » Nul besoin de nier la douleur, Alex doit bien le voir, il a du mal à bouger son bras. Chaque mouvement est douloureux et l'os se consolide mal. Malgré les soins de Sybile, ça n'a pas été suffisant. Il devra sans doute se faire opérer s'il trouve quelqu'un capable de le faire, mais pour cela, il faudrait déjà qu'ils arrivent à rentrer en vie et en un seul morceau, rien n'est moins sûre. Le barbu est de plus en plus silencieux. Il ne blague plus, il ne cherche plus à taquiner Alex. Il n'est pas défaitiste, seulement lassé. Ils marchent depuis des jours, sans en voir le bout. Ils ne sont même pas certain d'être sur le bon chemin. Il en vient parfois à se demander s'ils n'auraient pas mieux fait de rester avec leur sauveuse plutôt que de risquer de laisser leur peau sur cette route dangereuse.
« ça va Alex, je sais écrire » souffle-t-il, un peu plus abruptement qu'il ne l'aurait voulu lorsqu'elle propose de faire sa secrétaire. Il se reprend, ne voulant pas la froisser. « Non, je ne veux pas leur écrire de lettres. » Il ne voit pas les choses comme Alex. Évidemment qu'il pense beaucoup à Faith, aux Expendables et même à Lee avec qui il commence à avoir quelques regrets, mais leur écrire des lettres ? Ce serait comme s'avouer vaincu, admettre qu'ils ne rentreront pas. Il étend ses jambes face au feu. « Tout ce que j'ai à leur dire reste là-dedans » Le barbu pointe sa tempe avec un de ses doigts. « Et je le leur dirais de vive voix à notre retour. » Aaron tend ses deux mains vers les flammes pour les réchauffer. « Mangeons avant que ça ne brûle. » affirme-t-il pour clore la discussion. Il ne manquerait plus qu'il fasse cramer le repas. Pour une fois qu'ils ont quelque chose à se mettre sous la dent.
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Re: Lost: les disparus
Lun 5 Déc 2022 - 7:42
Même s’il porte le même nom de scène que papa et qu’il est habile pour faire les munitions, les similitudes entre Aaron et moi s’arrête là. Il n’y a pas plus différents que nous deux tant physiquement que de caractère, certes ça ne nous à jamais empêcher de nous entendre et nous épauler, mais la promiscuité et les mauvaises conditions ne faisaient pas ressortir le meilleur de nous-même. Là ou nous avions toujours été complémentaires, les petits travers de l’autre semblaient prendre plus de relief ou point d’irrité autant que ces maudites ampoules dans nos chaussures.
Il faut parfois faire des efforts et prendre sur soi. De toute façon, je n’ai plus l’énergie pour essayer de lui faire comprendre en douceur que son manque de pudeur est compliqué a gérer pour moi ni pour me formaliser de sa brusquerie. J’essaye de cacher le fait que je manque cruellement d’expérience en survie hors du camp ou que je suis dévorée par ce sentiment d’avoir tout raté en plus de le ralentir. Je suis bien trop tendre et perdue pour être plus qu’un lest inutile pour Aaron. Pour autant je me force a sourire et a garder un semblant de normalité alors qu’il n’y a absolument rien qui va dans ce que nous vivons.
« Merci ! J’ai fait au mieux avec les moyens du bord mais je te jure qu’en rentrant je demande a Ulysse une formation sur la cueillette des champignons. »
J’ai appris a anticipé les moments ou Aaron est susceptible de m’en montrer plus que je ne veux en voir et a faire bonne figure en essayant de suivre son pas. Je me concentre donc sur la présentation de son repas, m’assurant qu’il aura la plus grosse part. Je mesure parfaitement que l’ancien gardien de prison est obligé de compenser pas mal de mes faiblesses et qu’il porte ses épaules nombres de taches physiques a cause de les défaillances. Un caillou de plus dans le bagage déjà bien lourd que je porte depuis Colleville. Sans compter les nombreux « si » qui me hante. Nous n’avons aucune certitude de la réussite de la mission ou du retour d’Otis, Leo, Derek et Hope. Cela me ronge autant qu’imaginer l’inquiétude de Daemon et Connor ou penser a mes enfants qui doivent se demander ou je suis.
« Je te prépare le cataplasme assieds-toi. »
Je ne montre rien de tout ce qui s’est émoussé derrière ce masque derrière lesquelles j’ai caché mes craintes, consciente que si je baisse les bras, je ne reverrais jamais mon époux, mes enfants, Connor et toute cette famille que je me suis trouvée avec les Expendables.
Je ne sais pas si les silences d’Aaron sont peuplés des mêmes questions que moi ou sa rudesse ne sonne pas comme des reproches inavoués. J’ai l’impression qu’après ses jours de marche sans savoir ou nous en sommes, l’optimisme initiale du départ de chez Sibylle n’est plus qu’un triste fantôme lointain. En attendant je verse l’eau chaude que j’avais laissé dans les braises sur la pâte végétale préparée a l’avance. Je me fige une seconde quand il refuse ma proposition avec cette façon propre a lui qui me fait toujours craindre beaucoup de non-dits. Pour autant, je me reprends bien vite. Avec douceur, tout en lui tendant son repas je lui dis :
« Excuses moi je ne voulais pas être indélicate. Je sais que moi ca me fait du bien d’écrire a Deamon parce quand je le retrouverais, j’aurais envie de lui dire des centaines de choses, mais surement pas de reparler de tout ca…»
J’ai un léger sourire en rêvant a ses retrouvailles qui me semblent de plus en plus loin et incertaines. Pour le moment je délaisse ma portion pour remonter le vêtement et appliquer le mélange, m’assurant qu’il n’est pas trop chaud, au niveau de sa clavicule. Je m’applique a le masser le plus délicatement possible, préférant garder pour moi mes inquiétudes, je sens bien sous mes doigts qu’il y a un problème. Comme des petites boules sans sa chair qui me laissent craindre que l’os se soit mal remis ou une infection : deux maux qui dépassent mes compétences ou mes moyens dans notre contexte. Ma voix a un drôle de timbre, un curieux mélange entre cette ferme conviction et cette peur qui cohabitent mal dans mon crane, quand je lui dis :
« Daemon a déjà perdu une femme et un meilleur ami, nous n’avons pas le droit de lui faire revivre cela, a aucun prix. Il serait détruit… »
Sans parler des enfants, de Faith, de Connor et de tout le camp. Ils ont besoin de nous. Quoiqu’il en coute, il faut que nous rentrions. Soucieuse de lui faire penser a autre choses alors que je commence a appuyer un peu plus sur les zones que je penses douloureuse, espérant les soulager, je lui demande :
« Tu leur diras quoi toi quand tu les retrouveras ? A part que le camping sauvage tu comptes faire une pause ? »
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Re: Lost: les disparus
Mar 13 Déc 2022 - 14:47
Son regard s'attarde sur les environs. Il y en a des champignons, mais ni l'un ni l'autre ne savent s'ils sont comestibles. Le risque d'un empoisonnement est trop grand. « Je lui demanderai aussi » murmure Aaron. Il sait survivre mais il a ses limites. La forêt n'est pas le lieu où il se sent le plus à l'aise. Par le passé, il ne s'y rendait pas régulièrement, pas assez. Il s'exécute, vient retirer son t-shirt sitôt mis pour qu'elle puisse lui poser le cataplasme. « ça ne se remet pas correctement. Je le sens » soupire-t-il. « J'ai du mal à bouger le bras alors qu'après tout ce temps, ce ne devrait pas être aussi difficile » Les premiers temps, il espérait seulement qu'il ne se laissait pas assez de temps justement, que sa blessure était trop fraiche ou le temps trop capricieux pour qu'il puisse se rétablir correctement, mais après plus d'un mois, ce devrait être différent. Après les cataplasmes et le repos forcé de son bras, rien ne change.
Alex s'excuse et il se radoucit. « Ne t'excuse pas » affirme-t-il. « Je comprends que tu préfères mettre par écrit ce qu'il se passe pour ne plus en reparler, on est juste différent à ce niveau-là. » Et pas que là dessus, mais au moins, ils peuvent se montrer complémentaire pour beaucoup de choses. « Je préfère dire les choses de vive voix » Il songe à Faith. « Faith a aussi perdu un mari et le père de son fils. » Alors, à elle non plus, il n'a pas le droit de lui faire cela. « Mais ce n'est pas de notre faute, tu sais ? » Il relève le regard vers Alex. « Tu n'as rien à te reprocher vis à vis de Daemon. Depuis qu'on a quitté Colville, tu n'as pas cessé une seule seconde de te battre pour le retrouver, lui et tes enfants. J'espère que tu le notes dans tes lettres pour qu'il sache à quel point tu es forte et tenace. » Il connait suffisamment Alex pour savoir qu'elle doit porter tous les maux du monde. Et pourtant, elle n'est responsable de rien. Comme lui, elle fait en sorte d'avancer coûte que coûte, même si c'est difficile.
« Une pause dans le camping sauvage ? Tu plaisantes ? Regarde, on m'apporte à manger et on me fait des massages, je repars quand tu veux » souffle-t-il pour plaisanter même si le cœur n'y est pas vraiment. Qu'est-ce qu'il leur dirait ? Hmm... « Aux Expendables ? Je leur dirais que finalement leur bouffe était pas si terrible... Que leur mauvaise humeur n'est pas si insupportable que ça et qu'à la longue, ils me manquent... » Il fait un signe avec ses deux doigts « Un tout petit peu évidemment, il ne faut pas exagérer. » Il soupire « Quant à Faith... Je lui dirais... que je l'aime et que de ne pas avoir de nouvelle d'elle est difficile. » Aaron n'a jamais été un homme faisant dans le sentimental. Là, c'est presque un exploit de sa part. Ses yeux se dirigent vers le ciel. « Je lui dirais aussi que regarder les étoiles sans elle est cruellement fade et sans intérêt... » Il a conscience que Alex est mille fois plus romantique que lui. Alors s'adoucir un peu, révéler ses sentiments pour l'être aimé ne peut pas faire de mal. « Même son p'tit me manque » Gawain est attachant après tout. « Et toi ? Qu'est-ce que tu lui diras à Daemon ? Et à tes enfants ? » demande-t-il à son tour.
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Re: Lost: les disparus
Ven 13 Jan 2023 - 11:36
« Il acceptera peut être de faire un cours collectif ? »
Je souris sans m’en rendre compte a cette évocation de retour comme si cela était sure, comme si demain nous y serions… mais très vite la réalité autour de nous s’impose. Le froids, l’inconnu, la douleur, la fatigue et je sens mes yeux légèrement piquer en même temps que ma gorge se serrer. Je préféré me concentrer sur Aaron qui, déjà, s’encombre de moi, mais en plus souffre avec cette blessure qui s’est mal refermée.
« On demandera a Faith de regarder avec son matériel de radio… j’ai peur que l’os se soit mal soudé. »
Et si c’est le cas, ça dépasse royalement mes compétences. De ce que j’ai lu avec Faith, il faudrait opérer pour casser et remettre en place. Autant de choses que non seulement je ne sais pas faire mais, aussi, dont on a pas le matériel pour le faire. J’essaye de rester positive, ce n’est pas facile au regard du contexte mais je n’ai pas le droit de faire autrement.
*« Ou auprès des TR. Si on a réussi notre mission, ils nous devront bien ça. »
Je suis d’autant plus triste d’apprendre que Faith, comme Daemon, doit revivre un cauchemar par notre faute… de ma
« J’aimerais vraiment y arriver mais … mais je n’arrête pas de penser a toutes les erreurs que j’ai faite… »
La première étant de ne pas avoir tenue tête au TR quand ils avaient changé la répartition des équipes. Nous étions pour aider pour le convoi, pas pour encaisser une telle diversion. Un sourire a la fois tendre et nostalgique se peint sur mon visage alors que, pensive, je caresse la lettre que j’écrivais. Ses compliments me font légèrement rougir.
« .. je lui marque surtout a quel point je l’aime et que je pense a lui…. et aussi que j’ai beaucoup de chance que tu sois là. Sans toi, je n’aurais pas survécu a la première nuit. »
Je ris légèrement à cette idée. Mais entre mes angoisses, mes difficultés a la survie la plus élémentaires sans groupes… je n’aurais pas été très loin. C’est aussi le souci d’être un allié et juste ca… autant j’étais un bon soutien, mais seule, je suis juste un boulet en inertie. Je l’écoute avec émotion quand il me dit des mots qui ne me sont pas destinés mais que j’espère de tout mon cœur il pourra dire a Faith. Je pose ma main sur la sienne, touché par ce partage rare avec Aaron. Avec émotion et détermination je lui assure :
« Tu lui diras… on va tout faire pour cela… on va les retrouver et après on va tout faire pour ne plus jamais leur faire revivre ça ! Crois-moi ! »
Je ris plus franchement a sa demande :
« Alors… je voudrais surement lui dire plein plein de choses comme le fait que je l’aime, que je lui demande pardon, qu’il m’a manqué et j’en passe, mais entre le fait que je vais surement essayer de tout dire en même temps et celui que je vais FORCEMENT pleurer, je ne suis pas convaincue du rendu. »
Tout a ce moment de joie, je prends le temps de marcher très lentement nos maigres portions, histoire de faire durer. Nous parlons de ceux qui nous manquent avec Aaron qui est plus ouvert qu’a son habitude et la soirée se passe vite. La fatigue est là, jamais loin et on sait que demain reprendra cette marche qui ne semble pas vouloir se terminer, sans aucune certitude que nous allions dans le bon sens.
Au milieu de la nuit, je me réveille transie de froid, avisant que le feu se meurt et que nous n’avions pas prévu assez de petit bois sec. Je m’en veux de ma négligence. Grelottante, je resserre ma trop mince couverture sur mes épaules pour aller chercher du bois non loin en essayant de ne pas réveiller Aaron. Je claudique et grimace de douleur a chaque pas entre mes muscles raides et mes pieds en sang. La pluie s’est arrêtée au moins, je ramasse quelques morceaux de bois a côté des ruines. Une fois finis, je profite du moment et hume l’air frais et humide de cette nuit sans lune avant de penser voir quelques choses bouger dans les ombres. Je me fige, essayant de savoir si je ne divague pas ou s’il y a bien quelque chose qui justifie que je réveille Aaron.
Je plisse les yeux, hésitante, a main sur mon couteau avant de me sentir une main se plaquer sur ma bouche et l’autre m’entraver les bras. Sous le choc, je lâche le bois qui tombe au sol et ne fait plus attention a rien. L’odeur de peau sale me donne la nausée comme se corps coller au mieux, mais ce n’est rien a coté de l’haleine que je sens sur mon visage quand une voix d’homme me dit :
« Bon sang !! Ne fait plus de bruit… »
Je me sens tirer vers les ruines ou se trouve Aaron alors que je me débats de la plus inefficace façon. L’homme grogne :
« Arrête de gesticuler ou je t’assomme… »
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Re: Lost: les disparus
Jeu 26 Jan 2023 - 15:42
« Peut-être ! Je le connais assez mal, il a l'air d'être un ours solitaire » Encore pire que lui en tout cas. L'expendable n'a pas encore eu l'occasion de trop faire connaissance avec Ulysse. Les dernières semaines avant Colville ont été particulièrement chargées. Et Aaron se rend compte que les connaissances en survie au sein de la forêt peuvent être plus qu'utiles. Ils ont appris pas mal de choses avec Sybille, mais ça n'est pas suffisant. Se nourrir de racines ne leur permet pas de regagner une énergie suffisante pour être efficace et parcourir beaucoup de kilomètres. C'est assez décourageant. Pour autant, il ne baisse pas les bras. Tant qu'il est debout, il continuera à avancer et à soutenir Alex. Les expendables comptent sur eux.
L'ancien surveillant pénitencier hoche la tête. Oui, il demandera à Faith de regarder. « C'est ce que je crains aussi » Que l'os soit mal ressoudé. « Après, ça ne me gêne pas pour me battre ou pour utiliser une arme de poing » C'est déjà ça. « Et j'ai espoir que la douleur finisse par s'estomper » Ce sera un handicap de moins parce que là, ce n'est pas agréable à supporter. « Je suis pas sûre qu'ils acceptent de regarder ça gratuitement, ils ont l'air dur en négociations. » soupire-t-il à propos des Remnants. En tout cas, la dernière mission lui a laissé un gout d'inachevés. Il a eu l'impression d'être lancé dans une mission bien trop périlleuse pour quelques hommes peu armés. Et d'ailleurs, comment s'est passé le convoi ? Est-ce qu'ils avaient réussi à faire sortir les disgraciées ? Il n'en a aucune idée. Il l'espère en tout cas, que leur pénible survie depuis le début n'ait pas été en vain.
« Quelles erreurs ? » demande-t-il alors. Lui n'en voit aucune. Alex a fait son job de bras droit et de cheffe d'expéditions. C'est tout ce qu'elle devait faire et tout ce qu'on attendait d'elle. Ils n'avaient pas eu de chance pour le reste. New Eden s'était montré encore plus féroce et aucun n'aurait pu prévoir l'intensité de leur riposte. Aaron secoue la tête aux paroles d'Alex. « Tu es plus résistante que tu ne le crois. Sans toi, je n'aurais même pas survécu dans l'eau du fleuve. » C'était visiblement le moment de s'envoyer des fleurs, non ? « On peut dire qu'on forme une bonne équipe ? » conclue-t-il avec un haussement d'épaules qui lui tire une grimace. Il a tendance à oublier que sa clavicule est douloureuse dès qu'il la mobilise un peu trop.
Un rire lui échappe. « Autant, je veux bien croire qu'on va s'en sortir et qu'on va les retrouver... Mais ne jamais leur faire revivre ça ? J'ai un petit doute. On est connu pour toujours se mettre dans de sales draps. » C'est un constat. Faith sait dans quoi elle se lançait en se lançant dans une liaison avec lui. Et de son côté, Aaron se doutait que rien ne serait simple au vue de la distance. Pourtant, leurs sentiments réciproques sont plus forts que l'appréhension et la crainte.
Le repas est trop vite avalé, comme d'habitude et une fois de plus, il se couche le ventre presque vide. Il n'en prendra jamais l'habitude. « Bonne nuit Alex » souffle-t-il avant de sombrer presque immédiatement. Il a toujours eu le sommeil lourd et son ronflement ne tarde pas à se faire entendre dans la forêt. Il n'entend donc pas Alex se lever, et il n'entend pas non plus le mouvement un peu plus loin. Affaibli et épuisé, il continue tranquillement à dormir du sommeil du juste....
- Spoiler:
- Perception Aaron : 8/7 : il dort comme un bébé !
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Re: Lost: les disparus
Ven 3 Fév 2023 - 11:33
Je lui souris quand il parle d’Ulysse. J’ai pris en affection le trappeur, un homme aux abord rudes, mais qui m’avait montré aussi un visage plus humain que trop de personnes que nous avions croisés jusqu’à maintenant :
« Il a vécu seul très longtemps, mais je ne suis pas sûre que cela soit par choix. Crois-moi, il gagne a être connu et je suis sûre que vous vous entendriez bien tous les deux. »
Les deux hommes avaient des points communs et je me refuse de douter que nous puisions rentre un jour afin qu’ils puissent faire vraiment connaissance, on qu’on en sache plus sur la cueillette de champignons et tout ce qui va avec. Je tente de cacher mon inquiétude mais je me refuse a l’alerter plus que nécessaire sur sa blessure :
« Ce sont censément nos alliés et puis, ne t’inquiète pas du paiement, je connais assez Connor pour savoir qu’on fera ce qu’il faut pout que tu sois pris en charge par des gens plus compètent que moi. »
Il y a une note d’amertume et le terme allié a du mal a sortir quand je veux parler de ceux qui nous ont passablement dupé en inversant les rôles aux derniers moment. Les pertes matérielles et peut être humaines de cette diversion a laquelle nous n’étions pas préparés ne seront surement pas compensés par le paiement pour cette mission. Je suis bien loin de me douter qu’il n’y aura pas de paiement, voir pire, Connor aura dû vider une partie de nos réserves juste pour récupérer Derek, Hope et Otis.
« J’aurais dû dire non quand on nous a changé de rôle. Je suis sûre que c’est ce que Connor aurait fait avec du recul… »
Je lui souris avec gratitude quand il essaye de me remonter le moral mais le cœur n’y est pas. Il y aura beaucoup de choses a régler a notre retour pour comprendre comment on a pu se retrouver dans une telle situation.
J’arrive a rire de son idée qu’on se retrouvera, forcement, a nouveaux exposer a ce genre de risques. Il a tellement raison, en même temps, c’est aussi notre moyen de subsistance. Nous n’avons pas les reins aussi solides que les gros groupes et la logistique qui va avec pour nous permettre de vivre sur nos acquis et ne sortir en mission que lorsque cela nous chante. C’est aussi ca la vie de survivants au final.
« Dire que certains pensent qu’on a la vie facile en étant mercenaire. »
C’est sur ces bons mots qu’on se dit bonne nuit et que la suite me conduit a ce moment périlleux ou un homme vient de me ceinturer pour m’entrainer dans notre cachette. Il est plus fort que moi, en même temps, vu mon état, ce n’est pas compliqué. Je me raidi a son ordre. Assommée, je sais que je ne pourrais pas prévenir Aaron. Je me sens nauséeuse de cette main crasseuse appuyée contre ma bouche, de ce corps qui se colle au mien alors que je sens sa sueur, son haleine puante, sa respiration saccadée. J’ai envie de pleurer mais je me reprends, Aaron est en danger et c’est a moi d’agir en conséquence. Dès que nous sommes a l’intérieur, je le mords de toutes mes forces.
« Putain !! Sale pute !! »
Je n’ai pas le temps de comprendre ce qui se passe que je me suis pris une claque en plein visage qui me fait voir des chandelles avant que je ne m’écroule au sol. Un coup de pieds suit rapidement, puis un autre. Il grogne mais ne crie pas, comme s’il craignait vraiment de faire du bruit. Pour autant, je suis trop sonnée par la douleur et cette tentative pathétique de me protéger de la pluie de coups pour faire autre chose :
« Sale chienne ! Je t’avais dit de ne pas faire de bruit !! Je vais te donner aux autres et on verra si tu fais encore ta maligne. »
Cela s’arrête une minute et je prends le risque de relever mon visage tuméfié vers lui. Il a une arme a feu, pointé vers moi et le chien a été relevé alors qu’il regarde vers la ou Aaron était.
« Il y a quelqu’un ? Je préviens, un geste qui ne me plait pas et on y passe tous, la fille en premier. »
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