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I've lied for you.
Mar 10 Jan 2023 - 14:31
Après avoir passé près de trois semaines sur les routes, à défendre et protéger le convoi de menaces imminentes, à veiller à la sécurité de chacun pour que les nuits soient plus ou moins tranquilles, voila qu'ils peuvent désormais découvrir pleinement la réserve Yakama. Lorsque Nihima lui en avait vaguement parlé, Adrian n'avait pas hésité à imaginer ces montagnes rocheuses, ces plaines ainsi qu'un village purement natif. Bien que ca change totalement de Nisqually, il ne s'était jamais montré réticent à devoir découvrir une nouvelle culture, à faire face et à s'adapter à de nouvelles mœurs ou encore à de nouvelles habitations. Bien au contraire, c'est avec beaucoup de respect qu'il s'était présenté aux natifs de cette réserve, qu'il avait prit place dans l'un des tipis pour en découvrir le confort et qu'il n'avait pas mit de temps à trouver toute cette nouvelle végétation. En l'espace de quelques temps, pour dire, il en avait même oublier l'existence des rôdeurs...
Bien que cette réserve l'ait tout autant accueillis à bras ouverts et que le romancier se perdait déjà dans de petites habitudes, la réalité le rappelait chaque jour. Surtout lorsqu'il apercevait son fils, Tucker, de loin. A vrai dire, depuis leurs arrivées, il l'avait en quelque sorte un peu éviter. Tout simplement parce qu'il se mettait lui-même une certaine pression. Ca y est, ils étaient sains et saufs, enfin arrivés, il fallait donc qu'il pense à lui parler. C'est en partie ce qu'il avait finit par dire à Nihima, qu'il se refusait de lui parler durant ce voyage. Par peur que Tucker ne déserte le convoi ? Probablement. Bien qu'il pourrait tout autant déserter la réserve... A vrai dire, Adrian ignorait totalement comment son fils pourrait réagir. C'est donc une fois de plus balancé entre ses propres pensées, qu'il ressent une oppression dans le fond de ses entrailles, alors qu'il tente de s'isoler, seul, dans son tipi. Les minutes défilent, voire même des heures avant qu'il ne daigne en sortir pour rejoindre celui de son fils.
Il fallait qu'il lui parle, s'en était devenu urgent...
Déboulant dans les alentours des tipis, Adrian tente de retrouver celui de son fils. Il y parvient lorsqu'il remarque qu'un certain Bill en ressort, avec cet air malveillant sur la gueule. Fronçant de peu les sourcils, Adrian décide donc de s'en approcher davantage, croisant alors de loin ce Bill qui s'éloigne. Courbant l'échine pour passer la toile du tipi, il décide tout de même d'annoncer sa présence. « Fiston ? T'es là ? » C'est sans gêne qu'il s'engouffre à l'intérieur des toiles et remarque in extremis le visage fermé de Tucker. Ne s'avançant pas d'un pas de plus, Adrian en devient curieux. « Ouh...vu la tête que tu tire, il s'est passé quelque chose..je me trompe ? » Désormais, il se permet de le rejoindre. « C'est Quinn ? ou cette affreuse Frances ? » dit-il en soupirant longuement. S'il fallait qu'il aille dire deux mots à Frances, Adrian n'hésiterait pas. D'ailleurs, il se met déjà à retrousser les manches de sa chemise.
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Re: I've lied for you.
Mar 10 Jan 2023 - 21:20
Tucker était sur un petit nuage. Quinn avait finalement accepter sa demande en mariage et il avait l'impression que rien ne pourrait gâcher son humeur. Rien ne pouvait ternir cette envie de vivre. Assis à même le sol, guitare en main, Tucker n'avait pas prit le temps de jouer depuis un moment. Entre les entraînements, les missions et finalement sa nouvelle position en tant que Shérif adjoint lui donnait un emploi du temps un peu chargé.
Mais Tucker ressentait une fierté qu'il ne pensait pas ressentir avant. Cette fonction, cette confiance que le groupe lui accordait. Que ce soit l'entraînement pour devenir Berzerker que la possibilité d'avoir de l'autorité. Tout semblait rouler, tout semblait aller dans son sens. Alors, lorsque la gueule de Bill vient traverser l'entrée de son tipi comme s'il rentrait chez sa mère, Tucker ne prends pas la peine de lever les yeux vers elle. Dans un soupire, il l'accueille comme il se doit. Saoulé, donc.
"Tu as deux secondes. Sinon, je te fous dehors si c'est pour me balancer encore une saloperie, je te préviens."Faut que j'te parle. Les doigts de Tucker cessèrent de gratter les cordes. Oui, il devrait utiliser un médiator, il en a des dizaines à présent.C'est vrai, ce qu'on dit ? Tu ... Tu vas vraiment épouser Quinn ?
La guitare s'installe à sa droite. Pour une fois, Bill semble troublé et calme. Tucker ne se souvient pas un jour avoir vu celui-ci dans cet état. Alors le brun décide de faire un effort. Une inspiration. "Oui, je pensais pas que les nouvelles iraient si vite. Mais ouais, c'est génial. Elle a accepté." Tucker ne peut retenir le sourire enfantin qui s'installe sur son visage. Parce qu'il est heureux.C'est injuste. "Injuste ? " Tucker se redressa sur ses pieds, sans louper la tristesse qui semble peindre les traits de l'homme en face de lui.Tu l'as blessée, trahie, et malgré ça... C'est encore vers toi qu'elle revient ? Non, c'est ...
Si Tucker a toujours plus ou moins remarqués l'attrait de Bill pour sa petite amie, il ne s'attendait pas à de réels sentiments, pas avec le traitement qu'il pouvait bien lui faire subir. Mais pour le coup, Bill lui fait... un peu de peine, presque. " Non pas que ça te concerne en quoi que ce soit... Mais je me suis racheté pour la douleur que je lui ai causé. Mais... je pensais pas que tu l'appréciais à ce point. La stratégie de la traiter de pute, c'est pas la bonne si tu veux finir avec quelqu'un cela dit...." Et si le brun était prêt à tenter une potentielle trêve, Bill rigole et Tucker se contente de froncer les sourcils, de croiser les bras. Une attitude fermé comme s'il semblait voir venir la merde.Ouais, jusqu'à la prochaine, hein ? J'aurai pu tout lui apporter, et elle t'as préféré toi. Quelque part vous vous êtes bien trouvés, vous valez pas mieux l'un que l'autre. Une putain de sorcière, et un batard. Et la voilà. Tucker est bousculé en arrière.Mais t'en fais pas, j'vais vous ramener un très beau cadeau de mariage. Genre, ta frangine, pourquoi pas ? Un super coup en prime. J'arrive pas à croire que vous soyez de la même famille, maintenant que j'y pense... Et le brun ne comprends pas vraiment ce que Bill cherche en venant le voir. En venant le provoquer et tenter de lui faire entrer des mensonges en tête. " Jusqu'à la prochaine claque dans ta gueule, ouais. C'est quoi ton problème ? Non, tu veux que je te dise ce que tu apportes aux femmes toi ? A part un traumatisme et une envie de gerber ? De la merde. Tente un mensonge plus gros que ça. J'ai pas de soeur. Et mon père à pas de nana. Même lui s'en tire plus que toi, t'es sûr que t'es pas juste un peu frustré ? "
Et Tucker commence à ne plus avoir de patience. Il ne croit pas du tout à ce mensonge. Son père, avoir une fille ? N'importe quoi. Si Adrian pouvait faire ce qu'il voulait, Tucker avait suffisamment confiance en son père pour qu'il puisse lui dire ce genre de chose... N'est-ce pas ?Mon problème c'est que tu respire et que ta nana est pas encore sur un putain de bûcher. Mais j'ai bon espoir que ça viendra, t'en fais pas. Ah ouais, un mensonge ? Autumn avait l'air sûre d'elle pourtant, quand elle parlait à ton père. Oh. T'étais pas au courant peut-être ? Et pourtant, la graine s'installe dans le cerveau du Shérif Adjoint. Le doute d'avoir un mensonge, un secret de plus dans sa relation pourtant proche avec son père. " Tu seras mort avant que je passe l'arme à gauche. Mais tu pensais vraiment qu'une femme comme Quinn voudrait quoi que ce soit avec toi ? Sérieusement ? "Bah tu me trouves une soeur, t'aurait pu me dire que Quinn avait la syphilis, que ma mère était une catin sorti d'Angoulème, mais toi, tu choisis une soeur alors que je sais que j'en ai pas ? Je suis au courant que je vais te sortir de chez moi avec la lance dans le cul. "
D'ailleurs, Tucker s'approche et l'envie de lui mettre une branlé mérité est bien présente. Chien et chat, si Tucker n'a pas l'habitude de haïr profondément les gens, Bill possède le palmares dans ce domaine. Il savait appuyé, planter les couteaux avec ses mensonges et les tourner et tourner jusqu'à ce la graine germe suffisamment.Oh je serai pas étonné que tu lui ai refilé une connerie, à ta putain de sorcière. On est quelques uns à le penser. Si t'y crois pas, pourquoi tu demandes pas à ton père ? T'as peur d'entendre la vérité peut-être ? C'est pas très pro pour un adjoint au shérif, de frapper le premier non ? Et ce n'est pas faux. Tucker sait pertinemment qu'il ne doit pas frapper quelqu'un dans le camp. La règle était déjà en place bien avant d'être le Shérif Adjoint. Pour autant, il n'avait pas l'envie de se priver. " Je lui ai refilé un truc c'est vrai. Le dégout des types comme toi. Oh, tu parles de ta bande de chiens galeux ? Je m'en bas un peu les couilles de ce qu'ils peuvent penser. En revanche, insulte encore ma femme de putain et je vais te montrer ce qu'à ressenti ta mère en te mettant au monde. Je sais pas vraiment comment était ta famille mais je pense que mon père m'aurait dit s'il avait engrossé une autre nana. Tu as raison, ce n'est pas très pro. Mais comme je te l'ai dit, la dernière fois, je te donne un coup dans la gueule j'ai des dizaines de personnes qui se lèveront pour m'aider. Toi, tu as qui ? A part tes chiens ? "
Tucker savait qu'il n'avait pas le droit. Mais était ce si bizarre de penser que Nima, Frances et d'autres lui viendrait en aide si c'était contre Bill ? Il savait qu'il pouvait au moins se venter de la chose. Dans le cas contraire, il prendrait la responsabilité de son acte. Mais la colère peut définitivement se lire sur le visage de Tucker.Ah. On dirait que j'ai touché la corde sensible ? Ouais, comme il t'as dis pour ta mère, c'est ça ? En même temps, ça peut s'comprendre. Moi aussi j'aurai pas spécialement envie d'annoncer à mon fils que j'ai accidentellement eu une fille avec la mère qui voulait pas de lui ? Tu vas rien faire, Marsh. Parce que toi est moi on joue pas avec les mêmes règles. Si tu me touche, c'est toi qui sera en tort... Il y a beaucoup trop de détail à son goût. Entre le manque de respect envers sa future femme et sa propre famille, Tucker n'attends pas une seconde, pas une réponse de plus. Son poing serré part droit dans la mâchoire du con de service.J’aurai jamais cru que Quinn frappe plus fort que toi… Mais visiblement t’as beaucoup de choses à voir avec ton père donc … Jvais te laisser faire un point avec lui
Et le voilà qui s'enfuit alors que Tucker s'apprêtait à y retourner avec véhémence. Lui faire fermer sa gueule et bouffer ses dents. Lorsque le voile de son tipi s'ouvre, ce sont les trois chiens de gardes que Tucker remarque. Il avait donc tout prévu ? Dans le cas où il ne se tiendrait pas du tout ? De façon puéril, Tucker montre son majeur.
- Bandes de connards...
Dit-il en s'engouffrant à nouveau dans son tipi. La guitare ne l'attire plus sur le moment. Il n'y a que les mots de Bill qui tournent dans sa tête. C'est un mensonge, de toute façon. Il n'aurait pas fait ça ? Pas un mensonge de plus.
Alors que Tucker fait les cents pas dans le tipi, c'est la voix de son père qui le fait lever les yeux du sol. Tucker est fermé, agacé, énervé. La patience n'est plus là.
- T'as vu Bill sortir de chez moi et tu te dis que c'est Frances le problème ?
Qu'il grommelle dans sa moustache, persuadé toutefois que son père a bien entendu ses mots. Comment est-ce qu'il peut lui poser ce genre de question. Si Bill raconte effectivement des conneries, alors son père risque d'être en colère. Tucker poussa un soupire.
- Je vais poser la question... qu'une fois.
Et Tucker espère de l'honnêteté venant de son père. S'il avait déjà trop de questions en tête, un secret qui pesait déjà sur sa conscience depuis un moment. Il fallait se faire une raison.
- Je suis fils unique... hein ?
Les yeux rivés sur son père, Tucker tente de trouver la moindre chose qui montrerait le mensonge ou la vérité de Bill le connard. Et avec honnêteté, Tucker ajouta.
- Bill est passé. Pour me parler d'Autumn. Il se fiche de moi, c'est ça ? Le but est de me retourner encore le cerveau. Un truc aussi gros, c'est pas possible. N'est-ce pas ?
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Re: I've lied for you.
Mar 10 Jan 2023 - 23:23
Adrian se retrousse les manches. Il commence à être ne serait-ce qu'un peu nerveux alors qu'il prononce de lui-même le nom "Frances". C'est qu'il ne la porte pas du tout dans son cœur, même très loin de lui, à l'éviter sur plusieurs journées s'il le fallait. Alors oui, il pense directement à elle, sans forcément se douter que Bill aurait pu attaquer son fils, ouvertement, dans son propre tipi. « Tu sais bien que c'est souvent Frances le problème, avec moi...mais c'était qu'une simple question.. » dit-il d'une voix peu hésitante, bien qu'il comprenne que Tucker et Frances n'ont pas actuellement de différent. Ils n'en ont presque jamais, en réalité. Il y avait au moins un Marsh qui s'entendait avec elle. Quoiqu'il en soit, et pour tout avouer, Adrian se sent un peu penot et se rend alors bien vite compte que le problème, est loin d'être Frances, mais BILL. Gardant tout de même les manches retroussées, le romancier se met à froncer durement les sourcils. Qu'est-ce que ce Bill venait de lui dire ? A en croire l'attitude de son fils, il n'a surement pas dû le féliciter pour sa demande en mariage. Autre sujet d'ailleurs, qu'Adrian souhaiterait aborder, par la suite... Mais chaque chose en son temps.
L'unique question que Tucker vient de lui poser, le transperce violemment. Il n'a plus de doute, Bill est bel et bien venue lui cracher une vérité et est en prime un véritable enculé. Chose qu'il prévoit sous peau de temps : lui faire bouffer ses dents et de regretter son existence. Ce Bill n'avait trouvé qu'à semer le doute en Tucker, alors qu'Adrian s'apprêtait justement à lui dire la vérité, à enfin répondre à ses questions. Bras pendants, sa méfiance s'éloigne alors qu'Adrian se crispe sur place, grimaçant de peu des sourcils tout en gardant le silence. Merde, il était donc au courant pour Autumn. Abaissant son regard en venant passer une main contre sa barbe, Littéralement, il se noie dans cette nervosité grimpante. Ca lui bouffait déjà les viscères, mais alors là...
Quoiqu'il en soit, il se devait de lui dire la vérité et arrêter de repousser encore et encore cette lourde discussion. Préférant alors s'assoir sur l'un des lits, il vient à poser ses coudes sur ses genoux, puis entrelacer ses doigts. « Bah justement..non. » Evitant le regard de son fils, le romancier se met à fixer un point sur le sol et alors que sa gorge se noue au fur et à mesure, il tente d'articuler. « T'es mon seul garçon, oui, mais t'es pas fils unique Tucker. » Laissant l'ambiance se plomber davantage, il redresse alors ses yeux noirs dans les siens et vient à soutenir son regard. « Je sais pas par où commencer..mais sache que je venais t'en parler. Parce que ça m'bouffe de l'intérieur, c'est trop lourd à porter, j'en peux plus...et désormais je suis prêt à répondre à toutes tes questions. » Il marque un temps de silence, fixant son regard dans le sien avant de venir passer une seconde fois sa main contre sa barbe. Soupirant discrètement, hochant négativement de la tête, se désespérant lui-même... Il savait que Tucker voudrait tout savoir, absolument tout. Mais Adrian redoutait dangereusement sa réaction, ses dires, aussi... Alors il se lance, dans un premier temps. « Autumn est bien ta sœur. Ta mère est tombée enceinte quelques mois après l'avoir revu. » C'est que le romancier paraît bien fertile, pour le coup. « Et j'ai toujours prit de ses nouvelles. » Il tient à le préciser. Mais pas sur que cette information lui plaise, ni tout ce qui compte lui dire par la suite, en vérité. Mais Adrian avait eut la chance d'être deux fois, un père. Et même s'il ne vivait pas auprès d'Autumn, il tentait toujours de garder contact avec son ancienne femme, de voir sa fille grandir, comme il le pouvait.
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Re: I've lied for you.
Mer 11 Jan 2023 - 12:35
Pourquoi semblait-il livide soudainement ? Tucker cessa les mouvements de vas et viens qu'il entreprenait depuis un moment. Il n'avait pas fait ça ? Si son visage fut fermé dès le début, la colère semblait s'ammenuir. Pour un sentiment de trahison intense.
Tucker était connu pour être bavard. Pour autant, à l'instant T, rien ne sort de sa bouche alors qu'Adrian indique. Avec un manque de tact certain, connu mais peu approprié, qu'il n'est pas fils unique.
- Tu te fiches de moi...
Qu'il murmure. Mais non. Les yeux rivés sur son père, Tucker n'en croit pas ses oreilles. Comme part hasard, il venait lui en parler ? Non. Il était surtout au pied du mur. Voilà ce que Tucker voyait. Serrant les dents, ses larmes menacent de s'enfuir quand la nouvelle tombe. Ce que Tucker reproche à son père n'est pas tant le fait d'avoir un enfant de plus. Non. Ce qui lui fait monter les larmes, l'injustice et la douleur, c'est bien de comprendre que son père était encore en contact avec sa mère alors qu'il ne cessait de poser question sur question sur celle-ci.
- Tu as gardé contact avec ma mère. Tu l'as revu. Tu lui a fait un enfant.
Qu'il répète. Et son ton est calme. Probablement trop pour la situation. Mais la nouvelle est difficile à avaler. Et il ignore comment réagir alors que ses émotions sont un amas d'incompréhension, de colère et de tristesse. Et lorsqu'Adrian ajoute en plus qu'il a prit des nouvelles constamment, Tucker ne peut que rire jaune.
- Content qu'elle ait eu deux parents. T'es qu'un menteur... Un putain de menteur. Toutes ses années, tu m'as fermé à la connaitre ! Et tu as osé... Tu as osé garder contact, la voir et la baiser en plus ?!
A chaque mot, le ton monte jusqu'à finir par crier complètement sur son père. Il s'en fiche de savoir que son père à souffert à la situation, se fiche du respect qu'il lui doit. Parce qu'il se sent blessé, mis de côté. Et il ne comprend pas.
- Qu'est ce qu'elle a de plus que moi?! Pourquoi elle a eu le droit d'avoir tout et moi, une question et je me prenais un non dans la gueule?! Pourquoi t'as fait ça ?! Toutes ses années ! Qu'est ce que j'ai fait bordel ?!
Tucker reprend les cents pas, agité. Partagé entre l'envie de fondre en larmes, l'envie de s'enfuir ou de continuer à hurler. Il avait presque envie de fracasser les meubles présents chez lui.
- Pourquoi tu m'as menti ! C'était quoi le but ?! Pouvoir tirer toutes les salopes du coin ?! Je fais quoi avec cette information ?! J'ai une soeur génial ! Mon père est un fils de pute de menteur ! Génial !
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- Tucker Marsh
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Re: I've lied for you.
Mar 24 Jan 2023 - 21:09
Adrian ne s'était pas attendu à ce que Bill l'ait devancé. A quel moment ce connard prenait la décision d'aller lui cracher de telles horreurs au visage de son fils, hein ? Ca, il ne le laisserait pas passer, non. Mais pour l'heure, Adrian se doit de passer son fils avant, et d'enfin, lui dire toute la vérité. Après tout, ca faisait bien longtemps qu'il essayait de la connaître, cette vérité. Il était donc temps de tout lui avouer, et ce, même si Tucker aurait désormais l'impression qu'Adrian ait été mit au pied du mur, suite au passage de Bill. Alors que non. Adrian s'apprêtait réellement à venir parler de tout ça avec lui, mais il doit bien avouer que de dire le contraire, est assez difficile pour le lui faire comprendre. Soit, le père décide de prendre place sur ce lit, soupirant par moment, mais avouant déjà de gros détails : comme la présence de sa sœur, Autumn ; et du fait qu'il avait bien revu sa mère, avant qu'elle ne tombe une seconde fois enceinte.
Forcément qu'Adrian redoutait la réaction de Tucker. Il ne saurait même pas comment réagir, si on venait aussi lui apprendre ça... Donc pour le coup, il ne pourrait pas s'interposer entre Tucker et la réaction qui s'empare de lui, au final. Ce serait injuste et immature de sa part. Alors Adrian encaisse, son attitude, ainsi que ses dires. Toujours assit au bord de ce lit, il redresse de nouveau son regard dans celui de Tucker avant de préciser calmement. « Oui, on s'est recroisé qu'une fois. Mais on avait pas vraiment prévu d'avoir un autre enfant. » Est-ce qu'on pouvait alors parler d'erreur ? Surement pas. Mais en tout cas, la seule erreur qu'Adrian remarque, ne provient surement pas de lui, mais de Cheryl. Vous saurez donc pourquoi, un peu plus tard...
Adrian n'est qu'un putain de menteur. A entendre ceci, ça le fait grincer des dents. Il en penche même la tête sur un côté tout en grimaçant, pour en accuser le coup. Il a mentit oui, mais seulement pour protéger son fils. Pas pour son plus grand plaisir. Mais ça, Tucker se veut encore bien aveugle. Donc il le laisse parler, quitte à ce que ça lui fasse du bien de décharger, des insultes ou autres injures, le concernant. D'un ton blessé, il décide tout de même de rajouter. « Bien sûr qu'on a recraqué l'un pour l'autre, on se faisait toujours autant d'effet, donc ca paraissait normal ! Mais... » Adrian n'arrive pas à terminer sa phrase et laisse alors Tucker faire gronder le timbre de sa voix au sein de son tipi...
A le voir aussi énervé, aussi blessé et commencé à s'agiter à faire les cents pas autour de lui, une pression de colère commençait sérieusement à grimper en Adrian. A vrai dire, que Tucker réagisse de la sorte, ça ne l'étonne point. Mais à l'entendre lui dire ça ... il ne peut l'accepter. Subitement, Adrian se lève du lit venant alors affronter de ses yeux noirs, le regard de son fils. « Tu vas la fermer oui ? Et enfin me laisser parler ?! T'es en train de faire le gosse là, à te tirer tes propres déductions alors que tu ne sais rien ! » S'avançant de quelques pas vers lui, la voix d'Adrian se veut d'autant plus grave et sèche. « Tu sais rien Tucker ! Et j'vais te dire pourquoi maintenant... » Ne le quittant plus des yeux, ses avant-bras se gonflent de colère et ainsi, sa gorge se dénoue. « Je t'ai menti toutes ces années, c'est vrai. Et tu croiras ce que tu voudras, mais si j'l'ai fais, c'était simplement pour te protéger. Et te protéger de ta mère !! A ton avis Tucker, pourquoi elle est pas là, hein ? » Le défiant davantage de ses yeux sombres, il pointe son index vers lui en grondant de nouveau. « Tu veux savoir pourquoi elle fait pas partie de ta vie ? Et ce, depuis ta naissance ?! Que j'te protège d'elle ? Sache que tu l'entendras qu'une seule et unique fois de ma bouche... Elle en a rien à foutre de toi... Elle ne voulait déjà pas d'enfant à l'époque, et je l'ai en quelque sorte forcé à te garder. Et tu sais quoi ? Le jour où t'es né..elle ne t'as même pas regardé. Elle t'a posé entre mes mains, en me disant "Voila ton fils" et elle s'est barré. Elle t'a quitté ! Elle m'a quitté ! » Homme amoureux qu'il avait été. Mais ça, Tucker ne peut que l'ignorer. « Je t'ai gardé. Je t'ai élevé en sachant pertinemment qu'un jour tu me les poserai toutes ces questions ! J'ai tenue jusqu'à maintenant, parce que ça me fait d'autant plus mal de te dire tout ça... » Adrian finit par marquer une pause, soupirant profondément, venant à serrer un peu de ses cheveux dans une poignée de main, tout en abaissant son regard. Puis d'une voix toujours aussi grave, mais plus calme et émue, il reprend. « C'était soit j'disais rien, soit j'disais à mon propre fils que sa mère n'a jamais voulu de lui. Et crois-moi que c'est pas c'que j'veux... » Qu'il dise à son fils que sa mère n'a jamais voulu de lui, le dévastait et Adrian ne pouvait imaginer ce que Tucker, ressentait, à ce moment là. Mais maintenant que c'était dit, il appréhendait d'autant plus ses dires... Se pinçant l'intérieur d'une joue avec ses dents, il repose alors son regard sur Tucker, et demande calmement, mais avec un palais remplis d'amertume. « Elle est là, la vérité. C'est ça que tu voulais entendre ? »
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Re: I've lied for you.
Mer 25 Jan 2023 - 12:32
- Ah bah si t’avais pas prévu alors, je me sens mieux.
Qu’il grommelle finalement dans sa barbe. En quoi toute la situation était plus simple à gérer en ayant cette information ? Tucker n’en croyait pas ses oreilles et ne savait pas du tout comment réagir. Sauf que la phrase qui suit ne lui plait pas du tout. Comment ça « c’était normal ». Les bras le long de son corps, Tucker résiste à l’envie d’en coller une à son propre père.
- C’était. Normal.
Qu’il répète d’un ton bien trop calme. Le peu d’information donné ne fait que réagir Tucker. Insultant, déchargeant la douleur que la nouvelle pouvait lui apporter, sur son père en se fichant du respect qu’il aurait du avoir envers lui.
C’est maintenant à Adrian de crier. Et se faire traiter de gamin est loin d’apaiser la colère de l’apprenti Berzerker.
- Et c’est la faute à qui si je ne sais rien ?!
Qu’il renchérit de plus belle. Il se sent trahit et pris pour un con. Mais cette histoire de protection, il ne fait que lever les yeux au ciel. Allons bon, qu’elle était donc la raison ? Et pourquoi le protéger lui plus qu’Autunm dans cette histoire ? Ca n’a aucune sens. Et la fameuse raison tombe. Il a l’impression que quelqu’un lui a arracher le cœur et qu’il est piétiné devant lui. Encore et encore.
Parce qu’il était finalement plus simple de se dire que la raison de sa non présence était moins difficile à accepter. Moins difficile à accepter qu’un simple rejet total de sa personne. Et si Adrian est connu pour son manque de tact, Tucker aurait préféré qu’il en utilise à ce moment précis.
Parce qu’entendre que la mère qu’il a idéalisé autant que possible n’en a finalement « rien à foutre » de lui, Tucker a l’impression que le reste des mots prononcés par son père ne sont que des murmures intempestifs. Que des mots qu’il ne veut pas entendre.
- Mais ça te dérange pas de revoir la femme qui n’en a rien à foutre de moi, de baiser à nouveau, de lui faire un second gosse au passage ? Parce que c’est normal.
Qu’il réponds d’un calme qui n’est qu’en surface. Mais si son père le voit encore comme un enfant. Ne comprend t-il pas la difficulté que Tucker a pour accepter une telle chose ? Et la question qu’il lui pose le fait froncer les sourcils. Tucker ne sait pas s’il veut pleurer ou hurler. Et là, c’est la seconde option.
- Tu te fous de ma gueule, c’est ça ? Tu veux que je te dise ce que je comprends ?! Et je m'en bats les couilles que ce soit une réaction de gosse ! Alors tu vas me laisser gueuler autant que je veux !
Qu'il grogne, vraiment pas content d'avoir été qualifié de gosse quand sa réaction est plus que légitime à son sens. Et même si elle ne l'ait pas. Il s'en fout.
- Même si tu voulais me protéger, t'aurais du me le dire ! Parce que j'ai passé toute mon enfance à idolâtré quelqu'un qui s'en foutait de ma gueule ! A tenter de trouver une raison à son absence ! Et quand bien même tu refusais que je la vois, t'aurais du me dire que tu avais fait un autre putain de gosse !
Plus de vingt ans de mensonge. Et ça, Tucker avait du mal à l'avaler. Du mal à l'accepter. Et si la douleur de savoir que sa mère n'en avait rien à foutre de lui était vive et violente, il refusait de se mettre à pleurer. Malgré l'envie.
- Mais non ! C'est ce fils de pute de Bill qui me l'apprend ?! Et commence pas à me parler de souffrance ! T'as perdu une meuf ! Te méprends pas, j'ai eu une bonne enfance mais tu peux pas savoir à quel point ça m'a pourri la vie ! De rien savoir ! J'espère que ta relation avec Autumn est bonne, vraiment ! Parce que celle avec ton fils est réduit à de la merde ! Je veux que tu t'en ailles ! Je veux plus te voir, casse toi !
Qu'il grogne d'avantages. Tucker veut être seul et il se retient de ne pas être encore plus virulent avec son père. Parce que l'envie de lui coller son point dans le nez est bien présente. Mais Tucker se sent mal, sent les larmes grimper à ses yeux sans les laisser s'échapper. Et toutes ses insécurités semblent presque exacerbés alors qu'il ne sait plus vraiment ce qu'il veut faire.
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- Tucker Marsh
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Re: I've lied for you.
Mer 25 Jan 2023 - 15:47
L'hypocrisie. C'est ce qu'Adrian détestait le plus au monde, après le mensonge. Bon ok, pour ce qui était du mensonge, il était drôlement pas bien du tout placé pour se défendre, mais de voir son propre fils, interagir de la sorte avec lui, en lui répétant qu'il se sentait mieux s'il n'avait pas prévu d'avoir un second enfant, lui donne littéralement une rage intérieure. C'est pourquoi, instinctivement, sa mâchoire vient à se crisper en guise de réponse. Est-ce que Tucker savait au moins de quoi il parlait ? Comme si Adrian avait choisis d'avoir un autre enfant, alors qu'il avait une chance sur jenesaispascombien que Cheryl tombe à nouveau enceinte, aussi rapidement, qui plus est. Personne n'aurait pu le prédire, et encore moins lui. Enfin de compte, Autumn, n'avait pas été un bébé attendu, ni désiré. Mais le choix de Cheryl, de garder cet enfant, l'avait ainsi rendu désiré. Et en tant que homme, Adrian n'aurait jamais renié une descendance. Mais ça, peut-être que Tucker se veut encore bien trop jeune pour le comprendre. Il l'ignore, mais sa réaction le fait penser que oui.
N'étant pas un père pour rien, Adrian se refuse de voir son fils dans cet état. Aussi énervé et blessé qu'il soit, c'est pour cela que la colère s'empare désormais de lui. Puis surtout parce qu'en le disant calmement, ça n'aurait pas finit par rentrer dans sa caboche. Alors autant gueuler un bon coup, histoire qu'il comprenne enfin ses raisons. Désignant son fils du doigt pour appuyer ses dires, leurs voix continuent de gronder à l'intérieur de ce tipi - qui au passage, n'en demandait pas tant. Sans attendre, Adrian réplique rapidement sur un ton mi-désespéré, mi-colérique. « C'était il y a des années Tucker ! On s'était revu par hasard. Je l'aimais à l'époque et j'aurais tout fait pour qu'elle revienne vivre chez nous. Je pensais qu'elle serait revenu tu vois. Et jamais j'aurais cru qu'elle allait retomber enceinte... » Qu'on lui dise franchement s'il y avait eu une meilleure réaction à adopter dans ces moments là, lorsqu'un homme seul retrouve la femme qu'il aimait... Ne pas lui adresser la parole ? Alors que c'était bien plus fort que lui. Ne pas coucher avec elle ? Alors qu'à aucun moment elle n'avait rejeté ses avances.
Tout lui tombe dessus.
Si à cet instant, un orage se serait mit à éclater, pour sûr que leurs voix auraient été bien plus impressionnantes. En tout honnêteté, Adrian tenait bien à savoir ce que Tucker pensait désormais. Bien qu'il comprenne aussi son désarroi, d'en apprendre autant, en si peu de temps. Qu'il comprend également la douleur dans laquelle il peut se mouvoir.
Adrian aurait dû lui dire, oui, c'est certain. Mais... « A quel moment ?! Dis le moi ! » Il marque une pause, le temps de rendre son regard plus soutenu et endurcit puis reprend avec cette même amertume. « Vas expliquer à un gosse de huit ans que sa mère ne veut pas de lui, vas lui expliquer les raisons ! Ca me paraissait impossible de te faire ça ! Et durant ton adolescence ? Tu crois vraiment que tu l'aurais mieux accepter ? » Il déglutit difficilement, se rendant bien compte qu'il avait idolâtré sa mère, tant d'années. Et qu'à chaque fois, dans ces moments là, le cœur d'Adrian s'était resserré in extremis. Adrian n'aurait jamais pu le lui dire avant. Du moins, pas avant que Tucker ait assez de maturité pour bien en comprendre les raisons.
Et alors que les dernières paroles de son fils l'achèvent sur place, Adrian n'ose plus hausser le timbre de sa voix. Il ne le regarde même plus, déposant son regard sur un second lit, appartenant à ce tipi. A l'intérieur de lui, le père se veut dévasté. Il s'attendait bien à ce genre de réaction de la part de son fils, mais ne pensait pas que de le vivre ainsi, lui fasse autant de mal... Restant sur ses positions, debout au beau milieu de son tipi, Adrian redresse alors son regard sur son fils, et d'une voix roque, il rajoute. « Non. Je partirai pas, pas comme Cheryl a pu le faire... » Grimaçant de peu les traits de son visage abîmé, il soupire. « Demande toi juste...t'aurais fais quoi à ma place ? » Simple question qu'Adrian lui pose, tout simplement pour que Tucker tente de se mettre ne serait-ce qu'un temps, à sa place. Bien que chaque homme réagisse au final, de manière différente. Mais au fond, Tucker et Adrian sont pareils. Et ce, même si leurs éducations ont été bien différentes aussi.
Démunie, il vient à poser ses poings sur ses hanches, relâchant ses épaules dans ce désespoir et abaisse de nouveau son regard sombre vers le sol. « Même si t'as besoin d'être seul, maintenant...j'vais rester là. »
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