Hazel essaie de temporiser et la gamine parvient à se libérer. Cette foire commence à lui taper doucement mais sûrement sur le système, et c'est sans doute pour ça que la pression qu'elle exerce du bout de sa lame s'accentue grandement sur la personne qu'elle tient : Ma patience a des limites... grogne-t-elle entre ses mâchoires serrées par la colère. Quand sa belle-sœur affirme qu'elle va en effet être violente, elle ne le dit pas pour plaisanter. Oh... Put-... L'injure contenu, l'homme se crispe, en essayant de se cambrer pour s'épargner une plaie douloureuse.

La menace tombe et l'hispanique a un rire sans joie qui lui échappe. Sa cruauté ne sera pas à prouver sur ce coup-là : elle a envie de tous les saigner jusqu'au dernier. Invite les, ça rajoutera de la matière à ma collection, peut-être que je pourrais m'en faire un joli collier quand j'aurais aligné toutes vos couilles sur un ruban, s'ils pensent qu'elle bluffe là-dessus, elle peut sans doute leur parler de sa collection restée à Portland, qui doit sécher en bocal encore aujourd'hui. Non non non ! On peut discuter ! On n'a pas d'informations, récupérez juste vos biens et on en reste là !

Ses yeux acérés reviennent se poser sur sa victime, qui a les mains levées et qui tremblent de plus belle qu'elle mette sa menace a exécution. Oh, donc tu admets que vous nous avez fait poireauté pour rien et que vous aviez prévu de nous prendre pour deux bouffonnes, j'ai bon ? La veine qui palpite à sa tempe n'augure rien de bon pour lui, sur ce coup-là. Et elle a les mâchoires tellement verrouillées qu'elle pourrait s'en déchausser les dents. Honnêtement ? Elle est à deux doigts de le bouffer.

Désolée madame, c'est notre... Notre mode opératoire, quoi... S'excuse-t-il comme un adolescent, sous le regard outré de ses partenaires. Alors, Ana a le geste aiguisé, celui qui vient lui coupé un morceau de la peau tendue qui soutient une de ses testicules : Aoutch ! Son sourire se fait mielleux sur l'instant, alors que son vis-à-vis écarquille le regard de surprise : J'ai coupé un peu, précise-t-elle. La prochaine, c'est tout qui part. Les mecs, s'il vous plait, elle est complètement tarée ! Pleure-t-il alors. Si peu... Vraiment, si peu.

Je sais que ce n’est pas surprenant, je suis pas reconnue pour avoir une présence très forte, mais je suis quand même déçue de voir que c’est limite si ces gens ne m’ignorent pas… Ma gorge se serre un peu en réalisant à quel point je suis juste un maillon faible, même la jeune qui vient de tomber du plafond s’en sort mieux.

Je dois m’écarter d’un par prudence, mais elle cogne et mord son agresseur et se sort de sa prise. Je m’attendais plutôt à la voir s’enfuir, mais elle se plante devant tout le monde en croisant les bras, réclamant ses affaires, parlant de son groupe qui coupe des têtes…

Ana pendant se temps perd patience et… bien je n’y peux plus rien. Ça parle de collier de couilles et je grimace bien malgré moi. Je… j’ai vu de la violence hein, j’en ai été victime… Avant et de puis la pandémie, mais je n’ai pas réellement été exposée à ce genre de choses en fait. Il semble que ça fonctionne ce genre de menace. Spécialement quand on agit après. Je porte sans m’en rendre compte une main à ma bouche quand Ana tranche un peu le testicule de sa victime.

Je suis… fâchée en fait d’entendre qu’ils se sont vraiment fichus de nous. Qu’ils semblent avoir volé la jeune à nos côtés en plus. Ils admettent que c’est leur façon de faire… des voleurs. J’ai presque envie de pleurer, je déteste cette tension, déteste que l’on me prenne pour une idiote. Je tremble sous l’émotion. Le chagrin, la honte, la peur, la colère.

Je sors finalement mon pistolet de son étui et je vise les voleurs.

- Vous la laisser reprendre ses affaires, nous on prend ce qu’on vous a donné pour parler jusqu’ici. J’essaie d’avoir un ton ferme, mais ma voix tremblote juste un peu trop.

J’ai déjà tué pour protéger les miens. Je le ferai à nouveau sans hésitation malgré tout le mal que ça me fait. Je ne m’imagine pas rentrer sans ma belle-sœur. Mon frère ne me le pardonnerait jamais et moi non plus.

- Je vous jure que je tire. J’ai les yeux un peu humides en disant ça, mais oui je n’hésiterai pas. Le collier, une balle ou vous vous écartez. Le choix est simple et je pris tout ce qui peut exister qu’ils s’écartent et que je n’ai pas plus de sang sur les mains.