Le Festival de Printemps ne pourrait définitivement pas être une meilleure occasion, pour agir une bonne fois pour toute: après tout, que demander de plus ? Avec la population happée par l’événement, difficile de faire mieux en terme de diversion: la majorité d’entre eux se trouveront là-bas, laissant ainsi la voie libre à toute potentielle action non loin du bidonville… Enfin, normalement.

De son côté, Elijah s’est préparé en conséquence, à l'aide de son statut de milicien: le contraire sera impensable à ses yeux, d’autant plus que… ses alliés du jour auront sûrement besoin du matériel qu’il possède, justement. Heureusement pour eux, Nader est tout autant équipé que lui. Alors qu’ils longent prudemment les limites du district cinq, tout en restant à couvert, quelques détails attirent l’attention de l’ancien agent du FBI.

Attention, chuchote-t-il à l’intention des autres. Il y a encore quelques retardataires du Festival, dans les parages. Raison de plus pour se montrer d’autant plus prudent, au risque de se faire surprendre, et d’attirer sur eux une curiosité dont ils se passeraient bien. Puis il jette une nouvelle fois un regard non loin d’eux. Dix personnes se trouvent non loin. Ça va être compliqué de les éviter. D’autant plus qu’il ne sait pas s’il s’agit de miliciens ou de civils…

Spoiler:

J’ai à peine dormi. Des cernes lourdes sous un regard rendu presque fou par la pression et les pensées qui s’affolent. Sur le chemin vers les barricades, le vent a porté à mes oreilles quelques paroles inquiétantes. J’ignore comment ils ont été mis au courant. J’ai peur du chemin qu’a déjà pu parcourir l’information. Et de ce qu’ils pourraient bien tenter pour nous mettre des bâtons dans les roues…

Je retrouve les autres près des murs qui nous séparent du cinquième district. On devine la musique et l’agitation du festival, lointain. C’est l’occasion rêvée pour agir, enfin. Faire bouger les choses… J’ai bien conscience du danger mais, honnêtement, je n’ai plus grand chose à y perdre.

Je les salue d’un hochement de tête. La tension est palpable, mais je suis rassuré de voir qu’ils n’ont pas abandonné cette idée. “D’autres disgraciés seraient prêts à tenter de nous arrêter. J’ignore comment ils sont au courant, mais… il faudra être prudent.” Dans un murmure, avant de lever le regard, désigner d’un signe de tête les quelques personnes qui se baladent encore dans le coin. Ils sont quatre. Peut-être de ceux qui veulent tenter quelque chose. Peut-être même de la milice. D’ici, difficile à dire.

Dés:

Elle se sent évidemment nerveuse avec tout ça. C'est le grand jour, d'une organisation déjà incertaine et qui a eu le mérite de perturber tout le monde. Avec la fête du printemps, Neela ne sait pas trop ce qu'il va se passer, pourquoi, comment, elle sait juste que la diversion est trop belle pour la manquer aujourd'hui. Remontant son écharpe sur son nez, elle a noué ses cheveux en une tresse parfaite. Min-Oh est déjà positionné à l'hopital, il sait qu'il va arrive nombre de blessés, sans doute en tout cas, même s'il ne l'espère pas.

Sun-Hi est d'ailleurs avec lui, puisqu'elle est une mère révolutionnaire trop occupée à libérer les opprimés. On peut tenter de les attirer ailleurs, si on demande gentiment, propose-t-elle en haussant les épaules. Pourquoi pas poser la question, et ensuite leur botter le cul ? Si ceux sont des miliciens, elle laisse Elijah s'en charger. Si ceux sont des civils, son aura pourra faire la différence, elle les orientera vers la fête.

Spoiler:

C'est la boule au ventre que je me suis préparé pour rejoindre les autres. Neela a fini par me convaincre de les aider, de profiter de la Fête du Printemps pour passer à l'action, j'ai la ferme attention d'aller aider Phoebe et les autres disgraciés et de pouvoir enfin les libérer de leur prison.

Pour l'instant, nous progressons doucement vers le Bidonville. Nader en profite pour me filer l'une de ses armes, me disant que j'en aurais certainement besoin. Cela ne me rassure pas vraiment mais au moins, j'aurais de quoi me défendre si les choses dégénèrent, bien que je ne sois pas un bon tireur. Je remercie l'homme néanmoins alors que nous avançons toujours avec discrétion. Mais très vite, Elijah remarque la présence d'une dizaine de personne non loin de nous. Concentré, je scrute à mon tour les environs, parvenant à percevoir une voix. Un homme semble râler, soufflant quelques paroles incompréhensibles « ... ça ne devait pas se tenir là-bas, on dirait une démonstration de force. » Je fais signe aux autres de ne pas bouger. « J'entends des miliciens. » Je n'ai pas vraiment de doute, l'homme semble évoquer la Fête du Printemps... Alors ? Que peuvent-ils faire pour passer sans éveiller les soupçons ?

Spoiler:

C'est le jour J. Allie sur mes talons, je suis plus fébrile que jamais, rendue autant excitée par ce moment attendu depuis des lustres, qu'angoissée à l'idée que tout se passe mal. Mais en même temps, qu'est-ce qui se déroule bien à Walla Walla ? Je n'ai clairement plus le loisir d'éprouver ce genre de craintes, tandis que je rejoins mes camarades, avançant à pas déterminés, du moins c'est ainsi que je le conçois, vers le mur nous séparant du reste de la Ville.

En chemin, je me concentre, essaie de faire le vide dans ma tête pour me focaliser sur notre unique action du jour. Ce qu'on s'apprête à faire... revêt tous les risques du monde, mais rassemble toutes mes envies de destruction également. Et en cela, j'en suis dangereusement ravie, alors que je rejoins bientôt Ray et que j'écoute son avertissement. La naissance d'un sourire sur mes lèvres se fane quelque peu, et c'est une moue hargneuse qui prend la relève, pas sympathisante pour un sou : « Fais chier, y aura toujours des trouducs pour se dresser sur notre chemin. » Je secoue la tête. Nope, des mois qu'on se prépare pour ça et qu'on attendait l'occasion parfaite pour poser nos bombes. Ce ne sont pas des restes du genre humain abandonnés ici qui vont nous faire tout arrêter. « Continuons, faisons en sorte d'éviter les autres disgraciés. » Et si on n'y arrive pas ? Urgh, on n'en est pas là, et je tente d'ignorer délibérément les quatre personnes que nous désigne le brun, priant pour qu'on ne se fasse pas remarquer.

Spoiler:

Le grand brun s'était préparé pour ce jour. Avec Neela et Louisa, ils avaient monté un plan pour essayer de faire évader un maximum de disgraciés du bidonville. Pourquoi ? Parce qu'ils ne méritaient pas de vivre dans de telles conditions. Au vu de toute cette merde, ils méritaient de vivre dans un minimum de confort, et avec le nécessaire pour manger et se nourrir. Or là, ils étaient traités... comme des moins que rien. Alors ils allaient profiter de ce "jour de fête" pour s'exécuter. Enfin.

Comme il habitait dans le district cinq, il put se faufiler pour éviter la foule, et faire un léger détour avant de retrouver ses compagnons du jour. Ils semblaient déjà tous au complet, il était le dernier arrivé. Peu après être arrivé à leur hauteur et suite à un hochement de tête en guise de salutation il se tourna légèrement, le regard grave, pour voir en direction du petit groupe de 10 personnes présent un peu plus loin. Mais ils décidèrent d'emboiter le pas et se diriger vers le bidonville. Silencieux, le grand brun gardait un œil sur le groupe, lorsqu'il vit l'un d'entre eux se détacher du reste. Il serra les mâchoires et les poings, avant de parler à voix basse.

- Merde... L'un a quitté le groupe... S'il se dirige vers ici, je rejoins l'idée de Neela.

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