Une fois la branche déplacée, la jeune femme le remercie, lui proposant de la suivre pour relever ses pièges. L’homme décide d’accepter ; bien qu’il ne soit pas des plus chaleureux. « Pourquoi pas. » Souffle-t-il avant de la suivre. Et alors qu’ils se mettent en route – lui toujours silencieux – la brune s’adresse de nouveau à lui. « Hum. » Se contente-t-il de prononcer à l’évocation d’Olivia. L’entente avec cette dernière n’est pas au beau fixe depuis un moment mais il ne laisse rien paraître, acquiesçant simplement d’un signe de la tête.

Puis, il prend le temps de répondre à sa dernière remarque. « Nos chasseurs, oui. Mais je ne suis pas le meilleur d’entre eux. » S’il avait appris quelques techniques de pistage et d’approche, il restait un piètre tireur à l’arc. « Je ne maîtrise pas vraiment le tir à l’arc comme nos meilleurs chasseurs… Je suis plus doué avec une lance, mais ça demande beaucoup plus de discrétion. » Chose qu’il pouvait encore avoir du mal à faire.  

Comment souvent, il n’a pas de mal à remarquer la gêne que peuvent éprouver ses vis-à-vis à ses côtés. Encore une fois, il se retrouve face à une jeune femme qui ne semble pas vraiment à l’aise près de lui. Mais ce n’est pas pour ça qu’il va se forcer à sourire ou se montrer plus sympathique. D’ailleurs, l’ancien profiler ne se montre pas vraiment bavard alors qu’ils avancent dans la forêt.

C’est finalement la petite brune qui vient briser le silence qui les entoure. L’afro-américain capte son regard alors qu’elle lui pose quelques questions. « Non. Je fais partie des combattants. J’ai quelques notions de pistage mais ce n’est pas mon point fort. » Rien d’étonnant pour un ancien citadin tel que lui. Chez The Hallows, il a appris énormément de choses : monter à cheval notamment. Mais il lui reste encore beaucoup à apprendre, il en est conscient.

Et alors que la brune s’occupe de sa proie, l’ancien agent n’est pas particulièrement sensible au sort réservé au lapin. « C’est déjà pas mal. Poser des pièges demande de l’ingéniosité et pas mal de patience. Ce n’est pas donné à tout le monde. » Ça aussi, il en a appris les bases. Mais entre la théorie et la pratique, il y a bien souvent un monde. « Personnellement, je suis plus doué pour le combat et le tir. »

Lorsqu’elle lui propose de lui montrer comment réaliser des collets, l’ancien agent acquiesce d’un signe de la tête. « Pourquoi pas. » Tout apprentissage est bon à prendre et Adam n’est pas du genre à rechigner lorsqu’il s’agit d’acquérir de nouvelles compétences.

Le duo se met alors en route. L’afro-américain suit la jeune femme, le trajet jusqu’au premier collet se fait en silence. Seul le craquement des feuilles et des branches se fait entendre sous leurs pieds. Et s’ils ne trouvent rien dans le premier piège, l’homme est finalement alerté par du bruit à quelques mètres de là. « On dirait bien que tu as attrapé quelque chose. » Dit-il alors qu’ils progressent toujours.

Mais en approchant, Adam remarque qu’ils ne sont pas les seuls à avoir été alerté par les bruits de l’animal pris au piège. Un rôdeur semble vouloir s’inviter à la fête. Le profiler n’hésite pas un instant, avançant d’un pas décidé vers la charogne pour la saisir à la gorge. Saisissant son couteau, il vient machinalement planter sa lame dans le crâne caoutchouteux de la créature qui ne tarde pas à s’effondrer par terre. Il repousse la dépouille du bout du pied avant d’essuyer son arme sur son pantalon. « Juste à temps pour sauver ton repas. » Ajoute-t-il finalement « Tu peux t’occuper du lièvre, je surveille les environs. »