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Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 14:54
what i am
Brillante Observatrice Sociable Persévérante Courageuse Vénale Manipulatrice Rancunière Orgueilleuse Peste | « Tout d'abord en tant que spécialiste en biochimie, Louisa a en sa possession de nombreux produits chimiques très dangereux qui... non mais vous vous attendiez à quoi ? Des baskets qui lui permettent de s'en aller quand il faut s'en aller, un téléphone portable qui ne fonctionne plus depuis deux ans et quatre couteaux qui ne sont pas rouillés et qu'elle peut utiliser pour se défendre quand elle n'a pas la possibilité de fuir ou de se faire aider. « La biochimiste, bien qu'issue d'une famille aisée, a connu assez de déboires même avant les événements de 2005 pour savoir se débrouiller et sauver sa carcasse. Ça ne passe pas par du tir de précisions sur cadavres mais par un habile travail d'incruste auprès de ceux qui ont les connaissances et les équipements nécessaires... « Elle garde toutefois sur elle quelques affaire assez basiques dans un sac à dos : des vêtements, quelques produits d'hygiène – vous savez à quel point c'est compliqué de trouver des tampons en pleine apocalypse ? – une bouteille qui n'est pas toujours pleine, une couverture de survie et quatre briquets. Elle a aussi réussit à conserver son permis de conduire, c'est complètement stupide de le conserver mais elle ne parvient pas à s'en défaire. Elle avait un gourmette à laquelle elle tenait mais qu'on lui a dérobée, des boucles d'oreille qu'elle a donné pour passer un barrage, de l'amour propre qu'elle a dû abandonner sur un coin de route... « Armée de son mètre cinquante sept et de sa faible stature, Louisa ne compte pas sur sa force physique pour la sortir des situations problématiques. Ses années de gymnastique lui ont permis de développer une certaine souplesse, si on peut considérer cela comme une caractéristique physique. Pêle-mêle : elle a un tatouage de dauphin qu'elle a eu la bêtise de laisser un ami lui tatouer au collègue, sur la cheville gauche. Deux de ses doigts ne se plient plus à la main droite. Elle possède une cicatrice sur le genou gauche, vestige d'une époque où il était plus aisé de trouver une bouteille de vin qu'un cadavre. |
évolution psychologique
Brillante : Louisa est une femme intelligente, elle en est consciente et c'est sa confiance qui lui a permis de tenir bon pendant les années de galère. Et puis, elle s'imagine que les personnes bêtes n'ont pas d'ambition, et pas vraiment conscience de leur condition. Habituée à un certain confort dès sa plus jeune enfance, la ruine de ses parents a été un véritable choc psychologique, autant que matériel.
Fidèle aux apparences, elle a toujours réussi à mettre en place des astuces et stratagèmes pour ne pas que sa situation ne soit rendue publique. Caractériels, ses parents étaient en froid avec la plupart des membres de la famille paternelle, quand les membres de la famille de sa mère se comptaient sur les doigts d'une main, et ils ne possédaient pas de situation correcte. De fait, elle a su mettre son égo de côté pour travailler et subvenir à ses besoins. Matérialiste, Louisa a toujours eu du mal à se séparer de ses affaires, accumulant même parfois jusqu'à la déraison. Les apparences ont toujours eu beaucoup de valeur à ses yeux. Est-ce que ça l'a rendue vénale ? Sans doute mais même si de l'argent ne rend pas heureux, il est toujours plus heureux de pleurer dans un canapé que dans un carton.
D'ailleurs, en dépit de la bonne volonté de ses parents, elle s'est rapidement rendue compte qu'elle devrait se débrouiller par elle-même pour avoir ce qu'elle désirait. De l'argent pour financer ses études, son mariage pour s'assurer la sécurité d'un foyer et d'une situation correcte, et finalement le sabotage de son mari pas seulement pour l'argent mais aussi par sentiment de revanche. Même si l'orgueil ne permet pas à Louisa de savoir correctement exprimer ses sentiments, elle ressent les choses avec assez d'intensité pour ne pas savoir comment réagir avec mesure et distance. Les commentaires désobligeants – même venant d'inconnus – la touchent à chaque fois, les insultes ou les critiques sont toujours pris par la blonde comme personnels.
Bien évidemment, l'épidémie n'a pas permis à Louisa de conserver la maison dans laquelle elle vivait, ni la plupart de ses biens matériels. Elle avait fait le deuil de son mariage avec Sebastian avant même leur rendez-vous – reporté après la fin du monde manifestement – mais ça a été terriblement compliqué de faire celui de sa bibliothèque ou sa collection de vases. Le départ le plus compliqué fut le premier mais elle a bien compris qu'elle devrait s'adapter pour survivre. La survie est un jeu dont elle ne possède pas les clefs. Elle sait très bien commenter porter plainte, elle sait utiliser le système et ses codes mais une fois rendus dans leurs états les plus primaires, Eva Louisa sait bien qu'elle dépend des autres...
Peu encline à s'attacher à « des bouseux qui voudront la manger un beau matin », Eva-Louisa ne s’embarrasse pas vraiment de moults amis ou compagnons d'armes... Elle se montre opportuniste et écarte ceux qui sont une gêne pour elle. Elle reste avec les plus forts ou les plus puissants, elle fait ce qu'on attend d'elle en glissant un commentaire hautain ou méprisant et elle s'en va quand elle sent que le vent est en train de tourner. Assez délicate jusqu'au collège, elle a appris à se salir les mains quand elle a dû payer ses études mais elle n'était tout de même pas préparé à l'horreur de l'épidémie. En tant que biochimiste, elle reste accrochée à l'idée que tout se transforme, et que peut-être leur société pourra retrouver un minimum son visage passé... un jour.
Story of survival
Pre-apocalypse
••• 1981 : Eva Louisa est la fille unique d'une famille aisée. Le père – Viggo est un banquier Américain dans ce que les États-Unis ont de plus beau, il est très porté sur les placements, les investissements et se plaît dans le portrait somme toute classique d'une famille « normale ». La mère – Aurelia a été mannequin dans ses jeunes années et elle apprécie sa retraite précoce dans les soirées mondaines et des événements en ville. Confiée aux bons soins de sa nourrice Chilienne, Eva Louisa (aussi surnommé Luis par la femme qui a la quarantaine à ce moment-là, et pas de famille ailleurs qu'à Buenos Aires) grandit dans le confort et sans se préoccuper des détails matériels. Ce qu'elle veut, elle l'a aussitôt et elle ne se montre pas exigeante à l'outrance. Elle sait juste profiter de ce qu'elle a...
••• 1992 – 1996 : Collège. Élève intelligente, elle fait partie des clubs les plus populaires de son école, puis du collège. Dans un établissement privé, elle se trouve dans la cour voisine des élèves au lycée et se glisse parfois dans les couloirs. Sociable, elle parvient même à se faire quelques amis dans cet établissements où elle ne suit pas encore les cours. C'est une adolescente pleine de joie de vivre, elle aime les week-ends au bord des lacs, les hôtels, les nouveaux vêtements, les foires... Elle fait du tir à l'arc et de la course à pieds, elle aime les concours d'orthographe et dessiner des vêtements. On la voit souvent traîner à la fin des cours de biologie et de physique-chimie, passant son temps entre la maison, la bibliothèque et les soirées où ses parents ne veulent pas qu'elle se rende...
••• 1996 – 1998 : Lycée. Peu après son entrée au lycée, son père perd l'intégralité de leurs capitaux avec un placement foireux en bourse. En dépit de la rancoeur d'Aurelia, ils choisissent de rester ensemble pour leur fille et pour leur position au sein de la société. Son père et sa mère prennent plusieurs boulots chacun pour laisser Eva Louisa dans l'établissement privé où elle suit les cours. Elle abandonne quelques clubs et se dédie principalement aux cheerleaders et à ses entraînements de gymnastique. Limitée dans ses nouveaux vêtements, elle s'investit dans la couture sur les rares soirées qu'elle passe chez elle. Avec soin dans le choix des tissus, elle prétend un goût de la mode supérieur à ce qu'elle peut trouver dans les boutiques en ce moment. Ses entraînements et ses soirées à la bibliothèque prennent tout son temps. Progressivement, elle ne supporte plus de voir ses amis et préfère les snobber que leur dire la vérité, elle ne rentre pas chez elle et n'y reçoit personne. Elle reste invitée aux soirées par ceux qui veulent qu'elle soit présente, son franc parler et ses commentaires acides faisant souvent l'animation autour d'elle.
• 1997 : Courtisée, elle est dans la ligne de mire de deux garçons de son lycée : Sebastien et son cadet Roman. Sebastian semble plus posé et Roman plus sanguin. Au début, c'est amusant de balancer de l'un à l'autre, cette attention comble Eva-Louisa qui trouve elle-même un petit boulot de nuit pour compenser son besoin d'argent. Sentant que la situation de ses parents ne s'arrangera pas – ne sera pas la même qu'avant – elle prend le parti de miser sur un cheval pour assurer son avenir... Sebastian est intelligent, et il risque d'avoir une bourse et un beau parcours. C'est lui qu'elle choisit même si la sincérité de Roman la fait regretter ce choix en quelque sorte, mais c'est le bon choix. Elle calcule de lui mettre la main dessus avant qu'il ne parte à la fac. Du brouillon, de l'adopté et de l'accident, elle se dit qu'elle s'arrangera avec le brouillon.
• 1997 : Sebastian part comme prévu à la fac, au MIT plus exactement. Ils ne se voient qu'aux vacances, Eva-Louisa exige de lui qu'il vienne la voir dès qu'il vient, elle veut qu'ils prennent la voiture et partent ensemble, qu'il lui achète des cadeaux, elle veut tout de lui, y compris ce qu'il ne sait pas offrir : son temps. Toutefois un peu naïve et trop sûre de l'emprise qu'elle a sur l'aîné Brody, Louisa ne s'imagine pas qu'elle n'est qu'une sorte de passe-temps de week-end, et de vacances... elle aime raconter qu'ils vont se marier, la belle maison dans laquelle ils vont vivre. Elle dessine sa maison entre deux entraînements. Elle rencontre un étudiant en biochimie lors d'une visite de la faculté mais reste fidèle à ses projets.
••• 1998 – 2005 : Difficilement, Eva-Louisa entre à l'université de Portland. Elle y suit un cursus en biochimie.
• 1998 – 2001 : Elle a deux boulots en parallèle de ses cours et ne supporte plus beaucoup de sortir. Entre les livraisons qu'elle fait sur son scooter et les cafés qu'elle prépare, en exigeant des postes qui ne nécessitent pas trop de contact avec les gens... pour ne pas croiser quelqu'un qu'elle connaîtrait. Elle travaille loin de la fac, cumule la fatigue mais elle pense que Sebastian attend impatiemment de finir le MIT pour revenir à Portland. Elle n'a pas vraiment de contacts avec les frères Brody mais se rend souvent chez Abigail et fréquente un peu Ana. Sa future belle-mère lui dit d'être patiente avec Sebastian, de l'attendre et qu'il est « le meilleur des trois frères ». Eva-Louisa se sent malheureuse, et isolée mais elle maintient un niveau de vie correcte et ne voit pratiquement plus ses parents. Elle passe par contre quelques après-midi avec sa nourrice.
• 2001 : Le patriarche des Brody meurt. Eva-Louisa y voit une aubaine ! Sebastian rechigne à reprendre la société toutefois, malgré les appels du pied d'Abigail et de Louisa, Roman s'engueule avec tout le monde comme d'habitude et Junior – Daemon – a décidé de se maintenir dans une vie que Louisa juge médiocre... Un soir, Roman se prend la tête avec Ana qui part chez son petit copain sur un coup de tête, elle boit chez lui et se tue sur le chemin du retour. Sebastian prend alors sa place, pour le grand soulagement de Louisa. Elle est d'ailleurs présente lors de la bagarre qui éclate entre son compagnon et le plus sanguin des Brody. Elle ne manquera d'ailleurs pas d'appeler le Procureur pour expliquer la menace que représente le cadet pour toute la famille. Sebastian ne porte pas plainte mais Louisa est à la fois soulagée de savoir Roman écarté du tableau et attristée de le voir ainsi perdu. Avec ce casier, il tombe totalement en disgrâce dans son estime.
••• 2005 – 2015 : Après ses études, Eva-Louisa trouve vite un poste dans la recherche. Elle a un salaire confortable. Elle a d'ailleurs eu son mariage de reine, et elle regarde sa photo de mariage comme un trophée tous les jours ! Malheureusement, les signes ne trompent pas et bientôt, elle réalise que Sebastian est infidèle... messages, parfums ou rendez-vous, il n'essaie même pas de le cacher. La biochimiste réalise qu'elle aurait préféré ne pas savoir...
• 2006 : Après des tentatives de le rendre jaloux, des menances et des disputes, Louisa accepte sa situation. Elle développe quelques mauvaises habitudes et s'occtroie un verre de temps en temps pour supporter l'absence de Sebastian et le fait qu'il passe plus de temps avec sa mère qu'avec elle. Un soir, elle tombe d'ailleurs totalement saoule dans ses escaliers pour ne se réveiller que le lendemain avec une importante plaie au genou. Elle ne dit rien, pour Abigail et vis à vis de leurs « amis »... Seule, elle rumine souvent et en viendra même à écrire une lettre dans laquelle elle se plaint de son mariage à Roman dont elle ne saura même pas s'il l'a reçue.
• 2008 : Nouvelle stratégie, Louisa arrête la pilule et propose à Sebastian qu'il ait des enfants. La seule et unique gifle qu'elle reçut de son mari fut le rire guttural avec lequel il envahit la maison ce jour-là. C'était une robe rouge qu'elle portait, ce jour-là. Quand Sebastian a ouvert des yeux ronds et s'est mis à gorge déployé alors qu'elle venait de lui dire qu'ils pourraient fonder leur propre famille, et avoir des enfants... Dès lors, il avait scellé son sort. Viggo était banquier, la jeune femme avait bien conscience que les mouvements opérés par son mari n'étaient pas nets. Elle allait le condamner.
• 2010 : C'est à ce moment-là qu'elle commence à monter un plan contre l'aîné des Brody. Elle réunit quelques pièces et consulte un avocat pour réaliser qu'il l'a coincée sur le contrat de mariage. Elle prépare un dossier pour le fisc. En parallèle, elle fréquente un de ses collègues duquel elle essaie de tomber enceinte pour coincer Sebastian avec une pension alimentaire.
• 2010 – 2014 : Elle réalise de nombreux tests pendant les multiples absences de Sebastian pour réaliser qu'elle a des problèmes de fertilité... Elle opère donc des détournements de fonds dont elle fera endosser la responsabilité à Seb. Elle envoie son dossier au fisc et alors qu'ils font des ravages dans les comptes de sa minable société, elle demande le divorce. Avec l'exigence de garder tous les biens.
Post-apocalypse
••• Octobre 2015. Découverte
« Elle est arrivée au bureau il y a déjà trois heures quand Felipe passe la porte en agitant deux billets d'avion, un sourire au coin des lèvres. Même si ce n'est plus une surprise pour Sebastian que les papiers du divorce vont arriver chez lui, le collègue de Louisa sait qu'elle attend que tous les papiers soient en règle pour pouvoir penser à l'avenir. Il a du mal à patienter, elle en est consciente mais elle fait passer ses propos impératifs en premier, et elle ne souhaite pas que son futur ex-mari ne la coince en disant qu'elle le trompe elle aussi. Aussi, elle penche tout de même la tête sur le côté pour observer la destination : Seattle. « Il veut m'emmener à SEATTLE ce blaireau ? Non mais tu rêves ? » qu'elle se demande, les yeux exorbités. Finalement, elle détache son attention des deux billets, sentant bien la déception de Felipe qui les observe, comme s'il cherchait vraiment ce qui a pu provoquer le refus de la demoiselle. Il explique finalement qu'un laboratoire de Seattle l'a convoqué car ils ont besoin de lui et qu'il pensait que ça pourrait être bien de prendre un hôtel. L'index accusateur se dresse alors dans sa direction :
▬ Ecoute Jose...
▬ Felipe...
▬ Oui, peu importe... dit-elle en balayant l'objection d'un vague mouvement de la main. En réalité, elle sait bien comment il s'appelle, elle ne se trompe jamais sur les prénoms mais elle sait combien c'est vexant. Elle se souvient d'une fois où belle-maman a osé l'appeler Maria. Non mais Maria ? Elle claque presque son dossier sur le côté et cale le dos dans son siège pour considérer l'homme en face d'elle. Commençant à parler, elle désigne l'alliance sur son annulaire droit comme une sorte de bouclier magique : Je suis mariée Felipe, et tant que le jugement n'est pas rendu, je préfère ne pas donner de munitions à Seb. Et puis Seattle... pour le boulot... on a quand même vu mieux, tu crois pas ? Son ton se radoucit et elle lui recommande d'aller à son truc à Seattle, de visiter la ville en lui disant qu'il aura le temps de réfléchir à quelque chose de plus... ambitieux.
Manifestement, son sens du challenge est enfin éveillé puisqu'il sourit et abandonne le bureau. Non mais Seattle, quand même ? Faisant rouler le siège près de la fenêtre, Eva Louisa s'y poste et observe la superbe vue qu'elle a négociée. Vivement qu'elle puisse mettre la main sur son jackpot. Première étape, racheter la maison de ses parents car même si elle reste un peu fâchée contre son père, elle songe aux efforts qu'ils ont déployés tous les deux pour la laisser dans son collège. Seconde étape, changer de voiture, et prendre la première qui passera.... Les yeux dans le vide, Eva-Louisa prépare ses projets pendant que Felipe jette l'un des deux billets à la poubelle. Felipe ne revient pas à l'issue de ses sept jours de travail. Au lieu de ça, les bureaux et le laboratoire sont réquisitionnés, ainsi que le personnel de FaustiLab. Les militaires sont partout...
••• 2016. Le grand départ.
« Les portes sont fermées à clef, verrouillées jusqu'en haut. Sebastian n'est pas venu, il est probablement mort. Mort entre les cuisses d'une connasse qui espérait que ce lâche allait pouvoir la sauver et la mettre en sécurité. Nouant un foulard autour de ses cheveux, elle jure sur cet incapable qui n'a même pas été foutu de la rejoindre chez ses parents... qui eux-mêmes n'étaient plus là... Elle a allumé un feu dans la cheminée et s'est posée pour essayer de réfléchir au comportement à adopter désormais...
Elle a envie d'y croire, que les choses vont s'arranger et qu'elle pourra rentrer chez elle. À l'extérieur, il a commencé à neiger et il y a le plein d'essence dans la voiture. Une valise, est-ce qu'elle pourra vraiment se promener avec sa valise ? Les pillages ont commencé il y a plusieurs semaines en commençant par Seattle. Elle entasse des dizaines de bagages sur la table sans savoir lequel prendre en priorité. Son argent pour commencer, ses bijoux, ses objets de valeur, mais aussi ses médicaments, des vêtements, elle a mis ses photos sur clef usb, il n'y a plus de réseau depuis plusieurs semaines, elle ne sait pas comment joindre ses parents alors elle met sur la plage arrière tout ce qu'elle peut. Ses mains tremblent sur le volant.
À l'extérieur, il y a une odeur omniprésente sans que Eva-Louisa ne sache vraiment l'identifier. Une puanteur qui mêle la putréfaction, l'essence, la combustion... Elle met le contact et passe difficilement entre les voitures accidentées qui jonchent les rues. Des ombres courent à droite, à gauche. Dans « Je suis une légende », il y avait au moins une garantie de sécurité quand le séduisant Will Smith sortait en pleine journée. Verrouillage des portières et à peine cinq kilomètres après avoir quitté la maison, Eva-Louisa se retrouve coincée à une intersection complètement condamnée. Dans le rétroviseur, elle aperçoit des groupes qui se dirigent dans sa direction. Elle aurait dû dire oui quand ses connaissances du club de prières lui avaient proposé de venir s'amuser au stand de tir. Au lieu de ça, elle avait commandé un vase en cristal rose Emile Gallé... Hé merde.
••• Eté 2017. Rédition.
▬ Je rêve ou tu as des cigarettes ? qu'il s'exclame en espagnol en regardant Louisa avec des yeux ronds. Elle hausse des épaules mais prend tout de même le soin de mettre ces trois précieux bâtons de nicotine de côté, précisant que ce sera pour une grande occasion. À vrai dire, elle ne fume même pas. Elle a toujours préféré un petit apéritif en fin de journée à une cigarette qui donne les doigts et les dents jaunes et qui file une odeur putride. Devant la fenêtre, les cagettes s’amoncellent de tous les côtés avec des plantes qui peinent à pousser à cause du manque d'eau. Les voyages au fleuve sont devenus plus dangereux, donc plus rares, et le petit groupe d'Eva-Louisa fait avec les moyens du bord. Seule consolation : Johenna qui chante des chansons des Rubettes quand elles sont en haut de ce qu'elles ont ironiquement appelé « Le Donjon ».
Où ça ? Dans la Union Station de Portland où elles ont trouvé refuge. Un maigre passage permet d'accéder à l'étage et la biochimiste s'y est établi avec sept de ses compagnons de survie. L'un d'entre eux, un Mexicain arrivé illégalement sur le territoire Américain, reste constamment collé à Eva-Louisa. Et pourtant elle lui a dit qu'elle vote à droite et qu'elle a peur qu'il l'agresse en pleine nuit mais comme elle le lui dit en espagnol et qu'elle est la seule à le parler, il reste avec elle. Finalement, elle s'est habituée à sa présence – son OMNIPRÉSENCE – et elle s'est très vite attirée ses bonnes grâces. En traductrice qui fait le texte qu'elle veut, elle est souvent parvenu à l'isoler pour qu'il choisisse de l'accompagner quand elle sort. Il l'observe ranger ses trois pauvres cigarettes puis désigne les plants de ciboule d'un geste du menton en lui réclamant quelques fleurs.
▬ Pas d'eau, pas de fleurs, qu'elle explique en tendant un index accusateur dans sa direction. Un massif serait plus pratique mais non-seulement Louisa n'a pas confiance dans les saloperies que n'importe qui pourrait mettre dedans, on pourrait les lui voler, les morts vont marcher dessus et cracher leur vieux sang visqueux sur ses belles fleurs : no way... Même si la floraison est plus difficile d'ici, elle est moins risquée... Il lui fait un signe de tête et elle soupire en attrapant son sac...
Vingt minutes plus tard, les voilà à marcher dans Portland pour rejoindre le fleuve à quatre. La femme accompagne ses trois compagnons de voyage avec les jerricans – jerricans qu'elle refilera bientôt à l'un d'entre eux en prétextant un caillou dans sa chaussure... C'est épuisant cette sorte de tension entre ce qui tend à devenir la routine du quotidien et cette vigilance constante qu'on exige d'eux. Surtout quand il faut autant se méfier des morts que des vivants. Des groupes se sont établis ici et là, et les survivants de la gare tâchent de ne pas les croiser. Sur l'avenue déserte, Eva-Louisa tue le temps en portant son portable déchargé à son oreille et entame une conversation avec elle-même. On lui somme de se taire :
▬ Une seconde ma chérie, je te reprends tout de suite. Elle cale la main sur le bas de son téléphone, feintant de bloquer le son de sa voix pour son interlocutrice. J'ai. Besoin. de contacts. Sociaux. Normaux. D'accord ? Il y a deux ans, on nous a bassiné le cul aux informations en disant que tout se passerait bien et que la situation était sous contrôle, j'ai passé quatre mois dans ma bagnole sans essence à prier qu'aucun MORT ne me voie à travers des fringues que j'avais accrochés aux carreaux, je me suis fait des tampons avec des bouts de t-shirt et Carol-Ann s'est pendue il y a trois jours, donc foutez-moi la paix ! Elle retire alors sa main et reprend sa conversation fictive au sujet d'un article incroyable qu'elle aurait lu dans un magasine people.
Les trois hommes s'arrêtent.
Un chuchotis « À couvert, à couvert »
Vingt minutes plus tard... c'est vingt minutes seulement qu'il aura suffi pour que deux des trois hommes gisent au sol les yeux grands ouverts. Le fracas des balles est une musique à laquelle elle ne parvient pas à s'habituer, Eva-Louisa regrette les chansons de Johenna. Chaque fois qu'elle entend tirer, elle se souvient les obsèques de son grand-père alors qu'elle était adolescente. Un événement triste et morne auquel il n'y avait presque personne, juste un orgue qui jouait le même son monocorde et cette odeur d'encens qui avait imprégné ses vêtements jusqu'à ce qu'elle change. Et elle se demande simplement si on aura la décence de l'enterrer – sans orgue, sans chanson aux paroles qu'on n'articule même plus, sans robe noire et sans encens – ou si elle devra gésir jusqu'à disparaître enfin. Allongée sous une voiture, elle a juste le temps de voir son camarade de Donjon tendre la main sur le pistolet près d'elle en chuchotant « Dámelo ». Elle ferme les yeux.
••• Janvier 2018. Le second départ
« Les Oblivons, c'est comme ça qu'ils s'appellent. Avec les semaines, il devient de plus en plus compliqué de les éviter. C'est qu'ils sont organisés, les bougres.
Elles se sont fâchées, avec Johenna, quand elle est revenue seule du fleuve l'été passé. En guise de punition, on lui a brisé deux doigts qu'elle ne parvient plus à plier, adoptant cet air pompeux quand elle boit en tenant un objet de la main droite, annulaire bagué et auriculaire maintenus levés. À vrai dire, cela ne gêne pas que ces gens la prennent pour une sale petite bourgeoise, c'est ironiquement ce qu'elle a terriblement souhaité des années durant alors elle préfère prendre cela comme une petite victoire. Johenna ne chante plus, elle pousse de longs soupirs qui ne s'entendent pas de loin, elle pousse de longs soupirs qui rendent le temps trop long, elle pousse de longs soupirs et elle lève les yeux pour voir où ils atterrissent.
Eva-Louisa a embarqué son sac et les affaires qu'elle avait sur elle et s'est mis en route, privilégiant les voyages de nuit pour échapper à la vigilance des morts et des vivants. Le cœur de la biochimiste se serre et elle glisse les mains dans ses poches avant de se rapprocher de sa compagne de fortune. Comme elles n'ont pas le luxe de ne plus se parler, parfois ils leur arrivent de glisser chacune la main dans celle de l'autre et de croiser leurs doigts. Johenna était médiatrice pour la ville quand l'épidémie a commencé, c'est une personne rude qui ne parlait déjà pas beaucoup et qui juge en avoir trop chié pour se laisser dicter des ordres. Ne sont-ils pas tous ainsi ? Elle parle souvent des bourgeois, des républicains, des luttes sociales et Eva-Louisa lève les yeux au ciel, elle n'a pas envie de parler politique.
À Seattle, peut-être que les choses seront plus rassurantes qu'à Portland. Elles ne veulent pas disparaître. Et même si Eva-Louisa n'a pas le vécu de Johenna, elle ne juge pas qu'elle mérite plus d'y passer. Elle a sur elle un pistolet que sa compagne de route lui a prêté mais elle ne sait même pas tirer. Le poids de l'arme lui semble démesuré par rapport à ce que les films la laissaient imaginer, elle voyait ça plus facile à manipuler. Elle ne s'imagine pas tirer sur quelqu'un de toutes façons. La seule fois où elle a attaqué un mort, c'était à coups de pelle dans la tête et elle en a été malade pendant trois jours. Elle travaille pour aider les gens, elle bosse dans le domaine du soin et de la recherche, ce n'est pas pour tuer. Ils se sont moqués d'elle, quand elle a essayé de leur expliquer un soir qu'elle songeait qu'ils pourraient guérir un jour ou l'autre et que les tuer n'était qu'acte qu'eugénisme, sans humanité.
▬ Imagine qu'on croise Charlie Hales, demande-t-elle soudain pour briser le silence, à Johenna qui ouvre de grands yeux ronds avant de la fixer quelques secondes... puis reprendre sa marche. L'aéroport de Portland est trop petit, il y a toujours trop de monde. Je suis déjà allée en France tu sais, et en Suisse. Genève est une très belle ville, ils ont une sorte de jet au milieu d'un lac, je suis allée dessous. Et ils ont très banquiers très aimables, ajoute-t-elle avec un sourire amusé au coin des lèvres. Je devrais retrouver mon passeport, je ne sais pas où je l'ai mis... mais on pourrait y aller un jour ensemble, si tu veux ? Bref silence. Quand j'aurai retrouvé mon passeport, bien entendu. Ça pourrait prendre un peu de temps... Elle a souri.
••• Printemps 2022. Dans la tempête
« Quand le navire prend l'eau, il faut toujours suivre les rats. On les trouve dégueulasses, on les méprise, on les regarde avec dégoût et pourtant, ce sont eux qui connaissent toujours le chemin à suivre pour rejoindre la sortie.
L'eau continue de couler, l'orage gronde au-dessus de leurs têtes. Quand la pluie seule les accompagnait, elles pouvaient s'abriter dans les arbres mais désormais, ce n'est plus un endroit sûr. Elles se sont remises à marcher, en espérant échapper aux assaillants et plus encore aux éléments. Devant eux, plusieurs hommes ouvrent la marche vers le camp. La biochimiste a adopté cette étrange démarche depuis qu'elle a décidé de ne plus se déplacer sans un couteau accroché à chaque mollet. Plus tôt dans la journée, elle a eu la chance d'échapper à la morsure d'un mort-vivant par le seul fait que Joël avait recommandé de se protéger les bras et les jambes et ils avaient fixé des morceaux de bois à leurs avant-bras. Emporté par le courant, il avait nagé ? glissé ? flotté ? dans sa direction sans qu'elle ne puisse l'éviter.
Dès les premières secondes où elle avait pu rejoindre « ses compagnons de marche », ils avaient commencé à débattre de qui allait lui mettre la balle fatale avant qu'elle ne se mette à sauter sur tout le monde pour leur arracher un morceau de joue. Son caractère excécrable n'avait pas suffi à les convaincre qu'elle avait aussi dû retirer son équipement pour présenter ses bras indemnes de toute morsure. Tête baissée, elle se laisse aller silencieusement à une crise de larmes, réalisant seulement après coup à quel point elle était proche d'être abattue comme un chien qu'on soupçonne d'avoir la rage. Sa main cherche celle de Johenna sans la trouver. Elle est derrière.
▬ Allez, debout ! Elle est à genoux, dans la flotte. Son corps recouvert de tremblements. À quel moment est-elle tombée malade ? Ouvrant à son tour deux gros yeux ronds de surprise, Eva-Louisa lui tend la main pour l'aider à se relever, lui insufflant un discours de la volonté digne du dernier manuel de développement personnel paru. Elle imagine l'étagère d'une librairie post zombie « Comment se reconstruire quand on a dû manger mamie ? » « J'ai fait exploser des centaines de cerveaux, je chasse mes idées noires pour appréhender la nouvelle vie avec... » Johenna ne se remet pas debout. Un petit effort, tu fais des manières. Ça sent la mort partout, l'eau dégueulasse coule contre leurs corps frissonnants et Johenna peine à lutter contre le courant. Allez, par tous les Saints, veux-tu te redresser ! Elle ne tient presque plus. Il faut avancer, ou ils vont se faire emporter. Il faut avancer, ou ils vont crever ici.
L'une des rares qualités de Sebastian, en dehors du fait que c'était un bon coup et qu'il avait de l'argent, c'était tout de même qu'il a toujours eu la décence d'agir en être humain correct et même si les silences étaient douloureux, elle n'a jamais eu à craindre qu'il ne soit violent avec elle. Il était plutôt désinvolte, égoïste et un truand financier peu rigoureux. Alors quand Joey lui attrape le bras, enfonçant ses gros doigts dégueulasses dans ses chairs, elle a l'impression qu'on lui met une baffe. Évidemment qu'avec les années – et les rencontres qui ne furent pas toutes heureuses... – elle sait comment l'absence de contraintes sociétales a libéré les plus bas instincts des gens. Mais elle ne s'habitue pas, une sorte de naïveté, de maintien du monde comme elle l'a connu, la pousse à croire que les gens ne peuvent pas se comporter ainsi avec elle. Même : ils n'ont pas le droit ! D'un air sec, elle exige qu'il retire sa grosse patte. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes.
Elle les a pourtant prévenus. Elle leur a dit qu'elle avait le vih et que la machine à bébés ne fonctionne pas, et que ce n'est donc pas la peine de s'approcher d'elle pour autre chose qu'un service qu'un homme pourrait rendre. Elle les a prévenus, pensant que ça permettrait de se protéger davantage. Elle se mord l'intérieur de la joue, son regard furieux condamnant le bougre. Et Louisa envoie son meilleur crachat zinzolin dans une tronche furieuse.
C'est ce jour-là, qu'on lui a cassé le nez.
Et que Johenna a disparu.
••• Printemps 2023. Etat de Washington.
« Si elle avait pu penser que la technique de la caisse debout avec le bâton tenu par une ficelle marcherait un jour ! Les lapins sont tellement nombreux que s'ils mutaient, ce serait la merde, quand même.
La veille, elle a capturé un blaireau – l'animal – mais une équipe de survivants lui ont chipé pendant qu'elle était partie chercher du bois pour le griller et le bouffer. Elle a donc dû improviser un piège avec des matériaux de fortune abandonnés dans un campement où il fallait prendre garde de ne pas glisser sur un morceau de cervelle. Ça fait un an que Johenna a été emportée comme un bateau de papier dans un caniveau, dieu seul sait quel clown a pu la rattraper au passage... La méfiance a été de mise avec les groupes que Louisa ne connaît pas. Des fois, elle « téléphone » à sa mère, elle se plaint du temps, elle se demande s'ils vont faire des travaux sur le trottoir d'en face. Et dans ce maudit aéroport, aussi...
••• Avril 2023.
« Épuisée, Eva-Louisa fout enfin les pieds à Seattle, en espérant tout de même pouvoir se poser à nouveau dans un endroit sûr...
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time to meet the devil
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Re: Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 15:07
Bienvenue Eva !
Bon courage pour ta fiche !
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Light this world
ANAPHORE
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She-Hulk | Neenja
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Re: Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 15:08
Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche
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- Ashley Hughes
The Guardians
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Re: Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 15:12
Merci mesdames
En espérant que ma vision du personnage saura satisfaire un certain barbu
qui me doit de l'argent, il faut le préciser quand même
En espérant que ma vision du personnage saura satisfaire un certain barbu
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Re: Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 15:24
Bienvenue a toi et j'ai tellement hâte de te croiser en jeu (et je pense que le reste du clan Brody aussi)! si tu as besoin d’échanger n’hésite pas a me contacter sur discord Corwin #8033
T'as la décision du juge qui le prouve? lol
Je suis sur que ca sera parfait! le principale est que tu t'amuses avec ce perso et qu'il te plaise.
Par contre... j'ai vu que j'avais fait une "petite" coquille sur l'age d'Eva, pour avoir été avec Roman et Sebastian au lycée il faudrait qu'elle ait la 40 aine... j’espère que ca ne sera pas un souci pour toi, sinon, faudra qu'elle ait sauté des classes.
Plein de courage pour ta fiche!
Eva-Louisa Brody a écrit:
En espérant que ma vision du personnage saura satisfaire un certain barbuqui me doit de l'argent, il faut le préciser quand même
Je suis sur que ca sera parfait! le principale est que tu t'amuses avec ce perso et qu'il te plaise.
Par contre... j'ai vu que j'avais fait une "petite" coquille sur l'age d'Eva, pour avoir été avec Roman et Sebastian au lycée il faudrait qu'elle ait la 40 aine... j’espère que ca ne sera pas un souci pour toi, sinon, faudra qu'elle ait sauté des classes.
Plein de courage pour ta fiche!
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Re: Eva Louisa Brody ▬
Ven 21 Avr 2023 - 15:26
Je voudrais bien te dire bienvenue mais il y a une certaine rancoeur que je nourris à l’égard d’un choix que tu as fais voilà déjà de bien longues années. J’ai la rancoeur tenace tu remarqueras.
En espérant que tu arrives à t’amuser avec ce perso !
Courage pour la suite !
En espérant que tu arrives à t’amuser avec ce perso !
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