Waban gigote légèrement les bras, tenter de se défaire un peu des cordes autour de lui. Mais sans grand succès. Sans y arriver de toute façon. Sa tête est un roulement de tambour conséquent, qu'il n'arrive pas à contrôler non plus. Alors trouver une possibilité de se sortir d'ici lui parait tellement compliqué.
Waban lève le regard vers le chef qui s'adresse à lui. Le natif le fusille du regard, se retient de tenter un Warcry. Se retient de lui cracher au visage. Alors, Waban se contente de hausser les épaules, de tenter de bouger les mains pour signer.

Mais la réponse ne plait pas puisque la droite qu'il se mange suffit à le sonner. Il a l'impression d'être parti, l'espace d'un instant. Un instant seulement puisque l'eau glacé qui lui est jeté sans ménagement le force à sortir de sa torpeur. Les membres tendus par le froid, Waban laisse échapper un cri de surprise. Les dents serrés, le natif essaye de se faire comprendre que parler n'est pas possible pour lui. Mais peu de chance qu'il écoute. Fils de pute que se répète Waban.

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Waban hoche la tête, bien conscient que la situation commence à être de plus en plus perdu. Néanmoins, il essaye de se faire comprendre, bouge la main en pointant comme il le peut sans visage pour indiquer que rien ne sortira. Malgré tout, il a déjà conscience de la non-efficacité de ses mots puisque les coups que lui assène l’homme lui coupe le souffle et il n’a même pas la possibilité de se recroqueviller en avant. Waban n’arrive qu’à se contracter sans que ça ne rend les coups moins douloureux.

Se faire retirer ses chaussures est loin de lui plaire, en particulier lorsque la menace de faire souffrir son corps un peu plus ne vient à ses oreilles. Le natif ouvre la bouche mais aucun son ne sort malheureusement.

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Ce con ne comprends rien à ce qu'il essaye de lui dire. Rien à ce qu'il tente de lui faire comprendre. Alors que la lame arrache son orteil, il faut toute la force du monde pour que Waban ne hurle pas sa douleur. Ses dents mordent violemment sa lèvre inférieure, il pourrait presque l'arracher tant la douleur est vive et violente.

La douleur lui donne l'impression d'avoir la tête qui tourne alors que son regard est rivé sur l'homme à ses pieds. Le second semble presque être moins douloureux alors qu'il essaye d'articuler. Après des années de silence. D'une voix rauque, il grogne.

- Tu sais très bien qui je suis ! T'as détruit ma réserve avec ton groupe d'enculé !

Entendre sa voix est loin d'être un soulagement pour Waban. Il sait qu'il ne pourra pas garder sa langue bien longtemps.

- Tu veux que je te parle espèce de sombre merde ?! Tu sais très bien qui je suis, d'où je viens ! J'espère que t'es prêt parce que tu vas crever sur nos terres comme t'as tué les miens! Pose tes questions ! Tu veux savoir quoi ?! Sur quel étagère ton scalpe va finir ?!

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Waban fusille le type du regard. Il aura fallu la perte de deux doigts de pied pour que sa voix n'accepte de se faire entendre. Le natif ne réagit pas plus à l'évocation de s'occuper de la réserve une fois pour toute. A la place, il préfère réfléchir. Au mieux. Malgré la douleur. Mentir, il ne voit que ça. Waban tente d'être le plus convaincu possible.

- Une armée de 600 personnes.

Waban tente de bouger un peu. Il essaye de faire disparaitre les quelques fourmis qu'il possède au niveau de ses membre. La natif enjolivait mais à en juger par sa tenue, le type ne pouvait que voir que l'équipement était bien différent. Qu'ils avaient une possibilité plus élevé de se défendre. Waban pencha la tête en direction de son pied dont le sang maculait la terre. Combien de temps allait il tenir encore à cette allure ? Waban ferma les yeux quelques secondes. Il savait qu'il devait réduire son rythme cardiaque pour que le sang se fasse moins... rapide.

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