2 participants
Page 1 sur 2 • 1, 2
Forgive & forget.
Sam 27 Mai 2023 - 21:10
Le monde est en constante évolution. Son monde. Des semaines sont passées depuis les incidents d’Avril. Des semaines qui lui paraissent tantôt des mois, tantôt des heures. Sa blessure au bras n’était plus qu’une cicatrice parmi d’autres plus anciennes, elle avait récupéré pleine mobilité grâce aux soins de Luther - et ce, après leur divorce aussi. Peut-être parvenaient-ils à se regarder plus franchement depuis, d’ailleurs. Ou alors c’était peut-être parce qu’elle n’esquivait plus son regard. Plus d’un an de vie commune, à s’esquiver, à combler leurs soirées ensemble avec des invitations à dîner, quand l’heure du changement avait sonné, elle lui avait laissé le temps. Puis elle l’avait confronté. Elle n’avait plus envie de faire semblant alors, depuis quelques temps, Ela s’appelait à nouveau Amrani.
Elle reste néanmoins encore un peu dans le flou de ses nouvelles affectations. Comme la plupart des citoyens autour d’elle, elle suivait un peu le mouvement auprès de ce Comité exclusivement féminin qui lui permettait d’aider les femmes à s’en sortir. A reprendre leur place et leurs droits. Plusieurs discours avaient résonné en elle. Alors oui, son monde est en train de changer et d’évoluer. Et elle aussi.
Déjà, les robes avaient été rangées loin. Les pantalons seyaient bien plus à ses activités. Siégeant à présent au sein du Comité de Femmes de Selina Ortega, elles n’avaient pas chômé. L’après-midi se termine justement sur une réunion du Comité sur un cas habituel de divorce. Malheureux ou non, elles se penchaient sur chaque cas pour satisfaire les deux partis car souvent, il y avait des enfants pris au milieu. La tête remplie des discussions récentes et le nez baissé sur un rapport, elle ne remarque pas - malgré la haute stature du Trône - Benjamin Blackbird et lui rentre littéralement dedans. Heureusement pour elle, elle rattrape rapidement son rapport sans le laisser choir au sol. «Oh pardon, je suis désolée. » Puis elle lève les yeux vers son interlocuteur et est soudain parcourue d’un frisson qu’elle ne peut contrôler. Son cœur s’emballe dans une angoisse immédiate et elle recule d’un pas. Il lui faut quelques secondes pour rappeler à ses traumatismes que Benjamin n’était pas là pour lui faire du mal. Mais il faisait partie de l’escouade qui l’avait rapatrié et elle pouvait difficilement oublier le mal qui avait découlé de cette rencontre.
Mais ce n’était plus important aujourd’hui, n’est-ce pas ? Elle aussi, tournait la page. «Désolée… Je crois… Je crois qu’on ne s’est jamais réellement présenté. » Dit-elle, en prenant son courage à deux mains pour lui tendre la sienne. Elle le connaissait via Hailey mais s’était toujours arrangée pour l’éviter. «... Ela… Ela Amrani. » Et prononcer ce nom à voix haute lui rendit un peu plus d’assurance. «Je suis désolée pour votre perte. » Ajoute-t-elle, sincère, à propos de l’enfant qu’il avait perdu avec Hailey.
Re: Forgive & forget.
Sam 3 Juin 2023 - 15:05
En prenant le pouvoir et par la même occasion la place de l’Adonaï, Armand avait promis à tous les habitants de Walla Walla, ainsi qu’à ses soldats, que leur vie changerait et évoluerait. En leur promettant déjà qu’il n’y aurait plus de différences entre hommes et femmes ni même entre les diverses classes sociales. Et en leur promettant également plus de liberté. En somme il leur avait tout simplement promis qu’ils retrouveraient un semblant de leur vie d’avant, celle de l’ancien monde, celle où les morts ne déambulaient pas au beau milieu de leurs rues et de leurs villes. Ce qui était en réalité une excellente idée pour motiver les troupes, surtout après tout ce qui s’était passé dernièrement. Benjamin avait donc suivi le mouvement mais en réalité il était quelque peu nostalgique de la stratocratie qu’avait instauré l’Adonaï. Il avait en tout cas énormément de mal à se faire à tous ces changements. En même temps sa vie personnelle avait elle-même été impactée par ces changements soudains.
A cause des rebelles qui n’en étaient finalement plus. A cause du cousin de son ex-femme qui était soudainement réapparu, à cause de Hailey qui avait souhaitée d’héberger une ex-rebelle sous leur toit et qui ne lui parlait plus depuis des mois maintenant et surtout à cause du décès de sa fille de deux mois qui les avait finalement contraint à divorcer. Le militaire, qui vivait désormais seul, passait donc le plus clair de son temps sur les terrains d’entraînement ou alors dans son bureau à préparer leurs prochaines expéditions puisqu’il était entre temps devenu le responsable de celles-ci. Le Marines, qui se dirigeait vers son domicile, était en tout cas en train de songer à tout ça lorsqu’une personne, en l’occurrence une femme, le percuta de plein fouet. - « Oh ! Pardon excusez-moi j’étais perdu dans mes pensées » Déclara-t-il alors avec étonnement.
Le militaire ôta alors sa casquette et fixa ensuite la personne qui l’avait bousculé tout en réalisant en même temps qui était celle qui lui faisait face. - « Nous n’avons effectivement jamais été présenté » En fait ils ne s’étaient même jamais parlé et pourtant ils se connaissaient de longue date puisqu’ils étaient d’anciens ennemis. Mais aujourd’hui tout ça était heureusement derrière eux. Le jeune homme esquissa d’ailleurs un petit sourire à la brune pour lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas de l’avoir percuté avant de lui serrer délicatement la main. - « Enchanté Ela. Je m’appelle Benjamin Blackbird » Mais elle devait déjà être au courant de son identité. Quant à la suite de ses paroles, à propos de son enfant décédé, ils le décontenancèrent quelque peu. Son sourire s’effaça en tout cas bien vite. - « Je … euh … merci » Déclara-t-il alors à la jeune femme.
- « Ce n’est jamais facile de perdre un enfant » Le Marines fixa alors la brune et continua : - « C’est le deuxième enfant en bas âge qui m’est enlevé … » Le premier était mort d’une malformation cardiaque. Quant au second c’est la maladie qui l’avait malheureusement emporté. - « … c’est à croire que je suis maudit » Et pourtant il défendait les valeurs de Dieu, il priait régulièrement et il se recueillait très souvent sur la tombe de sa première femme et de son premier enfant. Benjamin releva alors la tête et continua : - « Hailey n’est plus mon épouse. Nous avons divorcé. Il y avait trop de chose qui … » Les avaient obligé à se séparer en plus de la mort de leur enfant. - « … enfin c’était la bonne décision à prendre » Le soldat esquissa alors un sourire forcé à la brune avant de finalement rajouter : - « Excusez-moi. Je ne voulais pas vous ennuyez avec mes histoires »
A cause des rebelles qui n’en étaient finalement plus. A cause du cousin de son ex-femme qui était soudainement réapparu, à cause de Hailey qui avait souhaitée d’héberger une ex-rebelle sous leur toit et qui ne lui parlait plus depuis des mois maintenant et surtout à cause du décès de sa fille de deux mois qui les avait finalement contraint à divorcer. Le militaire, qui vivait désormais seul, passait donc le plus clair de son temps sur les terrains d’entraînement ou alors dans son bureau à préparer leurs prochaines expéditions puisqu’il était entre temps devenu le responsable de celles-ci. Le Marines, qui se dirigeait vers son domicile, était en tout cas en train de songer à tout ça lorsqu’une personne, en l’occurrence une femme, le percuta de plein fouet. - « Oh ! Pardon excusez-moi j’étais perdu dans mes pensées » Déclara-t-il alors avec étonnement.
Le militaire ôta alors sa casquette et fixa ensuite la personne qui l’avait bousculé tout en réalisant en même temps qui était celle qui lui faisait face. - « Nous n’avons effectivement jamais été présenté » En fait ils ne s’étaient même jamais parlé et pourtant ils se connaissaient de longue date puisqu’ils étaient d’anciens ennemis. Mais aujourd’hui tout ça était heureusement derrière eux. Le jeune homme esquissa d’ailleurs un petit sourire à la brune pour lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas de l’avoir percuté avant de lui serrer délicatement la main. - « Enchanté Ela. Je m’appelle Benjamin Blackbird » Mais elle devait déjà être au courant de son identité. Quant à la suite de ses paroles, à propos de son enfant décédé, ils le décontenancèrent quelque peu. Son sourire s’effaça en tout cas bien vite. - « Je … euh … merci » Déclara-t-il alors à la jeune femme.
- « Ce n’est jamais facile de perdre un enfant » Le Marines fixa alors la brune et continua : - « C’est le deuxième enfant en bas âge qui m’est enlevé … » Le premier était mort d’une malformation cardiaque. Quant au second c’est la maladie qui l’avait malheureusement emporté. - « … c’est à croire que je suis maudit » Et pourtant il défendait les valeurs de Dieu, il priait régulièrement et il se recueillait très souvent sur la tombe de sa première femme et de son premier enfant. Benjamin releva alors la tête et continua : - « Hailey n’est plus mon épouse. Nous avons divorcé. Il y avait trop de chose qui … » Les avaient obligé à se séparer en plus de la mort de leur enfant. - « … enfin c’était la bonne décision à prendre » Le soldat esquissa alors un sourire forcé à la brune avant de finalement rajouter : - « Excusez-moi. Je ne voulais pas vous ennuyez avec mes histoires »
Semper Fidelis
I am an American, fighting in the forces which guard my country and our way of life. I am prepared to give my life in their defense.
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
- Benjamin Blackbird
New Eden | Sénateur
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Forgive & forget.
Sam 17 Juin 2023 - 15:12
Elle n’a plus à avoir peur. Ni de lui, ni de personne d’autre d’ailleurs. D’une certaine manière, c’est ce qu’Armand lui avait promis - leur avait tous promis en prenant sur ses épaules la responsabilité de diriger toute cette communauté. Et elle se souvient d'ailleurs que Benjamin faisait partie des Trônes qui l’avaient accompagné lors du Putsch. Se serait-il entouré d’homme en qui il n’aurait pas confiance ? Serait-il même resté en service si le nouveau régime avait eu ne serait-ce que le moindre doute sur son intégrité à ce nouveau régime ? Ses inquiétudes, Ela les balaie d’un sourire et d’une poignée de main qu’elle espère ferme et solide.
Et peut-être l’a-t-elle pris de court alors qu’il se fait surprendre par ses condoléances. Et en réalité, c’est comme si elle lui avait donné l’autorisation d’en parler à quelqu’un ; de sa peine et de son chagrin. Le sujet touche Ela plus qu’il ne l’imagine. Il ne peut pas savoir après tout, ce n’est pas inscrit sur son visage, encore moins sur ce dossier qui a pu un jour être tenu à son sujet. Elle était effectivement au courant du divorce de son amie Hailey, parce qu’elle siégait au Comité de Femmes qui accompagnait celles et ceux qui voulaient divorcer. «Vous ne m'ennuyez pas le moins du monde. » Le rassure-t-elle, d’une voix douce.
Elle avise cet homme, grand et fort, qui avait déjà prouvé maintes fois qu’il pouvait agir sans trahir la moindre émotion quelconque. Obéir aux ordres. Ramener le calme. Protéger. Servir. Un soldat qui pourtant, présentement, s’autorise à plus de vulnérabilité. «Cela vous dit de marcher un peu ? » Propose-t-elle alors. Il y a un hochement de tête et puis, peu à peu, leurs pas s’accordent. «J’ai perdu un enfant, moi aussi… Et même deux, en réalité, bien que je n’ai pas porté la deuxième… » Elle pense à Zelda qui, pour elle, avait déjà disparu du temps de sa capture il y a deux ans. «J’ai… J’ai toujours voulu être mère. Je trouve parfois étrange que Dieu m’ait accordé ce cadeau auprès d’un homme qui ne m’aimait pas et qui n’avait aucune envie d’être père mais… Il est mon miracle, après des années de galères où… je me sentais aussi, un peu maudite. Je croyais que j’avais quelque chose à me faire pardonner auprès de Lui. » Confie-t-elle, sans mentir sur ses propres croyances. Peut-être n’avaient-ils pas tant de différences qu’ils ne l’auraient cru.
«Je suis désolée que vous ayez perdu votre enfant. Mais il continuera à vivre à travers vous… Et un jour, vous aurez peut-être un autre enfant à qui vous pourrez parler de sa grande-soeur. » Enjoint-elle ensuite, en l’observant avec une compassion non feinte. «Vous avez le droit d’aller mal, d’accord ? Le deuil est un processus long et difficile… et peu importe Ses raisons… La perte d’un enfant reste toujours injuste et douloureux. » Qu’elle ajoute, en espérant respecter l’homme qu’elle avait à ses côtés. Le temps était plutôt clément autour d’eux, le printemps avait fait éclore de magnifiques fleurs sauvages sur les parterres un peu abandonnés depuis cette journée d’avril. Il faut dire que les priorités étaient passées bien ailleurs.
Re: Forgive & forget.
Sam 24 Juin 2023 - 22:44
Dans l’armée et surtout dans le corps des Marines montrer ses émotions à un parfait inconnu ou une parfaite inconnue était jadis considéré comme un signe de faiblesse. Et ça l’était encore plus lorsqu’on intégrait une des très rares unités des forces spéciales des Marines et qu’on partait ensuite en mission en Afghanistan. Avec le temps et surtout après ce qu’il avait vu, vécu et fait Benjamin s’était donc endurci. Il s’était forgé une espèce de carapace qui le protégeait du monde et qui lui permettait en même temps de ne pas laisser filtrer la moindre émotion sur son visage. En fait aujourd’hui rien ne semblait plus pouvoir l’émouvoir, il semblait vraiment être devenu quelqu’un d’insensible, de froid et de distant et s’en était vraiment devenu inquiétant. Et pourtant aujourd’hui, en la présence d’Ela, Benjamin se permettait de faire une entorse à la règle. C'était sans doute parce qu’il subissait vraiment trop de pressions ces derniers temps. Marcher en sa compagnie lui ferait donc sans doute un peu de bien
- « C’est une très bonne idée » Lui déclara-t-il alors après l’avoir remercié. Le jeune homme emboîta alors aussitôt le pas de la brune. Et ce tout en l’écoutant lui dire qu’elle aussi avait également perdue deux enfants. - « Nous avons un bien triste point en commun » Rajouta-t-il alors. Le brun fixa alors Ela et continua : - « C’était également mon rêve » De devenir père. - « Mais apparemment le destin ne veut pas m’accorder cette chance » Le jeune homme se remémora alors très brièvement la toute première fois qu’il avait failli le devenir et surtout le jour où sa compagne de l’époque l’avait contacté par Internet, puisqu’il était en mission dans les environs de Kaboul en Afghanistan, pour lui annoncer qu’elle allait avorter car elle n’avait absolument pas envie d’avoir d’enfant. - « Dieu nous a créé, il ne nous abandonnera pas. J’aime à croire qu’il a un plan pour chacun de nous et qu’il l’accomplira. Alors ce ne sera peut-être pas vraiment celui qu’on désir mais je suis certain qu’il aidera tous ceux qui en ont besoin de prendre un nouveau départ »
Aimablement il continua : - « Je suis heureux pour vous » Qu’elle ait enfin eu cet enfant qu’elle désirait tant et il le pensait sincèrement. Le jeune homme posa ensuite instinctivement sa main droite sur le pendentif en forme de croix, qui était accroché à la chaine autour de son cou et également à ses plaques militaire, lorsque la brune évoqua son enfant décédé. Et ce tout en songeant à l’éventualité d’effectivement avoir une famille à l’avenir. - « J’aimerais bien » Lui déclara-t-il alors avant d’ensuite rajouter : - « Vous avez raison, le deuil est comme une blessure qui met énormément de temps à cicatriser. Et le pire dans tout ça c’est qu’on ne peut absolument rien y faire » A part attendre que le chagrin ne commence tout doucement à disparaître. - « L’inconvénient c’est que je n’arrête pas d’y penser » C’est pour cette raison qu’il passait les trois quarts de ses journées à l’intérieur de son bureau ou alors sur les terrains d’entraînement.
En toute honnêteté il continua : - « Et puis il n’y a pas qu’à ça que je pense … » Parce qu’il n’arrêtait déjà pas de penser qu’il était de nouveau seul sur cette terre puisque de nouveau célibataire. Mais surtout parce que Walla Walla était en train d'évoluer et il ne savait pas où tout cela allait vraiment les mener même s’il est vrai que ce « nouveau monde » ressemblerait très certainement bien plus à celui qu’ils avaient tous connu jadis. Ce qui était bien évidemment positif pour tout le monde. Benjamin esquissa alors un petit sourire à Ela avant de reprendre : - « Il est vraiment difficile d’imaginer qu’il y a quelques temps nous étions ennemis » le Marines fixa alors l’horizon pendant un instant avant de finalement demander à la brune : - « Est-ce que vous y repensez souvent … à ceux de votre ancien groupe ? » les Remnants, ces hommes et ces femmes qui leur avaient fait tant de mal depuis que la guerre avait été déclarée entre leurs deux groupes.
- « C’est une très bonne idée » Lui déclara-t-il alors après l’avoir remercié. Le jeune homme emboîta alors aussitôt le pas de la brune. Et ce tout en l’écoutant lui dire qu’elle aussi avait également perdue deux enfants. - « Nous avons un bien triste point en commun » Rajouta-t-il alors. Le brun fixa alors Ela et continua : - « C’était également mon rêve » De devenir père. - « Mais apparemment le destin ne veut pas m’accorder cette chance » Le jeune homme se remémora alors très brièvement la toute première fois qu’il avait failli le devenir et surtout le jour où sa compagne de l’époque l’avait contacté par Internet, puisqu’il était en mission dans les environs de Kaboul en Afghanistan, pour lui annoncer qu’elle allait avorter car elle n’avait absolument pas envie d’avoir d’enfant. - « Dieu nous a créé, il ne nous abandonnera pas. J’aime à croire qu’il a un plan pour chacun de nous et qu’il l’accomplira. Alors ce ne sera peut-être pas vraiment celui qu’on désir mais je suis certain qu’il aidera tous ceux qui en ont besoin de prendre un nouveau départ »
Aimablement il continua : - « Je suis heureux pour vous » Qu’elle ait enfin eu cet enfant qu’elle désirait tant et il le pensait sincèrement. Le jeune homme posa ensuite instinctivement sa main droite sur le pendentif en forme de croix, qui était accroché à la chaine autour de son cou et également à ses plaques militaire, lorsque la brune évoqua son enfant décédé. Et ce tout en songeant à l’éventualité d’effectivement avoir une famille à l’avenir. - « J’aimerais bien » Lui déclara-t-il alors avant d’ensuite rajouter : - « Vous avez raison, le deuil est comme une blessure qui met énormément de temps à cicatriser. Et le pire dans tout ça c’est qu’on ne peut absolument rien y faire » A part attendre que le chagrin ne commence tout doucement à disparaître. - « L’inconvénient c’est que je n’arrête pas d’y penser » C’est pour cette raison qu’il passait les trois quarts de ses journées à l’intérieur de son bureau ou alors sur les terrains d’entraînement.
En toute honnêteté il continua : - « Et puis il n’y a pas qu’à ça que je pense … » Parce qu’il n’arrêtait déjà pas de penser qu’il était de nouveau seul sur cette terre puisque de nouveau célibataire. Mais surtout parce que Walla Walla était en train d'évoluer et il ne savait pas où tout cela allait vraiment les mener même s’il est vrai que ce « nouveau monde » ressemblerait très certainement bien plus à celui qu’ils avaient tous connu jadis. Ce qui était bien évidemment positif pour tout le monde. Benjamin esquissa alors un petit sourire à Ela avant de reprendre : - « Il est vraiment difficile d’imaginer qu’il y a quelques temps nous étions ennemis » le Marines fixa alors l’horizon pendant un instant avant de finalement demander à la brune : - « Est-ce que vous y repensez souvent … à ceux de votre ancien groupe ? » les Remnants, ces hommes et ces femmes qui leur avaient fait tant de mal depuis que la guerre avait été déclarée entre leurs deux groupes.
Semper Fidelis
I am an American, fighting in the forces which guard my country and our way of life. I am prepared to give my life in their defense.
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
- Benjamin Blackbird
New Eden | Sénateur
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Forgive & forget.
Dim 13 Aoû 2023 - 9:22
«Pour le moment… Mais votre destin ne s’arrête pas ici. » Tente-t-elle d’intervenir par empathie. Effectivement, c’était un terrible point commun. Mais au moins comprenait-elle ce qu’il avait traversé. Micah était arrivé si tard dans sa vie qu’elle avait fini par croire qu’elle était réellement condamnée à n’avoir jamais sa propre famille. Pourtant, c’est dans cette communauté même qui l’avait arraché à tout ce qu’elle avait, aux siens, qu’elle avait fini par combler ce vide qui ne semblait jamais pouvoir l’être. L’homme semblait plus jeune qu’elle, il avait encore des années pour créer cette famille - sous de meilleurs hospices que les obligations de l’ancien régime.
En marchant à côté de cet homme qui la faisait encore trembler il y a quelques minutes, elle s’en sentait soudainement plus proche. Elle n’aurait pas été jusqu’à poser sa main sur son épaule pour le réconforter, mais le regard qu’elle pose sur lui se voulait doux et compatissant. «C’est normal… Pensez à évacuer ces émotions de temps à autre, que cela ne vous coupe pas des autres… De ceux qui restent et qui comptent sur vous. » Souffle-t-elle, avec compassion. Elle parlait évidemment d’expérience mais… Il pouvait bien faire ce qu’il voulait de ce conseil, lui seul saurait comment gérer ce deuil parental.
Et puis, naturellement, le sujet des Remnants se pose. «Ce n’est pourtant pas si difficile à imaginer que ça mais… » Alors, elle essaye et ose. L’israélienne vient poser doucement sa main sur son épaule d’un geste léger et sans s’attarder. Cela lui coûtait, en réalité et elle ne cherchait pas à le cacher. Cette peur dans le fond de ses prunelles n’était pas de son fait à lui, précisément. «... Mais je ne vous en veux pas. » Complète-t-elle, avant de ramener sa main près d’elle. «Vous ne faisiez qu’obéir aux autres… Et ce n’est pas vous qui vous êtes occupés de moi à Colville. » Raconte-t-elle, avec une certaine douleur dans la voix.
«J’y pense… Constamment. » Dit-elle, à l’évocation des siens. «Je les ai pleuré au début, j’ai nourri de l’espoir quand j’ai appris qu’ils étaient encore debout malgré tout ce qu’on m’a extorqué comme informations, j’ai été aussi choquée par les dégâts qu’ils ont causé à la population… » Parce qu’à force de vivre à Walla Walla, il était indéniable que ceux qui avaient le plus souffert étaient ceux qui n’avaient rien demandé à personne et qui subissaient tout autant. «Mais les choses changent… Cette communauté en est la preuve… S’il est possible de renouer avec l’extérieur… Je serais heureuse de pouvoir aider. » Ainsi donc, elle ne manifestait pas l’envie de les retrouver. Elle se sentait coupable et était persuadée qu’elle serait plus utile ici qu’ailleurs. «Comment… Comment vivez-vous ce changement ? » S’il était ancien Trône de l’Adonaï, il était également un des hommes d’Armand. Et cela signifiait une confiance que d’autres n’avaient pas.
Re: Forgive & forget.
Sam 16 Sep 2023 - 17:25
Ela avait entièrement raison, ce n’était pas parce que plusieurs malheurs s’étaient récemment abattus sur lui qu’il ne devait pas penser à l’avenir. La vie de Benjamin pouvait effectivement encore évoluer. Le soldat était encore jeune, en réalité il était même dans la force de l’âge. Des enfants il aurait donc sûrement, il lui faudrait simplement rencontrer la bonne personne avec qui il pourrait partager sa vie. Mais les récents événements avaient tout de même été assez nombreux en plus d’être déstabilisant. Du coup il lui faudrait sans doute un peu de temps pour essayer de retrouver un semblant de sa vie d’avant. A l’heure actuelle le Marines passait en tout cas les trois quart de son temps libre à l’intérieur de son bureau, sur les terrains d’entraînements avec ses frères d’armes ou encore à l’église. Il délaissait donc plus ou moins sa vie personnelle ou profit de sa vie professionnelle mais il viendrait bien un jour où il reprendrait sa vie en main.
- « Vous avez raison … » Déclara alors le jeune homme à Ela à propos de ses émotions qu’il devait absolument évacuer pour se sentir mieux. - « … il ne faut pas que je me coupe des autres mais … c’est difficile » Difficile de voir ces couples heureux marcher main dans la main. Difficile de rencontrer de jeunes pères et de jeunes mères de famille s’occuper de leur nouveaux nés. Quant à savoir s’il comptait encore pour quelqu’un il continua : - « Je n’ai plus personne … » Plus de famille et plus de proches, sauf des camarades militaire qu’il considérait comme ses frères. - « C’est pour cette raison qu’en ce moment je passe la plupart de mon temps à m’entraîner et à travailler » Le jeune homme baissa alors la tête avant d’ensuite la relever lorsque la brune évoqua son ancien groupe et ce qu’on lui avait fait subir à Colville. - « C’est vrai … » Lui déclara-t-il alors à propos des ordres qu’il avait reçu et ensuite été obligé d’exécuter.
- « … ce conflit entre nos deux groupes ne rimait à rien. On a fait que s’entretuer alors qu’on aurait dû s’entraider » Benjamin fixa alors Ela en poursuivant : - « Nos dirigeants auraient dû essayer de s’entendre. On aurait dû essayer de s’allier plutôt que de se faire la guerre … » Mais aujourd’hui c’était trop tard le mal avait été fait deux des côtés. - « Je ne vais pas vous mentir, j’ai encore la rage contre ceux de votre groupe » Il se justifia alors : - « Vous avez été témoin de ce qu’ils ont fait. Et encore vous n’êtes pas au courant de toutes ces missions de sabotage qu’ils ont effectué contre nous. Un bon nombre de mes camarades militaires, des hommes bien avec qui j’ai combattu en Afghanistan … des hommes qui avaient des familles et qui ont été tué … ce conflit entre nos deux groupes est … c’est un énorme gâchis en vie humaines pour les vôtre comme pour les nôtres »
Le jeune marqua alors une très courte pause avant de rajouter : - « … en tout cas je suis vraiment désolé pour ce que vous ai arrivé à Colville » Il ne savait pas ce qu’elle avait vécu exactement là-bas et il ne lui demanderait pas. - « Je n’étais pas au courant de ce qui se passait là-bas. On avait des doutes bien entendu mais … » Ils n’avaient rien fait et rien dit non plus parce que cela n’était que des rumeurs. - « … on nous répétait que ce n’était que des bruits de couloir » De toute façon qu’aurait-il pu y faire ? A son niveau rien du tout à part protester, perdre son job et ensuite se faire emprisonner. - « Les choses changent en effet » Certaines positivement d’autres négativement. Calmement il continua : - « Je vais être honnête avec vous. J’ai eu et j’ai encore un peu de mal à supporter tout ça. Il y a également encore certaines choses qui ne me plaisent pas vraiment mais avec le temps ça passera j’en suis certain »
Le marines esquissa alors un sourire à Ela avant de rajouter : - « Armand avait en tout cas raison à propos de l’Adonaï. Il n’était plus lui-même. Il n’était plus celui que nous avions connu au départ. Il avait changé, il avait beaucoup changé même » En mal. - « Cette nouvelle organisation et surtout les nouveaux dirigeants de New Eden permettront à tous les citoyens de Walla Walla de pouvoir retrouver un semblant de leur vie d’avant » Enthousiaste il continua : - « Cela nous permettra peut-être aussi de tisser de nouvelles alliances, de nous développer, de grossir et d’ensuite pouvoir reconquérir encore un peu plus de terrain sur les morts » L’idéal serait bien évidemment de « nettoyer » un maximum de kilomètres carrés tout autour de Walla Walla. Le militaire curieux demanda alors à Ela : - « Je sais qu'avant lorsque vous étiez chez The Remnants vous étiez une combattante … mais maintenant que vous êtes mère, est-ce qu’aujourd’hui vous seriez prête à repartir au front ? »
- « Vous avez raison … » Déclara alors le jeune homme à Ela à propos de ses émotions qu’il devait absolument évacuer pour se sentir mieux. - « … il ne faut pas que je me coupe des autres mais … c’est difficile » Difficile de voir ces couples heureux marcher main dans la main. Difficile de rencontrer de jeunes pères et de jeunes mères de famille s’occuper de leur nouveaux nés. Quant à savoir s’il comptait encore pour quelqu’un il continua : - « Je n’ai plus personne … » Plus de famille et plus de proches, sauf des camarades militaire qu’il considérait comme ses frères. - « C’est pour cette raison qu’en ce moment je passe la plupart de mon temps à m’entraîner et à travailler » Le jeune homme baissa alors la tête avant d’ensuite la relever lorsque la brune évoqua son ancien groupe et ce qu’on lui avait fait subir à Colville. - « C’est vrai … » Lui déclara-t-il alors à propos des ordres qu’il avait reçu et ensuite été obligé d’exécuter.
- « … ce conflit entre nos deux groupes ne rimait à rien. On a fait que s’entretuer alors qu’on aurait dû s’entraider » Benjamin fixa alors Ela en poursuivant : - « Nos dirigeants auraient dû essayer de s’entendre. On aurait dû essayer de s’allier plutôt que de se faire la guerre … » Mais aujourd’hui c’était trop tard le mal avait été fait deux des côtés. - « Je ne vais pas vous mentir, j’ai encore la rage contre ceux de votre groupe » Il se justifia alors : - « Vous avez été témoin de ce qu’ils ont fait. Et encore vous n’êtes pas au courant de toutes ces missions de sabotage qu’ils ont effectué contre nous. Un bon nombre de mes camarades militaires, des hommes bien avec qui j’ai combattu en Afghanistan … des hommes qui avaient des familles et qui ont été tué … ce conflit entre nos deux groupes est … c’est un énorme gâchis en vie humaines pour les vôtre comme pour les nôtres »
Le jeune marqua alors une très courte pause avant de rajouter : - « … en tout cas je suis vraiment désolé pour ce que vous ai arrivé à Colville » Il ne savait pas ce qu’elle avait vécu exactement là-bas et il ne lui demanderait pas. - « Je n’étais pas au courant de ce qui se passait là-bas. On avait des doutes bien entendu mais … » Ils n’avaient rien fait et rien dit non plus parce que cela n’était que des rumeurs. - « … on nous répétait que ce n’était que des bruits de couloir » De toute façon qu’aurait-il pu y faire ? A son niveau rien du tout à part protester, perdre son job et ensuite se faire emprisonner. - « Les choses changent en effet » Certaines positivement d’autres négativement. Calmement il continua : - « Je vais être honnête avec vous. J’ai eu et j’ai encore un peu de mal à supporter tout ça. Il y a également encore certaines choses qui ne me plaisent pas vraiment mais avec le temps ça passera j’en suis certain »
Le marines esquissa alors un sourire à Ela avant de rajouter : - « Armand avait en tout cas raison à propos de l’Adonaï. Il n’était plus lui-même. Il n’était plus celui que nous avions connu au départ. Il avait changé, il avait beaucoup changé même » En mal. - « Cette nouvelle organisation et surtout les nouveaux dirigeants de New Eden permettront à tous les citoyens de Walla Walla de pouvoir retrouver un semblant de leur vie d’avant » Enthousiaste il continua : - « Cela nous permettra peut-être aussi de tisser de nouvelles alliances, de nous développer, de grossir et d’ensuite pouvoir reconquérir encore un peu plus de terrain sur les morts » L’idéal serait bien évidemment de « nettoyer » un maximum de kilomètres carrés tout autour de Walla Walla. Le militaire curieux demanda alors à Ela : - « Je sais qu'avant lorsque vous étiez chez The Remnants vous étiez une combattante … mais maintenant que vous êtes mère, est-ce qu’aujourd’hui vous seriez prête à repartir au front ? »
Semper Fidelis
I am an American, fighting in the forces which guard my country and our way of life. I am prepared to give my life in their defense.
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
I will trust in my God and in the UNITED STATES OF AMERICA
- Benjamin Blackbird
New Eden | Sénateur
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Forgive & forget.
Dim 19 Nov 2023 - 11:58
Elle écoutait avec compassion la détresse de son ancien ennemi. Touchée par une blessure commune et motivée par le choix qu’il avait fait de changer sa vision des choses, elle pose une main sur son épaule en signe de compassion. Il se sentait seul, coupés des autres. «Et si vous proposiez des entraînements aux civils … ? Ce serait peut-être une bonne manière de renouer et de ne pas vous couper totalement des autres ? » Propose-t-elle, simplement. «Je suis sûre que vous n’êtes pas aussi seul que vous pensez. Regardez, nous pouvons devenir amis. » Il faudrait sans doute un peu de temps, certains traumatismes avaient la vie dure. Mais ce n’était pas lui qui l’avait mise K.O. avant de la soulever par-dessus son épaule pour la ramener directement à Colville.
Les regrets et les reproches étaient entendus. Mais le passé était le passé, rien qui ne pouvait être réécrit. «Il faut dire que les discours d’un côté - comme de l’autre, j’imagine - n’étaient pas encourageants. Votre représentant ne semblait pas apprécier que notre ancien groupe soit entièrement diriger par une femme. » La première impression n’avait pas été très bonne, pour l’un comme pour l’autre, finalement. Elle l’écoute revendiquer sa rage et sa colère. Elle l’écoute sans l’interrompre. «Benjamin, il y avait aussi des raisons pour lesquelles d’autres groupes comme le mien s’est dressé contre New Eden… Vous étiez dangereux. Ce que j’ai vécu, des centaines de personnes l’ont vécu aussi et encore, j’ai eu de la chance dans mon malheur. Voilà contre quoi se dressait les miens. Cette guerre aura pris énormément… dans les deux camps. J’espère que ça ne se reproduira pas. On peut travailler ensemble pour que ça ne se reproduise pas. » C’était pour ça qu’elle était toujours là, à se battre pour une franche égalité au sein de la communauté, et prête à prendre la route pour témoigner du changement. Benjamin pouvait lui aussi en faire partie.
«La différence c’est qu’aujourd’hui, on vous écoutera si vous avez du mal avec quelque chose. Tous ces changements n’impliquent pas une libération de la femme pour que l’homme soit écrasé. C’est une égalité qui est visée. Vous trouverez votre place… Parce que vous avez envie d’en faire partie. Il faudra juste… un peu de patience et d’ajustement ? » Ajoute-t-elle, avec un léger sourire. Quand il reprend la parole, parle de l’Adonaï, de celui qu’il avait connu autrefois, l’israélienne hoche la tête. «A l’époque, j’avais perçu que le fond de votre discours partait d’une bonne intention. Et je suis persuadée que l’idée de départ ce n’était pas… Tout ça. Mais ça ne sert plus à rien de faire des reproches, l’important c’est d’avancer à présent. » Et puisque l’enthousiasme du jeune homme le gagnait enfin, elle se détendit aussi légèrement. «On a dû travail, mais j’y crois moi aussi. » De renouer avec l’extérieur, de créer des alliances saines et équitables.
Quant à sa dernière question, elle fut prise un peu de court. «Eh bien… Oui. Je peux être mère et défendre mes convictions. Ce serait moins dangereux ici, mais… C’était déjà ce que je faisais avant. Et ce que je faisais - négocier, parlementer - je le faisais uniquement dans le but d’assurer un meilleur avenir à nos enfants. C’est pour eux que j’allais sur le terrain. Ce sera toujours pour eux, et maintenant pour mon fils, que je repartirai au front. Parce qu’ils sont notre avenir. Il est peut-être trop tard pour que nous connaissions des années de paix, mais eux… Ils ont tout à vivre et à construire. Ils sont nés dans ce monde, après tout. A nous de le rendre meilleur et plus sécurisant. » Répond-elle, avec une sincérité un peu rêveuse. «Et vous, m’accepterez-vous et d’autres femmes, sur le terrain ? » Demande-t-elle, avec un léger sourire.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum