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Re: the joys of motherhood
Jeu 23 Nov 2023 - 17:37
THE JOYS OF MOTHERHOOD
☽ Ces derniers temps, je devine sans mal à quoi elle veut faire référence. Et si l’intelligence serait probablement d’imiter tous les lâches du continent et de ne pas m’afficher trop éhontément aux côtés de la brune, je n’en ai cure. Le problème de cet endroit, c’est que personne n’assume rien, et ensuite, ça vient s’étonner qu’on vit sous le joug du même taré depuis des années. Je commence à en avoir sérieusement ma claque de toute cette mascarade pour ma part, alors j’hausse les épaules. Quand elle confirme mes pensées, je lui adresse un regard dur. Pas envers elle, bien sûr, mais envers tous ceux qui préfèrent assurer leur petit confort que de faire ce qui est juste. « T’as de la chance, je ne suis pas personne, ici. » Un rictus accompagne, moitié moqueuse, moitié irrité par sa solitude forcée. « Les racontars, ça va et ça vient. De toute façon, ce qui fait vraiment mauvais genre, c’est d’être un citoyen de New Eden. » Je crache presque ces mots, tellement je les sais être vrais. Du peu d’informations qu’on peut obtenir auprès des miliciens envoyés à l’extérieur, le groupe n’est pas bien vu. Quand bien même personne ne sait réellement ce qui se passe entre ces quatre murs, autrement que ses habitants.
J’hoche la tête à sa question quand je lui propose de solliciter mon amie pour l’aider avec son gnard. « Vraiment. Je pense pas que Louisa s’y opposera. » Elle est habituée, avec moi, avec Lucy et Oliver que je lui ai balancé dans les bras depuis leurs naissances. Je partage son ricanement à sa réflexion, ne pouvant que la comprendre. « Tu prêches une convertie. » Et oui, j’utilise les mots religieux et si purs, tant prononcés par les grandes pontes de Walla Walla pour mieux les retourner contre toute cette situation grotesque dans laquelle on est plongé, elle et moi. « Sans elle pour s’occuper de ce qui est sorti de moi, je ne sais pas ce qu’il se serait passé. Mais je les supporterai pas, tu t’en doutes. Je sais reconnaître une camarade désespérée quand j’en vois une justement pour cette raison. » fais-je en lorgnant sans jugement sur Roksana, bien au fait de ce qu’elle peut traverser, de ce qu’elle peut penser, quand il est question du truc qu’elle a été obligée de pondre bien malgré elle. Combien de fois, j’ai envisagé le pire vis-à-vis de mes propres gosses ? Mieux vaut ne pas compter maintenant les sombres pensées que j’ai pu avoir à ce sujet, on n’en verrait pas le bout, de toute manière.
Et enfin, il semble que ma voisine ose s’épancher un peu plus, alors que je m’efforce à servir un énième thé infâme. Haussant un sourcil alors que je l’écoute sans la regarder, intriguée par cette colère qu’elle exprime à haute voix. Sa déclaration qui succède à mes propres rêveries m’arrache un sursaut surpris, et c’est une flamme qui éclaire mes prunelles, quand j’arrête de batailler avec ma vulgaire tisane. Titillée, j’ai envie de balancer mon écharpe au bras de colère, mais à la place, j’accroche le bandage, en me perdant dans le tableau sombre que dépeint ma vis-à-vis. Le même qui décore invisiblement ma propre maisonnée, et qui pourrait me faire doucement rire – si ce ne serait pas aussi horrible d’admettre où on en est aujourd’hui, du moins. Je m’étrangle presque quand elle demande quelque chose de plus fort, et je suis rapidement navrée de la décevoir. « Si j’avais du whisky chez moi, tu me verrais tout le temps saoule, crois-moi. » Mais oublions le thé fade, ça me va. Je me rapproche doucement d’elle, tendant ma main libre vers la sienne, sans forcer un quelconque contact toutefois. A elle de la saisir si elle en ressent l’envie, je ne veux pas imposer un toucher inapproprié, alors qu’elle se dévoile sur ce que lui fait subir son connard de mari. « Ce fils de pute le paiera un jour, je te le promets. » D’une manière ou d’une autre. Et quoi que ce serait de bon ton qu’elle l’assassine elle-même, je vais éviter de le lui recommander, elle en paierait un tribut bien trop lourd, sûrement pire que la mort en elle-même. « Tu sais, quand Eric était encore là… » mon premier mari ici, forcé évidemment, militaire qui plus est, pour n’avoir aucune possibilité de lui échapper, « … je rêvais tous les jours de le suriner. De lui faire couler ses litres de sang jusqu’à pouvoir me baigner dedans. Mais à chaque fois qu’il me touchait, je faisais rien. C’est un pauvre coup du sort qui l’aura tué alors qu’il était en mission dehors. » Enfin pauvre, il s’agit quand même d’un assaut mené expressément contre les troupes armées de New Eden, mais ça n’importe pas ici. « Et maintenant, je me retrouve comme une conne avec deux mioches dans les bras, et y a pas un jour où j’envisage pas de passer à l’acte. J’avais tenté de lutter contre mes grossesses, de tomber malencontreusement dans les escaliers puisque Eric tenait suffisamment à être père pour pas me shooter le bide, mais tu vois le résultat. » Je renifle, de mépris. Putain, c’est vrai qu’un whisky, ça ferait du bien. Mais même ça, on n’y a pas droit.
« T’es pas la seule à être en colère. Contre toi-même, ou contre les autres, contre le monde entier même. Je rêve de tous les faire crever un jour ou l’autre. Mais faut bien le reconnaître, New Eden nous a bien eu, tu sais. On pourra jamais s’en remettre totalement, encore moins maintenant qu’on a accompli notre devoir ici. » C’est trop tard pour ça, on s’est fait toutes les deux avoir, c’est le bon Dieu en personne, à en croire l’Adonaï, qui nous a piégée, comme des foutus rats. « Je cherche une solution, en vrai, mais à part utiliser une babysitter à outrance, j’ai rien trouvé de mieux pour éviter le massacre. »
J’hoche la tête à sa question quand je lui propose de solliciter mon amie pour l’aider avec son gnard. « Vraiment. Je pense pas que Louisa s’y opposera. » Elle est habituée, avec moi, avec Lucy et Oliver que je lui ai balancé dans les bras depuis leurs naissances. Je partage son ricanement à sa réflexion, ne pouvant que la comprendre. « Tu prêches une convertie. » Et oui, j’utilise les mots religieux et si purs, tant prononcés par les grandes pontes de Walla Walla pour mieux les retourner contre toute cette situation grotesque dans laquelle on est plongé, elle et moi. « Sans elle pour s’occuper de ce qui est sorti de moi, je ne sais pas ce qu’il se serait passé. Mais je les supporterai pas, tu t’en doutes. Je sais reconnaître une camarade désespérée quand j’en vois une justement pour cette raison. » fais-je en lorgnant sans jugement sur Roksana, bien au fait de ce qu’elle peut traverser, de ce qu’elle peut penser, quand il est question du truc qu’elle a été obligée de pondre bien malgré elle. Combien de fois, j’ai envisagé le pire vis-à-vis de mes propres gosses ? Mieux vaut ne pas compter maintenant les sombres pensées que j’ai pu avoir à ce sujet, on n’en verrait pas le bout, de toute manière.
Et enfin, il semble que ma voisine ose s’épancher un peu plus, alors que je m’efforce à servir un énième thé infâme. Haussant un sourcil alors que je l’écoute sans la regarder, intriguée par cette colère qu’elle exprime à haute voix. Sa déclaration qui succède à mes propres rêveries m’arrache un sursaut surpris, et c’est une flamme qui éclaire mes prunelles, quand j’arrête de batailler avec ma vulgaire tisane. Titillée, j’ai envie de balancer mon écharpe au bras de colère, mais à la place, j’accroche le bandage, en me perdant dans le tableau sombre que dépeint ma vis-à-vis. Le même qui décore invisiblement ma propre maisonnée, et qui pourrait me faire doucement rire – si ce ne serait pas aussi horrible d’admettre où on en est aujourd’hui, du moins. Je m’étrangle presque quand elle demande quelque chose de plus fort, et je suis rapidement navrée de la décevoir. « Si j’avais du whisky chez moi, tu me verrais tout le temps saoule, crois-moi. » Mais oublions le thé fade, ça me va. Je me rapproche doucement d’elle, tendant ma main libre vers la sienne, sans forcer un quelconque contact toutefois. A elle de la saisir si elle en ressent l’envie, je ne veux pas imposer un toucher inapproprié, alors qu’elle se dévoile sur ce que lui fait subir son connard de mari. « Ce fils de pute le paiera un jour, je te le promets. » D’une manière ou d’une autre. Et quoi que ce serait de bon ton qu’elle l’assassine elle-même, je vais éviter de le lui recommander, elle en paierait un tribut bien trop lourd, sûrement pire que la mort en elle-même. « Tu sais, quand Eric était encore là… » mon premier mari ici, forcé évidemment, militaire qui plus est, pour n’avoir aucune possibilité de lui échapper, « … je rêvais tous les jours de le suriner. De lui faire couler ses litres de sang jusqu’à pouvoir me baigner dedans. Mais à chaque fois qu’il me touchait, je faisais rien. C’est un pauvre coup du sort qui l’aura tué alors qu’il était en mission dehors. » Enfin pauvre, il s’agit quand même d’un assaut mené expressément contre les troupes armées de New Eden, mais ça n’importe pas ici. « Et maintenant, je me retrouve comme une conne avec deux mioches dans les bras, et y a pas un jour où j’envisage pas de passer à l’acte. J’avais tenté de lutter contre mes grossesses, de tomber malencontreusement dans les escaliers puisque Eric tenait suffisamment à être père pour pas me shooter le bide, mais tu vois le résultat. » Je renifle, de mépris. Putain, c’est vrai qu’un whisky, ça ferait du bien. Mais même ça, on n’y a pas droit.
« T’es pas la seule à être en colère. Contre toi-même, ou contre les autres, contre le monde entier même. Je rêve de tous les faire crever un jour ou l’autre. Mais faut bien le reconnaître, New Eden nous a bien eu, tu sais. On pourra jamais s’en remettre totalement, encore moins maintenant qu’on a accompli notre devoir ici. » C’est trop tard pour ça, on s’est fait toutes les deux avoir, c’est le bon Dieu en personne, à en croire l’Adonaï, qui nous a piégée, comme des foutus rats. « Je cherche une solution, en vrai, mais à part utiliser une babysitter à outrance, j’ai rien trouvé de mieux pour éviter le massacre. »
Ⓒslytbitch.
And then I fell, like a villain.
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