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I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Ven 8 Sep 2023 - 20:05

Chaleur, moiteur, soleil... Le résumé parfait d'une journée qui, elle en était quasiment certaine étant donné celui a qui elle s'était adressée deux trois jours plus tôt dans la semaine, ne serait sûrement pas pour la rafraîchir physiquement. Mais, c'était nécessaire, si elle était sortie de l'enceinte en Juin, accompagnée évidement, la Mexicaine s'était rapidement rendue compte qu'elle n'était pas des plus utiles, doués, habiles... Pour fuir si, pensa-t-elle d'ailleurs en terminant de nouer ses cheveux en un chignon grossier. Mais au delà de la peur de n'être qu'un poids pour ceux l'ayant entourée dehors, Diaz avait cette volonté ancrée aux tripes, celle de s'évader du carcan dans lequel l'avait contrainte James. Elle n'avait pas la prétention de devenir aussi bonne que certains, mais elle désirait ardemment se débrouiller et pouvoir ainsi aider au mieux de ses capacités.

Alba était à l'école pour encore quelques heures, elle observa la montre qu'elle portait puis retroussa les manches de la chemise à carreaux bleus qu'elle avait enfilé sur un débardeur. Une longue inspiration la contint tandis qu'elle observait son regard dans le miroir face à elle. Elle ne voulait jamais y lire l'abandon, jamais... Soufflant l'air accumulé dans ses poumons, elle embarqua sa besace, en cas de nécessité, puis claqua la porte de l'appartement qu'elles occupaient afin de rejoindre Lukas au Washington Park.

Elle le lui avait demandé sans doute car il était l'un des seuls qu'elle connaissait depuis le début. Du moins connaître était un bien grand mot, néanmoins elle l'avait croisé plusieurs fois et en savait suffisamment sur lui pour savoir qu'il n'était pas du genre de ceux qui l'avaient toisé comme si elle n'était rien à l'époque où Richardson régnait encore. Lukas semblait froid, tout comme elle, il savait aussi se débrouiller et c'était cela que la trentenaire voyait. Leur entente avait toujours été cordiale, elle le serait encore et il pouvait être sûr qu'elle se donnerait un maximum pour ce qu'il serait soucieux de lui enseigner.

Quelques minutes plus tard, la brune rejoignait les abords du Park, il n'y avait pas foule à cette heure de la journée, l'après midi à peine entamée, elle espérait cependant rejoindre sa fille à temps pour la ramener chez elles. Assise sur l'un des bancs, elle ôta la bandoulière de ses épaules puis déposa le sac à son flanc avant de glisser les doigts à la peluche y étant accrochée. Un sourire tendre étira ses lèvres.

Lukas n'allait sûrement plus tarder...
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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Ven 8 Sep 2023 - 21:20

Ne tarde pas, ok ? Oui madame, exigeante, comme toujours. Adrienne se démarque des autres par ce biais, consciente qu'on ne réussit pas sans sacrifice. Lukas n'en est pas à s'en formaliser, il a juste pris un engagement qu'il compte tenu par-dessus tout. Parce qu'il est une personne de paroles, et même si sa relation avec Diaz est superficielle, elle est de celle qu'il connait depuis le plus longtemps. A dire vrai, c'est surtout son mari qu'il a pu fréquenter par le passé, lui qu'il a croisé quelques fois à Spokane et qui ne lui a pas été des plus agréables.

Il a encore en mémoire les images claires de sa présence lorsqu'O'Kane a essayé de le dresser comme il l'entendait. Lui ne semblait pas voir le problème. Qu'importe, sa veuve est très différente de celui qu'elle a épousé, et c'est justement ce qui l'amène à ses côtés. Lorsqu'il rejoint la jeune femme, il n'a aucun mal à la reconnaitre, sans lui adresser pour autant un sourire, son visage n'est plus aussi fermé et crispé que d'ordinaire. Diaz, la salut-il en hochant la tête, alors qu'elle se relève.

Il avise la peluche accrochée à son sac et comprend ses engagements. Il sait pour sa fille, ne compte pas lui prendre plus de temps que nécessaires : Suis-moi, j'ai mis de côté des armes pour t'exercer, lui annonce-t-il. Il n'est pas le meilleur, et ne se voit pas instructeur non plus, mais le fait est qu'il est peut-être le plus patient avec ceux qui veulent apprendre et essayer. Pour lui, la chose a l'air même aisé, il ne se contente pourtant que du minimum sans se formaliser du reste.

Il prend la tête de leur binome de fait, pour l'amener dans l'armurerie. Les armes réservées sont pour la majorité factice, et sont chargées soit à blanc, soit à l'aide de billes. C'est différent d'une vraie arme avec de vraies munitions, mais il y en a dans le lot. Pour si Diaz s'en sort vraiment bien lors de la session. Ils se rendent vers le stand de tir, à nouveau, il mène la voie avant de tirer un banc sur lequel il pose le sac. Il en sort une rapidement, la vérifie, la sécurise, et la tend à Diaz : Tu en as déjà utilisé avant ?




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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Sam 9 Sep 2023 - 9:07

Diaz appréhendait légèrement mais elle ne stressait pas. Elle espérait simplement ne pas trop jouer avec la patience du jeune homme qui avait accepté de l'aider. Caressant les fibres pelucheuses entre ses doigts, elle redressa les cils quand il lui sembla capturer l’écho de pas non loin de sa position. Lukas était là, ponctuel. Aussi relâcha-t-elle l'animal en peluche et se redressa-t-elle pour le saluer tout aussi brièvement que lui le faisait. Aucune formalité, ils n'étaient que des connaissances et au delà de ça, la Mexicaine appréciait qu'on aborda rapidement le sujet pour lequel elle s'était entretenue avec lui des jours plus tôt. Des armes l'attendaient, sans doute dans l'une des armureries entre les murs de laquelle elle n'avait jamais mis les pieds.

La brune opina et récupéra la anse de la besace qu'elle glissa au sommet de son épaule pour lui emboîter le pas. Le trajet se fit en silence, elle dénota parfois le profil de son binôme du jour. Quel âge avait-il au juste quand tout avait débuté ? A peine le sien quand elle avait épousé James sans doute et si la situation avait été effrayante pour de jeunes adultes, qu'en était-il pour ceux qui n'étaient encore que des enfants ? Leur jeunesse leur avait été volé, partie en éclats pour ne jamais leur être rendue. Elle fronça les sourcils en songeant à cela, à ce qu'avait pu traverser Lukas avant de suivre, lui aussi, le mouvement du groupe auquel ils appartenaient.

Ils foulèrent bientôt le seuil de l'enceinte qu'elle n'avait jamais pensé franchir un jour puis il l'amena vers un lieu qu'elle n'avait pu voir que dans quelques films d'actions. Sans cérémonie Diaz posait déjà le sac qu'elle possédait dans un coin de la pièce et avançait vers Lukas sans empiéter sur l'espace personnel de celui-ci. Lorsqu'il extirpa une arme du sac installé sur le banc auprès d'eux elle scruta cette dernière se remémorant les différents instants où elle avait vu James tenir la sienne. Puis la question du brun l'invita à considérer cette même arme qu'il tendait vers elle.

En avoir une en main oui, m'en servir non …  Elle récupéra le revolver et esquissa un bref sourire. C'est moins lourd, j'imagine que se servir de celle-ci sur un morto vivente n'serait qu'un coup d'épée dans l'eau. Factice. Elle n'était pas sotte tout avait une valeur désormais, les balles tout autant, il était donc tout à fait normal d'utiliser des modèles qui, à l'autre époque, servaient à des amateurs de air-soft. Redressant l'arme face à elle en vérifiant que la sécurité était bien enclenchée, cela James avait tenu à lui montrer, Diaz dévia les bras, pour ne pas pointer Lukas, puis fit mine de viser simplement pour s'accommodait. S'il n'avait jamais voulu la voir se servir d'une arme à feu, son mari lui avait tout de même enseigné qu'il y avait une mire, un chien … Un rictus amer franchit alors ses lèvres tandis qu'elle baissait de nouveau le canon vers le sol. S'il le lui avait inculqué à l'époque, ce n'était qu'une manière de s'attirait ses faveurs sans doute.  J't'écoute Lukas.

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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Sam 9 Sep 2023 - 11:43

Celle que je viens de te donner est chargée avec des billes, pour faire de l'airsoft. Ce n'est pas exactement la même chose au niveau du poids, mais les répliques sont fidèles, souffle-t-il en réponse en lui désignant tout ça. Du sac, il en tire un autre. Après des vérifications appliquées, le voilà qui lui donne une autre arme : Tiens, tu ne crains rien, j'ai gardé la sécurité, donc elle ne risque pas de se tirer une balle dans le pied sur un malentendu. Lukas se veut un instructeur consciencieux.

Peut-être aussi parce qu'il est presque l'un des seuls à accepter d'enseigner aux femmes. Les restes de l'ancien régimes. En comparaison, voilà avec un chargeur plein le poids que ça fait, ça te donne une bonne idée de ce que tu devras compenser, estime-t-il pour qu'elle se familiarise avec ces impressions. Il lui donne tout ça pour qu'elle travaille sa mémoire, ces gestes, les sensations du métal sur ses mains, ou la notion du poids au bout de son bras. On t'a montré comment démonter une arme ? Demande-t-il.

De la curiosité, mais aussi une manière pour lui de savoir d'où il part. C'est ton mari qui t'a donné les bases ? Il ne sait pas s'il met les pieds dans une casserole encore chaude. Mais même venant d'une personne malaimée, ça ne change pas que ce savoir est précieux, il faut faire son miel de tout. Lukas passe sa jambe au-dessus du banc et vient se mettre face à Diaz. Regarde bien, lui demande-t-il fermement. Lentement, il démonte le glock qu'il a entre les mains.

Il lui a laissé la réplique, quasi parfaite, de son arme. Elle peut reproduire ses gestes, il met le temps qu'il faut pour qu'elle puisse suivre ses mouvements. Dès qu'elle en est au même point que lui, il poursuit. Au final, l'arme est démontée, les pièces organisées devant lui, c'est mécanique. Je te laisserais la réplique d'airsoft, tu t'entraineras chez toi à le faire, et à bien la nettoyer, lui souffle-t-il. C'est pour ça d'ailleurs que du sac, il lui laisse un kit de nettoyage. Ensuite, on tirera, ensemble, ils la remontent. Diaz a un peu plus de mal mais... Tu fais ça bien, lui assure-t-il, en se voulant encourageant.




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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Sam 9 Sep 2023 - 12:42

Effectivement, si on escomptait achever des rôdeurs avec un paquet de billes, il ne fallait pas beaucoup tenir à la vie, Lukas approuvait ses dires, sans réellement le faire, certifiant qu'effectivement il s'agissait là d'un jouet de air-soft. La brune observa l'arme un moment, soupesa, c'était plus léger mais elle n'avait pas de mal à s'imaginer le poids de l'arme qu'elle avait gardé à la disparition de James. Légèrement moins « angoissée » qu'elle ne l'était sur le banc en attendant sa venue, elle détourna les yeux vers l'autre revolver, paré d'un chargeur, présenté par le jeune homme. Sécurité enclenchée par les soins de celui-ci, elle glissa les doigts à la crosse et procéda de la même manière que précédemment.

Effectivement, c'est un peu plus lourd, il doit y avoir un tas de statistiques à prendre en compte. Wilson pensait au recul, le vent, les mouvements de la cible. Quant à la question qui quitta les lèvres de Lukas, elle y répondit en arquant les sourcils. Non, Une autre question fusa, et ce n'était pas du tout pour la blesser, d'ailleurs cela ne la blessait plus depuis des années déjà, bien avant sa mort. il m'a « montré » comment viser,  mais j'n'ai jamais tiré. Et, en ce qui concerne le démontage, nettoyage, j'l'ai vu faire plusieurs fois, pas de quoi tout retenir mais, si tu es prêt à m'montrer je pense pouvoir suivre.

Elle était bonne élève durant sa scolarité, quant à la pratique, elle s'était montrée très attentive lors des soins effectués dans le cabinet du docteur Lane. La théorie était un monde, la pratique l'était sans doute davantage et, même si elle avait adoré lire des pages et des pages durant ses études, Diaz savait que dans l'univers qui leur appartenait la pratique était plus précieuse encore. Par mimétisme sans doute, et puisqu'il était bien plus averti qu'elle sur le sujet abordé, la Mexicaine imita les gestes du brun, se retrouvant donc assise sur le banc, les jambes de part et d'autre de la planche, à scruter scrupuleusement ce qu'il désirait lui apprendre. La mère de famille se doutait bien qu'elle n'allait pas directement tirer sur diverses cibles inertes ou cannettes, elle comprenait parfaitement qu'il y avait tout un tas de choses à prendre en compte et à maîtriser avant de s'adonner à un sport qui, à l'heure actuelle, était quasiment forcé si on désirait franchir les murs sans devenir une proie facile.

Chaque geste du jeune homme Diaz le mémorisa avec attention. Elle était consciencieuse, après tout on ne demandait pas de l'aide à autrui pour ne pas se montrer coopératif ensuite. En douceur, à hauteur des gestes quelques malhabiles qui étaient siens, Wilson opéra de la même manière que lui. Ce n'était sans doute pas aussi rapide, et ce même si Lukas procédait lentement pour qu'elle puisse suivre, mais avec de la pratique, plus tard tout ça ne serait plus qu'un automatisme. Après quelques bonnes minutes, elle baissa les cils vers les différentes pièces entre eux et ramena une mèche, échappée de son chignon, derrière son oreille droite avant de se pincer les lèvres.

C'est noté, j'te remercie pour le prêt de matériel. Elle s'appliquerait à cela lorsque Alba serait couchée, ainsi la petite, déjà en âge de poser des questions qui, lorsqu'elle obtenait une réponse plutôt vague, terminaient bien souvent par un parce que, ne la dérangerait pas dans son entreprise. L'arme remontée, tout aussi doucement qu'elle fut démontée, elle esquissa un sourire. Elle se débrouillait bien d'après lui et, même si elle paraissait froide et inaccessible aux regards extérieurs, ce simple encouragement, compliment si on pouvait le qualifier de la sorte, lui fit du bien. James ne l'avait plus complimentée, sur quoi que ce fut, depuis qu'il avait rencontré le Colonel. Il n'avait plus eu de mot chaleureux, ni même de regard fier, depuis que le monde était devenu ce qu'il était. Ce fut peut-être pour cette raison qu'elle humecta ses lèvres tout en redressant le menton vers Lukas, elle ne savait pas beaucoup de choses sur lui, sinon qu'il était là depuis le début. Aussi, et parce qu'il prenait de son temps et qu'il était agréable, la trentenaire se hasarda sur un terrain jamais exploré auprès de lui : la conversation. Qu'est-ce que tu aurais aimé faire si ... Elle haussa les épaules, jetant un coup d'œil autour d'eux comme pour décrire ce monde horrible dans lequel ils subsistaient. tu devais être très jeune quand c'est arrivé, mais ... Peut-être que je m'aventure sur un terrain qui m'regarde pas, si t'as pas envie de répondre, t'es libre, le silence me va tout aussi bien. Le rassura-t-elle tout de même.
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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Sam 9 Sep 2023 - 13:09

Ce n'est pas aussi compliqué que tu peux le croire, lui annonce-t-il alors. Elle semble voir l'activité sous un angle sans doute plus complexe que la réalité des faits. C'est le problème des gens intelligents en tout cas, qui ont l'impression qu'il n'y a rien de simple dans la vie. Il est parfois comme ça, mais Lukas ne se considère pas comme intelligent. Des années à lui faire croire qu'il n'est qu'un imbécile, il est digne d'un enfant qui écrit encore des lettres au père noël, par naïveté. Et par douleur. Entre ton cerveau et le bout de ton doigt, quand tu décideras de tirer, c'est une milliseconde, lui annonce-t-il.

Il simplifie sans doute, et ça n'est pas aussi précis dans les faits. Il y a des médecins qui trouveraient à redire de son résumé. Sauf que Diaz n'a pas besoin d'un exposé sur ce qu'est un réflexe, ou le fonctionnement des impulsions du cerveau. Et pour que la balle parcourt la distance, c'est à peine plus de temps, à nouveau, pas besoin d'un laïus sur la question. Honnêtement quand tu es sur le terrain, à part un tireur d'élite qui doit prendre en compte ces détails, toi, tu n'y penses pas vraiment. Tu n'as pas le temps pour ça, tu dois jouer d'instinct et ne pas réfléchir, avoir la tête vide, en gros.

Et ce n'est pas aussi simple qu'on pourrait l'imaginer. Quand la machine à pensées se remet en marche, c'est généralement difficile de l'arrêter quoi qu'on en dise, et qui qu'on soit. Lukas a conscience qu'il a été formaté pour articuler tout ça comme il le peut. A la place du pilote, s'il ne réfléchit pas, il se plante tout simplement. Alors, c'est un travail d'équilibre, laborieux. Un temps passe, il relève le nez vers Diaz à sa question quand en même temps, il lui montre comment remonter l'arme qu'elle vient de démonter. Si lui a le vrai modèle, elle a l'autre. A nouveau, il l'invite a être précise.

Tu étais jeune aussi, non ? Lui demande-t-il. Ils ont quoi... Cinq ans de différence ? Ce n'est pas grand chose, à l'échelle de cette vie. Mais si la question de Diaz n'est pas complète, Lukas met un peu de temps à répondre. A vrai dire, je n'en sais rien, admet-il. Je n'étais pas doué en grand chose à l'époque, à part les mathématiques mais même là, ça n'était pas non plus excellent, en tout cas, c'est ce que son père lui a fait croire. Médiocre, minable. Ceux sont des termes qu'il a entendu de sa bouche. Dans les faits, Lukas est en fait un petit génie des mathématiques, une calculatrice vivante. J'aime bien piloter, ce que je fais aujourd'hui, ça me convient, décrète-t-il. Et toi ?




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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

Sam 9 Sep 2023 - 13:39

Tout en posant ses propres questions, elle repensait à la manière dont il lui avait présenté le « tir ». Son côté terre à terre s'imaginait sans doute cela comme bien plus complexe que ça ne l'était. Lukas avait son opinion sur la chose et, de plus, c'était lui le connaisseur en la matière, elle n'avait donc pas relevé et prenait en compte tout ce qu'il lui disait. Cela resterait gravé quelque part dans sa mémoire, et elle réutiliserait ces informations en temps voulu. Assidue à la nouvelle tâche à effectuer, à savoir remonter l'arme, la trentenaire se hasarda à quelques questions, histoire de converser un peu tout en travaillant. D'une elle connaîtrait davantage son interlocuteur, de deux travailler en discutant lui permettait tout autant de coordonner ses gestes et savoir si, comme autrefois alors qu'elle n'avait plus eu la chance de travailler avant qu'on leur en accorde le droit dans cette communauté, elle savait toujours s'y prendre. Lukas répondit et elle haussa les sourcils à sa première remarque. Un rictus lui secoua épaules et lèvres car elle ne s'y attendait pas. Vrai qu'il n'y avait pas une grande différence d'âge entre eux, vrai aussi qu'elle oubliait qu'elle n'avait que la vingtaine quand les morts s'étaient relevés.

Un point pour toi, j'me sens sans doute plus vieille que j'le suis. Ce n'était pas faux, la situation l'avait poussée à mûrir d'une traite. Tout en poursuivant l'ouvrage face à eux, elle esquissa une moue. Quand on a la vingtaine on s'imagine plus « adulte », c'est vraiment ridicule. Un rire, à peine audible, quitta sa trachée. Mais Lukas attira à nouveau son regard sur lui tandis qu'il se livrait un peu. Les maths, ce n'était pas sa tasse de thé, elle était davantage une littéraire, amoureuse des sciences de la vie et de la terre, mais quand bien même la matière appréciée du jeune homme n'était pas ce qu'elle aimait le plus, elle avait tout de même dû s'y coller pour ses études. Pilote ? C'est pas donné à tout l'monde, ça doit être sympa de voler, j'imagine... J'n'ai jamais pris l'avion, même pour partir à Tijuana chez mes grands parents on y allait en voiture. Converser ne faisait pas de mal, ils étaient seuls, Lukas prenait du temps pour elle et elle aimait s'intéresser aux autres même si, avec les hommes et depuis James, c'était plus difficile moins fluide. Seul une petite paire d'entre eux, ici à Walla-Walla, avait su s'obtenir la confiance de Wilson, pour d'autres cela faisait son chemin, quant aux « pires » elle préférait les garder loin d'elle. Je voulais être vétérinaire, si seulement la fin du monde avait pu patienter encore deux ou trois ans, ça aurait été l'cas sans doute. Maintenant je travaille de temps en temps avec Jacob, ça m'convient aussi. Les animaux sont sans doute bien plus simples à comprendre que les Hommes parfois. Avec l'aide du brun, elle remonta l'arme et la déposa entre eux sur le banc avant d'inspirer. Ça avait été plus long que si elle s'y connaissait mais, tout de même, elle voyait ça comme une petite réussite. Est-ce qu'il y a des pièces à nettoyer et d'autres non ? Ils pouvaient bien discuter de tout et de rien tout en revenant, parfois, au sujet initial de leur présence ici.
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Re: I have faults myself, so i wouldn’t presume to judge others

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