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Re: Nice to meet you !
Mar 17 Oct 2023 - 13:26
La première réflexion que Roksana se fait en écoutant le nouveau venu, c’est qu’en plus d’être un peu trop bruyant à son goût, c’est une putain de pipelette. En tout état de cause, il s’entendra probablement bien avec Rio, et ça lui fera surement des vacances à tous points de vue. Il semble volontaire, prêt à mettre la main à la pâte, mais n’importe quel imbécile serait capable de raconter n’importe quoi pour une nuit au sec et une bonne douche. Elle la première, en étant tout à fait honnête. Il déborde d’un enthousiasme que la brune aurait pu tolérer de la part d’un adolescent ou d’un jeune adulte, mais à en juger par les traits de visage presque trop avenant pour être honnête, ce type doit avoir au moins la trentaine. Sérieux. Rien qu’à le regarder sourire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’ancienne militaire a les muscles zygomatiques qui commencent à grincer de fatigue. Son beau discours plein de bonne volonté finit pourtant par mourir sur ses lèvres, et la brune hausse un sourcil lorsqu’il finit par baisser les mains, visiblement passablement surpris par la présence d’une baignoire au sein du campement. Après sept années passées à Walla Walla, Roksana s’est habituée à un certain confort de vie, au point d’en oublier parfois que tous n’avaient évidemment pas été logés à la même enseigne. Ce qui lui apparaissait aujourd’hui comme le minimum syndical niveau hygiène n’en restait pas moins un luxe pour la plupart des survivants itinérants.
La dernière phrase de Max lui arrache un reniflement amusé mais elle retrouve vite son sérieux lorsque Liam lui intime l’ordre d’aller fouiller l’hurluberlu pour le délester de ses armes avant de le faire entrer dans le campement. La mine impassible, Roksana s’avance en direction de Zeke, et dans des gestes fermes mais dépourvus d’agressivité, elle lui palpe les poches, la ceinture et les chevilles pour une fouille rapide. Elle ne trouve qu’un couteau papillon qu’elle vient glisser dans la poche arrière de son pantalon avant de se redresser et de planter son regard dans le sien, comme pour s’assurer qu’il n’essaiera pas de la leur faire à l’envers. « T’as rien d’autre ? » Plus surprise que méfiante, parce qu’elle s’attendait à un plus gros arsenal. « Ton truc là. » Elle désigne le walkman d’un geste de la main. « Tu l’gardes branché à ton casque, si tu veux pas qu’il finisse accidentellement sous mon talon. » Elle n’a pas spécialement envie de voir tous les morts du coin se presser contre la grille, et même si le ton de sa voix n’est pas menaçant, il ne souffre pourtant pas la moindre contestation de la part du nouvel arrivant. D’un signe de tête, elle l’invite à s’avancer pour entrer dans la ferraille, offrant un regard à Liam et Max pour leur confirmer que tout est ok. « Au fait, moi c’est Roks. » Parce que ça ne coute pas beaucoup plus cher de faire preuve d’un minimum de politesse maintenant que l’inconnu est désarmé. Le simple fait qu’elle n’ait pas encore ouvert le crâne de Rio à coup de pied de biche prouve qu’elle est capable de tolérer n’importe quel type, aussi excentrique soit-il.
queen of spades
"Don't call it a comeback, I been here for years, I'm rockin' my peers, puttin' suckers in fear, makin' the tears rain down like a monsoon" (c) alaska.
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Re: Nice to meet you !
Mar 24 Oct 2023 - 1:04
Mon attention fut finalement accaparée par mes hôtes. Quand la rousse mentionna mon walkman, et le besoin de me procurer des écouteurs, ma main vint machinalement rabattre le col de ma veste et tapoter la mousse orange de mes écouteurs. Maxine, se présenta-t-elle, suivie de très près par Liam. Lorsque ce dernier me signala d’approcher pour me soumettre à la fouille de la dernière, je m’exécute. Durant la poignée de secondes qu’elle passa à chercher et récupérer mon balisong, je me répétai les noms de Maxine et Liam. Même avant la chute, je n’avais aucune mémoire des noms. Alors oui, il y avait ces temps-ci moins de noms à retenir, mais peu d’entre eux valaient le coup d’être retenus, leurs propriétaires ayant tendance à soudainement disparaître. Cela étant dit, ces noms-là seraient importants à retenir. Disposer d’un pied-à-terre le temps que dureraient mes recherches était une absolue nécessité, et connaître les noms de mes hôtes me laisserait entrer plus aisément dans leurs bonnes grâces. De plus, l’accès à la baignoire dépendant manifestement de ces dernières, c’était d’une pierre deux coups.
Quand les yeux de la dernière pénétrèrent les miens, avant de demander si j’avais d’autres armes, mon sourire revint. Cependant, je ne dis rien, secouant simplement la tête sans lâcher son regard. C’était vrai. Le balisong était ma seule arme. Ça n’avait pas toujours été le cas, ce n’était même pas mon couteau préféré. Mais pour l’heure, c’était ma seule arme. Mon sourire s’accentua quand elle aussi mentionna mon walkman, faisant écho à mes pensées. Car oui, à quelques exceptions près, personne n’avait jamais pris le walkman au sérieux. Pourtant, c’était un outil redoutable lorsqu’il s’agissait de divertir les morts ou d’attirer l’attention des vivants. Mais je n’allais pas mentionner ça au risque de me le faire confisquer aussi. Ou piétiner, d’ailleurs.
Finalement, Roks se présenta aussi, et je fis comme pour les autres, espérant que ce soit suffisant pour me souvenir de son nom lorsque le temps viendrait de l’utiliser. Comme je l’avais pressenti, mes hôtes firent remarquer qu’une douche serait de bon ton, et je ne pouvais qu’être d’accord. Pas maintenant, cela dit. Tournant mon attention vers Maxine, je répondis à sa question :
Avec plaisir. Mais plus tard. Mes dernières ablutions ne remontent pas si loin que ça. Un peu moins d’une semaine, quand j’ai passé la frontière.
Mon attention revint à la baignoire, en direction de laquelle je hochai brièvement la tête. Un jour elle sera mienne. Oh oui, un jour elle sera mienne, pensai-je, un léger sourire aux lèvres. Faisant volte-face, je me plantai devant les trois autres. Mon regard passa d’une personne à l’autre, soudainement dur, et mon sourire absent.
Mais trêve de plaisanteries. Je vous remercie pour votre hospitalité. Je vous suis déjà redevable. Cependant, je suis sur le point de vous demander plus encore.
Je me tus un instant. À moitié pour un effet dramatique, c’était plus fort que moi. Mais surtout pour organiser mes pensées, et me répéter les trois noms.
Je voyage depuis la chute en direction de Seattle, à la recherche de ma famille. J’ignore s’ils sont vivants, et à vrai dire j’ignore tout de ce qu’il s’est passé dernièrement dans le coin. J’ai besoin d’un lieu où me reposer, maintenant et après mes excursions. J’ai besoin de vivres et de ressources. Et plus encore, j’ai besoin d’informations, sur Seattle, ceux qui y vivent, et ce que j’ai loupé ces dernières années. Mais comme je l’ai dit, j’ai l’intention de payer mon dû.
Mes yeux s’ancrèrent dans ceux de mes hôtes, l’un après l’autre, tandis que leurs noms passèrent sur mes lèvres.
Maxine, Liam, Roks, si je peux faire quoi que ce soit pour vous, en échange de tout cela, vous n’avez qu’à demander. Et il en va de même pour tous les vôtres.
Mes bras se croisèrent sur ma poitrine. Oui, c’était la bonne décision. Être franc et honnête ne pouvait pas poser de problème dans ma situation. Si j’en demandais trop, ils me mettraient dehors, et je n’aurais d’autre choix que de chercher mes réponses et ressources ailleurs. Et si non, je ferai tout mon possible pour leur rendre la pareille, d’une manière ou d’une autre.
Et puis, je suppose qu'un accès privilégié à la baignoire ne s'obtient pas avec des tâches mondaines, ajoutai-je avec un regard appuyé vers Maxine, un sourire renaissant sur mon visage. Quelle que soit la difficulté, je suis volontaire.
Quand les yeux de la dernière pénétrèrent les miens, avant de demander si j’avais d’autres armes, mon sourire revint. Cependant, je ne dis rien, secouant simplement la tête sans lâcher son regard. C’était vrai. Le balisong était ma seule arme. Ça n’avait pas toujours été le cas, ce n’était même pas mon couteau préféré. Mais pour l’heure, c’était ma seule arme. Mon sourire s’accentua quand elle aussi mentionna mon walkman, faisant écho à mes pensées. Car oui, à quelques exceptions près, personne n’avait jamais pris le walkman au sérieux. Pourtant, c’était un outil redoutable lorsqu’il s’agissait de divertir les morts ou d’attirer l’attention des vivants. Mais je n’allais pas mentionner ça au risque de me le faire confisquer aussi. Ou piétiner, d’ailleurs.
Finalement, Roks se présenta aussi, et je fis comme pour les autres, espérant que ce soit suffisant pour me souvenir de son nom lorsque le temps viendrait de l’utiliser. Comme je l’avais pressenti, mes hôtes firent remarquer qu’une douche serait de bon ton, et je ne pouvais qu’être d’accord. Pas maintenant, cela dit. Tournant mon attention vers Maxine, je répondis à sa question :
Avec plaisir. Mais plus tard. Mes dernières ablutions ne remontent pas si loin que ça. Un peu moins d’une semaine, quand j’ai passé la frontière.
Mon attention revint à la baignoire, en direction de laquelle je hochai brièvement la tête. Un jour elle sera mienne. Oh oui, un jour elle sera mienne, pensai-je, un léger sourire aux lèvres. Faisant volte-face, je me plantai devant les trois autres. Mon regard passa d’une personne à l’autre, soudainement dur, et mon sourire absent.
Mais trêve de plaisanteries. Je vous remercie pour votre hospitalité. Je vous suis déjà redevable. Cependant, je suis sur le point de vous demander plus encore.
Je me tus un instant. À moitié pour un effet dramatique, c’était plus fort que moi. Mais surtout pour organiser mes pensées, et me répéter les trois noms.
Je voyage depuis la chute en direction de Seattle, à la recherche de ma famille. J’ignore s’ils sont vivants, et à vrai dire j’ignore tout de ce qu’il s’est passé dernièrement dans le coin. J’ai besoin d’un lieu où me reposer, maintenant et après mes excursions. J’ai besoin de vivres et de ressources. Et plus encore, j’ai besoin d’informations, sur Seattle, ceux qui y vivent, et ce que j’ai loupé ces dernières années. Mais comme je l’ai dit, j’ai l’intention de payer mon dû.
Mes yeux s’ancrèrent dans ceux de mes hôtes, l’un après l’autre, tandis que leurs noms passèrent sur mes lèvres.
Maxine, Liam, Roks, si je peux faire quoi que ce soit pour vous, en échange de tout cela, vous n’avez qu’à demander. Et il en va de même pour tous les vôtres.
Mes bras se croisèrent sur ma poitrine. Oui, c’était la bonne décision. Être franc et honnête ne pouvait pas poser de problème dans ma situation. Si j’en demandais trop, ils me mettraient dehors, et je n’aurais d’autre choix que de chercher mes réponses et ressources ailleurs. Et si non, je ferai tout mon possible pour leur rendre la pareille, d’une manière ou d’une autre.
Et puis, je suppose qu'un accès privilégié à la baignoire ne s'obtient pas avec des tâches mondaines, ajoutai-je avec un regard appuyé vers Maxine, un sourire renaissant sur mon visage. Quelle que soit la difficulté, je suis volontaire.
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Re: Nice to meet you !
Mar 24 Oct 2023 - 13:07
Un soupir lui échappe, et elle scrute le jeune homme avec sérieux, écoutant ses explications. Pas le genre à savoir résumer en trois phrases les raisons de sa venue et de son séjour, elle plisse le regard en affichant un air plus concentré :
Il a dit que l'information ne serait pas gratuite, alors Max ne se prive pas. Après, elle pourra toujours l'exploiter, à la hauteur de son effort ! Voire un peu plus que ça, quand on la connait :
Après tout ce temps, c'est quand même plus probable de se bouffer dans la figure une tempête de merde de toute façon :
What a lovely day.
- Maxine E. Reynolds
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Re: Nice to meet you !
Mar 24 Oct 2023 - 21:16
Déjà que je ne suis pas forcément de très bonne humeur en général ces derniers temps, j'avoue que sur ce coup j'ai bien du mal à me montrer ouvert ou sympathique avec l'homme qui vient de se présenter à nous. Pourtant, ce lieu représente tout ce que les vagabonds dans son genre recherchent. De quoi se reposer, être relativement en sécurité le temps d'une ou plusieurs nuit, des vivres, en échange d'un minimum de travail équivalent. C'est comme ça qu'on a voulu que les choses soient. Et là tout de suite, j'ai du mal à me tenir à mon propre concept. C'est stupide.
Prenant une grande inspiration pour tenter de me calmer quand je croise le regard de Max dans ma direction, je finis par hocher la tête à ses dires en guise de confirmation.J'ai pas forcément les nouvelles les plus fraîches, mais j'y ai passé pas mal de temps auparavant, et il m'arrive d'y retourner de temps en temps. Je ne te promets pas d'avoir les réponses que tu cherches, mais ce sera toujours un début selon les informations dont tu disposes déjà. Parce qu'il faut bien partir de quelque part. J'étais pas forcément le plus renseigné à l'époque de la cage mais des gens j'en ai vu défiler. Et j'ai pas une trop mauvaise mémoire. Enfin, ça dépend pour quoi évidemment. Bref, je m'égare.
Je laisse donc l'homme respirer un peu plus, voire même se détendre, dès lors que la fouille est terminée. De toute manière, je sais très bien qu'il va être gardé à l’œil, que ce soit par moi ou par les autres.On va déjà te laisser prendre un peu le temps de te poser, te montrer où tu peux t'installer. Ensuite, en fonction de ce que tu sais faire, on te dira où aller et avec qui. C'est toujours plus simple de bosser en équipe. Et ça évite d'avoir des gens en qui on a pas encore confiance qui sont seuls dans le camp.
D'ailleurs, je fais simplement un signe à Roks qu'elle comprendra sans mal. J'ai bien l'intention qu'il soit surveillé étroitement, le plus discrètement possible pour éviter de se taper une sale réputation par la suite. Au moins le temps qu'on puisse savoir à quoi s'attendre avec cet énergumène.
normal
is
overrated
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overrated
- Tamara Maldonado
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Re: Nice to meet you !
Jeu 2 Nov 2023 - 17:15
Ses dernières ablutions. L’ancienne militaire à toutes les peines du monde à se retenir de lever les yeux au ciel de manière théâtrale, et finalement, seul un rapide tic nerveux au niveau de ses lèvres vient trahir son agacement. Impossible de savoir d’où lui vient cette méfiance infondée à l’égard de ceux qui s’expriment un peu trop bien ou qui emploient des mots à coucher dehors pour exprimer les choses les plus simples, mais elle n’en reste pas moins présente. Tandis qu’il se perd dans un monologue interminable pour expliquer d’où il vient et ce qu’il cherche, Roksana continue de l’observer des pieds à la tête, gardant une mine impassible. « Tu les as pas vus depuis quand, ceux d’ta famille ? » Elle n’a pas spécialement envie de ruiner ses espoirs, mais étant donné que son histoire fait étrangement écho à la sienne, autant lui éviter tout de suite de futures déconvenues. S’il est séparé de ses proches depuis le début de l’épidémie, autant dire que ses chances de les revoir un jour vivants sont dangereusement proche du niveau zéro. Elle-même était présente à Seattle lorsque les premiers morts s’étaient relevés, et elle avait été aux premières loges pour contempler le bordel sanguinolent qui s’en était suivi jusque dans les campements de réfugiés. Ceux qui n’avaient pas fini entre les crocs des rôdeurs ou abattus d’une balle perdue par les militaires en faction sur place s’étaient retrouvés à errer sans but sur les routes en plein cœur de l’hiver. Au final, trop peu avaient survécu à tout ça.
Le nouveau venu confirme son intention de participer aux diverses activités du campement en échange du gite, du couvert et des quelques informations qu’il pourra glaner auprès de ses occupants pour peu qu’ils en aient à lui offrir. Il a beau se trouver seul et désarmé face à trois inconnus occupés à le passer sur le grill en tirant la tronche, il ne se démonte pas, se payant même le luxe de les regarder tour à tour dans les yeux avant de les nommer un par un pour plus d’emphase. Il semble honnête, et il ne manque visiblement pas d’aplomb, ce qui pourrait presque compenser cette foutue manie de s’exprimer comme un dictionnaire aux yeux de la brune. Presque. Lorsque Liam annonce qu’ils vont lui laisser le temps de s’installer avant de l’assigner à un travail d’équipe en rapport avec ses compétences, Roksana se prend à espérer que ce type sorti de nulle part n’ait jamais touché à un moteur de bagnole de toute sa vie. Déjà qu’elle est obligée de se coltiner Rio depuis son arrivée en fanfare… « T’as quoi d’utile dans ton sac ? » demande-t-elle finalement en lui jetant un regard inquisiteur. « Des médocs ou des trucs comme dans l’genre ? » Elle n’a pas l’intention de le dépouiller de ses affaires à peine arriver, mais en tant que voyageur solitaire, elle s’imagine qu’il doit avoir sur lui de quoi parer à toute éventualité. Avec les deux gosses malades dans le camp, ça vaut toujours la peine de poser la question, et à défaut de médicaments, des bandages et autres fournitures médicales ne seraient pas du luxe.
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Re: Nice to meet you !
Dim 5 Nov 2023 - 2:11
Je fus légèrement surpris de me faire ordonner d'aller me laver. Légèrement. Jusque là, peu des camps que j'avais fréquentés considéraient l'hygiène comme facilement accessible, et encore moins essentielle. Mais je devais bien admettre qu'outre les traces diverses et variées que leurs vêtements arboraient, et la fine trace boueuse sur le front de Maxine, leur condition semblait significativement meilleure que celle de la plupart des autres vivants qui avaient parsemé mon chemin depuis Los Angeles. Et cela était loin d'être un mal. Un sourire contrit pris place sur mon visage, et je me dressai, mains derrière le dos, esquissant la rigidité qu'une fausse attention militaire.
Yes ma'am.
Mon sourire s'estompa et ma posture changea immédiatement quand ils commencèrent à me donner des informations. Tortuga, sur le port, des survivants. C'était prometteur. Je m'attendais à moitié à ce que les seuls survivants soient à l'extérieur de la ville, comme ça avait été le cas pour LA lors de mon départ. Mais dans la ville ? Dans le port ? Quelqu'un devait avoir lutté sans retenue pour se découper une parcelle de territoire dans une ville habitée par les morts. Le regard grave, j'adressai un hochement de tête reconnaissant à la rousse.
Liam ne se fit pas attendre pour sous-entendre qu'il m'apporterait l'aide qu'il pourrait, lui aussi. Je lui adressai un hochement de tête similaire. Ils étaient pince-sans-rire, mais je n'avais plus de doute quant à leur volonté d'aider quiconque le leur demandait. Bien sûr, la question de mon paiement fut abordée, et j'écoutai d'une oreille distraite. Mentalement, je faisais déjà état de ma condition physique actuelle et du temps qu'il me faudrait pour récupérer avant de partir en expédition vers Seattle, et plus précisément le port. Je fis une estimation rapide des vivres nécessaires, incluant une marge de sécurité en cas de problème et de détour. Une semaine. Je pourrai me lancer à la recherche de ma famille dans une semaine, à condition que la prochaine nouvelle lune ne tombe pas dans ce délai-là ; pas question de risquer une expédition dans une nuit sans lumière. C'était une erreur que je ne comptais pas refaire de sitôt.
Je fus ramené à la réalité quand Maxine aborda mon activité d'avant-chute. Ah, l'éternelle question. De nos jours, c'était ce qui faisait la différence entre les gens utiles et les fardeaux. Et si mes accès de théâtralité ne leur avait pas plu jusque là, ils n'étaient pas au bout de leurs peines.
Avant la chute, acteur. Et même pas la catégorie d'acteurs intéressants. Acteur vocal. Et en début de carrière, pour ne rien arranger. Autant dire que ce n'est pas grâce à ça que j'ai pu survivre jusque là.
Encore que, l'usage d'une voix posée et rassurante m'avait permis de rentrer dans les bonnes grâces de différents survivants, et c'était auprès d'eux que j'avais pu apprendre comment survivre. Ainsi qu'en faisant des erreurs.
Depuis la chute, je suis passé par différents groupes, au sein desquels les tâches d'entretien et de manutention basiques ne m'étaient pas étrangères.
Roks aborda le contenu de mon sac à dos, et d'un mouvement d'épaule, je fis glisser la sangle droite de mon bras, laissant l'autre tomber dans ma main. J'accompagnai le sac jusqu'au sol, et l'y déposai, avant de me redresser.
Mes ressources sont au plus bas, j'en ai bien peur. Pas de médicament en tout cas. J'ai fait mon dernier repas de conserve hier soir, et il me reste peu d'eau. En tout et pour tout, j'ai... Je fis un rapide inventaire mental de mes maigres possessions, avant de les énumérer sans pause : Mon magnétophone et cinq cassettes, quinze pieds de corde, deux piles et mon couteau.
D'un geste, je posai au sommet du sac le magnétophone, jusque là attaché à ma ceinture. Mon regard se posa ensuite sur la douche. Malgré la vulnérabilité que je ressentais à l'idée de me mettre à nu en terre inconnue, me décrasser était séduisant. Et puis, il y avait l'ordre sans équivoque de Maxine, et le fait que nu ou non, chacun d'entre eux pouvait sans doute me mettre hors d'état de nuire. Me tournant vers eux une dernière fois, je fis un mouvement du menton en direction du magnétophone, de son casque, et du sac sur lequel il trônait.
Le temps que j'aille me débarbouiller, si l'envie vous prend, il y a dans le sac une cassette intitulée "#16". C'est une sorte de journal vocal. J'ai perdu les quinze cassettes précédentes dans une horde de morts, donc c'est très résumé, mais si vous voulez en savoir plus sur moi, n'hésitez pas, c'est là pour ça.
Sans attendre de réponse, je pris la direction des douches d'un pas résolu, déterminé à revenir rapidement pour ne pas les faire attendre d'une part, et d'éviter une première rencontre gênante avec un autre habitant du campement.
Ce ne fut qu'une vingtaine de minutes plus tard, qu'un sourire béat aux lèvres, j'émergeai de la zone hygiénique. Je portai les mêmes vêtements, problème auquel je remédierai prochainement, mais même la crasse de ces derniers ne représentait pas un dixième de ce que j'avais éliminé durant cette vingtaine de minutes de plaisir. Vraisemblablement, barbotter dans la rivière qui faisait la frontière entre les états de Washington et de l'Oregon n'avait pas eu un grand effet, par comparaison. C'était donc rafraîchi, le visage propre, les cheveux humides et ébouriffés, et les yeux pétillants que je rejoignis mes hôtes.
Toutes mes excuses, il y avait du travail...
Yes ma'am.
Mon sourire s'estompa et ma posture changea immédiatement quand ils commencèrent à me donner des informations. Tortuga, sur le port, des survivants. C'était prometteur. Je m'attendais à moitié à ce que les seuls survivants soient à l'extérieur de la ville, comme ça avait été le cas pour LA lors de mon départ. Mais dans la ville ? Dans le port ? Quelqu'un devait avoir lutté sans retenue pour se découper une parcelle de territoire dans une ville habitée par les morts. Le regard grave, j'adressai un hochement de tête reconnaissant à la rousse.
Liam ne se fit pas attendre pour sous-entendre qu'il m'apporterait l'aide qu'il pourrait, lui aussi. Je lui adressai un hochement de tête similaire. Ils étaient pince-sans-rire, mais je n'avais plus de doute quant à leur volonté d'aider quiconque le leur demandait. Bien sûr, la question de mon paiement fut abordée, et j'écoutai d'une oreille distraite. Mentalement, je faisais déjà état de ma condition physique actuelle et du temps qu'il me faudrait pour récupérer avant de partir en expédition vers Seattle, et plus précisément le port. Je fis une estimation rapide des vivres nécessaires, incluant une marge de sécurité en cas de problème et de détour. Une semaine. Je pourrai me lancer à la recherche de ma famille dans une semaine, à condition que la prochaine nouvelle lune ne tombe pas dans ce délai-là ; pas question de risquer une expédition dans une nuit sans lumière. C'était une erreur que je ne comptais pas refaire de sitôt.
Je fus ramené à la réalité quand Maxine aborda mon activité d'avant-chute. Ah, l'éternelle question. De nos jours, c'était ce qui faisait la différence entre les gens utiles et les fardeaux. Et si mes accès de théâtralité ne leur avait pas plu jusque là, ils n'étaient pas au bout de leurs peines.
Avant la chute, acteur. Et même pas la catégorie d'acteurs intéressants. Acteur vocal. Et en début de carrière, pour ne rien arranger. Autant dire que ce n'est pas grâce à ça que j'ai pu survivre jusque là.
Encore que, l'usage d'une voix posée et rassurante m'avait permis de rentrer dans les bonnes grâces de différents survivants, et c'était auprès d'eux que j'avais pu apprendre comment survivre. Ainsi qu'en faisant des erreurs.
Depuis la chute, je suis passé par différents groupes, au sein desquels les tâches d'entretien et de manutention basiques ne m'étaient pas étrangères.
Roks aborda le contenu de mon sac à dos, et d'un mouvement d'épaule, je fis glisser la sangle droite de mon bras, laissant l'autre tomber dans ma main. J'accompagnai le sac jusqu'au sol, et l'y déposai, avant de me redresser.
Mes ressources sont au plus bas, j'en ai bien peur. Pas de médicament en tout cas. J'ai fait mon dernier repas de conserve hier soir, et il me reste peu d'eau. En tout et pour tout, j'ai... Je fis un rapide inventaire mental de mes maigres possessions, avant de les énumérer sans pause : Mon magnétophone et cinq cassettes, quinze pieds de corde, deux piles et mon couteau.
D'un geste, je posai au sommet du sac le magnétophone, jusque là attaché à ma ceinture. Mon regard se posa ensuite sur la douche. Malgré la vulnérabilité que je ressentais à l'idée de me mettre à nu en terre inconnue, me décrasser était séduisant. Et puis, il y avait l'ordre sans équivoque de Maxine, et le fait que nu ou non, chacun d'entre eux pouvait sans doute me mettre hors d'état de nuire. Me tournant vers eux une dernière fois, je fis un mouvement du menton en direction du magnétophone, de son casque, et du sac sur lequel il trônait.
Le temps que j'aille me débarbouiller, si l'envie vous prend, il y a dans le sac une cassette intitulée "#16". C'est une sorte de journal vocal. J'ai perdu les quinze cassettes précédentes dans une horde de morts, donc c'est très résumé, mais si vous voulez en savoir plus sur moi, n'hésitez pas, c'est là pour ça.
Sans attendre de réponse, je pris la direction des douches d'un pas résolu, déterminé à revenir rapidement pour ne pas les faire attendre d'une part, et d'éviter une première rencontre gênante avec un autre habitant du campement.
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Ce ne fut qu'une vingtaine de minutes plus tard, qu'un sourire béat aux lèvres, j'émergeai de la zone hygiénique. Je portai les mêmes vêtements, problème auquel je remédierai prochainement, mais même la crasse de ces derniers ne représentait pas un dixième de ce que j'avais éliminé durant cette vingtaine de minutes de plaisir. Vraisemblablement, barbotter dans la rivière qui faisait la frontière entre les états de Washington et de l'Oregon n'avait pas eu un grand effet, par comparaison. C'était donc rafraîchi, le visage propre, les cheveux humides et ébouriffés, et les yeux pétillants que je rejoignis mes hôtes.
Toutes mes excuses, il y avait du travail...
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Re: Nice to meet you !
Mar 7 Nov 2023 - 12:49
Elle écoute avec attention les explications de Zeke quand celui-ci finit bon gré mal gré par partir se laver. C'est elle qui récupère finalement la cassette et le lecteur qu'il leur a proposé, pour venir placer le casque sur ses oreilles. Si Roksana et Liam parlent entre temps, elle est bien incapable de les entendre, trop concentrer sur l'histoire. Il lui faut revenir plusieurs fois en arrière pour bien tout comprendre, et elle réalise que ça n'est qu'un passage de vie, plutôt récent, de ce qu'il a traversé. Ils ont fini tous trois par rejoindre le devant de son logement, où des chaises dépareillées les attendent.
C'est instructif, informe-t-elle les deux autres avec une petite moue de circonstances. Une belle manière de dire qu'elle n'en a pas tiré grand-chose à l'évidence mais bon, ça n'est pas très important. Pas d'endroit à visiter, de lieu à piller intégralement, tout ça. Dommageable mais bon, elle ne va pas se rouler par terre et taper des pieds pour autant. Vous en pensez quoi ? Demande-t-elle aux deux autres, une petite moue sur le visage pour signifier qu'elle en a, des choses à dire. Et elle n'attend pas vraiment qu'ils prennent la parole pour ça : Ok, je le dis en preums : c'est un huluberlu !
C'est gentiment dit. Un OVNI irait tout aussi bien, à ses yeux. Zeke n'a pas l'air très méchant cela dit, c'est juste qu'il est... Lui. Elle pince les lèvres et soupire :Je réfléchis à comment on pourra l'exploiter, puisqu'il n'est que question de ça. Et puis, il s'agit d'une victime consentante, quoi qu'on en dise. Max croise les bras sur sa poitrine avant de scruter. Zeke revient, propre, et avec un visage déjà plus humain qu'à son arrivée. Il ne manque pas grand-chose pour en faire une véritable personne : C'est quand même plus agréable pour tout le monde, même pour toi, tu ne trouves pas ?
C'est gentiment dit. Un OVNI irait tout aussi bien, à ses yeux. Zeke n'a pas l'air très méchant cela dit, c'est juste qu'il est... Lui. Elle pince les lèvres et soupire :
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