Pas de vie sociale? D'une façon probablement très différente de la sienne, je peux tout à fait comprendre ça. Je ne vais pas prétendre que j'avais le temps pour une telle chose, jadis. J'avais tellement d'activités parascolaires que j'avais à peine le temps de me reposer. Par contre, l'idée de compter sur un voisin pour obtenir de l'aide est un concept totalement nouveau, pour moi. C'est fascinant. Je rigole avec elle, n'empêche, avant de l'écouter continuer. Elle s'excuse, mentionne mon âge, avant de rebondir sur les conditions dans lesquelles j'ai pu grandir.

Je ne peux m'empêcher de rire avec elle, d'ailleurs. « C'est que les princesses ne survivent pas longtemps, dans un monde comme celui-ci, non? » que je demande sans vraiment attendre de réponse, l'observant en haussant les sourcils comme pour lui signifier que je n'ai pas vraiment eu le choix de m'adapter. Papa avait raison à ce sujet, d'ailleurs. La survie du plus apte est probablement sa philosophie la plus importante.

« Ma mère est toujours à New-York. Enfin, j'imagine. Je n'ai pas eu la chance de la revoir avant d'atterrir ici, avec mon père et mon oncle. Je - je ne suis plus avec eux, maintenant. »

Je marque une pause, hésitante. « Même les princesses doivent faire des choix, dans la vie. » que je lâche en lui offrant un sourire peut-être un peu triste, sur le coup. Mais je lève les yeux sur ce que je crois être notre destination, au final.

« C'est là? » Je sors mon couteau, comme une grande, question d'être prête à toutes éventualités.